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La Grande Guerre: Reportages et Témoignages


zygomard
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je vous remercie de votre soutien :jap:

 

je vais pas en causer ici car c'est pas le lieu mais au moins vous dire la cause: une fois encore: le RSI, le pire est qu'on est des milliers dans le même sans que cela bouge!

 

pour Verdun, c'est prévu ce mois là, j'attends le feu vert de mon père, 87 ans, qui désire aller là bas depuis des années mais le trajet est devenu long pour lui

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Invité §Jes257LV

J'ai oublié Jessie dans la distribution :ange:

J'ai déjà dit ou pensé plusieurs fois de revisiter le site de Verdun, mais pour l'instant ce n'est qu'un vœu pieux :spamafote:

 

Je te ferai visiter la région avec joie alex883.gif.531e2d4250446f8f44de4726822e9af8.gif

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Invité §pie367dg

Je te ferai visiter la région avec joie alex883.gif.531e2d4250446f8f44de4726822e9af8.gif

 

 

Très sympathique de ta part, seulement il faudrait que je programme le voyage et j'ai également d'autres projets qui ne sont pas non plus programmés.

Cela dit, je n'ai pas le souci d'une madame allergique à ce genre de visite, donc je décide seul :lol:

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Invité §Jes257LV

[h1]La guerre des montagnes a sculpté le col de Sainte-Marie[/h1][h2]En plein centenaire, Le Républicain Lorrain arpente les champs de bataille de la Grande Guerre. Au col de Sainte-Marie-aux-Mines, sur un terrain montagneux hostile, vestiges et paysages attestent de la violence de ces quatre années de combats autour de la Tête du Violu.[/h2]

http://s-www.republicain-lorrain.fr/images/E6502069-FBDD-4723-8E5A-261CDA4C4D67/LRL_v0_03/le-betonturm-comporte-meme-une-piscine-dont-l-utilisation-reste-source-de-nombreuses-interrogations.jpg

 

http://s-www.republicain-lorrain.fr/images/0164E338-1E88-49C1-8032-739A3BD71AB6/LRL_v0_03/le-systeme-defensif-allemand-a-laisse-des-vestiges-impressionnants-a-la-tete-du-violu-les-traces-les-moins-marques-s-effacent-sous-des-pres-tres-apprecies-des-vaches-vosgiennes-photos-anthony-picore.jpg

http://s-www.republicain-lorrain.fr/images/C04D0274-8155-4D55-836D-843FC3D3E577/LRL_v0_03/title.jpg

 

http://s-www.republicain-lorrain.fr/images/FC0FE064-CFE4-4C89-BCDB-D084AC3F010D/LRL_v0_03/title.jpg

 

 

Attaques de surface, guerre des mines, puis des gaz. Rien n’aura été épargné à la Tête du Violu, promontoire perché à 995 m d’altitude, entre le col de Sainte-Marie-aux-Mines et celui du Bonhomme. L’endroit marque aujourd’hui la frontière entre l’Alsace et la Lorraine. Mais en 1914, il traçait surtout la séparation franco-allemande de 1871. Offensive d’un camp, contre-offensive de l’autre, le compte rendu des quatre années quasiment ininterrompues de combats donne le tournis. Le paysage en porte encore les stigmates.

 

A peine enfoncé dans la forêt, Claude Fontaine, vice-président du Club vosgien de Sainte-Marie-aux-Mines, s’attarde sur les marmites. Ces trous béants laissés par les impacts d’obus rythment encore la topographie des lieux. « Ici, le sol est truffé de souvenirs de guerre. Dès qu’il pleut, on retrouve des balles ou des morceaux d’obus », assure le guide. La ligne de front se stabilisa durablement dans ce secteur, les Allemands mettant définitivement la main sur le col le 24 août 1914. Mais les combats n’y cessèrent vraiment jamais. De multiples opérations destinées à s’emparer des points hauts sont déclenchées. La Tête du Violu, transformée en observatoire par les Allemands, attise les convoitises. Ils y avaient installé un mirador haut d’une quinzaine de mètres avec vue plongeante sur la vallée de Saint-Dié.

[h4]Le grand « luxe » ![/h4]

Le 7e Bataillon de Chasseurs alpins français de la 28e Division d’infanterie s’en empare le 31 octobre 1914. Une stèle marque le coup à côté de l’Arbre de la Liberté. Les Allemands prennent leurs quartiers en contrebas, sur le flanc Est de la montagne. Celui qui fait essentiellement l’objet de notre randonnée. Ils édifient sur ce terrain hostile et pentu un système défensif impressionnant.

 

Une véritable ville dont on peut encore aujourd’hui mesurer l’organisation tant les vestiges y sont remarquablement conservés. A chaque abri sa fonction. Infirmerie où s’effectue le tri des blessés, garage pour les ambulances, bureaux de commandement, dépôt de munitions, forge, abri des musiciens (le Lustiger Spielmann arbore encore son blason orné de deux trompettes) qui accompagnaient les montées à l’assaut, poste de mitrailleuse, ancienne cuisine où la cuisinière a échappé aux ferrailleurs, stèle marquant l’emplacement d’un ancien cimetière, toute la vie de guerre y défile. Grand luxe, certains abris sont équipés d’eau, d’électricité, du téléphone et même d’air comprimé pour nettoyer les armes. « Un réseau de souterrains aujourd’hui non empruntables les relie », assure Claude Fontaine.

 

La position est ravitaillée par l’Albertibahn, étroit chemin de fer emprunté par un train alimenté au benzol pour ne pas produire de fumée. Un funiculaire dessert aussi les lieux. Sa station supérieure est toujours visible. Mais la roue et les câbles viennent d’y être dérobés.

 

Le Betonturm, impressionnant fortin à deux étages, constitue l’un des points d’orgue de cette découverte. Juste à côté, un vertigineux puits de tirs a été mis au jour. Autre curiosité : une piscine. Lavoir ou espace dédié aux convalescents ? Les interprétations divergent. Cette débauche de luxe en ces temps de guerre rend encore plus dérisoires les installations françaises traversées en fin de marche. Le secteur est dénommé le Labyrinthe tant l’enchevêtrement de tranchées et des boyaux y était important. Mais la nature tend à effacer peu à peu ces tracés. Alors que les prés alentours font aujourd’hui le bonheur des vaches vosgiennes.

Diaporama photos sur www.republicain-lorrain.fr

 

Durée : 3 à 4 h.

Distance : 8,5 km.

Dénivelé : 420m positif

Balisage : disque rouge, rectangle bleu, puis carré blanc dans rectangle bleu.

Carte : IGN 3617 ET Sainte-Marie-aux-Mines.

 

Circuit : partir du parking du col de Sainte-Marie-aux-Mines. Prendre le chemin à gauche de la borne frontière. A la ferme-auberge, passer à gauche et suivre la route goudronnée qui descend jusqu’à la route de la côte d’Echery. Remonter alors vers l’Arbre de la Liberté. Prendre à droite le chemin des abris. Au carrefour du Labyrinthe, prendre le sentier à droite qui redescend vers le col.

 

A voir à proximité : ce n’est pas sur le circuit, mais à 300 m du col de Sainte-Marie, dans la forêt, le minuscule et paisible cimetière militaire français faut le détour.

Renseignements : contacter Claude Fontaine, du Club vosgien (tél. 03 89 58 54 42).

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REPORTAGE: L'affaire Desclaux

 

 

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colonel Desclaux

 

 

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M Desclaux à droite à coté d'un gendarme

 

3 août 1915, c’est le jour anniversaire : celui où l’Allemagne a déclaré la guerre à la France.

 

Mais ce jour-là, c’est surtout la dégradation et l’incarcération du colonel François (Antoine, Baptiste) Desclaux qui retiennent toutes les attentions. L’homme, ancien chef de cabinet de Joseph Caillaux, alors ministre des Finances, a été mobilisé comme payeur principal du 18e corps d’armée.

 

En janvier 1915, il est inculpé dans une affaire que certains s’efforcent de considérer comme mineure. Il s’agit tout de même de « recel de denrées alimentaires, de munitions, d’armes appartenant à l’État et de détournements ». L’affaire est jugée entre le 22 et le 26 mars 1915 par le premier conseil de guerre de Paris.

 

 

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pièces à conviction

 

Le colonel Desclaux comparaît avec sa maîtresse, Mme Béchoff, chez qui les enquêteurs ont, notamment, retrouvé une trentaine de tentes militaires, plusieurs kilos de viande de porc, de café, de sucre, etc., alors même que l’heure est aux réquisitions et aux restrictions. Les denrées proviennent de l’armée…

 

 

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Mme Béchoff, Desclaux

 

Le 26 mars, le verdict tombe : Mme Béchoff est condamnée à deux ans de prison ferme. François Desclaux est, lui, condamné à sept ans de réclusion criminelle et à la dégradation. Celle-ci se déroule, le 2 août, dans la cour de l’École militaire comme pour le capitaine Dreyfus quelques années auparavant : « Autrefois sur son visage on pouvait voir une moustache galante, des joues pleines et le teint vif. Jadis…

 

 

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Colonel Thiebault, commandant de la légion de gendarmerie de Paris et Commandant Marcet, rapporteur pour le conseil de guerre

 

C’était il y a huit mois. Et le voici, méconnaissable. Des ciseaux égalitaires ont coupé les cheveux au ras de la peau et fait tomber la moustache. Quelques poils rudes, poussés en une nuit, ne masquent plus la forte bouche. Des lignes jaunes marquent le visage », rapporte un journaliste du Figaro.

 

 

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Mr Requier, commissaire général et commandant Taillefer, greffier en chef

 

« Desclaux, François-Antoine-Baptiste, vous êtes indigne de porter les armes », clame le capitaine-greffier. Puis un sergent s’avance vers Desclaux, et tout d’abord tend la main vers sa poitrine. C’est la croix d’officier de la Légion d’honneur qu’il arrache de la vareuse, et qu’il dépose ensuite sur un coussin. Puis les boutons, puis les galons, qu’il jette sur le sol. Et enfin le sabre. Il le présente, une seconde, au condamné, brise la lame sur son genou. C’est au tour du fourreau d’être mis à terre.

 

 

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Le sergent rejoint les rangs. Desclaux doit passer devant les troupes. Il tient son képi sans galons à la main devant les quatre soldats qui le gardent. Il sort de l’Ecole militaire. La scène a duré sept minutes. L’ex-colonel est attendu par un commissaire de police qui le fait monter dans un fourgon cellulaire en direction de la maison d’arrêt de la Santé. Il est transféré le 3 août à la Maison centrale de Melun pour y purger sa peine. Selon Le Petit Journal daté du 4 août, « il a demandé à travailler à l’imprimerie ».

 

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source: BV

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[:brebiou38:5]

 

C'est vrai la guerre n'est pas terminée!

 

La fin du croiseur auxiliaire GALLIA

 

Gallia.jpg

Le Gallia, croiseur auxiliaire avait quitté Toulon le mardi 3 octobre, vers 6 heures du soir, avec un grand nombre de passagers militaires à destination de l’armée d’Orient.

 

 

Gallia Embarquement de soldats serbes.jpg

 

 

Dans l’après-midi du 4, vers 3 heures, un navire de guerre français signala au Gallia qu’un sous-marin ennemi, revenant d’une croisière dans le Sud des Baléares, faisait route à l’Est pour regagner sa base dans l’Adriatique et que le transport devait s’attendre à le rencontrer. Le commandant du Gallia modifia sa route de façon à passer très au large du point dangereux, avec l’intention de ne la reprendre que la nuit venue. On ne pouvait pas agir avec plus de prudence. Malgré cela, à 5 h 45, alors qu’il était entre la Sardaigne et la Tunisie, le sous-marin se trouva sur son passage et le torpilla. Le Gallia avait peut-être été trahi par sa fumée que l’ennemi aperçut à perte de vue.

 

 

 

Canon à bord du croiseur auxiliaire Gallia.jpg

Il n’y avait pas d’explosifs à bord, mais la torpille ayant explosé contre la paroi de la soute à munitions des canons dont le transports était armé, celles-ci éclatèrent à leur tour. L’emplanture de l’un des mâts ayant été arrachée, le mât s’abattit, entraînant dans sa chute les antennes de télégraphie sans fil, rendant ainsi inutilisable le poste de secours radio-télégraphique dont le navire était pourvu.

Jamais la fatalité n’a montré plus d’acharnement. Ni la route modifiées sagement, ni le souci de n’avoir que le nombre de projectiles strictement nécessaires pour la défense, ni la précaution de se munir d’un poste de T.S.F. de secours ne purent sauver l’infortuné navire.

 

 

Gallia Lieu.jpg

 

Tous les passagers soldats (environ 2050) étaient munis de brassières de sauvetage et il y avait à bord un nombre d’embarcations et de radeaux largement suffisant pour tout le monde. Mais les brèches faites à la coque étaient tellement grandes que le navire envahi par l’eau sombra très rapidement.

Le lendemain, un croiseur (Château Renault) ayant rencontré des embarcations et des radeaux chargés de naufragés, lança un appel par télégraphie sans fil, auquel accoururent tous les navires se trouvant dans les parages. On put ainsi sauver un grand nombre de soldats et de marins (environ 600).

 

 

Gallia Rescapés.jpg

 

C’est le sous-marin allemand U 35 commandé par le Kapitän-Leutnant (lieutenant de vaisseau) Lothar von Arnauld de la Périère. Ce nom bien français en étonnera plus d’un, mais il s’agit vraisemblablement d’un de ces nombreux descendants de protestants français réfugiés en Prusse après la révocation de l’Edit de Nantes par Louis XIV.

Ce U 35 faisait partie de la classe des "Trente", ces sous-marins performants dont les Allemands envoyèrent quelques unités en Méditerranée à l’automne 1915 et placèrent sous le commandement d’officiers de haute valeur. Arnauld de la Périère était l’un d’eux, jusqu’alors affecté à l’état-major de la Flotte de Haute Mer. Les Allemands préféraient envoyer leurs as en Méditerranée car les risques d’incidents avec les Américains y étaient beaucoup moins grands que dans l’Atlantique. (On sait que c’est la guerre sous-marine totale appliquée par les Allemands au début de 1917 qui entraîna l’entrée en guerre des Etats-Unis). Il était basé, comme les autres sous-marins allemands de Méditerranée dans le port austro-hongrois de Cattaro (aujourd’hui Kotor au Monténégro) au sud de la mer Adriatique.

Arnauld de la Périère se tailla rapidement une telle réputation qu’il fut reconnu comme l’as des as des officiers de sous-marins allemands, celui qui au cours de toute la guerre coula le plus de navires, alliés ou neutres, militaires ou marchands, les Allemands n’étant pas à cela près, au moins 4000 000 t.

Le 4 octobre 1916, il coula donc le Gallia, un gros navire de près de 15 000 tonnes, qui transportait 2000 soldats français et serbes. Arnauld de la Périère décrit lui-même l’attaque comme "effrayante". Le navire marchait à 18 nœuds, faisant des zigzags pour éviter le sous-marin. L’U 35 l’atteignit avec sa dernière torpille, à plus de 900 mètres, et le toucha à mort. La panique fut terrible et de nombreux soldats sautèrent par-dessus bord. "La mer était couverte de canots surchargés ou chavirés, et d’hommes luttant pour leur vie". Le grand navire s’enfonça, l’arrière le premier, et disparut, plus de 600 hommes périrent avec lui.

 

 

u35.jpg

Coupe du U35

 

 

Pour une lecture plus complète

http://www.saintmartin89.free.fr/hier/gallia.htm

http://www.chtimiste.com/batailles1418/combats/Gallia/gallia.htm

http://fr.wikipedia.org/wiki/Gallia_%28paquebot_1913%29

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grand merci de faire remonter le topic hansi

 

je suis désolé de ne pouvoir rien faire, je répondrais la même chose qu'à ceux qui m'ont envoyé des MP, je suis complètement dans mon entreprise après la terrible montée de RSI que j'ai subis, encore deux versement et je vais pouvoir souffler

 

en attendant, je perd pas la main, je fais des anecdotes prennent pas longtemps à faire au lieu des jours pour un reportage sur ce topic, chose qui me manque terriblement.

 

Anecdotes et faits d'histoire de Zygomard et de Visa club

 

 

merci

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270.jpg

 

cruel hommage à tout les combattants de cette guerre, ne pas vous oubliez, c'est vous gardez vivant en nous

 

PS: encore un mois à tenir contre le RSI et je pourrais reprendre mes reportages, désolé :jap:

 

Au delà de toute la symbolique qui s'y attache ... belle photo !

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j'ai vu le début et j'ai vu que je me suis pas trompé sur le reportage des zeppelins mais comme je me suis endormi ensuite, je verrai la suite en post-cast surtout les sous marins vu que j'avais un reportage très lourd en préparation

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salut Hansi

 

oui, photo qui a sa place ici

 

désolé de rien mais j'ai vraiment peu de temps pour dormir que dès que je lis, je plonge

 

je pense reprendre mes reportages d'ici peu, le dernier Fardeau RSI va tombé cette semaine, dès janvier prochain, je pourrais enfin souffler sauf si il re-commence mais dans ce cas, je ferme la boite!

 

les poilus sont morts pour notre liberté mais mon Dieu, que nos politiques en ont ils fait badhead.gif.ff5751017ee0f2670695bce7329a8c32.gif

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Je sais pas, mais monter la garde dans cette boîte à conserve...

En cas d'attaque, t'avais aucune chance!

Tu ne gardais plus rien, tu voyais plus rien,

et te dis pas le bruit la dedans s'ils canardaient ta boîte de conserve!

Le mec qu'a inventé ça...

Chapeau!

 

Tourelle de garde blindée 1917.jpg

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Invité §pie367dg

sympathique photo

 

elle doit être semi-enterrer je pense vu les petites meurtrières en haut

 

pour les shrapnels surtout?

 

 

Je ne pense pas, sinon la porte que l'on voit sur le côté gauche ne s'ouvrirait pas .

Ce que je ne m'explique pas ce sont les échelons que l'on voit pour monter dessus, même entérrée ils ne servirait pas plus.

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TEMOIGNAGE: Albert roche

 

albert_roche.png

 

 

 

Albert, Séverin Roche est né le 5 mars 1895 à Réauville (Drôme). Il était le cadet d'une famille de trois enfants, ses parents étaient exploitants agricoles dans la commune de Réauville.

 

 

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En 1914, à 19 ans, lors de la mobilisation, le conseil de révision le refuse car l’estimant trop chétif pour servir, à la grande joie de son père : on a besoin de bras pour faire tourner la ferme. Albert veut cependant coûte que coûte se battre.

 

Devant l’opposition de son père, il fait son sac et se sauve. Il se présente au camp d’instruction d’Alban qui l’affecte au 30e Bataillon de Chasseurs. Cependant son incorporation se passe mal : mal noté, mal-aimé, il s’énerve et s’enfuit. Aussitôt rattrapé, il est envoyé en prison pour désertion.

 

Il se défend en ces termes : « Les mauvais soldats, on les expédie là-haut, et moi je veux aller où l’on se bat. »

 

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Il est alors envoyé le 3 juillet 1915 au 27e bataillon de Chasseurs Alpins engagé dans l’Aisne, bataillon surnommé « diables bleus » par les Allemands.

 

Il se porte volontaire pour aller détruire un nid de mitrailleuses. Rampant jusqu’aux tranchées ennemies, il parvient à proximité de la cible, atteint le tuyau de cheminée du poêle autour duquel se pressent les Allemands pour se chauffer et y fait tomber une poignée de grenades. La position est neutralisée : il y a plusieurs morts et les survivants se rendent, croyant être attaqués pas un bataillon entier. Albert revient à sa base avec les mitrailleuses et 8 prisonniers.

 

 

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Régulièrement en première ligne, il se retrouve un jour être le seul survivant de sa position, une tranchée à Sudel en Alsace, tous ses camarades ayant été tués. Il positionne alors tous les fusils des morts avec lesquels il tire alternativement faisant croire à l’ennemi à la résistance d’une garnison, mettant ceux-ci en déroute.

 

Régulièrement volontaire pour des missions de reconnaissance, il est un jour fait prisonnier avec son lieutenant blessé. Isolé dans une casemate lors d’un interrogatoire, il parvient à maîtriser et tuer son interrogateur à qui il a subtilisé le pistolet. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, il ramène 42 nouveaux prisonniers et son lieutenant blessé sur son dos.

 

 

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Au cours des combats, Albert Roche est blessé à neuf reprises. À chaque fois, il refuse d’être envoyé à l’arrière pour y être soigné. Un jour il s’opère lui-même pour s’extraire une balle dans la maxillaire inférieure.

 

Lors d’une offensive de la bataille du Chemin des Dames, son capitaine est grièvement blessé et gît entre les lignes. Il rampe alors sous le feu au péril de sa vie pendant six heures pour le rejoindre, puis encore quatre heures pour le ramener avant de le confier aux brancardiers.

 

 

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Epuisé, il s’endort dans un trou de guetteur. Il est réveillé par une patrouille qui le prend pour un déserteur. « Abandon de poste sous le feu, fusillé dans les 24 heures ». Malgré ses dénégations, sans témoin et en période de mutinerie, il est envoyé au cachot en attente de l’application de la sentence. Il écrit alors à son père « Dans une heure je serai fusillé, mais je t’assure que je suis innocent. ».

 

Il est emmené au peloton d’exécution qui s’apprête à faire sa besogne lorsqu’une estafette l’interrompt : le capitaine est sorti juste à temps de son coma et apporte son témoignage disculpant Albert.

 

À Réauville, le gamin Albert était réputé farceur. Enfant de chœur, il avait délacé la chaussure du curé dans l’idée de le voir dégringoler pendant l’office. Plus tard pendant la guerre, la légende veut qu’à la faveur d’une permission, il ait abandonné ses camarades en virée pour aller forcer la porte de Clemenceau.

 

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Le Tigre ébloui par ses décorations et aussi son culot sans bornes lui aurait offert un étui à cigarettes. Peut-être celui qu’il utilisa ensuite pour protéger sa boussole et qui porte encore les traces d’un impact de balle.

 

Au cours du conflit, il est blessé neuf fois, fait 1 180 prisonniers à lui tout seul. À la fin du conflit à 23 ans il est toujours deuxième classe.

 

Le 27 novembre 1918, il est présenté au balcon de l’hôtel de ville de Strasbourg par le généralissime Foch devant une immense foule en liesse en ces termes : « Alsaciens, je vous présente votre libérateur Albert Roche. C’est le premier soldat de France ! ». Peu de temps auparavant, Foch avait découvert avec étonnement les états de service d’Albert devant lesquels il s’était écrié : « Il a fait tout cela, et il n’a pas le moindre galon de laine ! ».

 

 

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Il reçoit la croix de la Légion d'honneur des mains du commandant de l'armée des Vosges, le général de Maud'huy. Il est invité à la table du général Mangin.

 

En 1920, il fait partie des 11 braves désignés pour choisir le Soldat Inconnu puis porte avec sept de ses camarades le cercueil de celui-ci lors de la cérémonie à l’Arc de Triomphe.

 

 

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Il fait ensuite partie de la délégation française conduite à Londres en 1925 par le général Gouraud pour assister aux obsèques du Field Marshall Lord French. Il est convié à la table du roi George V avec cinq représentants de l’Armée.

 

 

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La guerre finie, il revint à Réauuille, épousa Madeleine Jean, eut une petite fille, Jeanine, et exploita la ferme de ses beaux-parents. Puis, la terre ne nourrissant plus son homme, il devint cantonnier à Valréas.

 

A la seconde guerre mondiale, il revint à Sorgues sous les drapeaux à la Poudrerie Nationale. Il habitait un des logements réservés aux ingénieurs avec sa femme et sa fille Jeanine qui est allé quelques années à l'école des filles (actuellement Ecole Sévigné). Sa femme Madeleine, après son décès, travaillera à la Poudrerie au magasin d'habillement pendant quelques années.

 

Le 14 avril 1939, l'autocar venant d'Avignon s'arrête devant la Poudrerie Nationale de Sorgues. Albert Roche se dirige vers le directeur de cette époque, Mr Paul Muret, pour le saluer lorsqu'une voiture le percute en doublant le car et le projette contre un arbre. Transporté l'hôpital d'Avignon, il y décède le lendemain.

 

Une chapelle ardente fut dressée à la Poudrerie Nationale où les plus hautes personnalités vinrent s'incliner devant sa dépouille. Il fut enterré au cimetière de Sorgues. En 1967, sa fille Jeanine et sa famille qui habitent Avignon le firent transférer au cimetière Saint-Véran.

 

Albert Roche était titulaire de nombreuses décorations et citations.

 

- Médaille militaire à l'âge de 22 ans.

 

- Chevalier de la légion d'honneur à 23 ans, dont voici le texte :

 

« Chasseur dont la bravoure est légendaire au bataillon ; fait preuve, dans les circonstances les plus difficiles, d'un mépris absolu du danger ; conserve un calme absolu aux moments les plus critiques, donne à ses camarades l'exemple de l'entrain, exalte leur courage, est pour ses chefs un auxiliaire précieux. Pendant les opérations du 31 août 1918 a réussi comme agent de liaison à transmettre à toutes les sections de sa compagnie les ordres du commandant, n'hésitant devant aucun danger, triomphant des difficultés de toutes sortes, montrant un rare esprit de décision, une conscience au-dessus de toute éloge. Médaillé militaire pour faits de guerre (7 citations) »

 

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Officier de la légion d'honneur, décret du 30 juin 1937. Il a 42 ans.

 

L’étui de cuir fait partie des maigres souvenirs que ses petites filles Magali et Marie-Pierre conservent dans leur maison du Pontet près d’Avignon. Avec quelques photos, des coupures de presse, les décorations et des imprimés militaires. Tout le reste, surtout ses lettres écrites au front, est parti en fumée en 1944 sous les bombardements alliés.

 

 

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L’arrière-petit-fils Tommy a décidé de mieux faire connaissance avec l’aïeul héroïque. Et aussi d’élucider sa part de mystère : « Il parlait l’allemand, l’anglais et l’arabe, mais où avait-il appris ces langues? » s’interroge Magali. Et pourquoi quelques jours avant sa mort aurait-il dit à sa femme : « C’est certainement le dernier gâteau qu’on mange ensemble ». De là à imaginer qu’une mission secrète lui aurait été confiée à la veille de la Seconde Guerre mondiale, il n’y a qu’un pas que rien ne permet de franchir.

 

bonne lecture :jap:

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Invité §ast107Vl

Quel beau témoignage ! Mais qu'elle mort " bien bête" si je peux me permettre. Survivre à tout sa pour finir fauché par une voiture. Un homme bien courageux comme on en fait plus beaucoup.

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