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La Grande Guerre: Reportages et Témoignages


zygomard
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Le prmier paragraphe concerne les anglais, le second les français qui, comme chacun sait sont toujours en retard

d'une guerre.

Pour le tir à 6/700m, ce n'est pas inenvisageable si la cible est debout et à condition d'être trés bon, si la cible est couchée distinguer une tête à cette distance est illusoire.

Maintenant il faut vraiment que quelqu'un me prête un Lebel car je n'arrive pas du tout à intégrer cette histoire du

guidon qui cache la cible :non:

 

 

A CAYLUS le stage TE se faisait au FRF1 en visée ouverte à 200 et 400 M puis avec lunette APX à 400 et 600 M sur cible tireur debout et sur ballons. Certaines unités spécifiques avaient des lunettes NON APX avec un plus fort grossissemnt et faisaient mouche à 800 M. La flèche de tir était d'un bon 1M50.

 

Sur un LEBEL ou BERTHIER le guidon est posé sur une embase carré

 

http://armesfrancaises.free.fr/FR%20LEBEL%20Mle%201886M93%20M27-guidon-WEB.jpg

 

 

Sur un MAUSER du type 98 le guidon est sur une embase à pente

 

 

http://img15.hostingpics.net/pics/571485guidonmauser.jpg

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TEMOIGNAGE: Jean Baptiste Charcot

 

jean charcot.jpg

 

Je vais devoir causer un peu de moi…

Très très jeune, j’ai été obnubilé par tout les explorateurs que la terre à porter et fasciné par quelques hommes comme Cook, Magellan, les coureurs de Louisiane etc… et les fameux explorateurs polaires que sont Perry, Scott, Admunsen (dont j’irai voir le Fram à Oslo dans les années 80), l’expédition de Nobilé avec les tentatives de sauvetages et nos français comme Paul Emile Victor mais surtout, de Jean Charcot dont je connaissais tout de lui, mon héros de l’époque…

Du moins, je croyais….

Sur le premier reportage sur les Q-Boats, il y avait cela: « L’amirauté anglaise, dès les premiers mois de la guerre, s’efforça d’organiser scientifiquement cette branche de son service, et fit appel à toutes les compétences, en France comme en Angleterre. Il nous sera permis maintenant, à titre d’exemple, de citer le cas d’un de nos compatriotes, connu universellement pour ses explorations dans les régions polaires.

Familier avec la chasse à la baleine, il savait que le cétacé, quand il nage entre deux eaux, même à 20 ou 30 mètres de profondeur, produit à la surface une onde, une boursouflure, qui se déplace en même temps que lui, en indiquant, à l’œil expérimenté du baleinier, la direction exacte de sa course. Il en conclut qu’un sous-marin, ayant sensiblement la même forme et le même volume qu’une baleine devait provoquer une onde analogue qui permettrait à un navire de surface de découvrir sa présence et de le suivre à la piste. »

 

J’ai donc cherché qui pu être cette personne et à ma très grande surprise, je découvris que se fut Jean Charcot d’être quasiment l’inventeur des bateaux-pièges, surprise totale!!!

 

Voici son histoire tiré d’un site:

 

Lié d'amitié avec la famille Kanengieser, Alain Ségal reçut un jour de Madame Agnès Kanengieser une centaine de négatifs noir et blanc concernant une"campagne" particulière du Commandant Jean Charcot, où figure aussi l'auteur de ces précieux clichés : celui qui deviendra le docteur Raymond Palicot.

 

Celui-ci venait après son P.C.N. de terminer sa première année de médecine en 1913 à l'Ecole de Médecine Navale de Brest lorsque éclata la Grande Guerre et qu'il fut après un court passage dans l'armée de terre rejoindre directement le Commandant Charcot qui prenait le commandement d'un navire très particulier.

 

Le docteur Raymond Palicot (1894-1974) était issu du côté de la lignée maternelle d'un grand-père Marie qui fut un armateur Terre-Neuvien du Quai Jean Bart de Binic ayant participé à de nombreuses campagnes sur les bancs de Terre-Neuve et d'Islande d'où il hérita comme beaucoup d'une sévère tuberculose.

 

 

-trois-mâts-goélettes-terre-neuviers.jpg

 

Né à Saint-Hilaire d'Arcouët, le docteur Raymond Palicot habita à Binic où son père s'était aussi installé. Il ne pouvait pas échapper à la mer...

 

Des liens profonds d'amitié se nouèrent entre le jeune homme qu'était alors Raymond Palicot et le grand marin Jean Charcot, au point que lors du mariage du docteur Palicot en 1921 Jean Charcot fut son témoin. Une autre fois Jean Charcot témoigna encore son amitié à son jeune collègue en lui offrant son épée. Le docteur Palicot exerça à Paris presque exclusivement la spécialité des maladies de l'appareil digestif, qui, alors, n'existait pas comme discipline autonome.

 

L'examen, le classement, l'essai d'identification des clichés fascinants pris par Raymond Palicot sont l'armature de cette communication, mais le héros que ces documents sans prix font revivre est; Jean Charcot.

 

Comment celui qui n'était alors pour l'Administration qu'un médecin de la Marine du cadre de réserve est-il parvenu à exercer un commandement si exceptionnel, c'est ce que nous voulons d'abord rappeler, avant d'entrer dans le vif du sujet.

 

O n sait qu'il était le fils du célèbre professeur Jean-Martin Charcot, celui qu'on peut regarder comme le père de la neuropathologie moderne. Il était né le 15 juillet 1867, dans la villa de Neuilly proche du bois de Boulogne où la famille du grand neurologue passait l'été, au numéro 29 de la rue Saint-James. Cette demeure, qui lui avait été donnée par son beau-père quand il avait été élu à l'Académie des Sciences, était presque contiguë au lac de Saint-James où, par autorisation spéciale du Conservateur du Bois de Boulogne ami de la famille, les enfants Charcot purent très jeunes naviguer sur un petit bateau.

 

 

charcot-brouillet.gif

 

Une irrésistible vocation maritime naquit ainsi dans l'esprit de l'enfant, accrue plus tard par des vacances à Ouistreham où l'amitié des marins-pêcheurs lui permit d'apprendre à manœuvrer "nuit et jour", selon Martine Emmanuel sa biographe. C'est alors qu'en 1885 il déclara à son père : "je veux être marin"...

 

Mais la réponse du professeur fut brève et absolue : "Pas d'enfantillage, tu seras médecin...". Pourtant, entre le père et le fils, régnait une entente parfaite. Mais le très grand patron qu'était Jean Martin Charcot ne pouvait imaginer que son fils put choisir une autre vocation que celle qu'il mettait au dessus de toutes les autres : la médecine. "Cet homme si bon et si sensible"- dira plus tard son fils - "ne sut pas faire le départ entre un caprice passager et un appel vrai..."

 

Jean Charcot, qui respectait trop son père pour se révolter, se consola en imaginant que, lorsqu'il serait médecin, il pourrait s'acheter un yacht... . "Plus tard, pendant que

je préparais l'externat", a-t-il écrit, "ce yacht à venir fut ma pensée constante...".

 

Dans l'hôtel particulier du 217 boulevard Saint-Germain, véritable atelier d'art voulu par le professeur Charcot, au milieu de ses camarades de conférence souvent futurs élèves de son père, parmi les animaux familiers "qui sont rois dans la maison Charcot", règne malgré le luxe une atmosphère de bonté et de charité envers les misères des pauvres gens du quartier et des malades que côtoie Jean Charcot ou que traite son père.

 

Un moment, les études médicales sont interrompues en 1888 lorsqu'il fait son "volontariat" au 23ème bataillon de chasseurs alpins sous le commandement du futur général Pau. S'il prend goût à la montagne, il n'en écrit pas moins à son camarade Georges d'Esparbès "sa nostalgie de la mer".

 

Georges_d'Esparbès.jpg

 

En 1891, il est reçu à l'Internat, et il devient interne de son père avec le futur professeur Sergent soutiendra sa thèse en 1895, deux ans après la mort de son père disparu subitement au cours d'un voyage en Bourgogne, et pour se plier après un tel choc à la volonté du professeur, il ne néglige rien pour continuer sa carrière médicale. Il reste un temps chef de clinique à la Salpétrière avant de suivre à l'Institut Pasteur des recherches sur le cancer avec Roux et Metchnikof

 

salpétriere.jpg

http://www.biusante.parisdesca [...] 4x0345.pdf

 

Mais cependant, dès 1892, il avait poursuivi son rêve en achetant un sloop de 8 mètres 30, le "Courlis", avec lequel il part en croisière ou fait des régates l'été. Des événements familiaux vont survenir. Après la mort de son père, sa mère qu'il entourait beaucoup disparaît à son tour en 1895. Sa sœur Jeanne épouse Alfred Edwards, le directeur du "Matin", et ce mariage ne sera pas heureux. Sa sœur Marie avait épousé Waldeck-Rousseau qui poursuivait une belle carrière politique.

 

 

courlis.jpg

 

Lui-même enfin va épouser en 1896 Jeanne Hugo, la déjà célèbre petite-fille du grand poète, divorcée de Léon Daudet, et s'installe avec elle 80 rue de l'Université, poursuivant sa carrière médicale et y soignât sa clientèle. Belle-fille d’Edouard Lockroy, ministre de la Marine à l’époque, Jean-Baptiste Charcot est nommé médecin auxiliaire de la flotte. Mais très vite entre eux deux des difficultés surgiront...

 

 

HugoJeanneGeorges.jpg

 

Alors, pour Jean Charcot, le grand dérivatif est la mer. Il fait construire, pour remplacer le "courlis", un cotre de 20 mètres et 15 tonneaux, le premier qu'il nomme, comme le petit canot du lac de Saint-James, le "Pourquoi-Pas ?", qui sera suivi d'un deuxième du même nom qui sera cette fois une goélette de 110 tonneaux. Il se lance dans des croisières vers les côtes anglaises et hollandaises, puis en 1900 en Irlande où il affronte la tempête, devenant un marin confirmé. D'ailleurs il est passé sur sa demande dans la réserve de la Marine et fait ses "28 jours" sur le cuirassé "Bouvet".

 

Bouvet.jpg

 

En 1901, avec sept hommes à bord, il affronte pour la première fois les régions nordiques en dirigeant le "Pourquoi-Pas" vers les îles Féroé, parcourant en six semaines plus de 2000 miles et visitant un archipel aux aspects alpins grandioses, complétant même les "Instructions Nautiques" sur ces parages, publiant un guide de 200 pages pour le Yacht-Club de France.

 

En 1902, sa vocation d'explorateur se précise : sur un nouveau bateau, la "Rose Marine", une goélette de fer de 214 tonneaux ; il remplit une mission pour le Ministère de la Marine qui le charge d'étudier les conditions de pêche et l'aide médicale aux pêcheurs en Islande, et d'explorer l'île Jan Mayen, qu'il trouve par 10 degrés au dessous de zéro envahie par les glaces polaires qu'il côtoie pour la première fois...

 

rose marie.jpg

 

Mais à son retour il constate avec amertume que ses liens avec Jeanne ne tiennent plus. Alors il décide de renoncer à la vie médicale et de se consacrer à l'exploration...

Il met en œuvre l'immense fortune et les relations de son père. Il fait construire à Saint-Malo chez le "père Gauthier" un trois-mats à moteur auxiliaire de 125 chevaux, gréé en goélette, le "Français", lancé en 1903.

 

Voilà ouverte l'épopée qui pendant des années mènera Charcot vers les régions polaires, en Antarctique, où commencent alors quelques autres expéditions européennes

et américaines. La campagne du "Français" durera du 31 août 1903 au mois de mars 1905.

 

En 1908, un nouveau bateau succède au "Français", c'est le troisième et dernier"Pourquoi-Pas" qui sera vingt-huit ans plus tard le glorieux tombeau de Charcot...

Lorsqu'il est lancé, à Saint-Malo, près d'où Jean Charcot a une maison à la Passagère, déjà à cette date du 10 juillet 1908 il a divorcé de son mariage civil avec Jeanne Hugo, et s'est remarié avec Meg Cléry qui sera marraine du bateau dont le parrain sera Paul Doumer.

 

Pourquoi Pas IV.jpg

 

Le 15 août 1908, il part pour la deuxième expédition vers l'Antarctique, qui rentrera en juin 1910 à Rouen, avant de servir de laboratoire à l'Ecole des Hautes Etudes en 1911, et de navire-école de la Marine Marchande en 1912 et 1913.

 

Dans ces croisières, Jean Charcot emmène ses élèves futurs capitaines au long cours,jusque vers les glaces de l'Arctique, l'Islande et Jen Mayen...

Mais la guerre de 1914 bouleverse cette vie studieuse et va entraîner Charcot vers d'autres aventures.

 

Le "Pourquoi-Pas ?" est désarmé à Cherbourg, où Charcot sert comme médecin de 1ère classe de la Marine. Se trouvant là aussi inutile que son "Pourquoi-Pas", il écrit à

Galliéni "Je me sens beaucoup plus marin que médecin..." et propose de faire de son navire en corsaire.

 

71.jpg

 

Mais il ne parvient guère à se faire comprendre en France. Les bureaux cèdent cependant sur un point : ayant de multiples années de navigation et de commandement à son actif, il parviendra bientôt à obtenir le brevet de capitaine au long cours de la Marine marchande, qui lui permet d'être nommé lieutenant de vaisseau auxiliaire.

 

Alors il peut enfin soumettre aux autorités navales ses plans de bateaux-pièges pour la chasse aux sous-marins qui sont devenus un danger considérable pour les flottes alliées et le ravitaillement des armées.

 

Dès novembre 1914, cette même idée avait fait l'objet d'un projet précis de l'ingénieur de la marine Dumanois, proposant de munir des cargos à l'aspect inoffensif d'un armement dissimulé se dévoilant lorsqu'ils seraient arraisonnés par un sous-marin.

 

Q_ship_francois_marie.jpgQ_ship_penshurst.jpg

 

Au même moment l'attaché naval à Londres transmettait un projet semblable commun à la recherche qu'il avait faite avec un officier de l'Amirauté britannique.

En mars 1915, c'est cette même Amirauté de Londres qui demande à la Marine française de lui envoyer le docteur Charcot à titre d'expert des zones maritimes arctiques proches de l'Islande où elle situe les points de ravitaillement des sous-marins allemands.

 

A u début de l'année 1915, tandis qu'en France on arme pour une mission spéciale de recherche et d'embuscade contre les sous-marins un vapeur "la Marguerite" qui ne sera guère efficace, l'Amirauté britannique propose de donner à Charcot le commandement d'un navire anglais, ayant l'aspect d'un baleinier et une étrave coupante, muni d'une artillerie camouflée et d'écouteurs spéciaux, pour piéger les sous-marins ennemis.

Q_ship_canon_du_penshurst.jpgQ_ship_Equipage.jpg

 

L'équipage sera mi-français, mi-anglais, avec comme second l'enseigne de vaisseau Fleuriais. Charcot obtint de lui donner le nom de "Meg", celui de sa femme... Et il

prend comme base Cherbourg d'où il appareille le 30 juillet 1915. Il va croiser par tous les temps au large de l'Irlande et de l'Ecosse ou plus au Nord, jusqu'en janvier 1916.

 

73.pngCommandant_Charcot__enseigne_de_vaisseau_Fleuriais.jpg

 

Alors Charcot doit être débarqué et hospitalisé pour une pleurésie purulente déclenchée à la suite d'un choc violent. Dans son lit d'hôpital, décoré par les Anglais, il imagine de

plus efficaces dispositifs et un nouveau type de bateau-piège cargo qu'il soumet à l'Amiral Lacaze qui le soutient au Ministère, et à sa guérison voit mettre en chantier trois cargos faits selon ses suggestions, le "Michel-et-René", la "Jeanne-et Geneviève"et une "Meg II" dont il prendra le commandement au printemps de 1917"

.

 

72.png74.png

 

Nous avons pu retrouver un document manuscrit datant de mai 1917 qui fut adressé à l'Amiral Lacaze où le Commandant Charcot explique d'une façon détaillée comment il conçoit non seulement le bateau-piège mais aussi sa stratégie. Ainsi propose t-il ses idées sur le camouflage et l'armement laissant entendre qu'il fallait laisser apparent le canon de 47 qui équipait d'emblée bien des cargos français dans cette période.Judicieusement, J.B. Charcot fait remarquer que son "Meg" est d'un type courant de navire marchand cabotant le long des côtes françaises mais aussi dans la mer d'Irlande.

 

Le navire devra donner l'illusion de faire croire qu'il évite les sous-marins ennemis tout en donnant le change par une régularité des destinations ! Mais, l'agencement de la

"Meg" devra également donner l'allure d'un navire un peu mystérieux afin d'attirer le regard ennemi.

 

Construits à Nantes, armés à Lorient, les trois navires croisent d'abord dans le golfe de Gascogne. Seule la "Jeanne-et-Geneviève", commandée par le futur amiral Esteva,

aura la chance de piéger et sans doute de couler un sous-marin ennemi qui venait de torpiller le vapeur américain le "Campana".

 

75.png78.png

 

Pendant deux ans de guerre, avec ses anciens marins du "Pourquoi-Pas ?" qu'il avait fait nommer sur ces trois bateaux-pièges, retrouvant en escale brève à Lorient leur navire désarmé, Jean Charcot va mener un rude combat de recherche en véritable corsaire, labourant toutes nos mers. Et il sera cité à l'ordre de l'Armée...

 

 

Nul n'a oublié la fin tragique de ce héros de légende, enseveli avec son "PourquoiPas?" dans une tempête terrible, sur les côtes d'Islande, où il revenait d'un de ses

voyages d'exploration qu'il avait réalisé très obstinément depuis le fin de la Grande Guerre.

 

Mais il semble que l'on connaît trop peu la participation exceptionnelle de Jean Charcot à la guerre navale, digne d'un corsaire d'antan

 

76.png77.png

 

 

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quel fantastique personnage!!!

 

 

79.png80.png

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Invité §pie367dg

Absolument, je ne connaissais pas du tout cette facette du Cdt Charcot, dontil n"est fait état nulle part.

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oui, je suis vraiment content d'avoir une facette de lui en cette période, je suis tombé de haute, j'ai trois livres de lui, il y a rien dessus :non:

 

cet homme devait être fascinant et respect aussi à tout ses compagnons quii le suivront avant, pendant et après cette guerre.

 

ce topic m'aura fait découvrir beaucoup de ses hommes aussi prenant à lire, toutes nationalités confondues, tous prêt à mourir pour leurs pays.

 

je me pose la question de si; c'est possible encore de nos jours?

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:o je pense que cela, on ne le sait que quand .....

 

J'ai rencontré au cours de ma carrière des hommes étonnants, avec une "aura" ... officiers et sous-officiers, de grandes personnes ... je pense qu'en temps de conflits, ces personnes auraient fait la différence :jap:

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Invité §pie367dg

Je dirai même plus ( comme les Dupond-Dupont ) ce sont les évènements historiques qui amènent les personnalités à se révéler, comme Napoléon Bonaparte pendant la révolution et Charles de Gaulle en 1940 et

beaucoup d'autres.

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REPORTAGE: 16 Décembre 1914, attaque de villes portuaires anglaises

 

 

Rememberscarborough.jpg

 

 

Le raid de la marine impériale allemande sur Scarborough, Hartlepool et de Whitby, qui a eu lieu le 16 Décembre 1914, était une attaque sur les villes portuaires britanniques de Hartlepool, Scarborough, West Hartlepool, et à Whitby commandé par l'amiral Franz von Hipper

 

 

 

le Blucher.jpg

 

 

Sous le couvert de l'obscurité, un puissant groupe de combat naval allemand a négocié les dangereux champs de mines de la mer du Nord, son objectif était les villes côtières endormies de Scarborough et Hartlepool.

 

 

 

Derfflinger.jpg

 

 

En début de la matinée, le groupe de bataille s’était divisé; trois croiseurs de bataille au nord, deux croiseurs et un croiseur léger au sud.et vogent à l'abri des regards indiscrets grâce à l'obscurité et un banc de la brume matinale.

 

 

 

VonderTann.jpg

 

 

 

A 08h00, Derfflinger et Von der Tann ouvert le feu sur Scarborough et a frappé Scarborough Castle et le Grand Hôtel. Restant en mer pendant une heure et demi, ils forcèrent la population de la ville à fuir l'intérieur des terres. Autour de 09h30, les deux navires allemands sont partis au nord pour attaquer la station de la Garde côtière à Whitby. Cela a été accompli avec succès, certains obus sont tombés à proximité Whitby Abbey. Au nord, Hipper a commencé son attaque sur Hartlepool à 08h10.

 

 

 

 

Moltke.jpg

 

 

Un port plus substantiel, Hartlepool a été défendu par deux batteries et quatre destroyers patrouillant en mer. Alors que ces derniers étaient incapables d'infliger des dommages sur les attaquants, les batteries côtières marquent plusieurs buts sur le Blücher . Dans le port, le croiseur léger HMS patrouille a tenté de répliquer aussi mais son navire fini pas mal endommagé, et est parti s'échoué pour éviter sa perte. Départ à 08h50, les navires de Hipper avaient tiré 1150 obus à Hartlepool et a frappé une variété de cibles.

 

 

 

Seydlitz.jpg

 

 

Le raid sur Scarborough, Hartlepool, et à Whitby ont vu les Britanniques subir137 tués et 592 blessés. En outre, un croiseur léger et de trois destroyers ont été endommagés. La majeure partie des pertes britanniques étaient des civils qui ont été tués ou blessés lors des bombardements.

 

 

olympia_scarborough1914.jpgscarborough.jpg

 

 

Dans Hartlepool seuls 86 civils ont été tués et 424 ont été blessés. Médiatisée comme une attaque contre des non-combattants, le raid a permis de rassembler la population britannique et a été condamné par les nations neutres tels que les États-Unis.

 

 

bombardment_hartlepool_1914.jpg100.jpg

 

 

ScarboroughCoastGuard1914.jpg101.jpg

 

L'opération a également suscité des critiques de la Royal Navy qui avait échoué à prévenir l'attaque.

il s'en suivra une campagne d'affiche qui aura des effets

 

enrôlez vous!!!

 

 

Scarborough_North_Yorkshire.jpg

 

a voir aussi, deux vidéo sur le sujet

 

 

 

https://www.youtube.com/watch?v=S2cUHXRjmBk

 

se soir, le sujet est important, c'est la première fois que l'Angleterre est touché sur sa propre terre, que le premier tommy tombera sur son propre sol, que les premières

victimes anglaises périront, après Coronel, les anglais ont des doutes mais grâce à la propagande britannique, ils cherchent maintenant la vengeance...

 

mais là et un autre sujet :jap:

 

ce reportage est simple, la traduction étant très difficile, je l'ai réduit au plus court, par contre, pour me faire pardonner, le prochain sujet, qui me prend énormément de temps,

sera un de ceux que j'aime le plus, il sera d'ailleurs dédié aux agriculteurs du topic des tracteurs, surprise car vous allez apprendre beaucoup de choses...

 

bonne lecture ;)

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Je dirai même plus ( comme les Dupond-Dupont ) ce sont les évènements historiques qui amènent les personnalités à se révéler, comme Napoléon Bonaparte pendant la révolution et Charles de Gaulle en 1940 et

beaucoup d'autres.

 

 

Tout à fait d'accord, hé oui, mais...

T'as vu l'espace temps entre Napoléon et de Gaulle?

130ans!

Donc nous sommes en 2014 il nous reste donc....

1969 +130 =2099 - 2014 = 85 ans à attendre

Pour ce qui est de "beaucoup d'autres" Je veux bien y croire mais je commence à me faire vieux :cry:

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Invité §pie367dg

 

Tout à fait d'accord, hé oui, mais...

T'as vu l'espace temps entre Napoléon et de Gaulle?

130ans!

Donc nous sommes en 2014 il nous reste donc....

1969 +130 =2099 - 2014 = 85 ans à attendre

Pour ce qui est de "beaucoup d'autres" Je veux bien y croire mais je commence à me faire vieux :cry:

 

 

 

J"ai simplement cité ces deux noms pour exemple, mais il est vrai que la catastrophe de 1870 n'a pas généré

l'émergence de personnalités fortes et pour ce qui des autres c'est à des degrés divers que l'on découvre des

noms comme aussi Charles Guynemer autre exemple.

Pour l'âge si mes souvenirs sont bons, je te suis de pas trés loin :lol:

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REPORTAGE: Les équidés dans la grande guerre

 

 

1.jpg

 

 

1 140 000 chevaux, ânes et mulets sont morts!

 

« Je crois que chaque soldat qui n'a rien à voir avec le cheval ou le mulet est venu à les aimer pour ce qu'ils sont et le grand travail qu'ils ont fait et font dans et hors des zones de la mort." Capitaine Sidney Galtrey, automne 1918

 

Ils ont servi à l'avant, à l'arrière et dans les lignes de soutien. Ils se sont heurtés par l'enfer de la terre de no-mans land, en suivant de près chaque pression des armées belligérantes. Dans la boue, la pluie et la terreur des tranchées ils ont fourni leurs camarades avec de la nourriture, de l'eau et des munitions, même si ils étaient affamés, trempés et exténués. Ils sont morts par milliers.

 

 

2.jpg

 

De 1914 à décembre 1918, 1 880 000 chevaux et mulets sont incorporés. Durant cette période, près de 100 000 animaux sont fournis à l’armée américaine.

 

Les réquisitions et achats effectués en France métropolitaine, colonies incluses, s’élèvent à 1 355 000 chevaux et mulets (soit 72 % de l’effectif global) ; les importations comptent pour 525 000 têtes (soit 28 % de l’effectif global).

 

Au moment de l’Armistice, avant la démobilisation, l’armée française compte 740 510 bêtes, le nombre d’animaux morts, disparus, abattus, réformés, est donc de : 1 880 000 têtes, moins 740 510 têtes, soit 1 140 000 têtes. Selon la section technique vétérinaire, ces pertes sont minimales.

 

 

French_cavalry_prisonners.jpg

 

Environ 150 000 mulets ont été incorporés dans l’armée française, dont près de 35 000 achetés ou réquisitionnés en 1914. Les ânes sont absents des statistiques.

 

La place de l’animal domestique de ferme reste essentielle durant le conflit, la réquisition qui va affecter les campagnes dès le début de la guerre aura d’importantes conséquences sur le quotidien des travaux agricoles dès l’été 1914.

 

 

6.png

 

Moins de bras avec les jeunes hommes valides qui partent, moins de force de travail avec la réquisition des chevaux, c’est toute l’activité agraire qui s’en trouve désorganisée dès le début du conflit, sur tout le territoire, donc loin de la zone supposée du front.

 

N’oublions pas que le grand besoin de chevaux est motivé par deux éléments importants : au début de la guerre la force de traction reste encore majoritairement celle des animaux de trait notamment pour la logistique et l’artillerie, d’autre part la cavalerie est aussi au début de la guerre une force combattante qui reste un modèle des armées.

 

 

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En 1914 l’armée française compte encore 89 régiments de cavalerie à cheval dont une partie est composé de chevaux de la race limousine, chevaux de monte en particulier pour les officiers !

 

 

8.png

 

Les attelages

 

A l’entrée en guerre, le commandement français considère que son canon de

campagne calibre « 75 » couvre l’essentiel des besoins. L’attelage comprend 6 chevaux, dont 3 sont montés (les porteurs, et trois non montés appelés « sousverges »). À la mobilisation, 60% des animaux proviennent de la réquisition.

 

Les conducteurs doivent faire travailler leurs bêtes en équipe et ce fut une difficulté tout au long du conflit. Les artilleurs désiraient des chevaux à deux fins, pour qu’en cas de nécessité un sous-verge puisse remplacer un porteur ou, même en l’absence d’un animal, poursuivre le trajet.

 

 

ChevalArtillerie.jpg

 

Selon leur place dans les traits, les bêtes sont plus ou moins sollicitées, mais le démarrage d’une batterie, sa mobilité dans un sol meuble ou détrempé, un temps de trot un peu long,

fatiguent rapidement les attelages hétérogènes; c’est la raison pour laquelle, dans l’artillerie et contrairement à l’arme cavalière, le surmenage du troupeau à été chronique. Le canon de campagne était conçu pour qu’un attelage au complet passant partout, chaque bête tracte 350 kg.

 

En 1914 l’artillerie dispose de 3 840 pièces de « 75 » et 308 pièces d’artillerie lourde ; en 1918, on dénombre 4 968 pièces de campagne et 5 128 pièces lourdes. Parallèlement la proportion de fantassins par rapport au nombre de combattants est passée de 69 % à 48 %, alors que les artilleurs évoluent de 20 à 37 %.

 

 

36.jpg

 

Le déplacement de pièces lourdes exige leur démontage partiel, le trajet s’effectuant à une allure lente, et la distance parcourue restant faible. Les attelages hippomobiles comprennent 8 à 10 chevaux qui, dans les passages difficiles doivent être doublés, voire triplés.

 

Le canon et tous ses éléments pèsent jusqu’ à 7 tonnes. La longueur des attelages, peut atteindre 10 mètres, les colonnes s’allongent, virer devient malaisé. Les solutions alternatives à la traction animale, sont la voie ferrée (artillerie lourde spéciale), la traction automobile (tracteur à roues ou à chenilles, le remorquage par un camion à bandages), le chargement sur un camion.

 

 

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Il faudra quelque temps encore avant que les engins motorisés ne s’imposent sur le champ de bataille.

 

Hormis l’arme cavalière et l’artillerie, les chevaux et mulets du Train (transports) mobilisent en 1914, 140 000 bêtes, plus de 100 000 hommes, et 50 000 voitures hippomobiles.

 

A l’entrée en guerre, le Service Automobile dispose de 9 000 véhicules réquisitionnés ; il double sa flotte à la fin de 1915 et compte, en 1918, 43 000 véhicules. De 1914 à 1916 le tonnage transporté passera de 27 000 t à 747 000 t, les transports de troupes de 200 000 hommes à près de 800 000.

 

 

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En juin 1918 le Service Automobile est capable d’assurer le transport de deux divisions entières comprenant l’infanterie, les mitrailleuses, les cuisines roulantes hippomobiles, et

une artillerie disposant d’un minimum de chevaux pour suivre l’infanterie dans la bataille.

 

L’Armistice arrête le développement de ces unités, qui nécessitent 150 autobus par division.

 

On a estimé que 760.000 chevaux environ ont trouvé la mort pendant les quatre années du conflit. La population d’équidés au début de la guerre était d’environ 3.200.000 têtes, toutes races confondues, en France. Entre 1914 et 1918 les réquisitions successives vont ponctionner sur le territoire 950.000 chevaux.

 

 

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Globalement en comptant l'importation nécessaires d'équidés, ce sont un peu plus de huit millions de chevaux qui seront engagés dans la guerre.

Avant la guerre on connaît précisément le nombre de chevaux, ânes, mulets, c’est l’animal qui alors est l’objet du maximum d’attentions des autorités puisqu’il existe un recensement militaire des équidés organisé par le service de la remonte militaire.

 

Au moment de la mobilisation, la réquisition a été organisée aussitôt, encadrée par la loi de réquisition du 3 juillet 1877, dès le début d’août 1914, par un comité d’achat des armées selon un barème fixé par une circulaire du Ministre de la guerre. Les chevaux achetés sont triés et affectés à des destinations diverses : monte, trait des pièces d’artillerie, trait des véhicules de la logistique, etc. Une batterie d’artilleries nécessitait 225 chevaux !

 

 

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Les animaux réquisitionnés sont soumis à une phase d’adaptation et de dressage pour travailler en attelages ou pour subir tout en restant calme, le bruit et l’environnement d’une mise en service d’une batterie d’artillerie.

 

En principe la réquisition ne devait pas priver les fermes et domaines agricole de la totalité des chevaux disponibles. Si en Périgord ou en Auvergne on utilisait peu les chevaux, les grands domaines de la Champagne berrichonne en revanche destinaient aux labours des vastes emblavures des attelages de six chevaux pour tirer les trains de charrues.

Mais les Auvergnats ou les Limousin furent largement ponctionnés dans leurs populations d’ânes et de mulets, alors très utilisés pour les transports domestiques sur un réseau de mauvaises routes étroites et de chemins escarpés.

 

 

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En outre on avait gardé en mémoire la qualité des chevaux du Limousin dont des élevages conservaient encore la vivacité. Dans le Périgord le cheval est en revanche présent pour les déplacements en jardinière ou voiture simple qu’on appelait communément « carriole » et qui était d’usage commun.

 

La réquisition est très rapide. George Fonsegrive, du village de Saint-Julien-de-Lampon dans le Périgord, dans une correspondance datée du 10 septembre 1914 précise : « C'est le lendemain que doivent déjà se trouver à Bergerac les chevaux et voitures réquisitionnés, que doivent aussi partir les hommes de plus de quarante ans chargés de conduire les chevaux. On y sera. Et la nuit se clôt sur la résolution des hommes, sur la tristesse des mères. »

 

 

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On connaît bien les rapports de réquisition. A l’instar de celui de la petite ville de Ruffec (Charentes) qui précise que le 6 août 1914 à 8 heures du matin « chevaux, juments, mules, mulets, classés » sont conduits sur les chemins jusqu’à Ruffec pour être présentés devant « la commission de réquisition ». Trente huit bêtes sont ainsi soumises à l’examen, vingt-quatre sont retenus et leurs propriétaires rémunérés. « Ils ont été emmenés le jour même, les uns affectés au 52ème Régiment d’Artillerie, à Angoulême, les autres au 12ème Escadron du train des équipages, à Limoges. »

 

Dans la longue liste des réquisitions on trouve d’autres animaux comme les pigeons voyageurs des colombiers de Paris ou des colombiers des villes préfectures.

 

Le bât

 

La remonte militaire s’est peu intéressée au mulet : elle en achète aux États-Unis où l’industrie mulassière reste traditionnelle et prospère. Pour leur corps expéditionnaire

en Europe, les Américains importent de leur patrie mules et mulets en 1917 et 1918 ;

ces solides animaux sont attelés à des voitures, et même à des batteries de « 75 ». D’après certains militaires, le vrai cheval de guerre….. c’est le mulet.

 

 

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Bâté, le mulet reste apprécié pour son pied sûr dans les zones accidentées, là où il faut force et endurance, en montagne, dans les climats chauds. Selon leur taille, les bêtes

pesant de 350 à 400 kg, sont affectées aux compagnies de mitrailleuses de l’infanterie (parfois attelées à des voiturettes), et aux batteries de montagne (canon du calibre 65

mm, démontable) uniquement sur bât. Les mulets bien charpentés peuvent porter jusqu’à 170 kg, mais bien moins lorsque les conditions de travail sont rudes.

 

 

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La charge doit être équilibrée, si possible peu volumineuse, car son balancement fatigue l’animal. Les bâts ont pour la plupart une fonction précise (pièce, munitions, avoine…) mais peuvent s’adapter à d’autres usages. Les colonnes muletières peuvent être longues car la charge de chaque bête reste relativement modeste, comparée à celle d’un attelage.

 

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Un troupeau de mulets nécessite une surveillance attentive du vétérinaire : prévenir, soigner les blessures, les maux de pied, surveiller l’usure de la ferrure. Le maréchal-ferrant dispose d’une forge portative. Une bonne précaution consiste à ne pas spécialiser un animal dans le même transport. L’indisponibilité d’une bête entraîne une surcharge de ses congénères,

sinon des hommes lorsque le sentier muletier est l’unique voie de communication. Dans les Vosges les équipages muletiers sont insuffisants pour les transports de vivres et de matériels, qui approchent près des tranchées.

 

 

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En complément des chiens de traîneaux et du téléphérique, sont créées en 1915, de nouvelles compagnies muletières, lesquelles regroupent environ 600 têtes.

En novembre 1918, à l’armée d’Orient l’écrivain français Roger Vercel, note sur à propos de mulets : « Il fallait se mettre à dix le matin, pour bâter leur viande à vif : cinquante kilos sur une plaie, ça les rendaient fous !.

"Le soir, ils s’abattaient dans les pierres coupantes du chemin et les muletiers attendaient, l’air embêté, qu’ils aient fini de crever pour les débâter, à cause des coups de pied qu’ils envoyaient dans l’agonie."

 

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Dans le secteur de Verdun en juillet 1916, l’état-major décide à titre expérimental, d’utiliser des ânes munis de bâts indigènes, car aucun véhicule ne peut s’aventurer sur le terrain bouleversé par les bombes.

Un troupeau de bourricots , réparti en plusieurs lots doit ravitailler les hommes en eau, outils, grenades…

 

 

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Le commandement s’interroge sur la capacité des animaux à progresser en tout terrain, la charge transportable, le comportement sous le feu, la largeur des passages nécessaires aux bâts, et le nombre d’animaux tués. Les essais permettent de déterminer qu’une charge de 50 à 60 kg est suffisante, soit beaucoup plus que le sac du fantassin ; mais, dans la réalité ces

poids sont très largement dépassés.

 

 

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Les petits ânes cheminent à découvert ou dans des tranchées ; les couffins frottent contre leurs flancs et leurs pattes, entravant les déplacements. D’après des témoins le comportement des ânes est passif lors du chargement, tantôt assez indifférents, et

tantôt plutôt effrayés sous le feu.

 

 

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La ration et l’abreuvement réglementaires

 

Les rations journalières des équidés sont définies en fonction du poids et du travail des animaux ; elles comprennent de l’avoine et du foin. La ration d’un cheval de gros trait peut dépasser 7 kg d’avoine et 6 kg de foin, celle d’un mulet moins de 5 kg d’avoine et 3,4 kg de foin. Des aliments de substitution sont prévus pour des motifs hygiéniques, ou à cause de la rareté des fourrages. L’abreuvement par tête se situe à 20 l d’eau par jour en moyenne, sans

comptabiliser ce qui est nécessaire au pansage.

 

 

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Les réalités de la guerre

 

En temps de paix, les productions végétales françaises couvrent les besoins du cheptel national , sauf pour le maïs. La guerre, par sa durée et son ampleur territoriale, est un

choc considérable pour l’agriculture : mobilisation des hommes, réquisitions, achats d’animaux, désorganisation des transports. La chute de la production agricole est accentuée par l’occupation allemande, qui fut partielle ou totale, de 11 départements français.

 

 

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Le système d’exploitation des ressources nationales, dans la zone des armées et à l’arrière, est rapidement insuffisant : il faut s’approvisionner à l’étranger. La mise en place et la réalisation de plans s’avèrent difficiles. La mobilisation économique interalliée avait été à peine envisagée.

En 1914 la guerre éclate en pleine récolte du blé, les réfugiés refluent et les importations de céréales sont vitales. Durant les derniers mois de 1916, les besoins s’intensifient, le gouvernement français donne la priorité à l’alimentation humaine - qui subira des restrictions et aux fournitures de guerre manufacturées.

 

 

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L’hiver 1916-1917 est rude. En octobre 1917 les magasins militaires ne disposent que de quelques jours d’avoine. La guerre sous-marine a détruit de nombreux navires alliés, la flotte marchande française a perdu 30 % de sa capacité.

 

Tout au long de la guerre, intendants et vétérinaires cherchent à économiser l’avoine ou à trouver des substituts nouveaux, sans y parvenir. Longue est la liste des aliments de remplacement : maïs, orge, paddy, fèverole, fève… Au début de l’année 1917 la ration a tellement diminué que les experts considèrent alors comme impossible de réduire la quantité de grain.

 

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Le foin fait aussi l’objet de substituts, comme la mélasse, le marc de pommes, les sarments de vigne, les roseaux et ajoncs broyés, les caroubes… L’Afrique du Nord fournit l’essentiel de l’avoine ou de ses substituts Dès 1915, tous les foins de France sont réquisitionnés, il en est importé des États-Unis, du Canada, de qualité parfois médiocre.

 

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La paille de couchage des hommes, malgré toute sa vermine, devient quelquefois un succédané du foin.

Les animaux de l’armée française en Orient, ont été plus maltraités que leurs congénères métropolitains, si l’on en croit le rapport sanitaire d’un vétérinaire major :

 

« Pendant de nombreuses périodes, allant de la semaine à plusieurs mois, le foin n’a pas été distribué. Ces privations n’ont jamais été compensées par une ration forte réparatrice. L’absence de fourrage, les privations alimentaires ont modifié les organes de l’appareil digestif. Le foie est atrophié, le calibre intestinal très réduit, les animaux ne peuvent être remis en état. Ils sont atteints de pica, mangent la terre et leur excreta , absorption qui se termine par des désordres graves. »

 

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La guerre des tranchées va obliger le commandement à organiser en 1915 un service des eaux, chargé d’approvisionner les troupes et animaux de passage ou en stationnement. Il faut rétablir ou créer des adductions, installer des pompes pour multiplier les points d’eaux.

 

En Champagne et dans la Somme où l’eau est rare et en profondeur, le génie creuse des puits. La construction d’abreuvoirs en bois, ou l’aménagement des petits cours d’eau, nécessite une surveillance pour éviter toute les contaminations, d’origine humaine ou animale. Une méthode courante d’assainissement des eaux destinées à la consommation des chevaux consiste à éliminer les matières en suspension à travers un filtre constitué de débris de charbon et de cailloux, lesquels sont contenus dans une caisse.

 

 

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Est-ce que les conducteurs et cavaliers délaissent l’étrille, la brosse et l’éponge ?

Les animaux affectés à l’infanterie, à l’artillerie, aux transports sont plus sollicités surtout de nuit ; de ce fait ils ne bénéficient souvent que d’un seul pansage journalier au lieu de deux. Des écuries sommaires, sinon aucun abri, exposent le cheptel aux intempéries, et contribuent largement à fragiliser des bêtes, qui souffrent déjà de misère physiologique.

 

 

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Un cheval sur sept a été touché par la mitraille ; sur sept chevaux atteints au moins trois meurent. L’année 1918 génère le plus grand nombre de blessés. Si le feu tue, les statistiques ne permettent pas de percevoir de nette amélioration dans le fonctionnement du Service Vétérinaire.

 

Les blessures de harnachement touchent un peu plus du quart de l’effectif, la gale étant proche de ce niveau de morbidité. Les périodes de préparation et les temps de bataille augmentent la morbidité, puis avec un décalage, elles augmentent la mortalité.

 

Les combats à Verdun (1916 et 1917), Champagne (1915,1917), et en particulier les offensives allemandes et françaises en 1918 ont été meurtrières

 

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Les principales maladies contagieuses observées dans le cheptel militaire sont la morve et la gale.

 

La morve, affection peu mortelle, s’est développée rapidement dès le début de la campagne, les vétérinaires n’ayant pu surveiller le troupeau à cause de la guerre de mouvement.

 

La gale est observée dans toutes les armées belligérantes. Un cheval sur quatre fut reconnu galeux dans les armées françaises. L’ascension de cette maladie est énorme, la

morbidité de 30 pour 1000 en 1915, s’élève à 213 pour 1000 en 1918.

 

 

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Le traitement courant consiste à tondre le cheval et à le « pommader » ; le travail est

artisanal.

 

Le grand nombre de galeux exige un changement de méthode et d’échelle. Un traitement par bain-piscine dans une solution médicamenteuse, employé avec succès par les Anglais durant la guerre des Boers a été appliqué en France (1916).

 

 

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Un autre procédé peut s’ajouter aux précédents, sans les exclure : il consiste à enfermer dans un local de volume juste suffisant un ou plusieurs chevaux dont la tête est maintenue à l’extérieur par une collerette étanche. De l’anhydride sulfureux (obtenu par combustion du soufre) est introduit dans la chambre et enveloppe le corps des animaux préalablement tondus ; deux sulfurations au minimum paraissent nécessaires, à une dizaine de jours d’intervalle.

 

La gourme a sévi sur un cinquième des effectifs chevalins. Les maladies internes comprennent des affections du tube digestif, le surmenage, l’épuisement. Cette classification

simplifiée, utilisée au cours de la campagne, montre une faible variation de la morbidité. Le cheptel de l’armée française en Orient constitue une exception significative, du fait de sa

fragilité liée à une dénutrition sévère.

 

 

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Les maladies contagieuses sont les plus fortement représentées et recouvrent une pathologie multiple. Il est probable qu’une répartition des animaux effectuée uniquement d’après des symptômes apparents ait gonflé les chiffres des maladies externes au détriment de ceux des maladies internes.

 

Environ 30 % des chevaux et mulets de l’armée française ont été importés du continent américain, le plus grand nombre des États-Unis. L’état sanitaire à bord des navires et à leur débarquement s’est révélé imprévisible. Toutefois, les bêtes en provenance de la République Argentine supportaient mieux le voyage, malgré une traversée plus éprouvante. Les Anglais qui achètent des chevaux aux Etats-Unis, utilisant leur flotte avec leur personnel, ont des pertes minimes.

 

 

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La mortalité a été calculée pour les armées en incluant tous les établissements sanitaires ; par rapport à l’effectif moyen global, le bilan s’élève à environ 853 morts pour 1000 chevaux. En se référant à l’effectif moyen des principales armées, les corps expéditionnaires perdent la totalité de leur effectif, et en France on dénombre 801 morts pour 1000 chevaux.

 

Dans l’armée allemande 2 500 000 chevaux firent campagne et chaque animal fut soigné en moyenne 3 fois. Sur les 7 000 000 d’animaux malades, 666 000 furent tués ou succombèrent

après traitement, soit 27 % de la population chevaline mobilisée.

 

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Moins de 30 % des chevaux et mulets du corps expéditionnaire américain périrent. les statistiques de la section vétérinaire anglaise indiquent que la annuelle s’élève en moyenne à 15 % de l’effectif en chevaux et chameaux, ces derniers étant morts en plus grand nombre.

Ce résultat serait le meilleur par rapport aux guerres passées.

 

Près des lignes de feu, les chevaux blessés sont achevés, même s’ils présentent des lésions minimes. La priorité est donnée aux êtres humains et à la poursuite des opérations militaires. A l’infirmerie régimentaire, le vétérinaire s’occupe des animaux capables de se tenir debout et de se déplacer, récupérables en 8 jours. De la zone de bataille, vers l’arrière s’échelonnent des dépôts d’animaux éclopés ou malades, (pour 30 à 40 jours), jusqu’aux hôpitaux vétérinaires pouvant accueillir de nombreuses bêtes pour des soins spéciaux qui ne dépassent pas trois mois.

 

 

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Des articles - anonymes ou signés - paraissent dans la presse

professionnelle dès 1915, qui critiquent le fonctionnement du service vétérinaire, soulignant son organisation irrationnelle, son manque de moyens, les pertes occasionnées. Le Service Vétérinaire anglais est cité comme modèle.

 

L’objectif des réformes du Service vétérinaire français, de 1917 à l’Armistice, vise à créer un ensemble, qui s’articule et s’adapte au repli et à l’avance des armées. Le remplacement des

animaux sains doit être plus rapide, et les soins aux malades et blessés plus précoces, dans l’intérêt du ravitaillement en chevaux des unités.

 

 

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La fonction technique du vétérinaire devient plus précise, mais celui-ci demeure le subordonné d’un officier d’une arme montée, pour le personnel, l’emplacement

et la gestion des établissements de soins. Une dépêche ministérielle du 23 novembre

1918 annonce qu’un vétérinaire est attaché au Grand Quartier Général, comme conseiller technique, fonction assurée auparavant par un colonel de cavalerie, non médecin des animaux.

 

Des hôpitaux pour chevaux

 

A peine quelques mois avant la guerre de 14-18, un capitaine Français avait proposé aux directions de la cavalerie et du service vétérinaire de Ministère de l’Intérieur que soit créée une « Croix-Rouge » pour les chevaux. La question était inscrite à l’ordre du jour, mais n’avait pas été tranchée au commencement des hostilités. Ce sont les Anglais qui ont fondé la Croix-Bleue et la Croix-Violette qui secourent le cheval-soldat « combattant anonyme sans gloire, victime courageuse, sans tertre ni croix ». Ils avaient pour mission de parcourir le terrain, de ramener tous les chevaux guérissables et de faire abattre immédiatement tous ceux dont les blessures étaient incurables.

 

 

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La Croix-Bleue fut reconnue comme société de secours aux chevaux blessés par le Ministre de la Guerre qui donna des instructions pour que cette structure ait toutes facilités pour l'organisation, en arrière des armées, de dépôts où les chevaux seront confiés à ses soins.

 

Au début de la guerre, lorsque des hôpitaux vétérinaires avaient été installés, à l’arrière ou à l’intérieur des lignes, ils étaient très démunis, manquant autant de personnels que de médicaments. A l’exemple de l’un de ces hôpitaux où l’on comptait un seul vétérinaire et une dizaine de palefreniers pour tenter de soigner plus de 950 chevaux blessés.

 

 

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Le rapport d’un général attira l’attention des commandants de guerre sur les causes probables du gaspillage constaté au sein de leur cavalerie. Il notait le défaut de surveillance, l’abus des allures excessives, le maintien inutile du harnachement et parfois de son cavalier sur le cheval au repos, une mauvaise alimentation, le défaut d'abreuvement, d'abri, de litière, de ferrure… « C'est très bien d'acheter partout des chevaux, dit le général Cherfils, ce serait mieux de ne pas laisser périr faute de soins ceux que nous avons ».

 

Lors de la traversée de villages, il fut parfois décidé de confier à des paysans, par l’intermédiaire de leur municipalité, les chevaux fourbus ou légèrement blessés. Ce principe se révéla positif car il permit de récupérer des chevaux en forme avec un léger débours de l’armée pour le paysan qui s’était occupé de remettre le cheval en état. Cependant, l’armée n’étant pas toujours prête à garantir les frais d’entretien de ses montures ainsi confiées à des paysans, certains ne prirent donc pas grand soin des chevaux dont on leur confia la charge.

 

 

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La première guerre mondiale est un conflit au cours duquel la mort et la blessure ont pris un caractère de masse pour les hommes et les équidés. Les monuments et plaques de mémoire sont nombreux, dans les écoles, les entreprises, les cimetières, les lieux publics etc.

 

Le cheval auxiliaire de la victoire…

 

Tous les pays considèrent le cheval comme un auxiliaire indispensable à leurs victoires. Il est souvent reconnu comme un combattant au même titre que le soldat dont il partage la vie, les fatigues, les blessures.

 

L’écrivain Urbain Gohier écrivit : « Si merveilleux que soit notre canon de 70, il ne servirait pas à grand chose s'il n'y avait pas de chevaux pour l'amener en position ».

 

Après la guerre de Mandchourie, les Japonais ont rendu hommage à leurs « chevaux morts pour la patrie » en leur élevant un monument.

 

Les cavaliers russes priaient ainsi pour leurs chevaux : « Seigneur, pour ces humbles créatures qui supportent avec nous le fardeau du jour et offrent leur vie innocente pour le pays, nous faisons appel à la tendresse de ton cœur, car tu as promis le salut aux hommes et aux animaux, et immense est ta bonté, ô Seigneur ! ».

 

Un soldat Anglais raconte ainsi le fait d’arme d’un cheval ayant sauvé la vie de son cavalier : « Un jour, au cours d'une violente action, son cavalier fut envoyé à terre, atteint d'une balle. La troupe était en marche à ce moment. Lorsque le cavalier vint à toucher le sol, le cheval s'arrêta alors, souleva l'homme avec ses dents par ses vêtements et se rendit avec son fardeau près d'un groupe d'autres cavaliers. Le cavalier fut de là transporté à une ambulance de première ligne, où le docteur assura que, si ce blessé avait séjourné quelques heures sur le sol, sans soins, il serait inévitablement mort ».

 

En France, la ville de Saumur est connue pour son école militaire de cavalerie, son musée du cheval. Comment, dans ce lieu, la mémoire des hommes envers le noble animal s’est-elle

Exprimée ?

 

Dans une salle du château de Saumur une plaque apposée en 1923 est dédiée : « Aux 1 140 000 chevaux de l’armée françaises morts pendant la guerre mondiale 1914 -1918. Le musée du cheval reconnaissant ».

 

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Quelques faits d’armes:

 

A partir de la région de Mézières, du 5 au 23 août, le corps du général Sordet s'enfoncera en Belgique, en avant des Armées. Avec 13 000 chevaux environ il fera un raid de plusieurs centaines de kilomètres. Il le terminera à la gauche de l'armée britannique qui, à Mons, se heurtera aux allemands, qui l'étrilleront.

 

Tous les chroniqueurs emploient les mêmes termes : "cette randonnée fut accablante... (il faisait très chaud en août 1914, plus de 40 centigrades)". Il n'y eut pas de bataille de rencontre et pourtant ce Corps de cavalerie s'écroula dans une sorte d'auto-destruction ! : "les chevaux furent mis dans un tel état (d'épuisement) que le 1er Corps ne put participer à la bataille de la Marne" . Le cavalier Labatut témoigna (50 ans après) de l'état d'usure de cette cavalerie dans la revue Plaisirs équestres, "nous ne marchions qu'au pas, car les chevaux auraient été incapables de faire cent mètres au trot". Cette fragilité, cet effondrement, du 1er Corps de cavalerie en août 1914, rappelle étrangement ce qui s'était passé un siècle plus tôt en juin-juillet 1812 en Russie.

 

bonne lecture et un message...

 

je dédie ce reportage à nos amis agriculteurs et autres Faeins du topic des tracteurs

 

il va y avoir une suite certainement pour demain avec tout les liens

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Pauvres bêtes...... :cry:

 

A savoir que les chevaux furent utilisé durant la première partie de la WWII

 

Un reportage bien triste Zygo.... :non:

 

 

Oui, bien triste...

Merci zigo de leurs rendre ce petit hommage.

Car pour eux pas de citations, pas de médailles, pas de pension, rien...

Retirés de leur environnement paisible pour se retrouver en enfer.

En somme, comme les troufions! Mais sans le soutien des frères d'armes.

Oui, bien triste ton article.

Mais fallait le faire, ils le méritent.

 

PS: En face, était ce pareil?

Je n'ai pas connaissance de l'emploi massif de chevaux et autres.

Si oui auraient ils eu l'occasion de s'entretenir sur la connerie des humains?

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Pauvres bêtes...... :cry:

 

A savoir que les chevaux furent utilisé durant la première partie de la WWII

 

Un reportage bien triste Zygo.... :non:

 

 

La 1re Armée Française lors de ses opérations de 44 et 45 a aussi utilisée des chevaux ou mulets (troupes COLO) durant l hiver et campagne d Alsace et foret Noire ou beaucoup sont crevés de froid. En Algérie utilisation aussi par nos troupes des équidés dans les secteurs montagneux sans routes carrossables.

Durant la montée de la 17 SS PANZERGRENADIER Division pour la Nomandie , des batteries d artilleries siont montées, tractées par des bœufs ou chvaux faute de véhicules suffisant. Des Cies de Grenadiers sont montés en vélo :ange:

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La 1re Armée Française lors de ses opérations de 44 et 45 a aussi utilisée des chevaux ou mulets (troupes COLO) durant l hiver et campagne d Alsace et foret Noire ou beaucoup sont crevés de froid. En Algérie utilisation aussi par nos troupes des équidés dans les secteurs montagneux sans routes carrossables.

Durant la montée de la 17 SS PANZERGRENADIER Division pour la Nomandie , des batteries d artilleries siont montées, tractées par des bœufs ou chvaux faute de véhicules suffisant. Des Cies de Grenadiers sont montés en vélo :ange:

 

 

tout à fait d'accord avec toi, d'ailleurs il me vient un fait méconnu en France pendant la WW2 en Italie:

 

Alors que l'armée américaine et consorts étaient bloqués au Mt Cassino, le Général Juin offrira d'ouvrir un passage vers Rome en prenant le col du Garigliano cela

sera une réussi malgré une dure bataille et de nombreuses pertes avec ses Tabors, chasseurs d'afrique et Spahis marocains et surtout, car ils furent le lien de cette victoire: les mulets!!

 

les américains ne croyaient pas à la réussite et en récompense, ils stopperont les français pour pas qu'ils entrent les premiers à Rome.

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Merci hansi

 

et moi aussi un petit rajout pour rester en phase avec l'intervention de Chris...

 

 

Les bœufs du Périgord

 

 

Les bœufs n’étant pas systématiquement réquisitionnés, les fermes où la force de trait est essentiellement celle des bovins sont moins affectés par les effets de la réquisition. C’est ainsi le cas pour de nombreuses petites fermes du Périgord. Dans son livre, Georges Labrousse raconte ainsi la correspondance du soldat Justin Descombes qui vient d’une petite ferme des pechs du Périgord, près du Bugue, gros bourg sur les rives de la Vézère.

 

Courant octobre 1914, Justin qui est sur le front reçoit une lettre de sa femme Nina qui lui brosse le tableau de la vie à la ferme depuis son départ. L’auteur raconte ainsi : « (…) les travaux de la ferme se déroulent dans de bonnes conditions. Le temps est plutôt favorable aux labours, même si cela va moins vite que lorsque c’est lui qui manie la charrue. Les boeufs étant bien dressés, Aristide n’éprouve pas de difficultés pour préparer la terre destinée aux céréales (…) »

 

La présence de boeufs est pourtrant clairement attesté sur le front. Plusieurs films de reporters de guerre montrent les mouvements de pièces d'artilleries tirés par des attelages de six boeufs sur la Marne.

 

La photo ci-dessous extraite du journal Les Annales du 13 juin 1915 (n°1668) montre des attelages de boeufs traversant un village. Il s'agit probablement de boeufs qui vont rejoindre une position. La légende de la photo précisait que les boeufs "portent eux-mêmes leur nourriture". On peut en déduire que les énormes balles de toiles, sur le flanc des animaux, contiennent foin et fourrage. Les boeufs eux-mêmes laissent supposer un passé de réquisition, les races des attelages ne sont en effet pas uniformisées.

 

Si l'attelage du premier plan évoque des bêtes blondes d'une race qui pourrait être la garonnaise ou la charolaise, les attelages de l'arrière plan, petits animaux au pelage foncé, suggèrent des races rustiques montagnardes. Au début de la guerre la réquisition des chevaux fut à l'origine de l'introduction des boeufs de traits dans les régions rurales traditionnellement équines.

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Invité §pie367dg

Une fois de plus bravo pour cet article sur les équidés réquisitionnés en 14/18, je pense qu'il serait bien aussi de parler des pigeons voyageurs comme celui du fort de Vaux par exemple,

mais également des chiens qui ont, je crois, payé un lourd tribut à cette guerre.

 

Pour info, j'ai lu quelque part le récit d'un pilote américain en juin-juillet 1944, qui racontait que, survolant la campagne française, il s'était retrouvé au-dessus de deux colonnes militaires

à peu prés parallèles, seulement il n'arrivait pas à les identifier, en volant plus bas, il aperçut des chevaux dans une des colonnes et il s'était dit qu'il n'y avait pas de chevaux dans l'armée

américaine donc il a attaqué celle où il y avait des chevaux.

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Invité §ast107Vl

En parlant des chevaux l' or de la 1er guerre mondiale il y a un film sympa a ce sujet qui s'appelle"le cheval de guerre" film plutôt jolie a voir.

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En août 1914, lorsque la première guerre mondiale éclate,

la Pologne n’existe plus en tant qu’État depuis près de 120 ans.

 

Et pourtant, entre deux à trois millions de ressortissants polonais, seront enrôlés dans les armées d’Allemagne, d’Autriche-Hongrie, de Russie mais aussi en France.

La première Guerre Mondiale est aussi la « Guerre des Polonais »

Ces Polonais vont combattre sur tous les champs de bataille. Dans certain cas même, des Polonais auront à se battre contre d’autres Polonais ; comme ce fut le cas en Champagne à l’automne 1914 ou en Artois au printemps 1915 ; mais aussi sur les anciens territoires de Pologne. Près de 400 000 de soldats polonais vont disparaître durant ce conflit fratricide.

Mais en 1918 la Pologne, après 124 ans renaîtra. Hélas, 20 ans plus tard, en 1939, vous connaissez la suite…

1_La Pologne entre 1918 et 1939.jpg

Mais revenons en 14 :

 

Coté Austro-Hongrois

Le 6 août 1914, à Cracovie alors sous occupation de l’Empire Austro-Hongrois, Joseph Pilsudski créa la Première « Compagnie Kadrowa Strzelcow » quelques centaines de chasseurs et membres d'associations de tireurs polonais. Cette formation de « mercenaires », donnera naissance aux Légions Polonaises. Elles ont été créées grâce aux efforts conjoints du Comité National Polonais et des députés polonais du Parlement autrichien. Ces unités devinrent une formation indépendante au sein de l'armée Austro-hongroise.

Côté russe.

En août 1914 l’effort militaire des Polonais se cristallise autour de Nicolas Nikolaïevitch grand Duc de Russie crée La 1ère Légion encore appelée légion Pulawski du nom de la ville au sud de Varsovie où elle a été créée.

Nikolaï Nikolaïevitch Romanov qui souhaitait une réunification de la Pologne sous le sceptre russe voulait surtout rallier les Polonais des territoires autrichiens et allemands pour combattre aux côtés du Tsar contre les troupes du Kaiser et de l'empereur d'Autriche.

Sur les fronts de l’Est de l’Europe les légions Pulawskie vont subir de lourdes pertes dans la dizaine de batailles contre les armées allemandes et austro-hongroises. Moins de 10 pourcent des effectifs seront valides après cette première année meurtrière. Ces légions seront dissoutes en octobre 1915. Les survivants rejoindront le Korpus Polski.

 

Et en France ?

Le déclenchement de la guerre en 1914 fait naître chez les Polonais de France l'espoir d'une renaissance de la Pologne. Le Comité des Volontaires Polonais est créé le 31 juillet 1914. Le recrutement des volontaires débute le 21 août 1914. Des centaines d'émigrés polonais, pour la plupart ouvriers mineurs, ouvriers agricoles, commerçants ou intellectuels installés à Paris vont se rendre dans les centres de recrutement. Ils reçoivent au préalable une instruction militaire; un contingent à la caserne Reuil et un autre à Bayonne d’où leur nom, les bayonnais

 

2_Bayonnais.jpg

3_Bayonnais.jpg

4_Drapeau de la légion des Bayonnais.jpg

Puis vint l’Armée Bleue.

Parce que la France ne voulait pas déplaire à son alliée russe, les démarches entreprises par les patriotes polonais en France pour obtenir une reconnaissance de la spécificité polonaise n'aboutirent qu'après la chute du tsarisme en février 1917. C'est le 4 juin 1917que l’armée polonaise a officiellement été créée en France. La brigade est sous l'autorité française, l'organisation et le règlement sont français, mais les ordres sont donnés en polonais. Le nom d'Armée Bleue vient du fait que ces soldats portaient l'uniforme bleu horizon de l'armée française avec la casquette carrée typiquement polonaise, la "czapka"

 

Itinéraire du chef de l’Armée Bleue

Josef Haller (1873-1960) est formé à l’Académie Militaire de Vienne et sert dans l’armée austro-hongroise. Entre novembre 1914 et février 1918 il rejoint les Légions de Piłsudski. Le 18 février 1918 il décide de déserter l’armée austro-hongroise et rejoint avec ses soldats les formations polonaises au sein de l’armée du Tsar. Après la féroce bataille de Kaniow qui l’oppose aux forces allemandes le 10 mai 1918, son corps d'armée est défait et interné. Blessé et porté pour mort, le général Haller parvient à s'échapper jusqu'à Moscou. Après des tribulations par Mourmansk, la Carélie et l’Europe du nord il arrive en France en juillet 1918. Le 4 octobre 1918, le Komitet Narodowy Polski confie au général Haller le commandement de « l’Armée Bleue ».

 

5_14-07-1918, l'Armée Bleue, place de la Concorde.jpg

 

 

6_Le général Józef Haller et l'Armée bleue.jpg

Après l’armistice, la Pologne recouvre son indépendance.

Mais, comme dans la plupart des pays d'Europe du Centre-Est, les idéaux démocratiques des premiers temps durent peu.

S’en suivra immédiatement la guerre russo polonaise qui l'oppose à la Russie dite bolchévique de 1919 à 1921. Après de premiers succès polonais suivis d'une contre-attaque soviétique, la Pologne est finalement victorieuse à la bataille de Varsovie. La paix de Riga lui permet d'obtenir certains gains territoriaux.

En 1921, une nouvelle constitution est décrétée, puis le régime évoluera vers une forme semi-autoritaire, notamment sous l'influence du maréchal Josef Pilsudski qui prendra le pouvoir en 1926, mais ceci est l’histoire de l’entre deux guerre de la Pologne ressuscitée suite à la Grande Guerre.

 

8_Aux armes! Défendons le pays- Gardez à l'esprit notre destin.jpg

Aux armes! Défendons le pays- Gardez à l'esprit notre destin

Je vous recommande de consulter ce merveilleux site (sur lequel je me suis fortement appuyé)

http://ancienssaintcasimir.e-monsite.com/pages/2014-centenaire-du-debut-de-la-premiere-guerre-mondiale.html

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merci Hansi pour cette apport que peu connaissent je pense, d'ailleurs on comprend mieux la fierté de ce peuple, le porte drapeau que fut JP2, le départ de la chute de l'empire soviétique...

 

comme tu évoques la bataille de Varsovie qui est aussi connue sous le vocable de "miracle de la Vistule" et dont le général Josef Pilsudski sera le grand vainqueur et sauveur de l'Europe...

 

sauf que rare sont les peuples de l'ouest à connaitre les buts de l'armée russe: faire la jonction avec les spartakistes allemands ( rapidement avec les trains, les boggies seront fabriqués en conséquence) et imposé à la France surtout, (les autres tomberaient comme des fruits murs) le communisme.

 

la bataille fut d'abord gagner car Staline ne viendra pas au secours de Troski!!

 

c'est ce même général qui alertera en permanence de la montée du nazisme, il mourut en 1935

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En ce moment-même, sur France Inter, un programme qui évoque le dernier sujet des animaux, dans la guerre, entre autres.

 

http://www.franceinter.fr/emis [...] nc-une-ame

 

 

intéressante cette émission comme le passage: les chevaux chargeaient groupé sinon, séparés, ils auraient eu trop peur

 

le passage du vétérinaire aussi: j'ai un perroquet du Gabon, je le lâche dans la maison quand tout est fermé, un jour, en volant, il percute le mur et tombe au sol, là, le chien

fonce sur lui et le perroquet de crié: couché!

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Invité guest527

 

intéressante cette émission comme le passage: les chevaux chargeaient groupé sinon, séparés, ils auraient eu trop peur

 

le passage du vétérinaire aussi: j'ai un perroquet du Gabon, je le lâche dans la maison quand tout est fermé, un jour, en volant, il percute le mur et tombe au sol, là, le chien

fonce sur lui et le perroquet de crié: couché!

 

 

ça m'a aussi beaucoup fait rire :lol:

 

Quant aux chevaux c'est disons "tragiquement stratégique" :non:

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