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La Grande Guerre: Reportages et Témoignages


zygomard
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Messages recommandés

Invité §pie367dg

Quiz

A quelle nation appartiennent ces soldats?

 

Capture.gif

 

 

Je sais , je suis complètement à la traîne, mais quand j'ai pris la photo, j'ai remarqué les cartouchières identiques à leurs homologues allemandes et j'ai cherché du côté Autriche, mais bon ????????? :pfff:

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Invité §avi117EK

TEMOIGNAGE: Le Seeadler et le diable des mers

C gounod.jpg

 

 

J'ai tout lu!

Maginifique Récit !

 

Merci!

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J'ai tout lu!

Maginifique Récit !

 

Merci!

 

 

 

merci :jap: se fut d'ailleurs un plaisir de faire se reportage après avoir lu le livre, un peu dans la même veine que celui sur Eugène Bullard

 

d'ailleurs, nous retrouverons d'ici peu Felix Von Lockner dans une bataille célèbre, je le ferai encore parler ;)

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Invité §pie367dg

Belle série de photos, avec deux remarques;

pour la photo représentant une batterie antiaérienne française, avec la perspective on a l'impression que le canon de l'arme est dirigé sur la nuque de

casque du chef de pièce .

Ensuite au sujet d'une supposée tranchée française où les tireurs sont tous en position, les uniformes et surtout les coiffes ne correspondent pas du tout

aux uniformes français .

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Belle série de photos, avec deux remarques;

 

...

Ensuite au sujet d'une supposée tranchée française où les tireurs sont tous en position, les uniformes et surtout les coiffes ne correspondent pas du tout

aux uniformes français .

 

 

Exact, même la tranchée est toute autre que française!

 

Capture.gif

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Invité §avi117EK

 

d'ailleurs, nous retrouverons d'ici peu Felix Von Lockner dans une bataille célèbre, je le ferai encore parler ;)

 

 

Ah, cool !

Maritime aussi ?

Parce que si j'ai bien lu, il a été emprisonné, puis libéré après la 2e GM et a ensuite quitté l'armée ...

 

Ce serait donc avant la 2nde GM :??:

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Une fois n'est pas coutume!

 

http://www.liveleak.com/ll_embed?f=f70f8e9dad0a

 

 

 

Dans ce diaporama il est beaucoup question de Gallipoli.

Personnellement cela ne me disait pas grand chose!

Je me suis à chercher pour un prochain article, et aujourd'hui, je tombe sur un article de presse...

Cela fait donc 99 ans jour pour jour.

 

Extrait de l'article:

Le 25 avril 1915 à l'aube, 50.000 Australiens et 10.000 Néo-zélandais, membres d'un corps expéditionnaire franco-britannique de 75.000 hommes, ont posé le pied sur cette langue de terre qui protège le détroit des Dardanelles avec pour mission de marcher sur Constantinople, la capitale de l'Empire ottoman allié de l'Allemagne.

Après neuf mois d'une bataille effroyable qui a fait, selon les historiens, 500.000 morts dans les deux camps, les soldats du Corps armé australien et néo-zélandais (Anzac) s'en retireront sans avoir pu avancer de plus de quelques kilomètres, laissant 11.000 des leurs derrière eux.

Aujourd'hui, 120.000 morts sont enterrés dans les 32 cimetières et 28 fosses communes dispersés sur toute l'étendue de la péninsule de Gallipoli.

L'article en entier:

http://actu.orange.fr/societe/turquie-a-gallipoli-australiens-et-neo-zelandais-se-souviennent-de-leurs-morts-de-1915-afp_CNT0000001VfUS.html

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Invité §Elb078bl

 

 

Dans ce diaporama il est beaucoup question de Gallipoli.

Personnellement cela ne me disait pas grand chose!

Je me suis à chercher pour un prochain article, et aujourd'hui, je tombe sur un article de presse...

Cela fait donc 99 ans jour pour jour.

 

Extrait de l'article:

Le 25 avril 1915 à l'aube, 50.000 Australiens et 10.000 Néo-zélandais, membres d'un corps expéditionnaire franco-britannique de 75.000 hommes, ont posé le pied sur cette langue de terre qui protège le détroit des Dardanelles avec pour mission de marcher sur Constantinople, la capitale de l'Empire ottoman allié de l'Allemagne.

Après neuf mois d'une bataille effroyable qui a fait, selon les historiens, 500.000 morts dans les deux camps, les soldats du Corps armé australien et néo-zélandais (Anzac) s'en retireront sans avoir pu avancer de plus de quelques kilomètres, laissant 11.000 des leurs derrière eux.

Aujourd'hui, 120.000 morts sont enterrés dans les 32 cimetières et 28 fosses communes dispersés sur toute l'étendue de la péninsule de Gallipoli.

L'article en entier:

http://actu.orange.fr/societe/turquie-a-gallipoli-australiens-et-neo-zelandais-se-souviennent-de-leurs-morts-de-1915-afp_CNT0000001VfUS.html

La 1ere Guerre Mondiale fut la preuve de la nécessité de prendre en compte la géographie des lieux de batailles, toutes les batailles des Dardanelles se sont heurtées à des terrains en défaveur des soldats

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Ah, cool !

Maritime aussi ?

Parce que si j'ai bien lu, il a été emprisonné, puis libéré après la 2e GM et a ensuite quitté l'armée ...

 

Ce serait donc avant la 2nde GM :??:

 

 

oui, maritime

 

il a été emprisonné pendant la première, évadé, il fut repris et là, très bien gardé, il est encore une légende en océanie

 

il ne fut pas fait prisonnier pendant la GM mais sauva une ville allemande et des milliers de personnes d'un massacre par bombardement

 

il engagea des pourparlers avec les alliés accompagné d'un journaliste américain de sa connaissance pour éviter le désastre, il réussi de ce faite de faire

évacuer de cette ville, les dernières forces allemandes

 

pour le livre que j'invite à lire, on ressent un égo immense mais aussi une forte personnalité, il savait ce qu'il voulait et rien ne lui faisait peur

encore un type à qui on pourrait en faire un film de sa vie

 

 

en course.pngle livre.jpg

 

PS: je sais pas si je pourrai faire un reportage ce WE, mon ordi où il y a les données est en panne, l'autre fonctionne mais je dois reprendre à zéro tout les textes

 

on verra dimanche

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Le premier mort de la Grande Guerre

...

...

je vous annonce une suite à cet article

 

 

Voilà, cela a un peu tardé.

Donc après ce fait de guerre il s'est passé quoi et que reste-il?

Les corps de Peugeot et Mayer ont été portées dans la grange de la ferme Docourt et disposés côte à côte dans la paille. Après avoir été réclamé par sa famille, le 3 août, Peugeot a été ramené dans son village et enterré le lendemain avec les honneurs militaires dans le cimetière à Etupes à 14 heures le lendemain.

Le 3 Décembre 1915, le caporal Peugeot a été cité à l’ordre du régiment. A titre posthume lui a été accordé la Croix de Guerre avec étoile de bronze, suivie en 1920, avec l'attribution à titre posthume la Médaille Militaire.

 

Le nom de J. A.Peugeot est mentionné sur les monuments commémoratifs de guerre à Etupes, à Joncherey, à Villers le Lac et aux Invalides à Paris. A joncherey, un monument inauguré par le président Poincaré en 1922, puis détruit le 24 juillet 1940 par Allemands, pour être enfin reconstruit en 1959 rappelle le fait de guerre. Voir ci-dessous pourquoi les allemands ont mis tant de zèle à détruire ce monument. Une plaque commémorative est apposée sur la ferme, aujourd’hui maison Docourt. Plusieurs rues dans toute la France, et un petit carré à Paris, portent également son nom.

 

1_1922 monument Peugeot.gif

Innauguration du 1 ier monument

 

2_monument peugeot.jpg

L’actuel monument à Joncherey

 

3_ plaque mémo.jpg

La plaque mémoire

 

 

 

L'officier allemand A Mayer est enterré le 3 août à Joncherey, aux frais des officiers du 44e R.I., qui tiennent par ce geste à rendre hommage à leur ennemi. Son corps a ensuite été transféré au cimetière militaire allemand à Illfurth près de Mulhouse où il se trouve aujourd'hui dans une tombe spécialement marquée commémorant le premier soldat allemand victime de la guerre mondiale de 1914 -1918.

 

4_ plaque tombale Mayer.jpg

Plaque tombale

 

A. Mayer est commémoré sur un mémorial régimentaire à Mulheim et son casque, ramassé en dehors du site de l'action le 2 Août 1914, se trouve au Musée de l'Armée à Paris.

A Müllheim (pays de Bade) un mémorial spécial a été consacré dans un bâtiment de deux étages. Le monument des chasseurs est une sorte de tourelle de vigie située à 343 mètres d'altitude. De là, au loin, vous pouvez voir les vignobles de la vallée du Rhin, la France, l'Alsace l'endroit où Albert Mayer servit dans son régiment et où il est mort.

 

5_Monument Mayer.jpg

 

6_Inscrip. Monument.jpg

Le mémorial et l’inscription y figurant

 

Un autel dans une crypte lui est dédié. Voir vidéos ci-dessous

7_Crypte Mayer.gifTerre de la tombe de Mayer dans le mémorial Widukind, mais la crypte Mayer est fermée.

 

 

Une suite un peu surprenante…

Vidéo montrant : Le cimetière d’Illfurth (Haut Rhin)et la plaque Mayer. Et mentionné qu’en 1937 trois poignée de terre de la tombe de Mayer sont ramenées et exposées comme relique sur un autel dans la ville d’Enger en Rhénanie-Nord-Westphalie. Suit l’exploitation par les nazis du mythe Mayer comme héros de la nation et de la poussière de la terre rapportée comme héro (stupéfiant)

 

 

L’origine de cette relique est mise en doute. Une analyse de la terre de 1937 et d’un prélèvement récent de 2013 est faite. Elle prouve qu’il s’agit de la même terre. Le 2 août prochain cet échantillon de terre sera ramené au cimetière militaire d’Illfurth .

 

 

http://mayerserde.blogspot.de/ [...] tersuchung

Vidéo montrant, entr’autre le carottage de terre au cimetière d’Illfurth en 2013

 

 

http://mayerserde.blogspot.de/

En dernière minute avant l'ouverture d’une exposition à Goslar Simon S. a émis la proposition de transformation de cette terre. Un échantillon de terre de la tombe de 1937 est traité pour un médicament qui rendrait le soldat plus combatif (!). Une satire, dans le contexte de l'utilisation ou du phénomène d'exploitation de terre de la tombe historique comme relique du sang et du sol pour augmenter le sacrifice de la jeunesse allemande dans l'État national-socialiste, est ici, mise en exergue avec l’emploi de substance anxiolytiques par les combattants par un scientifique . :eek:

 

 

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puré Hansi, la suite est de toute beauté, je connaissais pas du tout alors que j'avais fait des recherches sur le sujet

 

demain, je vais faire un point en page UNE

 

je suis en train de lire un livre génial, de 1931, bientôt un témoignage surprise

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114e régiment d'infanterie, après 1914 d'après les uniformes

 

 

retour de front d'après leurs visages éprouvés

 

j'ai trouvé cela en cherchant pas en profondeur:

 

Le 114ème régiment d’infanterie (Saint-Maixent-l’Ecole).

 

Naissance du 114ème RI en 1795, à partir du 2ème bataillon du 57ème régiment d’infanterie et du 14ème bataillon de volontaires de la Gironde.

1914 : rattaché à la 2ème Armée, il s’installe au nord-est de Nancy. Premier contact avec les Allemands à Champenoux.

En Lorraine, pertes très lourdes dans les premiers combats. Il rejoint Troyes en septembre.

Contre-offensive de la Marne. Entre à Sézanne et Vitry-le-François d’où il devra se replier. Contre-offensive victorieuse de la Marne qui l’amène au sud-est de Reims, à Prosnes.

Belgique : combats acharnés du saillant d’Ypres. Pertes très élevées sous les bombardements intensifs. Cité à l’ordre de l’armée.

1915 : en Artois. Mazingarbe, combats très durs. En deux jours, près de 1000 soldats sont tués. Envoyé à Neuville-Saint-Vaast où il remplace le 125ème RI. Part relever une brigade britannique à Loos.

 

1916 : Verdun et la Somme. Tient la Côte 304, combats d’une violence infernale sous l’artillerie ennemie. Reçoit une citation.

Est envoyé en Champagne dans le secteur de Perthuis.

La Somme : Villers, Sailly avec le 125ème RI.

 

1917 : Champagne et Lorraine : secteur du mont de Sapigneul. S’installe en première ligne à Cormicy où il relève les 150ème et 161ème RI. Lourdes pertes lors des attaques des positions ennemies.

Lorraine : nombreux coups de main dans le secteur de la forêt de Parroy.

 

1918 : En Picardie. S’illustre sur le Matz par la prise de Mery. Citation à l’ordre de la 10ème Armée du général Mangin ; Croix de Guerre. Troisième citation après la contre-offensive générale au nord de Montdidier. En septembre ; franchissement de la ligne Hindenburg, puis atteint Ham et entre en Pas-de-Calais à Larouillies. Le 11 novembre, est à Féron près de Fourmies.

 

 

http://pages14-18.mesdiscussio [...] 8736_1.htm

 

http://anorinfanterie.free.fr/Html/H-114RI.htm

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Info pour les mordus

Suite d'émissions prochainement sur ARTE

http://www.14-des-armes-et-des-mots.fr/page/fr/about/

 

 

Cette série relate le destin de 14 hommes, femmes et enfants de pays impliqués dans la Première Guerre mondiale. La tranquillité de leur existence a été bouleversée, ils ont été envoyés au front, abandonnés à la maison, déportés, condamnés aux travaux forcés, emprisonnés, endeuillés, transformés comme jamais ils n’auraient pu l’imaginer. Combinant reconstitutions fictionnelles, archives inédites et infographies explicatives, 14, des armes et des mots raconte leurs histoires, intimes, vivantes, dramatiques, dessinant ainsi le siècle à venir.

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Merci Zygomard pour ton travail de recherche..... [:amdbs9:5]

Elle a bien ramassé cette unité.... :o

 

Elle aura participé à toutes les guerres des Empires et Républiques.......

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Info pour les mordus

Suite d'émissions prochainement sur ARTE

http://www.14-des-armes-et-des-mots.fr/page/fr/about/

 

 

Cette série relate le destin de 14 hommes, femmes et enfants de pays impliqués dans la Première Guerre mondiale. La tranquillité de leur existence a été bouleversée, ils ont été envoyés au front, abandonnés à la maison, déportés, condamnés aux travaux forcés, emprisonnés, endeuillés, transformés comme jamais ils n’auraient pu l’imaginer. Combinant reconstitutions fictionnelles, archives inédites et infographies explicatives, 14, des armes et des mots raconte leurs histoires, intimes, vivantes, dramatiques, dessinant ainsi le siècle à venir.

 

 

je vois aussi que Jungers et Barthas sont dans le scénario, très bon point, de plus, c'est un allemand qui est réalisateur (ex RDA) ce qui augure que du bon ;)

à ne pas manquer donc

 

juluch, de rien :jap:

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REPORTAGE: Bataille navale IV... La Traque de l'amiral Souchon

 

Von souchon admiral.jpg

 

 

 

 

Le 2 août 1914, la déclaration de guerre prenait au dépourvu toutes les unités Allemandes stationnées hors de la métropole. Le croiseur de bataille Goeben et le croiseur léger Breslau, pour leur part, formaient l'escadre de méditerranée, stationnée habituellement à Port Saïd, le débouché en mer rouge du canal de Suez.

 

 

Bundesarchiv_SMS_Goeben-.jpgSMS_Breslau.jpg

 

Toutefois le Goeben avait eu depuis ses essais en 1912 quelques déboires avec ses tubes de chaudières. Il ne pouvait plus atteindre que 18 noeuds pour raisons de sécurité et devait être remplacé en octobre 1914 par sister-ship Moltke afin de rentrer en Allemagne pour de plus amples modifications.

 

 

sms_moltke.jpg

 

Jusqu'ici son rôle en temps de paix avait été d'escorter le Kaiser lorsque ce dernier descendait sur son yacht, le Hohenzollern dans sa résidence d'été à Corfou.

 

 

royal-yacht.jpg

 

 

Juste après l'attentat de Sarajevo, le Goeben se trouvait à Pola pour ses chaudières et le Breslau à Durazzo ( Autriche-Hongrie, au sud du Monténégro. Tuant le temps, les matelots du Breslau disputaient une cordiale partie de water-polo avec les hommes du cuirassé King Edward VII mouillé juste à côté…

 

 

 

HMS_King_Edward_VII.jpg

 

 

C'est alors que le message fatidique tomba par TSF. La déclaration de guerre était imminente. Le contre-amiral Wilhelm Souchon était penché sur une grande carte de la méditerranée.

 

 

Plusieurs options s'offrait à lui, nonobstant les ordres qui pouvaient venir de Tirpitz: Il y avait une certitude: S'il restait à Pola, il se trouverait enfermé en adriatique et probablement soumis aux décisions de l'amirauté Austro-hongroise, jugée timorée. Il pouvait tenter de rallier la Hochseeflotte, mais cela nécessitait de devoir traverser l'ouest de la méditerranée, et surtout passer devant Gibraltar où la Royal Navy pourrait ne pas le laisser passer, sans parler de la flotte Française, dont l'essentiel des effectifs se trouvaient "à portée de fusil" à Toulon et sur toute la côte Nord-Africaine.

 

 

Souchon pouvait jouer son va-tout en pensant passer inaperçu, et en rusant, arborant un pavillon Russe par exemple. De plus, une fois sorti sur l'Atlantique, lui fallait-il encore rejoindre la mère patrie en passant soit par le cercle arctique et contournant la Grande-Bretagne par le nord-ouest, ce qui le mettait également "à portée de fusil" de Scapa Flow.

 

 

scapa_carte_animee.gif

 

 

 

Il pouvait aussi renoncer à rejoindre la Hochseeflotte et tenter une guerre au commerce dans tout l'Atlantique, quitte à rejoindre ensuite Von Spee par le sud... Le 2 août, l'Allemagne risquait d'être en guerre contre la France incessamment, pas encore contre l'Angleterre. Il allait donc pragmatiquement décider dans un premier temps d'attaquer les convois Français d'Afrique du Nord. C'est ainsi qu'il appareilla après avoir achevé à la hâte ses préparatifs et à moitié charbonné, pour l'Algérie, à minuit.

 

 

Sortant de l'adriatique, il fut rejoint par le Breslau. Le 3 août, Souchon faisait route avec ses deux bâtiments vers Bonifacio, puis changea de cap, à 20 noeuds, pour la côte Algérienne.

 

L'amiral Français Augustin Boué de Lapeyrière, qui commandant les Forces navales Françaises en méditerranée, était au courant du départ des navires Allemands.

 

 

-Auguste_Boué_de_Lapeyrère.jpg

 

 

Il n'avait qu'une obsession, leur barrer la route, protéger ses convois. Il fit appareiller ses forces de Toulon en trois ligne, en direction de philippeville, Bône et Bougie. Au total 89 navires transportant 49 000 hommes et 11 800 chevaux. A 18h45, un nouveau message tombait à l'état-major: La guerre était cette fois officiellement déclarée; Mais Lapeyrère n'en fut pas informé. L'amiral Anglais Milne le savait, mais il n'y avait pas de code de communication entre Français et Anglais…

 

 

 

Admiral Archibald Milne.jpg

 

Toujours est-il que Milne fit envoyer l'amiral Troubridge en adriatique avec deux croiseurs-cuirassés tandis que lui-même gagnait Malte et hissait sa marque sur l'HMS Inflexible

 

 

HMS Inflexible.jpg

 

 

il recevait à 12h45 de Churchill l'ordre de suivre les deux navires Allemands. Pendant ce temps, ces derniers avaient forcé l'allure. Contrairement à ce que craignait Boué de lapeyrière, dont les bâtiments n'avaient ni la portée ni la vitesse pour intercepter les navires Allemands, l'intégralité des convois passèrent sans encombre. Mais Souchon également passa inaperçu... Le 3 août au soir, à 20h30, Milne fit envoyer l'Indefatigable et l'Indomitable à Gibraltar.

 

 

HMS_Indefatigable.jpgHMS_Indomitable.jpg

 

 

 

La nuit du 4 août, à 5 heures du matin, Souchon était devant Philippeville, passé au travers des mailles du filet. Ses canonniers s'en donnèrent à coeur joie et le Goeben pilonna la rade, une heure après le Breslau qui s'était séparé du Goeben au soir, et avait gagné Bône pour faire croire qu'ils se déplaçaient vers l'ouest.

 

 

mouvement.jpg

 

 

Le Goeben reçut entre-temps un message TSF urgent de Berlin capital pour la suite: "Alliance conclue avec la Turquie, stop. Gagnez constantinople, stop."

Il mit d'abord le cap au nord-ouest pour tromper les observateurs de la côte. Il était passé au travers de la flotte française, mais la Royal Navy était sur le qui-vive, et il devait retraverser toute la méditerranée en sens inverse ! La route étant longue, il transmit ses ordres au Breslau puis mit le cap sur Messine pour achever son charbonnage. Le Breslau de son côté fit directement cap à l'est.

 

Au nord du Goeben, se trouvait au même moment à 100 kilomètres, la 1ere escadre Française. Quand aux croiseurs de bataille Anglais venant de l'est, ils faisaient route à pleine vitesse, accompagné par le croiseur léger HMS Dublin.

 

 

dublin.jpg

 

Le Goeben vira de bord vers l'est à 6h30. A ce moment, la 1ere escadre Française qui le cherchait croyait sur la foi des observations depuis la côte que le croiseur de bataille ralliait Alger. Lapeyrère divisa ses forces en deux ailes, mettant cap à l'ouest avec le gros des cuirassés, tandis que son aile gauche continuait sa route au sud-est avec trois croiseurs-cuirassés dont le Jules Michelet, l'Ernest Renan et l'Edgar Quinet.

 

jules michelet.jpgernest Renan.jpgEdgar_Quinet-Marius.jpg

 

 

A 8h00 du matin, le temps était exécrable et la visibilité réduite, et les navires Français n'étaient qu'à 40 milles - 74 km - du Goeben... Ce dernier finit par les apercevoir, mais ce ne fut pas réciproque.

 

 

Quand aux croiseurs de bataille Anglais, ils aperçurent le bâtiment Allemand qui filait vers l'est et changèrent de cap pour le poursuivre. Le Goeben au prix de tous les enfers fit marcher ses machines au point de pouvoir atteindre 24,5 noeuds, et progressivement semer les navires Anglais qui se rapprochèrent jusqu'à 9000 mètres, sans tirer, l'Angleterre n'était pas encore officiellement en guerre, mais Milne ne parvint pas à contacter son homologue Français.

 

 

UneChaufferie.jpg

 

Seul le Dublin suivit le Goeben jusqu'à la hauteur de la sicile, puis vira de cap à 21h50. Les deux croiseurs de bataille Anglais avaient eux renoncé dès 19h05. La Grande-Bretagne était officiellement en guerre depuis 21h00, mais le Dublin risquait d'être à court de combustible et ne pouvait de toute façon pas affronter le croiseur de bataille. Le Breslau était arrivé à messine bien avant le Gœben

 

 

Le contre-amiral Souchon s'offusqua de voir que depuis lors, il n'avait toujours pas commencé à charbonner. Le commandant Kettner du Breslau affirma alors que les Italiens lui avaient refusé catégoriquement de puiser dans leurs réserves, neutralité oblige.

 

Souchon fit alors réquisitionner d'autorité tous les vapeurs Allemands présents dans la rade, et mit en demeure les capitaines de lui confier leurs stocks de charbon, qui furent acheminés péniblement soit par des manœuvres à couple, par l'intermédiaire de barges, de chaloupes, à dos d'homme et à force de bras... A l'aube, l'opération était toujours en cours. Tous les matelots étaient à la tâche. Peu avaient dormi depuis 48 heures. Ce transbordement de combustible pour rassasier l'ogre d'acier prit 36 heures au total, bien au-delà des 24 heures réglementaires de présence de navires belligérants dans un port neutre, ce qui soulèvera des protestations officielles de l'ambassadeur Italien à Berlin.

 

 

chaine de briquettes.jpgpause pendant un bunkering.jpgchaudiere.jpg

 

Les ordres de Berlin étaient de rejoindre Constantinople et d'éviter l'affrontement. Mais Souchon ne voyait pas comment l'éviter. A 17 heures, les deux bâtiments levaient l'ancre et se dirigeaient vers la jetée, puis prirent le large. Il furent d'abord suivis à distance raisonnable (hors de portée des 280 mm du Goeben) par le HMS Gloucester.

 

 

HMS_Gloucester.jpg

 

 

Ce dernier câbla: "They come !". Encore une fois, Souchon fit faire marche à plein régime. Le Gloucester s'accrocha, sachant que l'amiral Troubridge venait de l'est avec le HMS Defence, 3 autres croiseurs-cuirassés et 8 destroyers, mais il arriva trop tard pour intercepter les navires Allemands. Il finit par comprendre que la destination finale de Souchon était vraisemblablement la Turquie, et vira de cap, recommença la poursuite.

 

 

Bundesarchiv_BildVerfolgung_deutscher_Kreuzer_durch_britische_Marine.jpg

 

Mais c'est le Dublin qui reprit contact le premier. La poursuite continuait, les navires Allemands arrivaient à hauteur de Malte. Deux destroyers et le HMS Gloucester surgirent. Les destroyers tentèrent de lancer leurs torpilles, mais furent accueillis par des salves précises et s'éloignèrent. Le Goucester commandé par le commandant Kelly, engagea le combat avec le Breslau.

 

 

 

feu!!.jpg

 

A 11 300 mètres, à 12h35, il ouvrit le feu. Le Breslau avait déjà demandé par projecteur en morse à Souchon s'il pouvait attaquer le croiseur Anglais, mais Souchon refusa, préférant ne pas perdre de temps. Lorsque le croiseur Allemand encaissa un obus de 150 mm, il répliqua, mettant deux coups au but sur le Gloucester.

 

feu!.jpg

 

 

Celui-ci préparait sa salve suivante, mais les veilleurs aperçurent le Goeben qui s'était rapproché du Breslau, le mettant à portée de tir... Kelly décida donc de s'éloigner prudemment. Désormais plus rien ne pouvait barrer la route de l'escadre de méditerranée. Les deux bâtiments mouillèrent le 7 dans la baie de l'île Denusa, à l'entrée des Dardanelles, attendant des instructions ou l'autorisation de Berlin. Les deux bâtiments étaient sur le qui-vive, en attente d'une éventuel combat contre la Royal Navy.

 

 

goeben_breslau.jpg

 

 

Mais rien ne survint. Le 10 août, Berlin autorisa Souchon à mettre le cap à l'entrée du détroit. Un torpilleur Turc approcha. Au projecteur, le Goeben lui signala en morse "je cherche un pilote". Le capitaine du torpilleur turc lui répondit "suivez-moi". Les deux bâtiments levèrent l'ancre et traversèrent les filets, les mines, sous les gros canons des forts et batteries embusquées le long des hautes falaises.

 

 

 

Les turcs avaient une piètre marine, mais ils avaient fortifié les Dardanelles de façon à rendre le seul accès à Constantinople et à la mer noire inexpugnable. mais les Anglais ne renoncèrent pas:

Le seul bâtiment disponible localement, le croiseur Weymouth, fit irruption à l'entrée des Dardanelles, bien décidé à suivre les navires Allemands, mais les Turcs, quoique officiellement neutres, lui barrèrent la route avec plusieurs torpilleurs.

 

 

HMS_Weymouth.jpg

celui là même qui détruisit le Koenisberg en Afrique, vous savez?...

 

 

Au soir du 10 août, les deux navires Allemands mouillaient à Constantinople. Berlin pour montrer sa bonne volonté à la sublime porte, "offrit" l'escadre Allemande au gouvernement Turc. On troquait le pavillon à croix germanique contre un pourpre à croissant, et Souchon, coiffé du chéchieh, était nommé par le Sultan "commandant en chef de la marine Ottomane"... C'était le début de la "triple alliance", et l'ouverture d'un troisième front au moyen-Orient...

 

 

sms_goeben devient le yavuz selim.jpg

 

 

 

bataille-traque-souchon-carte.gif

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REPORTAGE: Philippeville et Bône

 

 

 

Le trois août mille neuf cent quatorze, l'Allemagne déclarait la guerre à la France.

Philippeville, eut avec Bône, le triste privilège d'être la première cible que choisirent les Allemands. On y déplora les premières victimes Françaises de cet effroyable conflit.

 

Pour la défense de Philippeville, seul le fort d'EI Kantara disposait de deux canons de 190 mm, en état de fonctionnement depuis la veille, ils étaient d'ailleurs sur le point d'être désaffectés, mais la déclaration de guerre avait justifié leur remise en service.

 

A l'aube du quatre août, le croiseur allemand " Goeben ", un bâteau de vingt trois mille tonneaux, après être passé au large du Cap de Fer, en arborant le drapeau russe, pays allié, pour ne pas être inquiété, se présentait face au port de notre cité. Le poste de veille du Cap de Fer avait bien signalé son passage, mais ne l'avait pas identifié.

 

Ce navire de guerre était l'un des plus modernes de la marine allemande, long de près de cent soixante douze mètres, disposait d'un équipage de plus de mille hommes, d'une nombreuse et puissante artillerie et de lances torpilles.

 

Il ouvrit le feu avec pour objectifs le port, la gare, la caserne de France, l'usine à gaz.

 

Heureusement la riposte du fort d'EI Kantara fut très efficace et très rapide, parmi quelques obus tirés immédiatement, l'un atteignit vraisemblablement le navire ennemi à l'arrière. Surpris par une telle riposte le " Goeben " disparut très rapidement, prenant la direction de l'île Grigina. Cette agression, bien que de courte durée, provoqua néanmoins des dégâts conséquents:

 

Les militaires du régiment du Troisième Zouaves, qui avaient passé la nuit dans un hangar sur le port, dans l'intention d'embarquer pour la Métropole, furent les principales victimes, ils perdirent dix sept hommes et eurent de nombreux blessés. La mort de quatre civils fut également à déplorer. Il y eut aussi quelques dégâts matériels comme en témoignent ces cartes postales.

 

reproduction des textes figurant au dos de deux des cartes qui illustrent ce bombardement:

 

 

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" Lundi 4 août à 5h l2, j'étais à peine couché sous le pont de chemin de fer, que je vis une épaisse fumée s'élever de l'usine à gaz. Je croyais le gazomètre atteint. Il n'en était rien, mais je voyais avec effroi les coups se rapprocher de l'endroit où je me trouvais. "

" Je vis tomber ou du moins je vis éclater, le projectile sur le hangar qu'il incendia. En moins de cinq minutes tout fût brûlé.

Le " Goeben " qui essuyait à ce moment le feu du fort d'El Kantara, prit la direction du large. Il avait tiré cinquante coups de canon, on compta quatre vingt tués, blessés ou disparus. "

La pièce de canon numéro vingt et un, qui tira les premiers coups de canon de la riposte, fut transportée le trente septembre mille neuf cent dix neuf, au musée des Invalides à Paris ou elle est encore visible.Un monument aux morts fut érigé à l'entrée du port, pour commémorer cet événement. A notre retour la plaque, qui ornait ce monument, fut conservée aux services historiques de l'armée de terre à Vincennes, avant d'être scellée au pied du monument des rapatriés érigé au cimetière des Gonards à Versailles.

 

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C'est en allant me recueillir au pied de ce monument, que j'appris qu'à une certaine époque Philippeville avait été jumelée avec Versailles !

Contrairement à ce que dit le texte figurant près du monument de Versailles il ne me semble pas que la plaque commémorative du bombardement de Philippeville ait été au fort du pont d'El Kantara, elle se trouvait à l'entrée du port sur le monument ci dessous.

N'étant pas encore de ce monde en l'an de grâce mille neuf cent quatorze, j'ai dû m'inspirer pour écrire ces quelques lignes, des journaux de l'époque et des excellents ouvrages de Monsieur Emile Ledermann " Philippeville et ses environs ", de Monsieur Marcel Gori " Philippeville mon beau pays " et de Monsieur Gilbert Attard " La vie quotidienne à Philippeville ", ainsi que de mes cartes postales pour les images et les témoignages.

Enfin, qu'il me sois permis d'avoir une pensée pour ceux et ils sont nombreux, qui par leurs actions, leurs écrits, nous permettent, de cultiver et d'honorer le souvenir de nos générations précédentes, dont nous sommes fiers à juste titre.

Albert BRASSEUR

 

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Pour l'anecdote, les deux bateaux en question, après leurs méfaits se rendirent d'abord à Messine, puis le plein de carburant effectué, ils rejoignirent la Turquie qui entra dans la guerre aux côtés de l'Allemagne. A l'armistice le Goeben fut remis à la France à titre de dommages de guerre, puis rendu à la Turquie.

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Invité guest527

C'est le même oui, même auteur, seul l'édition change ;)

 

Celui que je lis n'est pas celui dont j'ai posté la photo, Paul Carell a écrit ce livre en 1960 (il me semble), ma version est parue en 1994.

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