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La Grande Guerre: Reportages et Témoignages


zygomard
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vraiment intéressant et c'est sur Wiki qu'on y apprend le plus, je remarque que Vauthier en encore dans le coup :??:

 

si un jour je descend là bas, je manquerai pas de faire le détour :jap:

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REPORTAGE: suite de Lille

 

1914-lille-grand_place.jpg

rappelez vous le texte du dernier reportage:

 

 

Le bombardement ! En connaît-on les détails à Paris et à Bordeaux? Sait-on que ce sont nos propres canons -ces canons que dans sa hâte de fuir, le général avait laissés dans les forts sans les mettre hors d'usage- qui ont été tournés par les allemands contre nos troupes et qui ont dévasté une partie de la ville ?

 

40.jpg

 

ce petit reportage est là pour répondre en parti à la question que ce posait ce brave directeur de la banque de France de Lille

 

Qui est ce Général?

 

Le général Percin, toujours à Lille le 24 août 1914, venait juste d'être nommé "Inspecteur des formations territoriales d'artillerie" et le général Herment avait remplacé le général Lebas le 20 août 1914.

 

 

Percin,_Alexandre.jpg

 

Si le tandem Percin-Herment n'est pas responsable de l'abandon de Lille avec 400 canons et 53.000 fusils laissés intacts, qui donc en est responsable?

 

Ce sont bien les conditions de l'abandon de Lille et la fuite honteuse des états-majors de ces deux généraux qui ont été justement reprochées à ces deux généraux, surtout le général Percin

 

Un petit trait caractéristique du général Percin, dans ces ouvrages (), il reconnaît ne s'être pas soucié des "5.300 fusils" existant à Lille, si l'ancien commandant de la 1ère Région, ne savait pas qu'il y avait bien 53.000 fusils à Lille, c'est un peu "léger".Il a fallu que les autorités civiles et quelques militaires isolés essaient de sauver tous ces matériels (canons, fusils, etc...) dont l'essentiel tombera néanmoins aux mains des allemands.

 

 

76_mm.jpg

 

 

Qui est Percin? Son rôle au cabinet du ministre de la guerre André est bien connu et il sa part de responsabilité dans le gel de la carrière d'un certain nombre d'officiers et l'accélération de la carrière d'autres ce qui aura des conséquences néfastes en 1914.

 

Pourquoi ce petit mot dans journal parisien:

 

"Vous avez dû entendre parler du Général Percin. On l’avait dit fusillé; eh bien non! malheureusement il ne l’est pas. Il est venu à la maison la semaine dernière, il a osé se montrer et il se promène dans son quartier, le Champ de Mars, tout comme avant. A sa place, je me cacherais; Je sais bien que ses amis l’ont défendu de leur mieux, mais c’est égal... »

Mais il en fut pour le défendre:

 

Albert_d'Amade.jpg

 

Le général d’Amade a écrit au général Percin la lettre suivante :

" Mon général,

Les rumeurs malveillantes et mensongères auxquelles vous faites allusion, dans votre lettre du 28 août, sont en effet parvenues ici. On a fait courir le bruit que vous vous seriez suicidé et, comme cela ne suffisait pas, on vous aurait en outre fusillé.

Ai-je besoin de vous dire que personne, du moins personne de sensé, n’a accordé le moindre crédit à de pareilles sottises ? Elles donnent plutôt la mesure du dévergondage d’imagination et de la méchanceté de ceux qui les répandent dans le public ; elles donneraient aussi la mesure de la bêtise de ceux qui les croient. Enfin, elles désignent au mépris public ceux qui veulent profiter des événements actuels pour faire renaître, entre Français, de vieilles querelles éteintes.

Je vous ai vu plusieurs fois à Arras ou à Lille. Ce fut toujours pour rendre hommage à votre dévouement et à l’esprit de devoir patriotique qui vous avait ramené sous les drapeaux.

Votre bonne volonté dépassait même vos forces physiques, et vos 68 ans pouvaient être une difficulté pour l’accomplissement d’une tâche devant laquelle de plus jeunes auraient reculé.

Au moment où je préparais la défense de Lille et faisais affluer dans cette ville tous les dépôts armés de la région, j’ai fait venir de Douai le général Herment. Celui-ci exerça, sous vos ordres, les fonctions spéciales de commandant de la défense de Lille. Ensuite, faisant appel à votre haute compétence technique, M. le ministre de la guerre vous désigna, avec votre agrément et après m’avoir chargé de vous consulter, pour exercer les fonctions d’inspecteur général des formations d’artillerie de la réserve et de l’armée territoriale. Voilà. tout l'historique de vos fonctions, pendant ma période de commandement.

A aucun moment la moindre défaillance n’a pu vous être reprochée. Je le proclame bien haut, et cette affirmation doit mettre vos légitimes scrupules en paix absolue vis-à-vis du devoir accompli. »

 

● Le Temps, n° 19.446, Samedi 3 octobre 1914, p. 3, en rubrique « Questions militaires ».

 

Mais les politiques se couvre….

 

 

41.png

 

Le ministre de la guerre a adressé au général Percin la lettre suivante :

" Comme suite à l’audience que je vous ai accordée, le lundi 8 février, et pour donner satisfaction à la demande que vous m’avez exprimée au cours de cette audience, j’ai l’honneur de vous confirmer par écrit ce que je vous ai verbalement déclaré, à savoir qu’il est absolument établi que vous n'êtes en rien responsable de l’évacuation de Lille au mois d’août 1914.

D’autre part, j’ai pris note du désir que vous m’avez manifesté d’être appelé à un emploi d’activité, et il est bien entendu que je me réserve, le cas échéant, de faire appel à vos services, au même titre qu’à ceux des autres officiers généraux du cadre de réserve.

A. MILLERAND." »

 

● Le Temps, n° 19.578, Vendredi 12 février 1915, p. 3, en rubrique « Nouvelles du jour ~ Armée ».

 

la dernière phrase de la lettre de Millerand est la "phrase type" adressée à tous les "limogés" dont bien peu seront rappelés au service!

 

 

Et les historiens analysent…

 

« Un seul [général] fut l’objet d’un jugement en conseil de guerre après une commission d’enquête, l’obscur général Fournier. Joffre s’apprêtait le 8 septembre [1914] à envoyer un télégramme de félicitation à cet officier qui défendait Maubeuge.

Un radio lui annonçait au même moment la reddition de la place, qui avait retenu de nombreuses unités allemandes, un corps d’armée au moins disait-on, pendant plusieurs jours. On opposait jusque-là, dans les popotes d’état-major, la résistance du général Fournier à l’incapacité du vieux général Perçin, qui n’avait pas su évacuer les magasins de la garnison de Lille, déclarée ville ouverte. La place était déclassée depuis 1910 et n’était pas en état d’être défendue. Mais elle contenait trois millions de cartouches, quatre cents canons, des obus, des vivres en abondance, des fourrages pour les chevaux. L’ordre d’évacuation était arrivé trop tard.

On avait rabattu quelques unités de territoriaux pour faciliter la tâche du général Herment, commandant les dépôts d’artillerie à Douai, qui remplaçait Perçin, limogé, au commandement de la place de Lille. Il fallait tenter de la couvrir, ou du moins, assurer son évacuation. Mais le sénateur Debierre et le maire Delasalle avaient obtenus du gouvernement et de Messimy, ministre de la guerre, qu’il n’y eût pas de combat autour de la ville ni sur son territoire, pour éviter les représailles.

La garnison de Lille, obéissant aux ordres, s’était repliée dans uns retraite très désordonnée vers Béthune et La Bassée. Herment, qui ne pouvait disposer ni des chemins de fer ni du téléphone, avait semé son matériel en route sans être nullement talonné par l’ennemi. Il avait été, disait-on, " dépassé par les événements".

Joffre n’osait pas sévir, en raison de l’irresponsabilité morale manifeste des autorités civiles qui avaient imposé l’abandon de la place. Le général Pau avait été chargé d’un rapport relatif à l’enquête concernant l’évacuation de Lille qui donnait au général Herment toutes les circonstances atténuantes en raison de l’initiative désastreuse des autorités civiles qui avaient imposé l’abandon, soutenues par le gouvernement. La précipitation des événements militaires, l’absence totale d’information et d’ordres pour la garnison avait fait le reste.

 

Tiré du rapport du Général Pau : " Enquête sur l’évacuation de Lille ", rapport d’ensemble, Septembre ~ Décembre 1914. »

 

Pierre MIQUEL : « Le gâchis des généraux. Les erreurs de commandement pendant la guerre de 14 ~ 18 », éd. Plon, 2001, p. 87 et 88.

 

Lui même :

 

 

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mais avant, pour comprendre le personnage, il nous faut le connaître sur quelques passages de sa vie militaire majeur:

 

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Percin fut chef de cabinet du ministre de la guerre, le trop fameux Général André, créateur du "système des fiches" et qui finit piteusement, contraint à la démission après la révélation de l'abject système du fichage des officiers en fonction de leurs idées politiques et religieuses et après avoir été giflé à la descente de la tribune de l'Assemblée par un député nationaliste.

 

 

 

On peut lui reprocher d’avoir avant guerre pas mal écrit sous son nom d’articles de « doctrine et emploi » en se servant des idées des autres, c’est vrai mais le propre de certains chefs est d’être à l’affût des idées nouvelles, d’être capable de les assimiler et de les restituer (un grand chef est censé y associer les « découvreurs mais ce n’est pas très fréquent) ces écrits notamment sur les grandes manœuvres de Picardie furent traduite par les britanniques à l’époque en 1912 (comme d’autres de ses écrits) ce qui semblerait prouver qu’il avait malgré tout une certaine autorité en la matière.

 

 

43.png

 

 

Il fut celui qui dit en 1913:

 

" Les canons lourds dans une artillerie de campagne dont la mobilité doit être une des qualités maîtresses, sont un encombrement inutile et le transport de leurs pesants projectiles, surtout sur route, est une grave complication. Qu'ils restent dans les équipages de siège ! Il ne doit y avoir, dans les batteries de campagne, qu'une sorte de canon, de manière à réaliser l'unité de calibre, canon léger, passant partout, à tir rapide"

 

120K78-16_cannon.jpg

 

On connaît la suite, surtout le 22 août 1914 où les Allemands auront des centaines de ses canons lourds en contre-batterie à nos fabuleux 75 et, de ses 27 000 piou piou morts ce jour là!

 

 

Revenons à Lille

 

Le général Percin était chargé de la défense de Lille. Il lui fut entre autre reproché de ne pas avoir su faire face à la situation et d'avoir abandonné la ville. Il s'en défendit dans plusieurs ouvrages "règlement de comptes" dont "1914, les erreurs du haut commandement »

 

« Si le général Joffre a engagé quelques unités de cette nature [formations de réserve] dans les premières batailles, c'est qu'il a été obligé de le faire, contrairement à ses prévisions et ses déclarations antérieures.

C'est ainsi que, le 24 août, il a fallu lancer à l'attaque de Tournai la 88e division d'infanterie territoriale, qui venait de débarquer du chemin de fer, dont l'artillerie était encore dans le train, et dont les mitrailleuses ne sont arrivées que le 11 septembre, dix-huit jours après ! Cette division avait d'ailleurs, sans ces fourgons, non des cartes de Belgique, mais des cartes d'Alsace-Lorraine. ».

 

(Général Percin, 1914, les erreurs du haut commandement)

 

Les propos de Percin peuvent paraître très suspects, par la nature même de son livre. Mais malgré tout on retrouve dans les JMO des éléments qui viennent les appuyer.

 

Division à peine débarquée : c'est exact. On peut aussi voir ici que lorsque l'expédition sur Tournai partit, des troupes n'étaient pas encore débarquées.

 

L'artillerie n'était pas encore dans les trains mais à Douai, à plus de 30 km. Débarqués dans la nuit du 23 au 24, elle ne put jamais rejoindre la division, ordre étant donné alors qu'elle était en route de repartir sur Douai (JMO du 2e groupe d'artillerie de la 88e DIT).

 

Dans le récit des pérégrinations du 2e groupe d'artillerie de la 82e DIT, envoyé en renfort à la 88e DIT on trouve, au 24 août 1914, alors que le groupe essayait de rejoindre la division que le général « regrettait vivement de ne pas avoir son artillerie près de lui. ». Ce groupe de renfort, lui non plus, ne réussit pas à rejoindre la division et fut « livré à ses seules ressources. ».

 

 

 

debarquement_88eDIT.jpg

 

Les mitrailleuses : Nous n'avons effectivement pas trouvé de mentions de mitrailleuses dans les récits de l'affaire de Tournai tant pour la 88e DIT que pour le 21e RIT. Au départ de Rouen , les sections de mitrailleuses du 21e RIT n'avaient pu être organisées, faute de bâts. L'ont elles été plus tard ? Les JMO des différentes unités de la 88e DIT mentionnent l'existence des sections de mitrailleuses, mais pas leur usage.

 

Il est vrai qu'au 10 septembre, des sections de mitrailleuses furent organisées au sein de la 88e DIT. Mais s'agissait-il d'une réorganisation, de sections supplémentaires, ou bien le matériel était-il enfin arrivé ?

 

Percin n'était donc pas si mauvaise langue que ça et il aurait pu aussi ajouter que « L'ambulance n'étant pas débarquée, aucun poste de secours ne put être établi et les blessés furent relevés par les habitants des villages voisins puis par l'ennemi. » (JMO de la 88e DIT, 24 août). Les services sanitaires avaient débarqué mais n'avaient pas eu le temps de s'installer.

 

Tout cela montre en tout cas que les hommes furent jetés dans la bataille dans la précipitation la plus totale, sans grandes précautions.

 

 

general francais.jpg

 

 

Alors que penser des propos qu'aurait tenu le général d'Amade, selon Lanrezac et Galieni ?

 

A Saint-Quentin, lors de la fameuse rencontre Joffre-French-Lanrezac, du 26 août, d'Amade était présent.Lanrezac rapporte : « Le général d'Amade me conte que « les territoriaux , dont on lui a confié le commandement, ont lâché pied à la vue de la cavalerie allemande et qu'il n'y a rien à en faire avant de les avoir mis en main et pourvus d'artillerie et de mitrailleuses. » » (Plan de campagne)

 

Pour Galiéni : « D'autre part, vers le Nord, les divisions territoriales du général d'Amade, sans cohésion, sans instruction, amenées en face de l'ennemi, à peine débarquées du chemin de fer, s'étaient débandées à l'apparition des premiers uhlans. « Un moment, télégraphiait le général d'Amade, je me suis trouvé seul avec les officiers de mon État-Major. » » (La défense de Paris).

 

Méprisés, les territoriaux portèrent donc le chapeau...mais même "repris en main" et équipés, peut-on penser que ces magnifiques bedonnants auraient pu tenir le choc ? On adjoignit au groupe 2 divisions de réserve (61e et 62e) qui arriveront le 25 août, trop tardivement. Par erreur de jugement du haut commandement, les territoriaux eurent à assumer un rôle qu'ils ne pouvaient tenir.

 

La ville de Tournai seule semble s'en souvenir : un monument fut érigé sur un tertre où reposent 53 des territoriaux de la 88e DIT morts le 24 août 1914. Sur le site des archives départementales de Vendée on trouve un dossier (cote 59J50), contenant des photographies de la cérémonie d'inauguration de ce monument le 24 août 1924, ainsi que des articles de presse.

 

cote 59J50.jpg

 

je termine maintenant ce sujet mais les questions restent...

 

bonne lecture

 

 

 

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Invité §Jes257LV

[h1]Répétition générale pour les 100 ans du déclenchement de la Bataille de Verdun :jap: [/h1][h2]L’année prochaine, on célébrera les 100 ans du déclenchement de la Bataille de Verdun et de la mort du colonel Driant. Et un an avant, ça donne quoi ?[/h2]

http://s-www.estrepublicain.fr/images/13966B5F-72F6-4BE0-917B-1B1C255E5F7F/LER_15/le-general-patrick-ribayrol-chef-d-etat-major-de-la-zone-de-defense-est-a-salue-les-troupes-en-debut-de-ceremonie-photos-er-l-arriere-petit-fils-d-emile-driant-jerome-driant-%28a-droite%29-a-depose-une-gerbe-en-hommage-a-son-aieul.jpg

 

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La départementale menant au Bois des Caures a été coupée pour l’occasion. Il a fallu pour certains se garer à plusieurs centaines de mètres de la cérémonie. Une certitude pour le 99e anniversaire du déclenchement de la Bataille de Verdun : il y avait beaucoup plus de monde que d’habitude devant le monument érigé en hommage au lieutenant-colonel Émile Driant, dont on célébrait également ce dimanche, jour pour jour, les 99 ans de sa mort. Le 22 février 1916, il était âgé de 60 ans…

 

Un an avant le centenaire, la cérémonie revêtait-elle un caractère particulier ? Oui, forcément. Et c’est surtout cette Marseillaise a cappella, initiée par un soldat du 16e Bataillon de Chasseurs de Sarrebourg, présent pour l’événement, qui a eu un impact fort sur la foule et les autorités civiles et militaires présentes, qui ont repris l’hymne national en cœur : un moment solennel très émouvant.

 

Ce 99e anniversaire a été l’occasion de rendre hommage aux Chasseurs, tombés au combat ces 21 et 22 février 1916, dates cruciales dans l’histoire de la Première Guerre mondiale. Verdun que les Allemands pensaient facilement prendre… Il en sera tout autrement. Grâce au flair et à la détermination du lieutenant-colonel Driant, qui avait pressenti que les Allemands attaqueraient Verdun. Le 21 février 1916 lui donnait raison : à 7 h 15, un orage d’acier s’abat sur le Verdunois. Les 56e et 59e Bataillons de Chasseurs font alors preuve, pendant deux jours, d’une solide résistance en attendant les renforts. Ralentissant l’ennemi. Mais les Chasseurs ont été décimés, le lieutenant-colonel Driant perd la vie : une balle mitrailleuse lui transperce la tempe, quelques secondes après qu’il a fait un pansement provisoire à un de ses hommes…[h4]Hommage aux Chasseurs[/h4]

Tous, dimanche, ont rendu hommage aux Chasseurs et à leur chef : le président de l’association Sidi Brahim, Jean-Luc Quémard en tête. Qui a tenu à mettre à l’honneur « les chasseurs sans grade » en citant par exemple Charles Leroy, mort en 1917. « C’était le grand-père d’un membre de notre amicale. »

 

Il y avait bien sûr, ce 22 février, les incontournables d’une cérémonie telle que celle-ci, entourés par les nombreux et fidèles porte-drapeaux. La revue des troupes, menée par le général Patrick Ribayrol, chef d’état-major de la zone de défense Est. La sonnerie aux morts, les dépôts de gerbes, nombreux.

 

On notera en particulier ceux des enfants de la commune de Vacherauville, qui ont déposé des fleurs devant chacune des 13 tombes des Chasseurs inconnus. Et aussi l’hommage de l’arrière-petit-fils du colonel Émile Driant, Jérôme Driant. C’est un fait qu’a rappelé le président de Sidi Brahim : « Les combattants de la Grande Guerre ont disparu. Les anciens combattants sont de moins en moins nombreux. C’est à la descendance de prendre le relais. » C’est fait. :jap:

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[h1]Répétition générale pour les 100 ans du déclenchement de la Bataille de Verdun :jap: [/h1][h2]L’année prochaine, on célébrera les 100 ans du déclenchement de la Bataille de Verdun et de la mort du colonel Driant. Et un an avant, ça donne quoi ?[/h2]

 

 

 

je vais emmener mon père cette année là bas, il me le réclame depuis deux ans, il a fait ses classes à Verdun et nous conte

ses souvenir et les souvenirs des poilus qui l'ont faite :jap:

 

c'est peut être la dernière fois... :non:

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:jap:

 

Perso, j'ai aidé un ancien à grimper dans une tourelle d'un fort de la ligne Maginot ... on a sabré le champagne ensemble, 99 ans l'ancien, il avait tenu 1 semaine dans sa coupole blindée ... il pleurait toute ces larmes, nous étions pas loin d'en faire autant :(

 

On peut pas comprendre, même si on essaye ...

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99 ans, c'est dingue surtout si il a toujours sa mémoire, ceux que j'ai croisé très jeune, aucun ne voulait parler, les visages se fermaient

 

mon père, quand il me parle Verdun des années 50, son visage devient marqué et il faut l'arrêter de parler.

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99 ans, c'est dingue surtout si il a toujours sa mémoire, ceux que j'ai croisé très jeune, aucun ne voulait parler, les visages se fermaient

 

mon père, quand il me parle Verdun des années 50, son visage devient marqué et il faut l'arrêter de parler.

 

C'était un artilleur en 1939 .... si je calcule juste, il avait 36 ans à cette époque (99 ans en 2002, c'était lors d'un concours de tir en situation au Fort de l'Anzeling)

 

On est un peu Hs par rapport à la date de guerre, pas par rapport aux personnes ;)

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C'était un artilleur en 1939 .... si je calcule juste, il avait 36 ans à cette époque (99 ans en 2002, c'était lors d'un concours de tir en situation au Fort de l'Anzeling)

 

On est un peu Hs par rapport à la date de guerre, pas par rapport aux personnes ;)

 

 

non, on est pas HS, nos proses démontrent que tout ses gens sont marqués à vie quelque soi la guerre :jap:

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non, on est pas HS, nos proses démontrent que tout ses gens sont marqués à vie quelque soi la guerre :jap:

Tout à fait ...

 

Il nous a raconté "son enfer", enfermé durant plusieurs semaines dans le bunker, et à la fin, subissant à la fois les tirs des allemands, et les propres obus français, les bunker "s'arrosant" les uns les autres pour se protéger ...

 

Je n'oublierai jamais ....

 

Mon père, lui, racontais peu "sa guerre", racontant plutôt les actions de son père (mon grand-père donc), officier comme déjà dit en 1914, et profitant de son statu de handicapé pour fabriquer de faux papiers et faire des relevés des fortifications du Havre ... travaillant sans le savoir pour un réseau communiste, ce qui l'a ulcéré après coup :D ... dénoncé, déporté, et survécu grâce à l'avancée des alliés ....

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Invité §Jes257LV

http://www.pboyer.fr/images/Allies.jpg

 

 

Ce site est dédié au centenaire de la "Première Guerre Mondiale". Plutôt que montrer des vues des champs de bataille, de ruines, ... il a été choisi de présenter un aspect plus humain, que cela soit avec des dessins humoristiques ou des cartes de voeux...

♦ Les petits "Poulbots" et la Grande Guerre.

♦ Cartes de voeux.

♦ ...et encore d'autres cartes plus tard !

Pour ceux qui désireraient voir des images de la guerre concernant les bombardements de l'aglomération de Nancy, cliquer ICI.

Merci aux visiteurs du site et, particulièrement, à ceux qui aideront à compléter cette présentation ou qui feront part de leurs remarques, conseils... à l'adresse : Pierre.Boyer@pboyer.fr

Pour visionner ces images de 1914-1918, cliquer ICI

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merci Jessie pour les liens, pour ma part, comme vous avez vu, j'ai rien fait depuis plusieurs jours

 

l'ordi est tombé complètement en panne, une vrai panne où plus rien ne tourne, la clé de sauvegarde est introuvable depuis une semaine (piquée dans le camion, surement, je fais souvent mes reportages dedans en attendant un client)

 

il a donc fallu faire un transfert de disque dur, ce fut aujourd'hui, 5h en tout de chargement, incroyable le nombre de photos!!

 

je regarderai tes liens plus tard car il me manque avast comme protection, cela sera bon se soir

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Invité §ast107Vl

A coté des auto-mitrailleuses belges dont nous avons parlé, il existait aussi les motos mitrailleuses anglaises qui ont été engagées après la période des tranchées.

 

 

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Moto-mitrailleuse anglaise.jpg

 

 

Ont en apprent tout les jours ici! Je ne connaissais pas. En gros c'est l' ancêtre du saycar allemand avec la mg42

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Encore un petit peu de temps d'attente, j'ai travaillé sur une bataille de 1914 extrêmement importante pour la bataille de la Marne mais voilà, pour comprendre celle là, il fait expliquer la bataille précédente qui fut encore plus importante

 

ça va nous faire un sacré reportage, en ce moment, je suis sur la phase de recherche de témoignages aldo_montu.gif.8b885a0511812b049b2c815d7c6ae432.gif

 

quen57.gif.0ee999262a7cfff17596bfa11c551220.gif merci pour votre patience

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Invité §pie367dg

C'est quoi ce machin!!?? Sa a vraiment été utilisé par une armée ou c'est quelqu'un qui c'est amuser a le faire?^^

 

 

Utilisé notamment par les troupes aéroportées pendant les " évènements d'Algérie "

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enfin, bonne nouvelle!!

 

je viens de récupérer toutes les données dans le PC détruit, wwouuaaa!

 

des heures de téléchargement, 4h32mn pour être précis mais je suis heureux, j'ai tout!!

 

le prochain sujet ne sera pas la (les) batailles promises car cela me prend trop de temps alors que j'en manque déjà pour mon boulot (bilan dans 10 jours)

 

donc, je vais travailler sur un sujet presque terminé, l'épopée fantastique, encore un navire allemand, dans toutes les mers du monde

 

je pense même avant la fin de semaine

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Invité guest527

Un homme dans la brèche

Ecrit et réalisé par Michel Sidoroff

 

 

http://www.franceculture.fr/em [...] 2014-01-18

 

Super intéressant et fort proche de la réalité ...

« L’action se situe en été 1917 à La Courtine (Creuse) et dans ses environs, où ont été relégués plus de 9000 soldats russes mutinés, appartenant à la Première Brigade de soldats fournis à la France dès 1915 par le tsar Nicolas II, en échange de vieux fusils. Une chair à canon bon marché et réputée courageuse… Non loin de là, au Courneau, est cantonnée la troisième Brigade, à l’état d’esprit partagé entre le désir de rentrer au pays et celui d’obéir. Autour d’un homme censé jouer le rôle d’interprète auprès des Russes, le scénario concentre des événements étalés entre juillet et septembre 1917. Les dialogues font parfois référence à des événements survenus en amont, fragments d’un récit qui pourrait constituer l’épopée de ces soldats russes révoltés. Qu’on sache ici seulement que 7000 d’entre eux périrent lors des tristement célèbres “offensives Nivelle”.

 

Les tenants et les aboutissants de ces événements encore mal connus en France, sont analysés magistralement dans l’ouvrage très documenté de Rémy Adam, “Histoire des soldats russes en France, les damnés de la guerre”, paru aux éditions L’Harmattan en 1996. Le choix d’avoir concentré, ou plutôt condensé sur une courte durée des événements nombreux et chaotiques, correspond à la manière dont procèdent les mouvements de l’imagination et du rêve. Il répond à une volonté dramaturgique : interroger, éclairer le rôle de l’individu dans l’Histoire, à travers la décision d’un personnage d’interprète, André, placé à l’exacte frontière entre le monde des soldats russes aspirant à la liberté et celui des puissants (pour combien de temps encore?), aspirant à anéantir cette liberté.

 

Le camp de La Courtine est entouré d’une enceinte. Il m’a plu d’y imaginer une brèche. Le propre d’une brèche est de pouvoir s’élargir. Un homme ne peut y suffire. Mais si un seul s’y tient, d’autres alors s’y engouffreront, et les murs tomberont. À l’issue de l’ultimatum de début septembre 1917, les soldats de La Courtine avaient répondu aux bombardements, dans un premier temps, par la musique. La singularité de leur réaction, en même temps qu’elle me parut magnifique, dans son humour cinglant, s’imposa comme une donnée dramaturgique initiale à la radio : la musique de ces Russes est ici une réponse insupportable pour le commandement français, chargé de superviser et épauler les officiers russes rejetés par leurs soldats. Elle joue un rôle non négligeable dans la résolution des problèmes temporels soulevés par la durée réelle des événements.

 

À Gentioux, non loin de La Courtine, depuis 1924, un célèbre monument aux morts de 14-18 représente un enfant montrant du poing la liste des morts de cette commune, et porte l’inscription : “Maudite soit la guerre.”

 

Le 15 septembre 2012, un monument a été érigé à La Courtine, à la mémoire des soldats russes insurgés contre la guerre. » Michel Sidoroff

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Un homme dans la brèche

Ecrit et réalisé par Michel Sidoroff

 

 

http://www.franceculture.fr/em [...] 2014-01-18

 

Super intéressant et fort proche de la réalité ...

« L’action se situe en été 1917 à La Courtine (Creuse) et dans ses environs, où ont été relégués plus de 9000 soldats russes mutinés, appartenant à la Première Brigade de soldats fournis à la France dès 1915 par le tsar Nicolas II, en échange de vieux fusils. Une chair à canon bon marché et réputée courageuse… Non loin de là, au Courneau, est cantonnée la troisième Brigade, à l’état d’esprit partagé entre le désir de rentrer au pays et celui d’obéir. Autour d’un homme censé jouer le rôle d’interprète auprès des Russes, le scénario concentre des événements étalés entre juillet et septembre 1917. Les dialogues font parfois référence à des événements survenus en amont, fragments d’un récit qui pourrait constituer l’épopée de ces soldats russes révoltés. Qu’on sache ici seulement que 7000 d’entre eux périrent lors des tristement célèbres “offensives Nivelle”.

 

Les tenants et les aboutissants de ces événements encore mal connus en France, sont analysés magistralement dans l’ouvrage très documenté de Rémy Adam, “Histoire des soldats russes en France, les damnés de la guerre”, paru aux éditions L’Harmattan en 1996. Le choix d’avoir concentré, ou plutôt condensé sur une courte durée des événements nombreux et chaotiques, correspond à la manière dont procèdent les mouvements de l’imagination et du rêve. Il répond à une volonté dramaturgique : interroger, éclairer le rôle de l’individu dans l’Histoire, à travers la décision d’un personnage d’interprète, André, placé à l’exacte frontière entre le monde des soldats russes aspirant à la liberté et celui des puissants (pour combien de temps encore?), aspirant à anéantir cette liberté.

 

Le camp de La Courtine est entouré d’une enceinte. Il m’a plu d’y imaginer une brèche. Le propre d’une brèche est de pouvoir s’élargir. Un homme ne peut y suffire. Mais si un seul s’y tient, d’autres alors s’y engouffreront, et les murs tomberont. À l’issue de l’ultimatum de début septembre 1917, les soldats de La Courtine avaient répondu aux bombardements, dans un premier temps, par la musique. La singularité de leur réaction, en même temps qu’elle me parut magnifique, dans son humour cinglant, s’imposa comme une donnée dramaturgique initiale à la radio : la musique de ces Russes est ici une réponse insupportable pour le commandement français, chargé de superviser et épauler les officiers russes rejetés par leurs soldats. Elle joue un rôle non négligeable dans la résolution des problèmes temporels soulevés par la durée réelle des événements.

 

À Gentioux, non loin de La Courtine, depuis 1924, un célèbre monument aux morts de 14-18 représente un enfant montrant du poing la liste des morts de cette commune, et porte l’inscription : “Maudite soit la guerre.”

 

Le 15 septembre 2012, un monument a été érigé à La Courtine, à la mémoire des soldats russes insurgés contre la guerre. » Michel Sidoroff

 

 

tu as raison de rappelé ses faits, tu peux aussi retourner voir le sujet sur les russes en page 5

 

je me souviens que le reportage fut assez éprouvant par toutes les découvertes "macabres" que j'ai pu faire, ses hommes n'étaient que de la chaire à canon :non:

 

comme tu évoques Nivelle, je dois souligner qu'il fut le vrai vainqueur de Verdun (par son commandement) et non Petain comme les livres le précisent trop souvent, mais

à quel prix? des dizaines de milliers de morts, il était rentré complètement dans le jeu voulu par les allemands: "usées nos armées"

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Invité guest527

Tu devrais écouter l'"Histoire", en cliquant sur mon lien :)

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trouvé sur le net sur un site australien, un cas que je connaissais pas

 

En Août 1914, l'Andorre a déclaré la guerre à l'Allemagne. Avec: pas d'armée permanente et pas de marine, elle n'était pas exactement une force écrasante. À l'époque, l'armée de l'Andorre est composée de 10 soldats à temps partiel brandissant des cartouches à blanc de cérémonie.

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REPORTAGE: Et si il était mort avant?

 

 

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le reportage évoque une mini biographie d'un couple qui responsable, à leurs dépends, d'un conflit armé comme

jamais vu encore à l'époque.

 

partout où on discute de la première guerre mondiale, il en ressort qu'ils sont les grands oubliés et pourtant, ils vécurent une histoire d'amour digne de Sissi

 

 

 

désolé tout le monde mais devant la difficulté à poser les photos qui construisent le sujet, j'ai abandonné pour se soir, il me faudrait au moins 2 heures de plus que j'ai pas, je vais m'avancer un peu par des chargements et mettre le sujet demain si il y a le temps

 

merci de votre patience :jap:

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ouais, mais cela faisait longtemps que j'avais pas posté, ça me manquait

 

je retrouve des sujets prêt dans le disque dur, mais non, rien pu faire

 

et c'est vrai, quand il rame mon FA, c'est moins facile biker52.gif.26114f00e64c7809e8c3e7a69f5e2c90.gif

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REPORTAGE: Et si il était mort avant?

 

 

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le reportage évoque une mini biographie d'un couple qui est devenu responsable, à leurs dépends, d'un conflit armé comme jamais vu encore à l'époque.

 

partout où on discute de la première guerre mondiale, il en ressort qu'ils sont les grands oubliés et pourtant, ils vécurent une histoire d'amour digne de Sissi

je vous donne un nouvel aperçu de pour qui, tant sont morts

 

 

L'Archiduc Franz Ferdinand

 

 

Archiduc Franz Ferdinand est surtout connu comme l'homme dont l'assassinat est soupçonné d'avoir conduit à l'éclatement de la Première Guerre mondiale

 

Mais derrière ce titre se cache une histoire d'amour interdit, l'obsession de la chasse, et un quasi-accident qui aurait tué l’archiduc des mois avant qu'il est été abattu avec son épouse Sophie à Sarajevo il y a 100 ans.

 

Sa vie était une notion de privilège et le plaisir de l'auto-indulgence, il a grandi dans la famille royale des Habsbourg qui a gouverné une région autrefois connue sous le Saint Empire romain germanique.

 

"Ferdinand, héritier du trône austro-hongrois, était un homme impulsif, vain, à l'intelligence limitée, étant donné les idées irréalistes sur l'avenir de l'empire », écrit Paul Ham dans son livre sur l'assassinat.

 

 

Franz_ferdinand.jpg

 

Damées pour hériter le titre d'empereur de son oncle, François-Joseph, Ferdinand a commencé une carrière militaire, mais a surtout passé la plupart de son temps en voyage ou de chasse.

 

En mai 1893, il a visité l'Australie sur le croiseur Kaiserin Elisabeth, la fierté de la marine austro-hongroise.

 

Après une salve de 21 coups à l'arrivée, le parti a effectué une visite à l'Australian Museum avant de dépenser le reste du voyage dans l'isolement relatif, Le journal Argus signale à l'époque:

 

"Il n'y avait pas de cérémonie d'aucune sorte, l'archiduc ayant exprimé son désir de débarquer incognito," a rapporté The Argus.

 

« Le parti, habillé comme les touristes ordinaires, s’assit dans deux taxis qui attendaient sur la jetée, et partit sans qu'il y ait eu une acclamation ou l'ondulation d'un seul mouchoir."

 

4.jpg

 

Il a également été l'hôte d'un M. Badgery à Moss Vale, qui a introduit l'archiduc Ferdinand a une chasse aux koalas. Il réussi à tirer au moins huit.

 

Onze jours après son arrivée, l'archiduc a quitté l'Australie, son navire chargé de la faune morts, dont un ornithorynque, qu’il avait ajouté à sa collection de trophées.

 

Le quasi-accident de chasse

 

L'obsession de Ferdinand à la chasse a été considérée comme excessive, même selon les normes de l'époque.

 

Une photo le montre assis sur la carcasse d'un éléphant à Ceylan (aujourd'hui le Sri Lanka), et son château de Bohême a détenu plus de 100 000 trophés de chasse.

 

 

 

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Duc de Portland:

 

C’était lors d'une expédition de chasse, quelques mois avant son assassinat que le cours de l'histoire du monde aurait pu être modifiée.

 

En Novembre 1913, le archiduc et Sophie étaient en visite en Angleterre, où ils étaient les invités du duc de Portland à l'abbaye de Welbeck dans le Nottinghamshire.

 

Lors d'une expédition de tir aux faisans avec le duc, l'un des hommes qui chargent les fusils de chasse les fit tombés, tirant accidentellement deux barils des armes et manquant de peu les deux aristocrates.

 

« Je me suis souvent demandé si la Grande Guerre n’aurait pas pu être évitée, ou du moins reportée, l'archiduc eu trouvé la mort alors et non à Sarajevo l'année suivante," le duc de Portland a dit plus tard.

 

Cet Amour interdit

 

Ferdinand a été prévu de se marier dans sa lignée, ou dans l'une des autres dynasties régnantes d'Europe mais:

 

François-Ferdinand est le fils aîné de l'archiduc Charles-Louis d'Autriche, frère de l'empereur François-Joseph et de l'empereur Maximilien Ier du Mexique, et de la princesse Marie de l'Annonciation des Deux-Siciles : en tant que neveu de François-Joseph, François-Ferdinand avait donc peut de chance de devenir l'archiduc héritier du trône.

 

Cependant, le 30 janvier 1889, Rodolphe, fils et héritier de l'empereur, est retrouvé mort au pavillon de chasse de Mayerling, en compagnie de sa maîtresse Marie Vetsera, âgée de 17 ans.

 

 

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Le père de François-Ferdinand, Charles-Louis, devient donc héritier du trône durant un court instant, avant qu'il décide de renoncer à ses droits au profit de François-Ferdinand. Charles-Louis meurt de la typhoïde en 1896, après avoir bu l'eau du Jourdain.

 

Par ailleurs, François-Ferdinand a contracté la tuberculose, dont il se remettra.

 

Comme de nombreux membres de sa famille, François-Ferdinand mène une brillante carrière militaire dès 12 ans : il est major-général à 31 ans et, en 1913, devient inspecteur général de toutes les armées.

 

 

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Sophie:

 

La comtesse Sophie, Marie, Joséphine, Albina Chotek von Chotkowa et Wognin voit le jour le 1 mars 1868 à Stuttgart. Elle est la quatrième fille du comte Boguslaw Chotek et de la comtesse Wilhelmine Kinsky von Wchnitz und Tettau.

 

 

 

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Son père qui appartient à la noblesse de Bohême est un diplomate de l’empire austro-hongrois ce qui le conduira à occuper avec sa famille différents postes notamment à Stuttgart, Bruxelles ou Vienne.

 

 

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Tout comme ses frères et soeurs, la comtesse Sophie reçoit une éducation raffinée et soignée mais les difficultés économiques que traverse la famille, l’obligent dès sa jeunesse à veiller aux dépenses superflues.

 

 

 

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La comtesse Sophie entre au service de l’archiduchesse Isabelle et de l’archiduc Frédéric en tant que dame de dame d’honneur. C’est au cours d’un bal à Prague en 1896 que la comtesse rencontre l’archiduc François Ferdinand, fils de l’archiduc Charles Louis (frère de l’empereur François Joseph) et de la princesse Marie Annunziata de Bourbon-Deux-Siciles. L’archiduc qui a cinq ans de plus que Sophie, se remet de la tuberculose.

 

A cette époque, la Cour impériale a déjà été ébranlée par la mort de l’archiduc héritier Rodolphe, rapprochant François-Ferdinand du trône impérial.

 

 

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L’archiduc François-Ferdinand et la comtesse Sophie vivent une idylle secrète de 2 ans. Les visites répétées de François-Ferdinand à la famille de l’archiduchesse Isabelle, mère de 7 filles, laissent penser à celle-ci que l’archiduc est épris de l’une d’entre elles. Un jour, l’archiduc, distrait, oublie sa montre à gousset que l’archiduchesse Isabelle s’empresse d’ouvrir afin de découvrir quel est le portrait qu’elle contient. Avec effroi, elle y découvre une image de la comtesse Sophie Chotek, sa dame d’honneur.

Sophie Chotek qui a 30 ans, ce qui à l’époque est considéré comme un âge déjà mûr que pour se marier, est démise de ses fonctions auprès de l’archiduchesse Isabelle et l’affaire crée un véritable scandale à la Cour.

 

L’archiduc François-Ferdinand sûr de ses sentiments pour Sophie, n’en démord pas et tient tête à l’empereur François Joseph. Celui-ci se retrouve face à un choix cornélien : accepter le mariage de son neveu avec une jeune femme noble mais n’appartenant pas à une famille royale ou princière ou l’écarter du trône au profit de son plus jeune frère l’archiduc Otto (père du futur empereur Charles) connu pour mener une vie parsemée de scandales.

 

 

 

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L’empereur cède en partie en 1899 en acceptant le mariage morganatique de son neveu. Concrètement, l’archiduc François-Ferdinand obtient la permission d’épouser l’élue de son coeur mais ce mariage considéré comme « inégal » prive sa future descendance de la succession au trône d’Autriche et ne confère pas de titre d’archiduchesse à la comtesse Sophie. En revanche, François-Ferdinand conserve son rang et son titre.

 

Le mariage est donc célébré dans l’intimité à Reichstadt en Bohême le 1 juillet 1900. Le couple aura 4 enfants dont un fils mort-né en 1908. Sophie voit le jour à Konopischt le 24 juillet 1901 puis Maximilian le 29 septembre 1902 au château du Belvédère et enfin Ernst le 27 mai 1904.

 

 

 

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La comtesse Sophie Chotek que l’empereur a élévé au titre de « furstin » lors de son mariage, est finalement titrée duchesse de Hohenberg en 1907. Elle mènera auprès de son époux et de leurs enfants une vie de famille très heureuse, s’entendant à merveille avec sa belle-mère l’Infante Maria Teresa du Portugal (épouse de l’archiduc Charles Louis). Pourtant les vexations à la Cour ne manquent pas puisque Sophie de Hohenberg voit passer devant elle dans l’ordre protocolaire toutes les archiduchesses et ce alors que son époux est l’héritier de l’empire.

 

 

 

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Bien que honnie par la Cour impériale, Sophie de Hohenberg entretient de très bonnes relations avec la princesse Stéphanie de Belgique qui fut l’épouse de l’archiduc Rodolphe et qui après son remariage l’invite régulièrement pour des chasses dans son château à Oroszvar où Sophie est toujours traitée avec beaucoup d’égards. Les souverains roumains offrent aussi l’hospitalité au couple.

 

 

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Position politique

 

Autriche-Hongrie était, à l'époque, un pays multi-ethnique avec des groupes fréquemment dans la tourmente sur la politique et la religion.

 

 

 

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La seule question qui a causé plus de dissidence était la famille des Habsbourg.

 

Ferdinand a peu fait pour améliorer la perception de la population. Son personnage public était l'un des distanciations et il était connu pour avoir un tempérament chaud et la langue acérée.

 

L'héritier du trône était un homme marqué - sur tous les côtés de la politique.

 

"Il a été largement détesté à la cour et parmi l'élite autrichienne et avait tendance à voler à ses détracteurs, en rafales de rage violente », écrit Ham.

 

Il y avait même des rumeurs de folie due à la consanguinité de la famille des Habsbourg.

 

 

 

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Ferdinand était certain d'une chose cependant. Il a réalisé que l'empire s’effondrait et que des changements urgents étaient nécessaires.

 

Ses suggestions, y compris un plan d'unir les régions en une fédération, d'être appelé: aux Etats-Unis du Grand Autriche s’est avérée extrêmement impopulaire auprès de l'élite dirigeante.

 

"Il s’est fait une cible de choix par des concessions prometteuses pour les pays des Balkans du sud encore sous domination austro-hongroise », écrit Ham.

 

Il ne se faire aimer à la cour des Habsbourg, Hongrois, Serbes ou le mouvement anti-slave.

 

"Les Balkans avaient pas de place pour les modérés et conciliateurs », écrit Ham.

 

"L'héritier du trône était un homme marqué - sur tous les côtés de la politique."

 

L'assassinat

 

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Malgré son impopularité, Ferdinand a accepté une invitation du gouverneur des provinces alors autrichiens de Bosnie-Herzégovine.

 

Pour célébrer leur 14e anniversaire de mariage, il a choisi de prendre Sophie avec lui, en dépit que n’apparaissant généralement pas ensemble en public.

 

"L'imprudence, l'orgueil ou entêtement expliqué [sa] décision de persévérer avec une visite d'Etat en Sarajevo," écrit Ham.

 

 

 

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Juste après 10h00 le 28 Juin 1914, le couple est arrivé par le train, avant de transférer aux voitures à toit ouvert pour un cortège dans les rues.

 

Pendant ce temps, six partisans serbes de Bosnie à partir d'un groupe connu sous le Main Noire étaient espacés le long de la route, chacun sous l'instruction de tuer l'archiduc.

 

Le premier à voir la voiture a perdu son sang-froid et laissez-passer.

 

Comme le convoi est passé devant le poste de police central, un autre conspirateur a jeté une grenade sur la voiture, causant au conducteur d'accélérer pour l'éviter.

 

La grenade avait un délai de 10 secondes et roulé sous la quatrième voiture, où elle a explosé, blessant grièvement deux personnes.

 

L'assassin a avalé une pilule de cyanure et a sauté dans une rivière pour échapper à la capture mais le cyanure était obsolète et ne lui fit que très mal. Avec seulement 10 centimètres d'eau dans la rivière, il a été rapidement capturé.

 

 

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En raison du chaos et de l'accélération résultante du cortège, les quatre autres candidats à l'assassinat ne pouvaient pas poursuivre leur attaque et l'archiduc échappé.

 

plus tard, ce jour, Ferdinand a décidé de visiter les personnes blessées dans l'attentat, à l'hôpital.

 

Pour éviter le centre-ville, il y avait un plan pour prendre une autre route. Mais personne ne le dit au chauffeur de la voiture, qui a pris un mauvais virage dans Franz Josef Street.

 

Un des conjurés, 19 ans, Gavrilo Princip, se tenait près d'un café quand il a vu la voiture de voiture de Ferdinand par hasard. A ce moment, le pilote avait dit qu'il allait dans la mauvaise direction alors freiné et a commencé à s’inverser.

 

Princip dégaina son pistolet, s’avança, pistolet pointé et a tiré sur l'archiduc dans le cou et sa femme dans l'abdomen à courte portée. Les deux, Ferdinand et Sophie, sont morts de leurs blessures.

 

 

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Leurs décès ont été considérés comme un soulagement dans les milieux politiques, dit Ham, il y avait antipathie générale et un manque de compassion de la monarchie.

 

Le couple a été enterré dans une crypte à la chapelle du château de Ferdinand d'Autriche, Artstetten, le lieu de sépulture coutumier des Habsbourg. Leurs enfants n’ont pas été autorisés à assister aux funérailles.

 

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puis vint....

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Super ton article. Merci

Cela fait quelques semaines que je lis des livres sur les familles régnantes de l'époque.

Je voulais en faire un résumé ici...Mais Pouah!!!

Je peux vous affirmer que c'est peu ragoutant et très démoralisant.

Aucune de ces branches n'a éveillé la moindre sympathie à mes yeux.

Heureusement que nos lointains ancêtres on fait la révolution!

Et dommage que d'autres nations n'aient fait le suivi

Cela aurait évité 14-19 (je dis bien 1919)

Et pour l'autre, la suivante me direz vous?

Hé bien, ce n'était que la suite le la première (Voir les 36 traités foireux)

 

Depuis je me suis remis à des lectures qui concernent le peuple.

En ce moment "Ceux de 14" de Maurice Genevoix.

Je vous le conseille. Mais c'est un pavé!

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