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La Grande Guerre: Reportages et Témoignages


zygomard
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Messages recommandés

Super ton article. Merci

Cela fait quelques semaines que je lis des livres sur les familles régnantes de l'époque.

Je voulais en faire un résumé ici...Mais Pouah!!!

Je peux vous affirmer que c'est peu ragoutant et très démoralisant.

Aucune de ces branches n'a éveillé la moindre sympathie à mes yeux.

Heureusement que nos lointains ancêtres on fait la révolution!

Et dommage que d'autres nations n'aient fait le suivi

Cela aurait évité 14-19 (je dis bien 1919)

Et pour l'autre, la suivante me direz vous?

Hé bien, ce n'était que la suite le la première (Voir les 36 traités foireux)

 

Depuis je me suis remis à des lectures qui concernent le peuple.

En ce moment "Ceux de 14" de Maurice Genevoix.

Je vous le conseille. Mais c'est un pavé!

Ils sont tous cousins, c'est un truc de fou !

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entièrement d'accord avec vous deux

 

je crois que c'est les seuls que j'ai vraiment étudié pour se topic bien que je suis attiré pour faire une étude sur le Konprinz car il est pour moi, une énigme....

 

ce couple, je devais le mettre juste après sur Princip mais je l'avais oublié [:astil]

 

un petit message à Pierléo, j'ai posé le sujet sur Lille, j'aimerai voir les photos allemandes sur le même sujet dont tu nous as causé, merci Monsieur lefabs.gif.a81ac92a4d9609e4d37e339c86e8e343.gif

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Invité guest527

Je me pose une question :

Suite à l'article sur l'archiduc ...

J'étais persuadé qu'à l'époque, les pistolets étaient encore des mono-coups dont on chargeait la poudre par le canon, et bourrait avec une tige ...

 

Comment "Princip" a-t-il pu tirer 2 coups aussi proches pour toucher ses deux cibles ?

Ils avaient déjà des pisolets automatiques ?!?

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non des révolvers... tous les officiers en avaient par exemple!

çà existait depuis un bon moment (à voir dans les western!)

Même les pistolets semi automatiques type colt 45 existaient déjà aussi mais probablement pas disponibles en Europe à cette époque

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1915 carte-du-front.jpg

 

Septembre 1915 : Des nouvelles du front ?

Le quotidien La France Libre en donnait journellement.

 

1915 septembre bnf.jpg

 

La France Libre est un périodique fondé par la fraction des majoritaires de guerre la plus fidèle à l’Union sacrée. Résolument hostiles à tout compromis avec les minoritaires de guerre, les animateurs de la France Libre se dotent d’un journal dont le but est de rendre public une position qui n’a plus droit de cité dans le journal l’Humanité. En cette première période, le député du Gard, Compère-Morel est l’éditorialiste le plus en vue du quotidien, qui ressasse le refus de négociations avec l’Allemagne, la nécessité de défendre la nation et les responsabilités allemandes dans le déclenchement du conflit. Pour autant, le journal et ses soutiens, députés, intellectuels se maintiennent dans l’orbite du Parti socialiste pour la plupart.

 

Regardez bien qui sont les collaborateurs du journal !

 

1915 Collaborateurs_FL.jpg

 

Un certain Jean Cocteau, il a 26 ans, réformé par l’armée il s’engage néanmoins comme ambulancier. D’accord pas longtemps ! Il était déjà très connu comme poète dans le milieu intellectuel

 

Et tiens ! Un certain Mussolini. Lui, il a 32 ans, socialiste, il est aussi propriétaire du journal Il Popolo d’Italia. Journal engagé pour l’intervention en guerre de l’Italie et qui lui a été payé par la France, 100'000 francs en 14 lorsqu’il fut jeté du journal Avanti

 

Voyez, à part la situation du front, tout ce qu’on peut lire sur la photo :

 

Théâtre Michel « Plus ça change » pièce de RIP jouée la première fois à Paris le 7 septembre 1915 au Théâtre Michel avec un jeune acteur de 22 ans, un certain Raimu et Andrée Spinelli.

Théâtre Michel, qui existe toujours au 38 Rue des Mathurins, 75008 Paris 01 42 65 35 02

 

La vérité toute nue. Autre comédie déjà jouée au théâtre en 1915 alors qu’elle aurait été écrite en 1925 par P. Veber et G. Quinson. ?

 

Un journal ou revue OUI dont je n’ai retrouvé aucune trace.

Comme le lieu et la date exacte où et quand a été prise cette photo

Si quelqu’un sait… ?

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non des révolvers... tous les officiers en avaient par exemple!

çà existait depuis un bon moment (à voir dans les western!)

Même les pistolets semi automatiques type colt 45 existaient déjà aussi mais probablement pas disponibles en Europe à cette époque

:o Tout à fait ...

 

Style revolver d'ordonnance 1892 pour la France

 

http://armesfrancaises.free.fr/Rev%20Mle%201892-WEB2.jpg

 

ou le Browning 1903

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/e8/FN_Model_1903.jpg/280px-FN_Model_1903.jpg

 

 

ou même Browning 1900

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/f9/Fn1900.jpg/280px-Fn1900.jpg

 

Il y a plus ancien, mais moins répandu ....

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Invité guest527

Ok pour les Revolver !

 

Parce que tous les dessins que l'on voit de "l'action" montrent un pistolet ...

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super intéressant tout cet exposé ses armes, comme quoi, 100 ans après,

il y a des questions encore à se poser

 

merci hansi pour le sujet, marrant cet évocation de ses jeunots pourtant en âge d'aller sur le front

 

manque Maurice Chevalier mais il fut fait prisonnier alors que blessé, le 22 août 1914 en Belgique

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REPORTAGE: le raid de Cuxhaven

 

 

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Pendant la première guerre mondiale, une des obsessions de l’amirauté britannique fut de localiser et de détruire les bases à partir desquelles opéraient les zeppelins. Pour atteindre ce but, la Navy lança sans grand résultats de nombreuses attaques en mer du Nord.

 

Voici un de ses raids

 

l’amirauté britannique s’intéresse à cette nouvelle avancée technique qu’est l’hydravion et développe en 1914 les premiers « Channel Packets Steamers » ou « Packets Carriers », littéralement : porteurs de paquets.

 

Ce seront bien souvent de petits paquebots convertis pour le transport d’hydravions. Le premier d’entre eux sera le HMS Hermes, un croiseur de la classe Highflyer. Conçu pour tester à partir du 7 mai 1913, les capacités de lancement et de repêchage de ses deux hydravions, il sera coulé par torpillage le 31 octobre 1914.

 

 

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Entretemps se déroule le premier véritable engagement aéronaval de l’histoire. Le 5 septembre 1914, lors de la bataille de Tsin Tao, le porte- hydravions Wakamiya de la marine impériale japonaise, se trouve dans la baie de Kiautschou, donnant sur la mer jaune.

 

 

5 wakamiya.jpg

 

 

 

Il envoie ses quatre hydravions Maurice Farman bombarder les systèmes de commandement et de communication de la colonie allemande. Les appareils au retour endommageront un dragueur-mineur. Plusieurs attaques de ce type seront renouvelées jusqu’à novembre 1914, date à laquelle la garnison allemande de Tsin tao capitulera.

 

 

 

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A Chatham Dockyard, les britanniques entreprennent cette conversion sur des navires marchands.

Le HMS Engadine, le HMS Riviera et le HMS Empress, réquisitionnés le 11 août 1914, seront ainsi transformés en porte-hydravions en septembre 1914. Mais ces navires ne peuvent emporter que 3 à 4 appareils de type léger. Quand survient la grande guerre, les appareils embarqués sont alors quelques Short Admiralty type 74, 81 et 135.

 

 

 

6 empress.jpg7 short 74.jpg

 

Ces patrouilleurs maritimes s’avèrent, peu robustes et pauvrement armés. Deux modèles sont alors étudiés pour devenir opérationnels entre 1915 : le Short Admiralty type 184 « Solent », hydravion biplace conçu par Short Brothers et destiné à la reconnaissance ainsi qu’au torpillage et le Sopwith Baby, appareil monoplace, équipé d’une mitrailleuse Lewis et pouvant emporter deux bombes de 28 kilos.

 

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12 sopwiith.jpg

 

 

Leur autonomie reste trop faible et leur capacité a grimper rapidement s’avère tout à fait insuffisante. Ces deux hydravions seront les appareils embarqués standard de la Navy et resteront en service jusqu’au début de l’année 1918.

 

Avec la déclaration de guerre, la protection des côtes britanniques devient un enjeu majeur pour l’amirauté qui souhaite prévenir toute attaque ennemie par mer. Les Alliés craignent aussi que le potentiel des zeppelins allemands dans les missions de bombardement à long rayon d'action, cause un préjudice important à l’industrie de la France et de la Grande-Bretagne.

 

 

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Dès la fin d’août 1914, de tels raids ont déjà eu lieu contre la Belgique et la Pologne. Il est donc décidé la création de la « Harwich Force ». Selon les périodes, 30 à 40 destroyers, 4 à 8 croiseurs légers et de nombreux navires d’interception sont rassemblés dans la rade de Harwich et placés sous le commandement du Commodore Sir Reginald York Tyrwhitt.

 

 

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Une flotte de sous-marins dirigée par le Commodore Roger J.B. Keyes lui est également attachée. Les missions allouées à cette flotte sont la reconnaissance des eaux en mer du Nord, et la protection des côtes.

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Elle doit aussi s’opposer, en collaboration avec la Dover Patrol, aux tentatives de minage du Channel, par la marine impériale allemande et collaborer à la détection des Zeppelins dans l’espace aérien britannique. Depuis 1913, les services de renseignements britanniques connaissent les positions exactes des bases de Zeppelins de Düsseldorf, de Cologne et de Friedrichshafen.

 

 

16 hangards.jpg17.jpg

 

 

Mais la découverte plus tardive de la base de Cuxhaven, pouvant servir aisément de tremplin pour une attaque aérienne sur le Royaume, pose un problème épineux à l’Amirauté britannique.

 

Le commodore Tyrwhitt, s’il a bien saisit son rôle de défense et d’interception sur mer, comprend avant même les premiers raids de zeppelins contre l’Angleterre, le rôle que pourrait jouer sa force dans la détection des raids, la localisation des bases de zeppelins et leur destruction. Appuyé par le Grand Commandeur de la Flotte, Sir John Jellicoe, qui partage cette opinion, il va dès lors s’employer à monter des opérations pour localiser les bases en mer du Nord. Fin 1914, il propose un plan d’attaque préventive contre la base de Cuxhaven, en Basse Saxe.

 

 

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Cuxhaven est un port important qui dépend de Hambourg. Il est prévu pour abriter les navires de cette ville et du canal de Kiel. Les allemands ont installé en 1913, un aérodrome et une base aéronavale de Zeppelins dans la zone Cuxhaven-Nordholtz. Cette base est une des plus importantes en 1914. Elle se trouve hors de portée de l’aviation classique qui ne dispose pas de l’autonomie nécessaire pour l’atteindre.

 

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L’élaboration des opérations est confiée à l’Amiral Louis of Battenberg, chef du Naval Staff et au Vice Amiral Sir Doverton Sturdee. Le Commodore Tyrwhitt est chargé de sa mise en œuvre. Le projet final est arrêté le 22 octobre 1914. Il reçoit l’approbation de Winston Churchill, premier Lord de l’Amirauté et du Captain Murray Frazer Sueter, directeur du Département de l’Air.

 

 

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Il est en fait décidé d’envoyer une force navale concentrée autour de 3 « packets carriers », les HMS Engadine, Riviera et Empress. Les trois porte-hydravions seront commandés par le Squadron Commander Cecil J. Estrange Malone, responsable du déroulement du raid aérien.

 

Ceux-ci seront armés chacun par 3 hydravions du Royal Naval Air Service (R.N.A.S) et protégés par 3 croiseurs de la 3ème Escadre de Destroyers (HMS Undaunted, Arethusa et Aurora), de 8 destroyers de la 1ère Flotille et de sous-marins classe E. Quatorze navires de la Harwich Force, commandés par Tyrwhitt prennent la mer, le 24 octobre 1914 et se dirigent vers la baie de Héligoland.

 

 

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Mais un temps épouvantable oblige la Force à retourner à la base. Une seconde tentative fin octobre puis deux autres en novembre avorteront, à cause de conditions météorologiques similaires. Finalement, le 2 décembre, l’attaque est repoussée au jour de Noël 1914 et la Division de croiseurs du Vice Amiral Sir David Beatty sera placée en renfort de la Harwich Force.

 

Entretemps le RNAS ne renonce pas à son action préventive contre les bases de dirigeables. Le 8 octobre, une première attaque est lancée contre la base de Düsseldorf, à partir d’Anvers. Un seul coup direct qui détruira un hangar est observé mais les quatre appareils rentrent criblés de mitraille. Le 21 novembre 1914, une autre attaque ambitieuse est menée à partir du sol français, contre la fabrique et les hangars de Zeppelins de Friedrichshafen, sur le Bodensee (Lac de Constance).

 

 

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Le Squadron Commander E. F. Briggs, le Flight Commander J. T. Babington et le Flight Lieutenant S. V. Sippe, décollent du terrain de Belfort, dans l’Est de la France, vers 10h00. Ils survolent leur cible vers midi et malgré un barrage dense antiaérien, lâchent leurs 11 bombes à une altitude de 150 mètres. Le Squadron Commander Briggs est blessé et abattu par la DCA, il sera fait prisonnier. Les deux autres officiers pourront revenir à leur base après avoir couvert plus 400 kilomètres en un peu plus de 4 heures, dans de très mauvaises conditions météorologiques. Le bilan est assez positif : un dirigeable a été détruit, un grand hangar à zeppelin détérioré et la récente unité de production d’hydrogène a été démolie.

 

 

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25 décembre 1914, premier raid aéronaval britannique de l’histoire.

 

Le temps est au rendez-vous le vendredi 25 décembre.

Le convoi d’attaque a été précédé par toute une flottille de protection (une centaine de navires en tout) dont la 6ème Escadre de croiseurs.

Les bâtiments, en quittant leurs ports d’attache à intervalles réguliers, n’ont pas manqué d’attirer l’attention des espions allemands. L’amirauté allemande est donc avertie d’un mouvement britannique mais sans plus de précisions, ne met pas sa flotte en état d’alerte.

 

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Les marins allemands passent un réveillon tranquille au port…

Depuis le 21 décembre, la force de croiseurs dirigée par le Vice Amiral Sir David Beatty a pris la mer. Elle s’est placée en support, au Sud des côtes écossaises de Rosyth. Dans la soirée du 23 au 24, ce sont les 11 sous-marins du Commodore Keyes qui quittent leur port. Les trois porte-hydravions quittent le port de Harwich à 05h00, le 24 décembre. Ils sont suivis en échelonné par les autres navires de la Force.

 

 

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L’approche des navires britanniques se fait sans rencontrer d’opposition. Les trois « packets carriers » atteignent leur point de lancement, à 50 kilomètres au Nord-Ouest de Cuxhaven à 06h00. La température est juste au-dessus de 0°C quand les 9 hydravions sont mis à l'eau, il est alors 06h54.

 

 

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Seuls 7 hydravions parviennent à décoller (3 Short Type 74, 2 Short Type 81 et 2 Short Type 135). Les deux autres hydravions (le Short Type 74, n° 812 et le Short 81 n°122 des Flight Commanders Edmund D. M. Robertson et Frederick W. Bowhill) seront grutés sur les ponts pour réparer leurs ennuis mécaniques.

 

 

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La Harwich Force repérée.

 

Entre-temps, un épais brouillard s’est levé sur la cible. Il va s'avérer être l'obstacle principal au succès britannique. Dans le secteur de Cuxhaven, la flotte impériale alertée à 7h30 de la localisation précise de la Harwich force, par le sous-marin U6, croit à une erreur d’identification, due aux conditions météorologiques.

 

 

Elle reste malgré tout sur le qui-vive car en fait, elle a été échaudée par la fausse alerte donnée plus tôt par le Mecklenburg. Celui-ci, dans le brouillard a canonné par erreur un chalutier allemand ! Les Capitaines des croiseurs de bataille Moltke et Von der Tann font relever leurs filets anti-torpilles et se préparent à faire mouvement vers la localisation supposée de la flotte ennemie. Ils sont rejoints à 8h00 par le Derfflinger et le Seyditz.

 

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Les quatre navires sont prêts à l’action et leurs capitaines estiment qu’il leur faudra moins de deux heures pour atteindre le point de contact. Pourtant à 10h00, ils reçoivent l’ordre de rester sur place et de redescendre leurs filets. L’amirauté allemande ignore qu’elle peut à cet instant précis transformer le raid britannique en désastre…

 

 

 

 

Auparavant, la Harwich Force a été de nouveau repérée dès 07h34, mais cette fois par le zeppelin L5 (je pense que c’est plutôt le L11), commandé par le Kapitän Leutnant Horst Buttlar-Brandenfels. Le dirigeable survole la flotte à 500m d’altitude et l’officier allemand va perdre une heure précieuse à tenter d’identifier précisément le convoi avant de décider d’une attaque. Entretemps, deux hydravions Friedrichshafen FF19 de la base aéronavale d’Héligoland, arrivent à la rescousse.

 

 

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Ils tentent une attaque contre le HMS Empress et larguent 8 bombes mais aucune n’atteint son objectif.

 

Le zeppelin tente également sa chance mais il est pris dans le barrage antiaérien très dense des britanniques.

Il largue 5 bombes sur la flotte ennemie mais n’obtient pas plus de succès que les aviateurs. Il est rapidement obligé de décrocher pour rentrer à sa base. Plus tard dans la matinée, deux autres Friedrichshafen FF19 tentent de s’attaquer aux destroyers de la Harwich Force. Ils ne feront aucun dégât, repoussés par le lourd barrage anti-aérien des navires.

 

 

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Un raid aérien décevant.

 

En l’air, les pilotes s’égarent et ne parviennent pas à trouver leur chemin dans cette purée de poix. Le Short 135 (no. 136), piloté par le Flight-Commander C. F. Kilner, survole par hasard la flotte allemande, mais isolé, ne l’attaque pas. Son passage créé un mouvement de confusion et le croiseur de bataille Von der Tann se retrouve gravement endommagé lors d’une collision avec un autre croiseur. Les autres pilotes sont obligés de descendre très bas pour tenter de détecter leur objectif et se font rapidement prendre à partie par les pièces anti-aériennes.

 

 

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Le Flight Commander Oliver et son observateur le C.P.O Mechanic Budds descendent à une altitude de 200 mètres pour tenter d’observer sous la nappe de brouillard. Ils émergent soudainement des nuées au-dessus de l’embouchure de l’Elbe, juste à la verticale de cinq destroyers ennemis de la 3ème Demi-Flottille. Ils parviennent cependant à s’écarter du danger alors que les pièces antiaériennes commencent à « aboyer » dans leur direction.

 

 

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Les hydravions ont déjà épuisé une grande partie de leur carburant. Finalement, ils larguent leurs bombes un peu à l’aveuglette sur des objectifs de leur choix, avant de retourner vers leurs « pockets carriers ». Hewlett localise un destroyer ennemi à 8h20 et tente sans succès de l’attaquer.

 

Ross repère et attaque ce qu’il pense être un sous-marin allemand en submersion. Oliver s’en prend à un hydravion au sol sur l’île de Langeoog. Edmonds tente de lâcher ses bombes sur les croiseurs légers Stralsund et Graudenz. Blackburn mitraille une batterie antiaérienne et lâche ses bombes sur la ville de Wilhemshaven.

 

Les compte-rendus allemands indiquent qu’un seul pilote a réussi pourtant à laisser tomber ses bombes sur la base à Cuxhaven, sans toutefois provoquer de dommages (Kilner ou Miley ?). Il est en fait complètement désorienté et frappe le bon objectif tout à fait par hasard. A 09h35, le dernier hydravion britannique s’éloigne des côtes ennemies.

Le retour est périlleux et seulement trois hydravions seulement parviennent à atteindre leurs navires hôtes.

 

 

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Ce sont ceux des Flight Commanders Kilner et Ross et du Flight Lieutenant Edmonds. Les autres, à court de carburant sont forcés d’amerrir. Ils sont récupérés par les destroyers de la Harwich Force et les sous-marins.

 

 

36 shortadmiralty.jpg

 

L’œil rivé à son périscope, le Lieutenant Commander Martin E. Nasmith repère des équipages d’hydravions à la mer. Il fait faire surface au HMS E11 et se charge de récupérer le Flight Commander Oliver, le Flight Lieutenant Miley et le Flight Sub-Lieutenant Blackburn, tombés et ayant abandonné leurs appareils, à court de carburant.

 

Immédiatement, il est repéré et engagé par le Zeppelin du Kapitän Leutnant Klaus Hirsch. Mais le temps que le dirigeable prennent ses dispositions au bombardement, le sous-marin a achevé sa mission et plonge se mettre en sécurité en eau profonde.

 

La Harwich Force se trouve à peine à 20 miles de la flotte allemande, mais elle n’engagera pas le combat naval.

Le temps presse maintenant et le Short Admiralty 135 du Flight Commander Hewlett manque toujours à l’appel. Tyrwhitt se sait repéré et craint d’autres attaques aériennes et la supériorité numérique de la marine allemande, il ordonne à sa force de se replier à 11h45 en laissant les sous-marins pour couvrir sa retraite.

 

 

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Ceux-ci décrocheront à 20 heures, avec la tombée de la nuit. Sa décision est sage : d'autres hydravions allemands des bases aéronavales d’Héligoland, de Borkum et de Sylt ont pris l'air et se mettent à ratisser la surface de la mer à la recherche des navires britanniques. Hewlett est temporairement porté disparu mais il est en fait toujours vivant. Après un vol de plus de 3h45, le moteur de son appareil s’est mis à tousser et il a perdu rapidement de l’altitude. Forcé d’amerrir, il a été secouru par un chalutier hollandais et va retourner sain et sauf en Angleterre. L’amirauté félicitera ses pilotes rapidement. Kilner, et Edmonds seront décorés de la Distinguish Service Order ainsi que les officiers mécaniciens embarqués J.W. Bell et G.H.W Budds. Les officiers pilotes Oliver, Miley et Blackburn se verront accorder le grade supérieur.

 

 

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Les enseignements tirés de l’attaque.

 

L’affaire de Cuxhaven, premier raid aéronaval de l’histoire, se solde par un échec. La Harwich Force a pourtant joué d’une chance extraordinaire alors quelle était très tôt localisée. Le commandement allemand a hésité au lieu d’envoyer sa marine à toute vapeur sur les lieux. Longtemps incrédule devant l’audace de ce raid britannique, il s’est contenté d’envoyer quelques unités de reconnaissance et de bombardement. Leur action inefficace et délayée dans le temps a permis à la Harwich Force de se replier sans être plus inquiétée.

 

La presse fait grande propagande de cette attaque. Elle annonce que le raid des hydravions anglais a produit des dégâts importants, qu’un dirigeable souple d’observation Parseval et son hangar auraient été détruits et des hangars à zeppelins endommagés. Mais les dégâts à Cuxhaven sont en fait insignifiants et le seul aspect positif de ce raid demeure l’absence de pertes pour les unités navales britanniques engagées.

 

Néanmoins, le raid de Cuxhaven à eu certaines conséquences. Il a obligé l'Amirauté allemande à retirer la plus grande partie de sa Flotte stationnée à Cuxhaven, pour la répartir dans différents endroits du Canal de Kiel. Il a également démontré la faisabilité d'une attaque par aviation embarquée et a montré l'importance stratégique de cette nouvelle arme. L’amirauté s’en servira de modèle pour monter une série de huit opérations similaires entre mars et juillet 1915. Aucune n’apportera de résultats tangibles mais toutes souligneront l’inadaptation des hydravions à ce type d’attaque. Leur faible autonomie, leur manque d’instrument de navigation permettant d’affronter les conditions météorologiques difficiles en mer du nord et leur armement insuffisant, sera chaque fois démontré.

 

Le 19 janvier 1915 dans la nuit, le territoire côtier anglais est survolé pour la 1ère fois par une escadre volante de Zeppelins de la marine allemande qui bombardera Great Yarmouth, Sheringham et King’s Lynn. La terreur Zeppelin vient de naître. La Navy, le RNAS et le RFC auront encore fort à faire pour endiguer les attaques aériennes allemandes

 

 

 

les liens

 

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bonne lecture :jap:

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Spams et hors de propos sur le topic. zawoi.gif.9f34240fa026a7fda7aa6e70eaf4c301.gif

 

Pour la bonne compréhension:

Juluch réagissais suite à un message hors de propos posté une dizaine de fois qui entre temps a été enlevé par un modo (merci)

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Pour la bonne compréhension:

Juluch réagissais suite à un message hors de propos posté une dizaine de fois qui entre temps a été enlevé par un modo (merci)

 

 

ah, je comprends mieux :??:

 

j'avais cru que mon Juluch avait bu :D

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hic!

 

tenez, en avant première, prochain reportage, une arme de guerre extrêmement imposante mais qui aura vraiment son utilité qu'en 1916 et je crois, pour la dernière fois

 

 

Le strudel aux pommes ?

 

>>>je sors.

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je vais prendre du retard sur le sujet que je vous causais en début de semaine, la traduction m'est très difficile et plus longue que prévu car impossible de faire C/C

 

donc, je tape tout après avoir fait passer sur le tradu-google, je lâcherai pas le morceau car c'est un sujet que jamais vu sur un blog français et qui a pourtant une importance énorme dans cette

guerre, surtout en 1916...

 

donc, demain ou dimanche, je vous ferai un témoignage et vous allez avoir une sacré surprise, sujet quasiment près depuis 2013 et hyper intéressant, surtout pour nos loynnais

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avertissement, le témoignage qui suit m'est venu car j'ai vu qu'une exposition sur eux est annoncé au grand palais de Paris

 

en 2013, j'avais déjà prévu de faire un reportage sur eux, pourquoi?

 

car sans eux, nous n'aurions eu aucun témoignages de la grande guerre ou du moins, si peu, en prolongeant mes recherches, la surprise fut totale de voir qu'ils sauvèrent par leurs recherches et inventions, des centaines de milliers de nos poilus

 

vous en serez plus maintenant en lisant ce témoignage...

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TEMOIGNAGE: La famille Lumiere

 

 

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Les origines de la famille Lumière sont connues à partir de 1754, et se situent dans le village de Jonvelle (Hte-Saône). François Lumière épouse, ce 17 janvier 1775, Louise Landiot, âgée de 33 ans. François est le fils illégitime de Claude Lumière et Hélène Robin, qui sont les plus anciens ancêtres connus de la famille Lumière. Des cinq enfants du couple, seul François-Léopold transmet le nom Lumière. Il épouse Anne Ferniot et là encore seul leur fils Nicolas perpétue le nom. Le 2 mai 1821, Nicolas épouse Louise Huguenin, sage-femme. Ils auront trois enfants Françoise, Marie et Claude-Antoine Lumière, le père fondateur.

 

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Les Lumière sont vignerons durant quatre générations. En effet, François, François-Léopold, Nicolas et même Antoine Lumière, cultivent la vigne de 1775 à 1911. Il est à noter que les aïeux d'Antoine Lumière savent au moins signer de leurs noms. Une donation entre vifs de 1841, nous apprend que François-Léopold Lumière possède à Jonvelle, une maison avec jardinet, des parcelles de terre de moins de 1 Ha, composées de vignes et de chanvre en bord de Saône. Cette culture à forte plus-value, apporte un revenu non négligeable à la paysannerie de l'époque. Ainsi, peut-on affirmer que la famille Lumière, sans être riche, ne se trouve pas non plus sans ressources.

 

C'est à Ormoy (Hte-Saône), le 13 mars 1840, que naît Claude-Antoine Lumière. Ses parents exercent plusieurs activités : Nicolas, outre son métier de vigneron, est aussi le forgeron charron du village et répare les machines agricoles. Louise est sage-femme, elle formera à cette noble fonction leur fille aînée Françoise. Il semble que ce milieu socio-professionnel a profité au jeune Lumière : il bénéficie d'une instruction qui lui ouvre les chemins de la connaissance.

 

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La maison natale, rue de la Volmaire, abrite les Lumière jusqu'en 1848, comme l'attestent les dénombrements de populations. Vers 1850, le couple et leur jeune fils viennent s'établir à Paris. Seul un témoignage de Joseph Uzanne, le rédacteur de la revue Figures contemporaines tirées de l'Album Mariani permet de connaître les raison de ce départ : « la passion que le petit Antoine ressentait pour la peinture lui avait fait quitter son pays en entraînant avec lui ses parents qui ne savaient rien lui refuser ».

 

En 1850, Belleville n'est encore qu'un village aux portes de Paris, la vigne grimpe à l'assaut de la butte. Nicolas loue un simple logement, 32, rue de l'Orillon, et devient sans doute travailleur journalier. Les ressources sont plus que maigres ; l'incertitude, la misère, décide de la suite des études du jeune Antoine. Ses parents lui ont déjà offert des études primaires, mais en cette année 1853, il faut trouver un apprentissage ; une place s'offre chez Honoré Blenner. Il entre à 13 ans et demi en apprentissage à Paris, chez le peintre d'enseignes, Honoré Blenner, spécialiste d'écussons, son atelier est situé 3, rue Feydeau dans le quartier de la Bourse.

 

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Pendant 15 à 19 heures par jour, il travaille sous la direction de ce patron qui, tout de suite, s'intéresse à lui. Au bout d'un an, il est capable de gagner sa vie. 50 centimes l'heure.

 

Nous sommes en 1854, le choléra rode dans les rues de Paris. Par crainte, Louise fuit la capitale pour mettre son fils Antoine à l'abri. Ils se réfugient à Marcilly-Le-Hayer (Aube) auprès de Marie Petitrenaud, seconde sœur d'Antoine. Pour ne pas laisser seul son mari, Louise retourne à Paris, ou elle décède le 25 avril. L'épidémie continue son œuvre. on va l'appelé, La peur bleue!

 

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Le 3 juin, Nicolas Lumière est admis à l'hôpital Saint-Louis, pour quelques heures ! Il meurt le lendemain. Sa succession ne se compose que de quelques meubles, confirmant ainsi le quasi dénuement de la famille Lumière.

 

Seul à Paris, Antoine Lumière rejoint alors son village natal où il trouve une place de commis de ferme puis sa sœur Marie Petitrenaud le recueille. Apprenti chez le menuisier du village, il découvre chez le fils d'un instituteur la passion de la lecture et de la recherche scientifique. Il n'oublie pas pour autant le dessin et peint l'enseigne d'une auberge renommée Au Cuirassier Français.

 

A 18 ans, Antoine possède deux atouts non négligeables : il sait lire et écrire. Il retourne à Paris reprend son métier de peintre en lettres et retrouve Honoré Blenner. Il rencontre Auguste Constantin. Il dessine l'enseigne du photographe Nadar, peut-être est-ce à cette occasion qu'il décide d'une nouvelle orientation professionnelle ?

 

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Portrait photographique regroupant Antoine Lumière, Félix Tournachon dit Nadar, Angelo Mariani, Paul-Armand Silvestre et Louis Bourguignon, vers 1897

 

 

Le 24 octobre 1861, un petit peintre en lettres établi à Paris épouse une blanchisseuse. Quelques semaines plus tard, Antoine Lumière et Joséphine Costille s'installent à Dôle (Jura) où le petit peintre a trouvé une place d'apprenti photographe. Puis à Besançon (Doubs), les affaires de l'atelier sont bien peu prospères.

 

Afin d'apporter d'autres revenus à sa famille, Antoine prend des cours de peinture puis assure des leçons de dessin à l'Ecole d'art industriel. Le soir il fait entendre sa superbe voix de baryton dans diverses sociétés musicales. C'est à cette période qu'il découvre les doctrines maçonniques et Saint-Simoniennes qui le guideront toute sa vie. Ses activités l'amènent à voyager en Suisse et dans le Jura français. Trois enfants naissent : Auguste (1862), Louis (1864) et Jeanne (1870). La guerre de 1870 le chasse de sa Franche-Comté natale. La famille Lumière quitte alors Besançon pour Lyon. L'avenir du photographe semble bien incertain.

 

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La famille Lumière arrive à Lyon dans l'hiver 1871. Antoine s'associe quelques mois avec le photographe Lebeau, puis il crée sa propre affaire 15, rue de la Barre. Les débuts sont difficiles mais ses talents d'artiste, son tempérament chaleureux, son opiniâtreté au travail lui confèrent une certaine renommée. Lumière a bien compris qu'à Lyon il ne fait jamais bon être célèbre, mieux vaut être honorable. Son entreprise connaît alors une réelle réussite. Il se consacre à la photographie connue sous le dénominatif « carte de visite ». Démocratisée vers 1855, par le parisien Disdéri, cette technique permet à la photographie de devenir une simple marchandise.

 

À l'aide d'un appareil à plusieurs objectifs, elle permet d'obtenir sur une seule plaque de verre, de six et huit clichés d'un ou plusieurs modèles. L'ultime phase de l'opération consiste a découper puis coller sur un support cartonné les tirages. L'opérateur réalise ainsi des photographies sur bristol d'un format de 10,5 x 6,5 cm. Le coût de production est d'autant plus faible et permet à la nouvelle bourgeoisie issue du Second Empire d'accéder à un produit de luxe. Les informations imprimées au dos de ces photos nous indiquent : adresse, récompenses honorifiques, matériels utilisés, successeurs. Une mode se crée : la constitution de nos albums de famille.

 

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Toujours attentif aux nouveaux modes opératoires liés à son art, Antoine installe la fée électricité dans la « capitale des brouillards ». Détenteur de l'exclusivité de ce nouveau procédé pour le département du Rhône, la lampe éclaire l'atelier du photographe au printemps 1879. Faisant ainsi abstraction des conditions climatiques, il « tire le portrait » de toute la bonne société lyonnaise.

 

Une photographie prise avec une source lumineuse artificielle tient surtout du spectacle pyrotechnique, mais cela impressionne la plaque... et le chaland. En bon publicitaire, Antoine convie les journalistes, ses voisins, ses amis. Le lendemain, la presse est unanime : « une hardiesse des plus entreprenantes, établie à grand frais dans le bel établissement de Mr Lumière ». Mais cet investissement ne répond pas à ses espoirs, pourtant l'affaire connaît déjà un réel succès commercial.

 

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Dans l'esprit de l'époque, tout bon praticien se doit de présenter sa production à l'occasion d'expositions universelles. Dès 1872, Antoine reçoit sa première récompense : une Médaille d'Or à Lyon. Pour Louis Maynard : « les portraits de M. Lumière sont nombreux et essentiellement remarquables ». L'Exposition de 1873 à Vienne (Autriche) lui octroie une Médaille de progrès pour son « grand portrait de femme ». Puis en 1874, la Société Française de Photographie lui décerne une Médaille hors ligne et une Médaille d'Or pour ses portraits et agrandissements.

 

En 1878, Antoine obtient à l'exposition universelle de Paris une Médaille d'Or pour « la qualité de ses portraits photographiques ». Il s’intéresse ainsi à la fabrication de plaques photographiques dites « plaques sèches », permettant d’obtenir des surfaces sensibles stables dans le temps pouvant être conservées longtemps avant leur usage et ne nécessitant pas un développement immédiat après la prise de vue.

 

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Il tente ainsi d’appliquer la formule du chimiste belge Von Monkhoven, mais son enthousiasme vire à l’échec. C’est à ce moment qu’intervient la seconde génération des Lumière

 

Auguste et Louis Lumière, fils aînés d’Antoine Lumière, brillants élèves de l’école technique et professionnelle de la Martinière reprennent alors les travaux de leur père. Auguste en partance au service militaire, c’est Louis, le cadet, qui améliore en 1881 la formule de Monkhoven, mettant au point une émulsion plus régulière et plus rapide, ne nécessitant pas de lavage et pouvant être produite facilement.

 

C’est l’opportunité attendue par Antoine Lumière d’une aventure industrielle : ces plaques sèches au gélatino-bromure d’argent deviennent bientôt universellement connues sous le nom d’"étiquettes bleues".

 

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Les nouveaux secteurs industriels. La photochimie et les produits photographiques

 

Les débuts des Lumière ne sont pas évidents. La famille commence par la production des célèbres plaques « Etiquettes Bleues ». En 1882, Antoine loue le terrain d’une ancienne chapellerie à Monplaisir et fait construire une usine avec laboratoires, salles de séchage et salles de conditionnement.

 

Au départ, la production était faite par les membres de la famille : Antoine et Auguste sont dans le studio du centre-ville, Louis, sa mère et ses sœurs s’occupent des émulsions à l’usine. Travaillant de 5 h à 23 h, ils ne parviennent à produire que 140 douzaines de plaques, leur chiffre d’affaires ne dépassent pas 630 francs, ce qui s’avère insuffisant pour couvrir les frais.

 

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Menacés encore une fois par la faillite, les deux frères prennent l’affaire de leur père en main, font appel à leurs relations de la Martinière, construisent machines et outils pour industrialiser la production et organisent la commercialisation.

 

En 1884, l’usine emploie déjà une douzaine de personnes -qui s’ajoutent à la main d’œuvre familiale- augmentant de la sorte la production à l’ordre de 110 000 douzaines de plaques par an. Les Lumière achètent alors de nouveaux terrains pour construire des ateliers supplémentaires. En 5 ans, le chiffre d’affaires passe de 294 525 francs (en 1886) à 1 253 399 francs (en 1891).

 

 

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Le 2 mai 1892 est déposé l’acte qui transforme la société en nom collectif Antoine Lumière et ses fils en Société anonyme des plaques et papiers photographiques Antoine Lumière et ses fils, au capital de 3 millions de francs. Antoine en est président, Auguste et Louis Lumière sont administrateurs-directeurs.

 

L’entreprise compte un effectif de 190 personnes. Le 19 avril 1883, Louis Lumière prend un brevet pour un système d’emballage en fer-blanc des plaques photographiques. Pour l’usine, il invente et fait fabriquer des machines pour nettoyer et couper le verre, couler les émulsions... Les opérations de rénovations et de mise au point technique jouent un très grand rôle dans la qualité du produit fini.

Une émulsion encore plus rapide, d’une grande régularité de qualité et sans émancipation pour les ouvriers à la fabrication est mise au point, ce qui améliore le produit en « Etiquettes Bleues ultra-rapides »

 

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Dès 1892, les Lumière intègrent la papeterie à leurs activités en fabriquant à l’usine de Charavines dans le Dauphiné, des papiers très purs avec des pâtes spéciales. Compte tenu de la nature des émulsions, de leurs caractéristiques sensitométriques (contraste, rapidité ...), de la nature du support, de l’aspect de la surface et du format, il existe, dans le magasin où ils sont stockés, environ 2800 casiers contenant chacun un papier dont les caractéristiques diffèrent de celles du papier voisin.

 

L’activité s’étend sur tous les domaines de l’industrie photographique : plaques, films et papiers noirs et couleurs, films radiographiques et cinématographiques, produits photochimiques, appareils photographiques.

C’est la troisième société qui domine le milieu de la chimie lyonnaise, après la Société chimique des Usines du Rhône et Poulenc Frères et la Société Progil des Gillet.

 

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La chimie-pharmaceutique

 

« En quelques semaines, il avait trouvé la clef du phénomène et établi les lois des développantes (...). Auguste Lumière a pu appliquer les mêmes directives aux études pharmacodynamiques et il a obtenu, ainsi, des résultats remarquables sur lesquels il a fondé une nouvelle et importante industrie. »

 

En 1925, Auguste et Louis Lumière se retirent de l’entreprise qui passe sous la direction d’Henri Lumière, fils d’Auguste. La collaboration de ce dernier avec les médecins durant la guerre lui vaut un poste dans l’Académie de Médecine à Paris. Il déploie dans le domaine une activité très intense, effectuant ainsi des recherches et des avancées sur le cancer, la tuberculose etc.

 

Les Laboratoires Lumière, créés déjà en 1902 à Monplaisir, comptent 200 ouvriers. Ces laboratoires, dit Marcel Pacaut dans son article L’Industrie des Produits Pharmaceutiques à Lyon, peuvent être rangés parmi les fabricants de matières premières pharmaceutiques, comme parmi ceux des spécialités.

 

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Les produits les plus connus, vendus un peu partout, sont la Cryogénine, l’hyposulfite de magnésium (Engé-Lumière), les sels d’or et les sels d’argent, quelques produits opothérapiques... Grâce à ses laboratoires, Lyon a le monopole de fait sur la fabrication de la Cryogénine avec 3 tonnes par an vendues en comprimés de 50 centigrammes. Les sels d’or, l’un des meilleurs remèdes contre la tuberculose, sont vendus sous forme d’ampoules injectables fabriquées majoritairement à Lyon chez Lumière (60 % du total, 800 000 ampoules par an).

 

Des produits alcaloïdes sont aussi fabriqués à Lyon et donnent à cette ville la suprématie en France. La Société Anonyme des Produits Chimiques Spéciaux Brevets Lumière est la seule du Groupe Lumière qui valorise les découvertes pharmaceutiques d’Auguste Lumière et parvient à survivre à la rude concurrence.

 

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Géographie Industrielle Lumière

 

En 1882, la Société Antoine Lumière et ses fils fait construire une usine sur un terrain d’un demi-hectare au 25, rue Saint-Victor (aujourd’hui rue du premier-film, quartier Monplaisir) et se transforme donc en 1892 en Société anonyme des plaques et papiers photographiques Antoine Lumière et ses fils en intégrant officiellement les deux frères à la direction.

 

Voyant leur affaire prospérer grâce à l’« Etiquette Bleue ultra-rapide », le trio s’investit de plus en plus : ils implantent, en 1896, l’entreprise aux Etats-Unis en créant la Lumiere North American Company Limited (situé au 231 West Street) et dont la filiale est installée à Londres. La même année, ils font construire une usine de production de films au 287 cours Gambetta (Lyon) et prennent la majorité dans la Société des Produits Chimiques, à Fontaines-sur-Saône, pour y décentraliser les productions usuelles. Ils acquièrent aussi d’importantes participations chez des fournisseurs directs : les verreries de la Gare à Aniche, les papeteries Montgolfier à Annonay et Charavines.

 

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C’est la même année qu’Auguste Lumière transforme une guinguette (en face de la maison jumelle qu’il habite pour moitié avec Louis Lumière) en laboratoire de physiologie expérimentale et pharmacodynamie avant d’en installer un autre, en 1897, à l’Hôtel de Chalet, vers l’usine de Monplaisir.

 

En 1901, la North American Company crée une usine de surfaces sensibles à Burlington (Vermont). Et en 1910, Auguste Lumière inaugure de nouveaux laboratoires de recherches scientifiques de 5000 m² sous le nom de la Société Anonyme des Produits chimiques Spéciaux, et un dispensaire dans la rue Villon, 8ème arrondissement de Lyon. Les Lumière engagent également une politique d’absorption des activités concurrentes ou complémentaires, et fusionnent en 1902 avec la Société des Pellicules de Victor Planchon qui devient la Société Anonyme des Pellicules françaises.

 

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En 1907, ils achètent au sud de Lyon, à Feyzin, une usine qui va produire de l’éther nécessaire pour la préparation de la nitrocellulose. Quatre ans après, ils fusionnent avec la Société Jougla de Joinville et donnent naissance à l’Union Photographique Industrielle des Établissements Lumière et Jougla Réunis, dont le siège est à Paris. « Les usines Lumière de Lyon emploient 550 personnes sur 37 000 m² environ, et sont divisées en plusieurs groupes.

 

L’usine du cours Albert Thomas est équipée pour le conditionnement des produits photographiques émulsionnés sur support cellulosique à Feyzin qui parviennent à Lyon à l’état brut, c’est-à-dire sous forme de bobines (...). L’usine de la rue du Premier-Film est spécialisée dans la fabrication des papiers photographiques. Ce papier est fourni par la filiale Lumière installée dans l’Isère, la papeterie Montgolfier ».

 

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Les frères Lumière inventent constamment et mettent au service de l’usine de nouvelles machines, de nouveaux procédés, des améliorations des conditions de travail pour les ouvriers et les ouvrières (de grande majorité de femme) : système de climatisation, portes coulissantes, services médicaux d’urgence, une assistance aux femmes enceintes et aux mères nourricières. En outre, Antoine Lumière crée pour chaque employé, un livret d’épargne qu’alimente gracieusement l’entreprise et dont chaque ouvrier ne peut disposer qu’en cas de départ volontaire. Il peut ainsi avancer : « mes ouvriers sont mieux traités dans mon usine que partout ailleurs. »

 

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L’invention et l’innovation permanente

 

Ingénieurs, industriels, physiciens, chimistes... les frères Lumière sont aussi et d’abord des inventeurs et des chercheurs. Ils « nous font entrer en plein pied dans la magie d’un monde industriel qui réinvente les choses. »

 

Nouveaux dispositifs

 

Au cours d’une nuit de mauvais sommeil et avec une surprenante facilité, Louis Lumière imagine le mécanisme du Cinématographe. Le 13 février 1895, les frères Lumière déposent un brevet pour un appareil servant à l’obtention et à la vision des épreuves chronophotographiques.

 

C’est le tout premier appareil qui permet non seulement d’enregistrer mais surtout de projeter des images photographiques en mouvement, reproduisant de la sorte la vie réelle. L’image animée n’est plus observée de manière individuelle dans une visionneuse telle que le Kinetoscope d’Edison. Agrandie et magnifiée par un faisceau lumineux, Fiat Lux ! , elle se dessine désormais sur un écran, offrant l’expérience collective d’un spectacle : la projection cinématographique.

 

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Le 22 mars 1895 à Paris, dans un cadre privée, les frères Lumière réalisent la première projection de l’histoire du cinéma et montrent ce qui devient le mythique Premier Film : "La sortie de l’Usine Lumière à Lyon". Cette projection commence par une image qui demeure fixe quelques secondes puis se met à bouger, marquant le passage du fixe vers le mouvement, de la photographie vers le cinéma.

 

Sitôt, « Le portail de l’usine s’ouvre largement. Tout à coup, en un flot ininterrompu, déboule devant l’objectif une foule pressée, subitement aveuglée par le grand jour ». L’animation de l’image montrant en mouvement les gens marcher, courir, respirer... lui donne une âme.

 

 

Ce procédé a produit l’effet le plus saisissant du XIXe siècle. Le 28 décembre 1895, au salon indien du Grand Café à Paris, les frères Lumière réalisent la première projection publique payante de l’histoire du cinéma, en montrant un programme composé de 10 films, dont la sortie des ouvriers et ouvrières de leur usine de Monplaisir.

 

Le cinéma payant est né!

 

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Malgré le succès mondial de leur invention, il n’est pas question pour les Lumière d’abandonner l’industrie, la recherche scientifique pour l’art cinématographique, ce que Louis résume dans une interview en 1913 : « Nous avons inventé un appareil (...). Nous sommes industriels (...), nous ne pouvions être tout à la fois ! (...) nous avons semé, d’autres récoltent. C’est la vie ! » Il ajoute plus tard : « de toutes les inventions, c’est celle-là qui m’a le moins coûté. »

 

https://www.youtube.com/watch?v=Frl0K09o-KA

un certain M Meliès sera même un spectateur de marque

 

Louis, pendant que son frère Auguste se voue de son côté à la biologie médicale, consacre bien plus de temps et de peine à la photographie en couleurs.

 

En février 1891, le physicien Lippmann, avait communiqué à l’Académie des sciences une photographie en couleurs. Cette découverte fit sensation. Mais la technique Lippmann présente plusieurs difficultés et complexités à la réalisation. Dès lors, Louis se lance le défi d’apporter au grand public un moyen simple de faire des photographies en couleurs en créant les plaques Autochromes.

 

« Louis Lumière travailla plusieurs années. Le brevet fut pris le 17 décembre 1903 sur un « procédé de photographie en couleurs ». Pour résumer en quelques phrases : à la surface d’une plaque de verre est disposée une couche trichrome d’éléments microscopiques transparents colorés en bleu, rouge et vert. Cette couche est recouverte d’une émulsion sensible noir et blanc panchromatique ».

 

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C’est ainsi que les Lumière commencent à industrialiser leurs produits. Le succès est immédiat grâce au caractère spontané de la restitution des couleurs. Ce procédé marque l’histoire de la photographie et, pour les amateurs, le problème de la couleur est enfin résolu. Il faut ajouter aussi que les photos prises par les Lumière sont d’un grand professionnalisme, comme en témoigne l’exposition en ligne Les Autochromes Lumière et les premiers autochromistes lyonnais.

 

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Les frères Lumière étaient connus pour avoir l’esprit toujours novateur. Ils travaillaient toujours à apporter à chacune de leur invention des perfectionnements. Ainsi, le Cinématographe a eu droit à quelques innovations, en collaboration avec l’ingénieur Jules Carpentier qui avait été choisi pour sa fabrication en série.

 

Le Cinématographe permet la prise de vues, le tirage des positifs et la projection de films de 17m : dès 1897 est proposé un modèle simplifié et plus abordable uniquement dédié à la projection, auquel un accessoire nommé défileur Carpentier-Lumière offre vers 1905 la possibilité de projeter des films jusqu’à 500m.

 

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Et en 1909 apparaît le Cinématolabe Carpentier-Lumière une caméra d’avant-garde, plus pratique, avec un magasin intérieur de 120 mètres. En 1900, c’est la projection de photographies panoramiques qui est grandement améliorée avec le Photorama, merveille d’optique et de technicité, qui permet pour la première fois au monde la projection d’une image à 360°, image qui est elle-même réalisée en une seule prise de vue avec le Périphote dont l’objectif parcourt le tour d’horizon .

 

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Les frères Lumière ne s’intéressaient pas seulement aux dispositifs optiques. Louis étudie certaines questions se rattachant à l’acoustique. En tapant dans les plis d’un éventail en papier ouvert, il est frappé par le bruit que produit la percussion. En se basant sur cette méthode, il invente le tout premier haut-parleur à diaphragme.

 

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« Après l’acoustique, l’optique : une application inédite de la géométrie dans l’espace allait aboutir (...) à la photostéréosynthèse », procédé donnant l’impression du relief en superposant six images positives avec des nettetés différentes ce qui « préfigure les modernes hologrammes ». Le résultat étant intransmissible sur une page web ou sur un livre, une visite à la Villa Lumière, qui montre un exemple des résultats, est conseillée.

 

L’œuvre médicale d’Auguste Lumière

 

Nous avons vu comment Auguste Lumière a pu se dégager de ses préoccupations industrielles et se consacrer à peu près exclusivement à l’expérimentation et à la recherche scientifique, et comment il a cherché à transporter, dans le domaine de la pharmacodynamie, le principe de la loi des développantes.

 

C’est dans ce domaine qu’il a vraiment donné toute la mesure de son génie inventif. Il a dressé une œuvre qui marque le point de départ d’une ère entièrement nouvelle. « Ces efforts ont abouti à la découverte d’un certain nombre de médicaments dont la haute valeur est aujourd’hui confirmée.

 

Ce sont principalement, et pour ne citer que les plus importants : les persulfates alcalins (Persodine) employés par voie gastrique contre l’anorexie et, en injections, contre les contractions spasmodiques du tétanos ; le mercure phénol disulfonate de sodium (Hermophényl), produit antiseptique ne précipitant pas les albuminoïdes et antisyphilitiques, absorbable par injections intramusculaires ;

 

les semicarbazides aromatiques, dont la Cryogénine est le type, antipyrétique-analgésique remarquable par son activité et son innocuité ; le tartrate borico-sodique (Borosodine), sédatif nervin très en faveur auprès des psychiatres ; les thiodérivés métalliques organiques, parmi lesquels l’argento-thiopropanolsulfonate de sodium (Cryptargol), seul médicament capable de réaliser une antisepsie intestinale effective, et le dérivé correspondant de l’or (Allochrysine), dont les effets dans la tuberculose et le rhumatisme chronique sont maintenant universellement reconnus et appréciés. L’Allochrysine permet d’utiliser les ressources immenses de la chrysothérapie par injections intra-musculaires. »

 

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Tous ces travaux ont été accomplis sous la direction scientifique d’Auguste Lumière, dans ses laboratoires de Monplaisir, rares sinon les seuls en France, exclusivement dû à l’initiative privée. Auguste Lumière a consacré la majeure partie de ses travaux à l’étude de la tuberculose et mis au point le Piezogène Lumière, un nouvel appareil pratique, destiné à la réalisation du pneumothorax artificiel.

 

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Il s’est intéressé également au cancer et il en a déduit que ce sont les cellules cicatricielles qui sont à l’origine du carcinome, les cicatrices d’étiologies différentes pouvant devenir cancéreuses.

 

 

L’invention au service de la patrie

 

Il serait erroné de ne voir dans les frères Lumière que des bourreaux de travail. Ils ont aussi hérité de leur père un tempérament généreux, animé d’un fort sentiment de patriotisme.

 

En 1914, l’industrie nationale est ébranlée par la guerre. Malgré les perturbations des usines, les Lumière persistent et consacrent la production aux plaques photographiques utilisées pour la radiographie et la photographie aérienne.

 

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Auguste Lumière demande à faire partie du Service de Santé : il est nommé responsable du service radiographique de l’Hôtel-Dieu. Il propose aux Hospices Civils de faire développer les radios à Monplaisir, de les agrandir sur papier et de les livrer sans aucune contrepartie : de septembre 1914 à la fin de 1918, plus de 18 000 radiographies et 20 000 tirages sont ainsi effectués.

 

Il expérimente aussi le « tulle gras », invention Lumière vendue jusque vers 2005, dont les larges mailles enserrant une couche de gaze enrobée de vaseline n’adhèrent pas à la plaie et évitent largement les infections.

 

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Toujours soucieux de l’état des blessés, les frères Lumière mettent au point une prothèse pince-main articulée, qui ne leur procure aucun bénéfice commercial : 5 000 pièces sont ainsi livrées gratuitement à destination des soldats mutilés. Ce chef d’œuvre de précision assure le serrage de l’objet saisi et son immobilisation, ce qui permet à ces hommes de recouvrir leur faculté de travail.

 

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En outre, ils inventent des dispositifs qui servent à la Défense nationale. Le plus connu est le réchauffeur catalytique destiné à réchauffer les nacelles des avions pour éviter la congélation de l’huile des moteurs tout en présentant une sécurité contre l’incendie. Cette invention répond parfaitement à la satisfaction de l’autorité militaire : 80 000 appareils seront vendus au prix de revient. Ce procédé est aussi utilisé de nos jours sous le nom de Thermix.

 

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Louis Lumière travaille également pour la Défense nationale, il fait fabriquer à l’arsenal de Toulon les grands miroirs paraboliques des projecteurs pour la marine, met au point des écrans chromatiques pour protéger les yeux des radiations infrarouges.

 

comme vous voyez, ils ont eu une vie prolifique, bien que connu à travers le monde comme inventeur des films, ils sont plus que cela, des géotrouvetouts

 

bonne lecture à tous :jap:

 

 

 

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J'ai été ébloui par ces révélations sur la famille Lumière qui étaient restées dans l'ombre du temps ;)

 

 

et moi aussi :jap: je mettrais les liens plus tard...

 

par exemple, les photos couleurs, le fixateur est la fécule de pomme de terre, je mettrais en gras le lien et aussi des photos de guerre

 

les photos misent sur le témoignage font parti des premières au monde et ils tournèrent aussi plus de 1 800 films qui sont tous remastérisé en ce moment à l'INA et seront vendu bientôt en DVD

 

moi, c'est le tulle gras, le truc à tout faire de mon enfance quand on avait bobo, de savoir que cela venait d'eux fut une surprise totale

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Invité §pie367dg

Notre ami Zygomard s'est surpassé avec ce sujet et les photos en autochrome sont étonnantes de netteté .

 

:jap:

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J'ai eu l'occasion de voir la semaine passée, des négatifs sur plaque en verre des années 1880, c'est d'une précision et d'une qualité assez incroyable.

 

 

je suis assez d'accord avec toi, j'ai eu pendant des années, des plaques de négatif dont la composition étaient la fabrication d'une usine Renault pendant la grande

guerre, la netteté était stupéfiante

 

malheureusement, dans les années 90, on a cambriolé chez moi et ce petit trésor s'est envolé :??:

 

il y a avait une centaine de plaques, je les avais acheté chez Emaüs à Bougival dans les années 80 :jap:

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