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La Grande Guerre: Reportages et Témoignages


zygomard
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pour Fulton, encore d'accord mais je mettrai un bémol vis à vis de Napoléon, j'ai lu un livre sur lui il y a quelques années, les essais du bateau à vapeur devait se faire sur le Rhin, je ne sais plus où.

 

l'Empereur voulait être présent car le but avoué, était d'équipé des barges de la formule à vapeur pour envahir l'Angleterre, l'engin de l'expérience était prêt la veille mais c'était sans compté sur une corporation qui voyait un danger à leur travail!

 

les bateliers du Rhin iront, la nuit venue, sabotés le navire de l'expérience... qui le lendemain échouera!!!

 

fulton continuera ses expériences en France avec diverses réussites et surtout ouvriera la première ligne commerciale à vapeur en amérique

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TEMOIGNAGE: Lucien Bersot

 

 

image_48221518.jpg

 

je feuilletai le livre "Le feu" de Gabriel Chevalier, livre auto-biographique dans la même veine que Louis Barthas (vous aurez aussi son témoignage) quand je

suis tombé sur ce paragraphe:

 

- "Un soldat avait été traduit en conseil de guerre. Ce soldat s'était présenté au fourrier, pour lui demander un pantalon en remplacement du sien, déchiré. Les effets manquaient. Le fourrier lui tend le pantalon d'un mort, encore taché de sang. Haut-le-coeur du type, bien naturel. Le fourrier dit : "Je vous ordonne !" L'autre refuse. Un officier qui arrive exige que le fourrier porte le motif : refus d'obéissance. Conseil de guerre immédiatement (...).

Le colonel du régiment du prévenu me demande le général. Je lui donne et l'écoute machinalement : "Ici, colonel X... Mon général, le conseil de guerre a rendu son jugement dans l'affaire que vous savez, mais je tiens à vous consulter, parce qu'il me semble qu'il y avait des circonstances atténuantes... Le conseil de guerre a décidé de la peine de mort. La peine de mort, ne trouvez-vous pas que c'est véritablement trop dur, qu'il y aurait peut-être lieu de réviser ?..." (...)

Réponse du général : "Oui en effet c'est dur, c'est très dur... (Un silence, le temps de compter jusqu'à quinze.)Alors l'exécution pour demain matin, prenez vos dispositions." Pas un mot de plus.

- On l'a fusillé ?

- On l'a fusillé !"

(PP. 227-228).

je fis aussitôt des recherches et j'ai trouvé une histoire incroyable que je vous fais maintenant part en recoupant les textes de nombreux sites et même un film

dont je vous site un extrait mais que j'ai manipulé le début comme la fin car c'était pas réalité historique.

je laisse parler Lucien Bersot... d'outre tombe:

 

- C’était en 15. En février, avec le soixantième d’infanterie, on était là-haut, dans l’Aisne. Le douze, en sortant vider les tinettes, j’ai accroché mon pantalon dans une haie de barbelés. C’était le matin, il faisait froid, j’avais les doigts gelés malgré les mitaines de laine que ma femme m’avait tricotées.

Je me sentais coincé, je n’arrivais pas à bouger, j’étais pris dans les épines de la cheville à la cuisse. Comme je ne parvenais pas à me défaire de là, j’ai tiré comme un fou et d’un coup, mon pantalon s’est déchiré du haut en bas. Fendu entièrement, quasiment coupé en deux. Et je me suis retrouvé en caleçon, avec le pantalon aux pieds, le seau d’aisance à la main. J’en rigole maintenant, mais sur le coup, c’était plutôt moche.

J’ai vidé mon seau et je suis redescendu dans la tranchée, mon pantalon déchiré à la main. Et il faisait un froid de Sibérie. En vitesse, j’ai enfilé mon pantalon d’été, le blanc, tout léger, histoire de ne pas rester les fesses à l’air, mais je ne pouvais pas rester comme ça, j’avais trop froid.

Elie, mon copain me dit

- Lucien, tu vas quand même pas rester comme ça, va voir le sergent fourrier, il va te refiler un falzar.

J’y vais. Il me regarde et me dit :

- Mon pauvre Lucien, j’ai pas grand-chose pour toi. Pas de ta taille du moins, j’ai plus petit, mais ça va pas t’aller. Attends un peu, j’ai peut-être un truc, mais c’est pas terrible.

Et il me sort un pantalon règlementaire, le rouge, tu sais, celui qui se voit à deux cents mètres en pleine nuit ! Je le regarde, il était troué aux genoux et taché de sang.

- C’est le pantalon à Dédé, qu’il me dit. Tué il y a deux semaines. C’est tout ce qu’il me reste.

- Enfin, sergent, je vais quand même pas mettre un pantalon plein de taches de sang. Et puis celui de Dédé, c’est dégueulasse.

- J’ai pas autre chose qu’il me répond.

- Alors, tant pis, je reste en blanc. Tu me feras pas mettre ça.

Je me retourne et je vais pour partir quand le Lieutenant André m’arrête.

- Bersot, il me dit. Prenez ce pantalon, il n’y en a pas d’autre.

Je lui dis

- Non mon lieutenant, je ne le prendrai pas.

- Prenez-le, c’est un ordre !

Il hurle autant qu’il peut. Je prends le pantalon, je le jette par terre et je m’en vais.

Le lieutenant fait signe à la garde qui se trouvait à la porte. Ils m’arrêtent.

- Huit jours, me hurle André. Huit jours au trou, et avec votre pantalon blanc, ça vous fera peut-être réfléchir, soldat.

Et à peine une heure après avoir déchiré mon pantalon, me voilà au cachot.

J’y étais pas depuis deux heures que le garde vient me chercher.

- Fais toi beau, il me dit, il y a le colon qui veut te voir.

- Le colon, moi ? Mais pourquoi ?

- Je sais pas, en tout cas, il t’attend.

Moi, je me dis : il m’a trouvé un autre pantalon, je vais pouvoir retourner avec les autres.

Quand je suis arrivé dans le bureau, le colonel Auroux était debout devant son bureau, en grande tenue.

Je me mets au garde à vous, je me présente : Soldat Lucien Bersot, 60° régiment d’infanterie, à vos ordres mon colonel.

- Bersot, vous avez refusé de prendre le pantalon que l’on vous proposait, m’a-t-on dit.

- Oui mon colonel. C’est le pantalon d’un mort, il est plein de taches. On est peut-être des soldats mais on a notre dignité.

- Vous confirmez que vous ne mettrez pas ce pantalon ?

- Oui mon colonel, sauf votre respect, je refuse.

- Ceci est un acte de désobéissance caractérisé, vous passerez en cour martiale cet après-midi. Gardes, emmenez-le.

Et aussi vite, je me retrouve dans ma cellule, sans avoir pu dire quoique ce soit. Je me dis que c’est un mauvais rêve, que c’est pas possible de passer en cour martiale pour un pantalon.

Le midi, on m’apporte mes rations, mais je peux pas manger. Je suis tout noué.

A deux heures, le lieutenant vient me chercher.

- Fagotez-vous correctement, Bersot. Le colonel et l’état-major vous attendent.

Quand j’arrive, je vois tous les visages fermés. Le colonel Auroux était debout, au milieu.

On me fait même pas m’asseoir.

Le colonel commence.

- Soldat Lucien Bersot, vous paraissez devant ce tribunal exceptionnel pour refus d’obéissance, rébellion et tentative de mutinerie. Avez-vous quelque chose à déclarer ?

- C’est pas humain de nous faire porter les vêtements des morts encore tachés de leur sang, mon colonel.

- Le fait de refuser de prendre ce pantalon constitue à mes yeux un manquement grave à la discipline et un acte de rébellion. Vous savez ce qu’on fait des mutins, Bersot ?

- Oui, mon colonel, mais quand même, pas pour un pantalon…

- Taisez-vous. Avez-vous quelque chose à ajouter ?

- Non mon colonel.

- Pour la dernière fois, porterez-vous ce pantalon ?

- Non mon colonel.

- Emmenez-le, nous allons délibérer.

Le garde m’emmène dans le couloir, me file une cigarette et me dit :

- T’inquiète pas Lucien, il fait sa grosse voix, c’est dans son rôle, mais tu risques pas grand-chose. Quelques jours de cachot, au plus. Il veut faire un exemple.

La porte s’ouvre. Je jette ma cigarette par terre, j’entre et je me remets au garde à vous devant le bureau du colonel.

Je me souviendrai toujours de ses mots exacts. Tels que je vous le dis.

- Soldat Bersot. Le tribunal militaire exceptionnel vous a jugé coupable de refus d’obéissance, rébellion et tentative de mutinerie. En conséquence, la cour martiale vous condamne à la peine capitale. L’exécution aura lieu demain matin en présence du 60° régiment au complet. La séance est levée.

Il a dit ça d’un seul trait, presque sans respirer. Et puis il est parti. Sans ajouter un mot.

Condamné à mort, pour un pantalon. C’était quand même pas possible.

La nuit tombait, il faisait froid dans ma cellule.

J’ai pas pu dormir. J’ai repensé à toute cette affaire. Et puis j’ai repensé à ma Juliette, et à notre petite fille. Au déshonneur pour elles de savoir leur mari et leur père fusillé pour trahison.

 

berthelot3.jpg

comment en sont ils arrivés là?

Dès le début de la guerre, l'état-major, échaudé par les défaites de 1870, craint des mouvements de panique dans les troupes et cherche à frapper les esprits par la sévérité.

Grâce à Joffre, l'armée crée une justice d'exception, rapide et expéditive. La plupart des "fusillés pour l'exemple" le seront en 1915. Au point que sous la pression de la presse et de l'opinion, le pouvoir finira par reculer et encadrer les tribunaux militaires.

 

Obnubilée par les risques de panique, la justice militaire cherche à faire plus peur encore que l'ennemi. Et elle invente le concept du "fusillé pour l'exemple". Même plus besoin de se mutiler, de déserter ou d'abandonner son poste pour risquer le poteau d'exécution. En août et en septembre 1914, deux décrets créent les Conseils de guerre spéciaux, à l'instigation de Joffre, dont la procédure est déjà en elle-même expéditive et rapide.

 

Mais les militaires y ajoutent encore un cran plus : l'instruction est supprimée, ainsi que toute possibilité d'appel ou de recours. Les juges sont les officiers de l'unité. En cas de condamnation à mort, la sentence est exécutable dans les 24 heures. C'est dans ce contexte que dans l'Aisne, le 60ème régiment d'infanterie, éprouvé par de durs combats près de Soisson, est confié au lieutenant-colonel Auroux. Un soldat durci au feu, issu de la "coloniale". Décidé à reforger son régiment, il apprend qu'un deuxième classe, le soldat Lucien Bersot, a reçu une punition mineure pour avoir refusé de porter un pantalon maculé de sang et d'excréments, pris sur un de ses camarades tués

 

Les circonstances dans lesquelles la veuve de Lucien Bersot apprit la mort de son mari ne pouvaient qu’aggraver sa douleur, comme elle l’a raconté dans une lettre qu’elle adresse au Quotidien daté du 26 février 1924.

« Il y a toujours des gens de cœur. Ah ! vous ne saurez imaginer ce que je pus souffrir lorsque j’appris dans la rue, le 18 février 1915, l’épouvantable nouvelle. Et à la douleur de l’éternelle séparation s’ajoutait la honte. Oui, je devais, avec ma chère fille, supporter le poids de la honte.

Je n’étais pas la femme d’un héros. Mon mari n’était pas mort pour une noble cause. Il était mort par le caprice d’un lâche. Quelle douleur pour une femme, pour une fille de savoir qu’il était mort dans des circonstances aussi abominables !

Quelques jours après, je reçus l’avis de décès de mon mari. Il n’était pas conçu en termes infamants, mais il ne portait pas comme les autres la mention : Mort au champ d’honneur ! Je ne pouvais me présenter nulle part sans être blâmée, bafouée. Et, chaque fois que je devais montrer le triste document pour quelque démarche, on me renvoyait de bureau en bureau, disant :

« L’avis de décès de votre mari n’est pas en règle. Comment cela se fait-il ? » Et, chaque fois je devais répéter l’horrible chose. Hélas ! Ce n’est pas tout.

Lorsque mon cher ami fut réhabilité – le 12 juillet 1922 – j’ai demandé que la dépouille de Lucien Bersot fût ramenée ici à Besançon où il est tant aimé et tant regretté. Cette dernière satisfaction m’a encore été refusée… »

[h4] Le témoignage de sa petite fille : [/h4]

 

« Ma grand-mère était blanchisseuse dans le quartier de Battant, et pour laver ou livrer son linge, les premiers mois qui ont suivi le drame, elle devait le faire à la nuit tombante pour ne pas entendre les injures et supporter les regards des gens, subir ce sentiment de honte, surtout qu’elle était une personne très digne, fière et très proche de la religion.

Le plus dur pour elle, c’était de ne pas avoir d’endroit pour se recueillir puisque le corps ne lui a été restitué que le 19 avril 1924. Administrativement, la situation de ma grand-mère était aussi un calvaire puisque pas reconnue comme veuve de guerre, elle ne pouvait prétendre à aucune pension, et chaque fois qu’elle présentait l’avis de décès de son mari, il n’était soi-disant pas en règle. »

[h4] L'arrêt de réhabilitation de Lucien Bersot [/h4]

 

 

Cour de cassation, Chambre criminelle, 13 juillet 1922, Bersot ― MM. André Bouloche, faisant fonction de président ; Duval, rapporteur ; Wattinne, avocat général ; Hersant, avocat.

 

« LA COUR ; ― Vu l’article 20 de la loi d’amnistie du 29 avril 1921 ; ― Au fond : Attendu que Bersot a été inculpé pour refus d’obéissance et traduit devant le conseil de guerre spécial du 60e régiment d’infanterie ; que la question suivante a été posée au conseil : " Bersot (Lucien), soldat à la 8e compagnie du 60e régiment d’infanterie, s’est-il rendu coupable d’avoir, le 11 février 1915, à Fontenoy, refusé d’obéir à un ordre donné par son chef, en présence de l’ennemi ? " ;

-que sur la réponse affirmative faite à cette question, Bersot a été condamné à la peine de mort par jugement du 12 février 1915, et passé par les armes le lendemain matin, 13 février ;

― Attendu que le jugement du 12 février 1915 a été, par arrêt de la chambre criminelle de la Cour de cassation, du 14 septembre 1916, cassé, mais seulement dans l’intérêt de la loi, par le motif que le lieutenant Auroux, qui a signé l’ordre de mise en jugement, a présidé le conseil de guerre, prenant ainsi part au jugement de l’affaire dont il avait précédemment connu comme administrateur ;

― Attendu que la chambre criminelle de la Cour de cassation est présentement saisie d’une demande de réformation du jugement du 12 février 1915, dans les termes de l’article 20 de la loi d’amnistie du 29 avril 1921 ;

― Attendu qu’il résulte de l’enquête à laquelle il a été procédé que Bersot, qui n’avait, au cours de l’hiver 1915, qu’un pantalon de toile blanc, dit "salopette", en avait, à plusieurs reprises, réclamé un autre qui n’avait pu lui être fourni ; que le sergent fourrier Boisson, en ayant récupéré un dans un cantonnement, le proposa à Bersot le 11 février, mais que celui-ci le refusa comme malpropre ; que, sur le refus persistant par Bersot de le prendre, et après lecture à celui-ci du Code de justice militaire, le sergent fourrier en référa au commandant de la compagnie ; que celui-ci enjoignit à Bersot de prendre le pantalon et de le nettoyer, mais que Bersot renouvela son refus, en suite de quoi le lieutenant André infligea à Bersot une punition de huit jours de prison pour refus d’obéissance ;

― Attendu qu’à la nouvelle de la punition infligée à Bersot, huit de ses camarades ont adressé au lieutenant André une réclamation collective, qui a été considérée comme une mutinerie et qui a entrainé la comparution de deux d’entre eux, Cottet-Dumoulin et Mohu, devant le même conseil de guerre, sous l’inculpation d’outrage à supérieur pendant le service ; mais qu’il résulte de l’enquête que Bersot, loin d’être, comme il a été prétendu, l’instigateur de cette demande, contraire au règlement, y est resté complètement étranger ;

― Attendu que tous les témoignages, recueillis au cours de l’enquête, sont unanimes pour établir que Bersot était un brave soldat, courageux, aimé et estimé de ses camarades ;

― Attendu que, dans les circonstances ci-dessus relatées, l’injonction adressée à Bersot par le lieutenant André ne peut être considérée comme ayant constitué comme un ordre de service donné pour l’accomplissement d’un devoir militaire en présence de l’ennemi, au sens de l’article 218, § 1er, du Code de justice militaire ; que le fait retenu à la charge de Bersot n’a point présenté les caractères constitutifs de ladite infraction ; que, par suite, c’est à tort qu’il a été déclaré coupable ; Par ces motifs, réforme, dans l’intérêt du condamné, le jugement du conseil de guerre spécial du 60e régiment d’infanterie, en date du 12 février 1915 ; déclare que Bersot est et demeure acquitté de l’accusation du crime retenu à sa charge ; ordonne l’affichage du présent arrêt dans les lieux déterminés par l’article 446 du Code d’instruction criminelle et son insertion au Journal officiel ; ordonne également que le présent arrêt sera imprimé, qu’il sera transcrit sur les registres du conseil de guerre spécial du 60e régiment d’infanterie, et que mention en sera faite en marge du jugement réformé ;

― Et statuant sur les conclusions à fin de dommages-intérêts,…dit que la réparation doit être fixée : en ce qui concerne la veuve Bersot, femme Frère, à l’allocation d’une somme de 5 000 F ; en ce qui concerne Marie-Louise Léontine Bersot, à l’allocation d’une somme de 15 000 F, dont l’emploi devra être fait en rentes sur l’État français, immatriculées au nom de ladite mineure. »

difficile à croire et pourtant, tout le long de ma lecture du livre de Barthas, combien de fois, on sentait sa peur quand on

lui causait des conseils de guerre (il a manqué plusieurs fois de subir) pour Bersot, il fut des "camarades" pour le défendre:

Deux compagnons du condamné ( les soldat Cottet-Dumoulin Elie et Mohn André fiches MDH jointes ) intervinrent alors auprès du lieutenant-colonel pour tenter d'adoucir la sentence, mais ne furent pas entendus et se virent punis à leur tour.

 

cottet-dumoulin-elie-2.jpg

mohn-andre.jpg

 

 

bersot.jpg

 

D'autres encore refusèrent de tirer sur leur camarade lors de son exécution. Elle eut lieu dès le lendemain (13 février 1915 ) car les Conseils de guerre "spéciaux", contrairement aux Conseils de guerre "ordinaires", n'autorisaient aucune procédure d'appel.

 

PM-FUS-12.jpg

 

Après la guerre, une campagne de presse fut engagée par le journal Germinal sous la plume d'un jeune avocat, René Rucklin, conseiller général de Belfort , cette initiative permit d'obtenir la réhabilitation de Lucien Bersot dès le 12 juillet 1922 . La Cour de Cassation ne pouvait que statuer rapidement pour confirmer l'injustice dont fut victime le fusillé Bersot. Grâce à cette réhabilitation, sa veuve put prétendre à la pension de veuve de guerre et sa fille put être reconnue comme pupille de la nation .

Lucien Bersot fut ré-inhumé en 1924 dans le cimetière de Besançon ( après une visite au cimetière des Chaprais , pas de traces de sa tombe peut être a t'il été transféré dans une fosse commune )

PM-FUS-15.jpg

le film:

 

http://www.youtube.com/watch?v=fMtem8zlLR8

 

 

 

 

 

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Invité §pie367dg

Il me semble qu'il y a eu un autre film , américain celui-là , sur le même sujet

avec Kirk Douglas dans le rôle du colonel, film diffusé sur une chaine TV il y a

plusieurs années.

 

Pour le bateau de Fulton il me semblait que l'essai avait réellement eu lieu, mais

sur la Seine.

 

A vérifier pour les deux.

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Invité §Jes257LV

[h1]Ils s’appelaient Peter et Victor[/h1]

 

Verdun. « Que certains le pensent, c’est une chose, mais qu’ils le disent… » Julie Michot est l’arrière-petite-fille de Victor Manassy, un Poilu mort au combat en 1916. Son corps n’a jamais été retrouvé mais la jeune femme a fait une demande : que le nom de son arrière-grand-père soit inscrit à l‘Ossuaire de Douaumont, qui regroupe des milliers d’ossements de soldats allemands et français tombés au champ de bataille pendant la Première Guerre Mondiale. Le hasard a fait que le nom de Victor Manassy a été dévoilé ce dimanche matin, en même temps que, pour la première fois, le nom d’un soldat allemand : Peter Freundl. Un acte qui a fait polémique après une lettre envoyée par Yves Jadot, ancien maire d’Haudainville et impliqué dans les cérémonies mémorielles. (ER du 5 février)

La cérémonie, émouvante, a été l’occasion pour tout un chacun de rappeler l’importance de cette réconciliation symbolique à l’intérieur même de l’Ossuaire de Douaumont.

 

 

http://s-www.estrepublicain.fr/images/AE54141C-0575-4803-98A1-6BFC48543403/LER_15/les-noms-d-un-soldat-allemand-et-d-un-soldat-francais-graves-ce-dimanche-a-l-ossuaire-de-douaumont-photo-franck-lallemand.jpg

 

 

Plus d'infos/images sur le lien...

 

http://www.estrepublicain.fr/g [...] -et-victor

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Invité §Jes257LV

Ce soir sur la 3....

[h2]Collaborations[/h2]

http://static.programme-tv.net/var/p/240x185/469/4691116-1.jpg

 

 

 

 

En juin 1940, la France est à genoux et les hommes qui ont pris le pouvoir à Vichy doivent traiter avec l’Allemagne nazie. Tandis que le maréchal Pétain impose son idéologie réactionnaire, Pierre Laval, vice-président du Conseil, et Otto Abetz, ambassadeur du IIIe Reich à Paris, sympathisent. Laval parle le premier de collaboration avec l’Allemagne. Ce sera en fait un jeu de dupes dont Hitler sera le maître. Abetz va aussi obtenir l’aide inespérée des extrémistes français et des journaux collaborationnistes. A partir de l’hiver 1941, Pierre Laval renforce la lutte contre la Résistance, les réfractaires et les juifs, mais la France se fissure. Au bout de cinq ans, la politique de collaboration est un fiasco.

 

L'avis de la rédaction (5/5) : Ce remarquable document éclaire une partie sombre de notre histoire et incite à la vigilance.

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Intéressante mais un peu hors sujet.... :)

 

ceci étant Pétain a bien participé et commandé durant la grande guerre.

 

 

Intéressante mais hs: Oui mais cela remet un peu les pendules à l'heure... :cry:

a bien participé et commandé: Oui mais ça c'était avant... ;)

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perso, je suis pas trop pour honorer nos généraux sur ce topic, depuis un siècle, on leurs fait des éloges; des rues, des places, des lieux illustres alors que la piétaille est oublié.

 

faut savoir que Joffre a été nommé comme ci: "un âne commandant des lions", Nivelle comme Mangin eux: "les bouchers de Verdun", pour Pétain, il est arrivé au bon moment, a compris qu'il fallait du lest envers les poilus et faire tourner les régiments, quelques jours en premières lignes, quelques jours quelques kilomètres en arrière mais surtout, il a su mettre a profit l'industrialisation de cette guerre.

 

je remarque aussi, que dans les livres qui sortent en ce moment, les magazines d'histoire, les sites du centenaire, ils suivent ma motivation: d'abord les hommes qui ont fait cette guerre et surtout ceux qui y sont restés et qui n'ont

plus qu'un monument aux morts au titre de souvenirs :jap:

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REPORTAGE: ziehen, alles, was rot ist!!

 

 

 

Voilà peut être l’ordre des officiers allemands à leurs mitrailleurs en 1914!! Visez tout ce qui est rouge!!

 

Le célèbre pantalon rouge "garance" faisait des soldats des cibles parfaites pour l'ennemi, et quel est le nombre de ceux qui sont tombés à cause de cette négligence de l'état major !

 

Que de l’état major d’ailleurs? Nous allons voir cela bientôt mais avant, penchons nous ce

vêtement et même l’uniforme principal des forces armées françaises en 1914

 

 

img837.jpg

 

Le képi est aussi rouge et bleu, mais depuis 1913, il est prévu en campagne de le couvrir de bleu (preuve que la visibilité de l'uniforme étaient connu !) . Il est aussi doté d'une cravate bleue, et la lourde capote est, elle aussi, de couleur bleue. Les pans sont remontés lorsque le fantassin est en campagne.

 

Le col est haut et porte comme le képi le numéro du régiment.

 

 

uniforme-infanterie-kepi.jpg

 

Sous le pantalon, on trouve les jambières de cuir qui se lassent sur le devant et couvrent le haut de l'équipement le plus précieux du fantassin : le brodequin. (chaussure)

 

 

brodequins.gif

 

 

uniforme-infanterie-guetres.jpg

 

Le paquetage pour le reste pèse 26 kg en moyenne

 

 

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C'est comme cela que nos troupes sont parties en campagne par ce mois d’ août 1914, sous la chaleur écrasante, dans des uniformes qui ne correspondaient ni aux grandes marches, ni aux assauts et encore moins au camouflage.

 

Ce sont avec ces mêmes uniformes qu'ils ont affronté les tranchées, l'eau, la boue et le froid. Car si cet uniforme est archaïque par temps chaud, il n'est guère efficace contre la pluie et encore moins contre le froid. Combien ont eu les extrémités gelées au cours de cet hiver 14-15 avant qu'enfin l'état major prenne conscience de la situation et dote le fantassin d'un nouvel uniforme et équipement en 1915 ?

 

Hiver 1914-1915: une armée de soldats dépareillés:

 

Alors que certains conservent le pantalon rouge, ils sont nombreux à préférer le chaud pantalon de velours côtelé que la famille leur envoie par colis. Il n'y a plus d’uniforme: désormais, les poilus portent des lainages, s’enveloppent dans des toiles de tente et même des peaux de mouton. Aux pieds des combattants, bottes et épaisses chaussettes, ou encore jambières, remplacent les brodequins. En cet hiver 1914, elle a fière allure l’armée française!

 

 

Imaginez, cet uniforme a été imaginé en 1867, L'uniforme du fantassin de 1914 n'a guère changé depuis la guerre de 1870!

 

 

cuisine-de-campagne.jpg

 

 

 

Les grandes armées européennes ont quant à elles déjà opté pour des couleurs plus discrètes, ce qui est notamment le cas des tenues de campagne britanniques, russes ou allemandes, ses derniers avec leurs uniformes « feldgrau » vont surprendre nos armées dans la guerre des frontières.

 

 

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L’uniforme et l’équipement du fantassin Français de la première guerre mondiale se distingue en deux grandes phases : La première phase est l’entrée en guerre (l’année 1914) où le fantassin reçoit des uniformes vétustes et anciens. La seconde phase commence dès 1915 jusqu'à la fin du conflit, l’armée Française dote ses fantassins d’un uniforme commun et plus adapté aux conditions du terrain.

 

 

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Pourquoi avoir tant tarder? Laissons témoigner un fonctionnaire bien placé du ministère de l'Intérieur raconte son quotidien personnel et professionnel. Proche et conseiller de Georges Clemenceau puis collaborateur des Présidents du Conseil successifs (Aristide Briand, Joseph Caillaux, Raymond Poincaré...), journaliste à ses heures…

" Les soldats doivent être prêts pour le sacrifice suprême ! "

Dit le général, à la poitrine couverte de lourdes et étincelantes médailles, se recale dans son fauteuil, satisfait de sa sortie.

Je reprends mon argumentaire patiemment :

"L'arrivée des mitrailleuses dans les armées, les possibilités de tirs rapides et de précisions, sur longue distance, grâce à des fusils de plus en plus perfectionnés, rend les uniformes français inadaptés. Le pantalon garance de nos fantassins se révèle trop visible et les transforme en cibles idéales. L'assaut des lignes ennemies risque d'être affreusement meurtrier. Il serait souhaitable que le ministère de la Guerre fasse des propositions de remplacement. »

Mon intégration au cabinet de Briand me conduit à présider une réunion interministérielle où je dois faire face à une hiérarchie militaire conservatrice et à un sous-directeur de la rue de Rivoli peu disposé à faire des concessions.

Le général plonge son regard dans le mien et assène :

" Monsieur le conseiller, le ministère sait ce qu'il a à faire en matière d'investissements. Plutôt que changer tous les pantalons de nos soldats, dans l'active comme dans les réserves, nous préférons renouveler notre flotte ou augmenter le nombre de canons de 75 de chaque régiment."

Le sous-directeur du budget complète :

"Il n'est pas question de procéder à la moindre rallonge budgétaire sur un tel sujet. Si l'armée souhaite changer de pantalon, il faudra sabrer ailleurs, sur une autre ligne de crédits. »

Le général se sent, d'un coup, spirituel :

" Si je peux me permettre... et c'est le cas de le dire : ce serait déshabiller Pierre pour habiller Paul ! " Il rit seul de ce médiocre trait d'esprit et tapote sur la table, satisfait d'avoir trouvé un allié à la rue de Rivoli pour bloquer ma proposition".

Je poursuis, un peu découragé :

" Maintenant que les pantalons rouges de nos soldats ne sont plus teints avec une plante venant du Midi mais avec de l'alizarine que nous importons... d'Allemagne, nous ne pouvons plus guère invoquer la préservation des intérêts économiques français pour refuser le remplacement des pantalons. "

Le général reprend : " Vous imaginez un défilé de 14 juillet à Longchamp sans pantalon de couleur vive, avec des uniformes verts et gris, tristes et sans saveur ? Le rouge, c'est le symbole des armées révolutionnaires, des troupes victorieuses de la République en danger. Le rouge, c'est le sang pur qui abreuve nos sillons ! "

Je ne peux m'empêcher : " Vous êtes bien lyrique, mon général. "

La réunion s'achève. Il m'est impossible de passer en force contre deux ministères faisant bloc. Nos soldats garderont donc leurs beaux pantalons garance qui rendent leurs uniformes si attrayants pour les jeunes enfants - et les jeunes filles amoureuses - dans les multiples défilés de nos fiers régiments implantés sur tout le territoire national.

 

Et pour l'efficacité militaire ? Nous verrons bien, le moment venu, si un conflit survient…

 

Après cette lecture on reste sans voix, nos généraux seraient ils en retard d’une guerre?

 

Les pantalons de 1867 étaient pour distinguer nos troupes à nos artilleurs mais à cette époque, les bouches à feu lâchaient des volutes énormes de fumées et c’est pourtant plus le cas en 1914,de plus, les tirs de canons sont aussi plus précis, plus rapides, plus lointain...

 

Outre que le colorant est fabriqué en Allemagne par la « Badische Anilin Soda Fabrik » plus connu sous le nom de BASF, elle tire son nouveau colorant nommé Alizarine issu du charbon. cela mettra en faillite tout les petits récoltants du sud en France qui tiraient leurs colorant, "la garance" d'une fleur du même nom.

 

Je sais pas moi, mais depuis 1870, l’Allemagne n’est elle l’ennemi?

 

Pourtant, l’armée française sait, consciente, elle cherche un nouvel uniforme dès le début du Xxè siècle.

Le guerre des Boers (même les zoulous ont compris l'avantage de viser le rouge!) et le conflit russo-japonais se termine tout juste et à bien démontré la justesse d’avoir un uniforme neutre.

 

Je disais plus haut: Responsable: Que de l’état major d’ailleurs?

 

La presse est aussi opposée au changement ainsi que des généraux et surtout… une majorité de parlementaires! Le rouge, c’est l’armée, une tradition, la France!!

 

Les paroles du ministre Clémentel: « le pantalon rouge a quelque chose de national. nous voulons donc conserver à notre uniforme ses caractères qui nous rattachent tant à lui. Nous avons le devoir de nous demander si la couleur réséda élèvera le moral de notre armée. Ne

Serait il pas souverainement imprudent de laisser se grouper autour de notre drapeau des uniformes presque allemands »

 

Étienne Clémentel.jpg

 

Malgré tout, après ne nombreuses années, le ministre de la guerre Messimy parvient à faire adopter une nouvelle tenue militaire, le vote intervient en juillet 1914, c’est juste un peu tard

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C'est vrai , il manquait plus qu'un gyrophare sur la tête a ces soldats. :jap:

Les décideurs de l’époque étaient plutôt incompétents et avaient du mal a s'adapter aux conditions modernes de la guerre.

Et ca a continué meme apres la 1ere guerre , Le general De Gaule a pas été écouté quand il parlait des chars et de tactique.

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On en apprend des vertes et des pas mures à propos du rouge :lol:

Et encore t'as pas parlé du casque... :non:

 

A propos d'uniformes, en voilà de tous les pays en conflit, c'est pas en couleur, mais je parie que le nôtre est le plus beau. Pour défiler bien sûr, car il n'incite pas à se défiler!

 

Uniformes des pays en guerre.jpg

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je ferai le sujet sur un uniforme complet, là, je suis parti du sujet: le pantalon rouge et comme je lisais aussi le livre: 12 mythes de l'année 1914 de jean Claude Delhez, brillant écrivain, j'ai fait ma petite enquête.

 

dans un autre livre, j'ai appris que le 10 août, des soldats tomberont comme des mouches.... par insolation et déshydratation alors qu'ils montaient en ligne, cela coûtera le limogeage de quelques colonels et généraux!

 

autre question? alors que les champs de l'été 1914 étaient prêt à être moissonnés, la tenue bleue était elle aussi neutre?

 

 

 

site-surlendemain-bataille-nestor-outer.jpg

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Invité §val578ee

J'ai a peu près 300 lettres envoyées du front par mon arrière grand père a mon arrière grand mère, je les ai récupérées lors du décès de ma grand mère.

Lorsque j'ai appris que la France collectais la mémoire de la première guerre, lors d'un passage en France j'ai voulu leur confier pour qu'ils les scannent.

 

On m'a vite fait comprendre que ces lettres étaient du mauvais coté :lol: que le poilu "boche" n'était pas a l'honneur !!

 

Si j'ai le temps je ferai profiter les lecteurs de Fa de la guerre vue du "mauvais" coté

enfin mauvais l'étais pas si mauvais que ça mon ancêtre :(

Juste un pauvre bougre (chanceux) envoyé pour servir de chair a canon et qui a réussi a passer a travers balle et shrapnels pour mourir de sa belle mort en 1975 a plus de 90 ans

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contactes la CRID, eux ne font pas de distinctions et c'est bien

 

http://www.crid1418.org/

 

pour ma part, j'ai toujours eu un "genre" de malaise avec l'Allemagne, mon épouse et moi sommes de descendances alsacienne, moi, de mon coté maternelle et elle de son coté paternel. Par contre, j'ai pas de soucis avec le peuple lui-même mais cela ne m'empêchera pas de parler de leurs exactions pendant l'invasion de 1914, car il faut le faire dans le cadre de la mémoire des hommes.

 

PS, je suis sur que tu auras du temps

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je vous prépare enfin le témoignage de Louis Barthas et quoi de plus normal de le faire écrire

 

je vous propose de me fournir les n° d'une douzaine de page entre la 11è et la 557è que contient son livre

 

je vous livrerai les passages en vous fournissant le conteste, le lieu et l'époque

 

je ne prend aucun risque, chaque page est vivante, vous serez surpris

 

je vous remercie d'avance

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Invité §pie367dg

je vous prépare enfin le témoignage de Louis Barthas et quoi de plus normal de le faire écrire

 

je vous propose de me fournir les n° d'une douzaine de page entre la 11è et la 557è que contient son livre

 

je vous livrerai les passages en vous fournissant le conteste, le lieu et l'époque

 

je ne prend aucun risque, chaque page est vivante, vous serez surpris

 

je vous remercie d'avance

 

 

Je serai trés heureux de relire des passages de cet ouvrage que j'ai eu l'occasion

de lire il y a plusieurs années :jap:

Pour ce que j'ai dit au sujet de Kirk Douglas dans le rôle d'un colonel français, c'est

dans le film " Les sentiers de la gloire " qui est passé hier soir sur ARTE, ce n'est

pas comme je le pensais sur le thême du pantalon, mais cela reste sur le sujet des

soldats qui ont été fusillés " pour l'exemple " sous des prétextes X et peut-être

afin de masquer l'incompétence notoire d'autres personnes.

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en causant de général (s) je suis en train de finir de lire un livre dont j'en sors écœurer où des gradés de SALONS amèneront des dizaines de milliers de soldats à la mort en quelques jours par incompétences!!!

 

cela va de ceux face aux premières lignes comme ceux aux états major

 

je causerai de ce livre quand nous seront à page 10 car je ferai aussi un nouveau support

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Invité §pie367dg

en causant de général (s) je suis en train de finir de lire un livre dont j'en sors écœurer où des gradés de SALONS amèneront des dizaines de milliers de soldats à la mort en quelques jours par incompétences!!!

 

cela va de ceux face aux premières lignes comme ceux aux états major

 

je causerai de ce livre quand nous seront à page 10 car je ferai aussi un nouveau support

 

 

Eventuellement si tu as le titre et l'auteur de l'ouvrage, puisque nous en sommes

dans ce débat trés difficile ( il ne faut pas non plus tomber dans le systême

soviétique avec des commissaires politiques qui contrôlent les officiers pour soi-disant protéger les soldats et au final font pire ) il faudrait connaître les tenants

et les aboutissants de chaque affaire.

Il y a eu un livre paru récemment dans lequel l'auteur relate que, au moins en 1914,

les batailles étaient jugées principalement par le nombre de morts et non pas par

les résultats tactiques ou stratégiques, je laisse l'auteur seul responsable de ses

écrits.

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REPORTAGE: Insolite

 

 

18000hommesen1918.jpg

 

elle a été prise avec 18 000 hommes avant de partir pour la guerre en 1918

 

human-liberty-bell-camp-dix-nj-25k.jpg

 

propagande pour l'achat de bons de guerre

 

MPH-58-209th-Engineers.jpg

 

 

 

human-us-shield-battle-creek-mich-30k.jpg

 

American History Symbole: Bouclier américain à Battle Creek, MI avec 30.000 hommes

 

 

 

 

human-american-eagle-camp-gordon-atlanta-12.5k-nurses-men.jpg

 

American History Symbole: American Eagle au Camp Gordon, Atlanta avec 12 500 infirmières et les hommes

 

 

 

living-uncle-sam-camp-lee-va-19k.jpg

 

American History Symbole: Oncle Sam à Camp Lee, VA avec 19.000 hommes 1919

 

 

MPH 46, WoodrowWilson_small.jpg

 

M le Président 1918

 

 

 

MPH 47, MachineGun_small.jpg

 

mitrailleuse 1918

 

 

 

MPH 50, USMarines_small.jpg

 

1919

 

 

MPH 51, 27thDiv.jpg

 

1919

 

 

MPH 64, Living Flag, Small21.jpg

 

1917 Mayhart Studio Chicago

 

 

 

 

MPH 54, 34th Division.jpg

 

34ème division 1918

 

 

MPH 53, 1stField Artillery Brigade.jpg

 

1ère division 1919

 

MPH 57, 11th Division.jpg

 

11è division 1918

 

 

 

MPH 61. LivingFlag.jpg

 

dernier hommage 1919

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Invité §val578ee

Juste un petit extrait traduit d'une lettre que mon arrière grand père avait envoyée a sa femme, lettre qui m'a marquée lorsque je l'ai lue il y a quelques année, je l'ai retrouvée et je vous en traduis une partie

 

ma lili bien aimée,

je suis actuellement affecté a une unité de l'arrière, c'est bien mieux que la ou j'étais auparavant a creuser des tranchées a la pioche toute la journée.

Je te rassure de suite je suis maintenant bien loin du front et des français, je suis affecté a une "charrette" (trad approximative) et je suis sous les ordres d'un Obergefreiter (?) même si par ce beau temps la guerre me semble lointaine les colonnes de blessés que l'on croise me rappellent l'horreur des blessures que nous pouvons subir...

 

suivent des demandes de colis, de nouvelles de proche, de nouvelle des cochons :lol: pas très passionnant, puis

 

avant hier, nous nous sommes rapprochés des lignes de front pour apporter des munitions, pour mon plus grand malheur nous avons croisés un pauvre bougre terriblement blessé, il avait un bras arraché et le ventre ouvert avec les boyaux dehors, il nous a supplié de l'achever, l Obergefreiter m'a ordonné de mettre fin a ses souffrances, il m'a avoué qu'il ne se sentait pas capable de le faire.

j'ai du faire mon devoir de soldat allemand.

inutile de te dire que depuis je n'ai pas réussi a manger ni a dormir, je me languis de retrouver nos montagnes et nos pâturages, partir de ce pays puant la mort et la guerre ...

 

La suite, ce sont des banalités, mais ce passage m'avait particulièrement ému et troublé lorsque j'ai lu cette lettre la première fois

J'ai encore plusieurs centaine de lettre de mon arrière grand père, environ une par jour vous imaginez le tas sur pas loin de 3 ans :lol:

 

 

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REPORTAGE: Strasbourg libérée le 22 novembre 1918

 

 

mais pas de l'armée allemande!

 

D1303.jpg

 

 

Le 8 novembre, la population de Strasbourg apprend la proclamation de la

République des conseils de Bavière.

 

Le lendemain, 9 novembre 1918 des milliers de manifestants envahissent la

place Kléber pour acclamer les premiers détachements de marins arrivés du nord de

l'Allemagne. Des dizaines d'officiers sont dégradés en public. Un train d'insurgés est bloqué

au pont de Kehl, et un commandant loyaliste fait ouvrir le feu. Le soldat Fir est abattu.

 

 

Foule_place_Kléber_en_novembre_1918_à_Strasbourg_2.jpg

 

 

cartes-postales-photos-pont-de-kehl-strasbourg-67000-7897-20071028-0q0l1m6n4s9n6i2y1u8o.jpg-1-maxi.jpg

 

 

Ses camarades prennent le contrôle de la ville jumelle de Strasbourg, de l'autre côté du Rhin, puis traversent le fleuve. La bourgeoisie allemande de Strasbourg ne cesse de faire appel aux troupes françaises, afin de mettre un terme aux troubles. Un slogan court les quartiers bourgeois: "Plutôt Français que rouges!".

 

 

Témoignage de Charles Spindler:

 

"C’est aujourd’hui samedi, et je suis attendu chez mon ami Georges à la Robertsau. A la fin du dîner, un des comptables, la figure toute décomposée, vient nous annoncer que la révolution est à Kehl, qu’on s’est battu près du pont pour empêcher les délégués du Soldatenrat de Kiel de passer, mais que l’émeute a triomphé. Les marins sont en route pour Strasbourg et probablement déjà arrivés.

Mon ami n’est pas sans inquiétude : au lieu des Français, nous allons avoir des Conseils de soldats et Dieu sait à quels excès ils vont se livrer. L’unique chose qui pourrait nous sauver ce serait de hâter l’arrivée des Français".

 

Charles_Spindler.jpg

 

 

 

Spindler pourrait être un personnage du roman de Döblin qui consacre quatre tomes à cette révolution singulière et pratiquement un volume entier aux événements qui ont eu lieu en Alsace où le romancier était en poste de médecin militaire, très précisément à Haguenau.

 

 

Que s’est-il passé, dont Döblin a en partie été témoin ?

 

Tout commence dans les ports militaires allemands de Kiel et Wilhelmshaven, fin octobre quand les marins refusent d’obéir à l’état-major de la marine qui sachant la guerre perdue veut lancer une offensive quasi suicidaire contre "l’Anglais".

 

La République est proclamée le 9 novembre une première fois par Philipp Scheidemenan (SPD) et une seconde fois par Karl Liebknecht pour le groupe Spartakus. Le refus d’obéissance des marins se dresse contre l’attitude factieuse des amiraux. La révolte des soldats rejoint un mouvement de grève dans les usines et mènera à la constitution de Conseil ouvrier et soldats un peu partout en Allemagne : soulèvements et création de conseils d’ouvriers et de soldats dans plusieurs très grandes villes d’Allemagne.

 

 

demo.jpg

 

Les marins arrivent à Mulhouse, Colmar, Sélestat, Strasbourg, le 9 novembre où ils constitueront également des conseils d’ouvriers et de soldats, procéderont à la dégradation de leurs officiers.

 

 

"Un train spécial, parti de Wilhelmshaven, et roulant à toute vapeur, passa Osnabrück, Münster, Düsseldorf, Cologne sans s’arrêter, sa cheminée lançait des flammèches, les rails vrombissaient. Ce train transportait 220 marins de la flotte de combat représentant l’avant-garde de la Révolution, des Alsaciens, qui tous dormaient dans les couloirs ou sur des bancs. Ils voulaient empêcher l’Alsace de tomber aux mains des Français.

Il y avait eu environ deux cent mille Alsaciens-Lorrains à Kiel et à Wilhelmshaven. (…) Puisqu’ils se trouvaient dans la marine, ils s’étaient eux aussi révoltés à Kiel… »

 

Bundesarchiv_Bild_183-B0527-0001-810,_Berlin,_Brandenburger_Tor,_Novemberrevolution.jpg

 

 

Döblin explique très simplement l’origine de cette fièvre révolutionnaire :

 

"Puisque cette fois, en ce mois de novembre, l’on était enfin certain de ne pouvoir l’emporter en aucun point du globe, ni sur terre, ni sur mer, l’on entendait du moins sombrer avec panache. Qui, on ? Les officiers. Les marins estimèrent pour leur part qu’ils avaient aussi leur mot à dire. Car ils étaient, eux aussi, embarqués sur ces bateaux sur lesquels les officiers voulaient mourir. Et il ne fallait pas compter sur eux dans un cas pareil. Et lorsqu’à l’heure dite on donna l’ordre d’appareiller, les chaudières étaient éteintes. Les chauffeurs non plus ne voulaient pas mourir."

 

Mais il n’était pas simple d’être révolutionnaire et alsacien dans ce contexte.

"Et cela ne venait pas seulement de la présence de la cathédrale, de l’existence de charmants canaux paisibles, de l’Ill avec ses lavandières, des nombreuses brasseries où coulait encore un vin dont ils avaient été si longtemps privés… Cette Alsace, leur patrie chérie, donnait bien du fil à retordre à nos révolutionnaires. Ils n’arrivaient pas à placer leur marchandise".

Proclamation_république_10_novembre_1918.jpg

 

Les marins révolutionnaires alsaciens se forment en Conseil de soldats de Strasbourg, et

exigent du gouverneur Von Rohden la libération des détenus, la liberté de presse et

d'expression, la levée de la censure sur le courrier, le droit de manifester. Les prisons ouvrent leurs portes, les Conseils se rendent maîtres des bâtiments publics et toutes les marques d'autorité comme les insignes, les grades sont supprimés. La ville se hérisse de drapeaux rouges dont l'un va même flotter sur la flèche de la cathédrale!

 

Proclamation_république_(novembre_1918_à_Strasbourg).jpg

 

Les murs de la ville se couvrent d'affiches "Nous n'avons rien de commun

avec les États capitalistes, notre mot d'ordre est: ni Allemands ni Français ni neutres. Le

drapeau rouge a triomphé". Une trentaine de commissions organisent la vie quotidienne :

transports, finances, ravitaillement, démobilisation, justice…

 

Foule_place_Kléber_en_novembre_1918.jpg

 

Le dirigeant social-démocrate strasbourgeois Jacques Peirotes

fait appel au Grand Quartier Général français et demande aux généraux de "hâter leur entrée à Strasbourg, la domination des rouges menaçant de prendre une fin tragique".

 

SovietStras.jpg

Les troupes marchent sans relâche et pénètrent dans les faubourgs le 22 novembre 1918.

 

Le 22 novembre, le premier acte symbolique de l'armée française sera d'occuper le Palais de justice où siégeait le "Soviet de Strasbourg »

La troupe s'empare des usines, les décrets sociaux sont annulés, les salaires ramenés à leur niveau de septembre 1918, les "agitateurs" sont expulsés. On choisit les sous-préfets parmi les officiers, des commissions de contrôle de la population, présidées par un officier du 2e Bureau sont mises en place.

 

-L-entree-des-troupes-a-Strasbourg--1918.jpg

 

 

Il en sera de même dans toutes les villes des deux provinces perdues en 1870. Car le Soviet deStrasbourg n'a pas été une création unique:

le premier Conseil a vu le jour à Haguenau, le 9novembre suivi dans la soirée par Mulhouse. A Saverne les soldats se mutinent, comme à

Sélestat.

 

 

Strasbourg_liberee.jpg

 

A Colmar le Conseil siège à la mairie, et le futur Feldmaréchal Rommel viendra s'yplaindre des vexations dont sont victime ses officiers! Partout sur le front des Vosges on fraternise, on manifeste, drapeaux rouges en tête. En Lorraine, les nombreux immigrés italiens se joignent au mouvement.

 

Strasbourg_en_liesse (1).jpg

A Metz, le Conseil siège à l'hôtel de ville sur lequel flotte undrapeau turc dont on a passé le croissant au minium... Des Conseils prennent les usines en

charge, on occupe les mines, comme à Knutange. A Algrange, Hagondange, Rombas, lesgrèves éclatent.

 

A Thionville c'est un acteur, Seelow, qui dirige le conseil, un aumônier militaire à Sarrebourg, un pasteur à Neuf-Brisach...

 

 

Tank-francais-a-Strasbourg.jpg

 

 

si la plaque de rue strasbourgeoise signale le jour mais reste silencieuse sur l'année, c'est pour faire oublier la force de ce qui se disait là, au coeur d'une

l'Europe meurtrie.

 

M.CP.000.098.jpg

 

 

a voir: http://www.ina.fr/video/SXF02029218

 

 

 

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Juste un petit extrait traduit d'une lettre que mon arrière grand père avait envoyée a sa femme, lettre qui m'a marquée lorsque je l'ai lue il y a quelques année, je l'ai retrouvée et je vous en traduis une partie

 

ma lili bien aimée,

je suis actuellement affecté a une unité de l'arrière, c'est bien mieux que la ou j'étais auparavant a creuser des tranchées a la pioche toute la journée.

Je te rassure de suite je suis maintenant bien loin du front et des français, je suis affecté a une "charrette" (trad approximative) et je suis sous les ordres d'un Obergefreiter (?) même si par ce beau temps la guerre me semble lointaine les colonnes de blessés que l'on croise me rappellent l'horreur des blessures que nous pouvons subir...

 

suivent des demandes de colis, de nouvelles de proche, de nouvelle des cochons :lol: pas très passionnant, puis

 

avant hier, nous nous sommes rapprochés des lignes de front pour apporter des munitions, pour mon plus grand malheur nous avons croisés un pauvre bougre terriblement blessé, il avait un bras arraché et le ventre ouvert avec les boyaux dehors, il nous a supplié de l'achever, l Obergefreiter m'a ordonné de mettre fin a ses souffrances, il m'a avoué qu'il ne se sentait pas capable de le faire.

j'ai du faire mon devoir de soldat allemand.

inutile de te dire que depuis je n'ai pas réussi a manger ni a dormir, je me languis de retrouver nos montagnes et nos pâturages, partir de ce pays puant la mort et la guerre ...

 

La suite, ce sont des banalités, mais ce passage m'avait particulièrement ému et troublé lorsque j'ai lu cette lettre la première fois

J'ai encore plusieurs centaine de lettre de mon arrière grand père, environ une par jour vous imaginez le tas sur pas loin de 3 ans :lol:

 

 

 

 

merci de ce témoignage, la deuxième partie est terriblement émouvante et surtout cette phrase où on ressent l'ordre d'en finir comme la pitié vu le calvaire

psychologique qui suivit...

 

Obergefreiter voudrait dire: caporal d'après wiki

 

si tu as d'autres lectures, je suis preneur surtout venant de la partie adverse :jap:

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Invité §pie367dg

Juste un petit extrait traduit d'une lettre que mon arrière grand père avait envoyée a sa femme, lettre qui m'a marquée lorsque je l'ai lue il y a quelques année, je l'ai retrouvée et je vous en traduis une partie

 

ma lili bien aimée,

je suis actuellement affecté a une unité de l'arrière, c'est bien mieux que la ou j'étais auparavant a creuser des tranchées a la pioche toute la journée.

Je te rassure de suite je suis maintenant bien loin du front et des français, je suis affecté a une "charrette" (trad approximative) et je suis sous les ordres d'un Obergefreiter (?) même si par ce beau temps la guerre me semble lointaine les colonnes de blessés que l'on croise me rappellent l'horreur des blessures que nous pouvons subir...

 

suivent des demandes de colis, de nouvelles de proche, de nouvelle des cochons :lol: pas très passionnant, puis

 

avant hier, nous nous sommes rapprochés des lignes de front pour apporter des munitions, pour mon plus grand malheur nous avons croisés un pauvre bougre terriblement blessé, il avait un bras arraché et le ventre ouvert avec les boyaux dehors, il nous a supplié de l'achever, l Obergefreiter m'a ordonné de mettre fin a ses souffrances, il m'a avoué qu'il ne se sentait pas capable de le faire.

j'ai du faire mon devoir de soldat allemand.

inutile de te dire que depuis je n'ai pas réussi a manger ni a dormir, je me languis de retrouver nos montagnes et nos pâturages, partir de ce pays puant la mort et la guerre ...

 

La suite, ce sont des banalités, mais ce passage m'avait particulièrement ému et troublé lorsque j'ai lu cette lettre la première fois

J'ai encore plusieurs centaine de lettre de mon arrière grand père, environ une par jour vous imaginez le tas sur pas loin de 3 ans :lol:

 

 

 

 

 

Gefreiter : caporal de l'infanterie française ou brigadier dans la cavalerie ou l'artillerie

Obergefreiter : caporal-chef ou brigadier-chef

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Juste un petit extrait traduit d'une lettre que mon arrière grand père avait envoyée a sa femme, lettre qui m'a marquée lorsque je l'ai lue il y a quelques année, je l'ai retrouvée et je vous en traduis une partie

 

 

 

avant hier, nous nous sommes rapprochés des lignes de front pour apporter des munitions, pour mon plus grand malheur nous avons croisés un pauvre bougre terriblement blessé, il avait un bras arraché et le ventre ouvert avec les boyaux dehors, il nous a supplié de l'achever, l Obergefreiter m'a ordonné de mettre fin a ses souffrances, il m'a avoué qu'il ne se sentait pas capable de le faire.

j'ai du faire mon devoir de soldat allemand.

inutile de te dire que depuis je n'ai pas réussi a manger ni a dormir, je me languis de retrouver nos montagnes et nos pâturages, partir de ce pays puant la mort et la guerre ...

 

La suite, ce sont des banalités, mais ce passage m'avait particulièrement ému et troublé lorsque j'ai lu cette lettre la première fois

J'ai encore plusieurs centaine de lettre de mon arrière grand père, environ une par jour vous imaginez le tas sur pas loin de 3 ans :lol:

 

 

 

 

 

Témoignage émouvant .... rarement reporté, surtout à la famille .... mon grand père (pour mémoire, St Cyrien en 14, grièvement blessé aux chemins des dames, survivant amputé d'une jambe, puis déporté en 44 pour fait de résistance, survivant aussi ...) a très peu évoqué ce qu'il a vécu ... il commençait .... et s'arrêtait soudain, perdu dans ses pensées.

 

Ceux qui parlent de guerre sans l'avoir vécu doivent rester mesuré :jap:

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Invité §pie367dg

Si vous le permettez, je vais revenir sur les débuts de l'aeronavale française avec cet artcle du "Petit Journal" de février 1914 emprunté au site Gennéanet concernant les essais effectués à cette époque, cela illustre bien à mon sens, le manque de clairvoyance des instances dirigeantes de l'époque.21_fevrier_1914.jpg

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Si vous le permettez, je vais revenir sur les débuts de l'aeronavale française avec cet artcle du "Petit Journal" de février 1914 emprunté au site Gennéanet concernant les essais effectués à cette époque, cela illustre bien à mon sens, le manque de clairvoyance des instances dirigeantes de l'époque.21_fevrier_1914.jpg

 

 

tiens, je me suis posé aussi la même question au moment du poste de l'aéro-navale et j'ai fait deux constats:

 

à l'époque, l'empire français et anglais était plus ou moins et équivalent et il y eu même des tensions entre nous comme l'affaire Fachoda, la flotte

française était terriblement inférieur pour protéger tout cela part apport aux anglais qui avait la plus grande du monde et de très loin.

 

les tension avait même commencé depuis longtemps avant la grande guerre avec l'affaire du Maroc et je crois aussi, du Dahomey

 

comme on en a causé aussi, la France a aussi loupé le coche des ballons dirigeables prenant plutôt les moyens terrestres comme arguments dirigistes

de l'AEF et AOF voir en moindre mesure, les avions mais assez rares car demandant une logistique accrue dans des régions hostiles.

 

L'avancée de Fabre envers l'hydravion ouvre de nouveaux aspects le plus souvent économiques, un avion coûte moins qu'un aviso, surtout dans le Levant

il iront jusque mettre un de ses engins dans le croiseur submersible SURCOUF pour ses raisons évidentes

 

l'avenir leurs donnera tort mais avaient ils les moyens d'avoir un empire si grand et si disparate?

 

au sujet des avions de l'époque coloniale, mercredi, je vois une personne qui a une collection de cette période, je vais demander pour avoir acces :jap:

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Juste un petit extrait traduit d'une lettre que mon arrière grand père avait envoyée a sa femme, lettre qui m'a marquée lorsque je l'ai lue il y a quelques année, je l'ai retrouvée et je vous en traduis une partie

 

ma lili bien aimée,

je suis actuellement affecté a une unité de l'arrière, c'est bien mieux que la ou j'étais auparavant a creuser des tranchées a la pioche toute la journée.

Je te rassure de suite je suis maintenant bien loin du front et des français, je suis affecté a une "charrette" (trad approximative) et je suis sous les ordres d'un Obergefreiter (?) même si par ce beau temps la guerre me semble lointaine les colonnes de blessés que l'on croise me rappellent l'horreur des blessures que nous pouvons subir...

 

suivent des demandes de colis, de nouvelles de proche, de nouvelle des cochons :lol: pas très passionnant, puis

 

avant hier, nous nous sommes rapprochés des lignes de front pour apporter des munitions, pour mon plus grand malheur nous avons croisés un pauvre bougre terriblement blessé, il avait un bras arraché et le ventre ouvert avec les boyaux dehors, il nous a supplié de l'achever, l Obergefreiter m'a ordonné de mettre fin a ses souffrances, il m'a avoué qu'il ne se sentait pas capable de le faire.

j'ai du faire mon devoir de soldat allemand.

inutile de te dire que depuis je n'ai pas réussi a manger ni a dormir, je me languis de retrouver nos montagnes et nos pâturages, partir de ce pays puant la mort et la guerre ...

 

La suite, ce sont des banalités, mais ce passage m'avait particulièrement ému et troublé lorsque j'ai lu cette lettre la première fois

J'ai encore plusieurs centaine de lettre de mon arrière grand père, environ une par jour vous imaginez le tas sur pas loin de 3 ans :lol:

 

 

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Ces lettres qui relataient la vie des soldats de la 1ere guerre sont émouvantes , quelque soit la nationalité.

On retrouve les mêmes souffrances et les mêmes préoccupations.

J'ai le souvenir de faits relatés par mon grand pere qui avait fait la guerre de 14-18 coté italien , et qui m'avait montré sa blessure quand j'etais petit.Il avait eu le haut du dos labouré par une balle de mitrailleuse qui l'avait blessé , une jolie balafre de 15cm d'une épaule a l'autre.Mais il parlait tres peu de la guerre et de ce qu'il avait vu ou fait.

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