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Le Topic des engins blindés (Index en page 1)


jensen
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ACMA Vespa 150 TAP : Rions un peu ! :hihi:

 

 

 

 

 

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Pour notre étude du jour nous allons revenir sur le principal problème concernant les troupes aéroportées de la seconde guerre mondiale : Impossible de parachuter avec les hommes des armes lourdes faute de transports adaptés une fois au sol, et les paras devaient trop souvent compter pour se défendre face à des blindés ou des positions solidement retranchées sur guère autre chose que des armes portables antichars (les fameux "Bazookas") ou des mortiers de 60mm... :sic:

 

C'est pourquoi depuis le désastre Indochinois les forces Françaises planchent sur un concept de véhicule léger qui pourrait être largué avec les fantassins et les soulager en portant les armes lourdes du groupe de combat, de la sorte on peut espérer embarquer mitrailleuses de 12,7mm, mortiers de 81 voir canon antichar. :oui:

 

Les Américains avaient eux-aussi songé à la chose en présentant le "Parascooter" Cushman en Normandie, sorte de petite bête de somme capable de porter une centaine de kilos, facile à mettre en oeuvre et assez robuste pour "encaisser" le contact avec le sol.

 

 

Le Cushman fut un petit engin bien utile aux paras US en 1944.

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Malgré une fabrication d'environ 15 000 exemplaires qui garnirent notamment les effectifs des fameuses 82ème et 101ème Aéroportées une grande majorité sera laissée sur le terrain après le conflit, et bien peu d'exemplaires étaient encore capables d'effectuer une mission de type militaire au début des années 50...

 

Pour ce faire on décide de moderniser le concept du Cushman, sorte de "mule aéroportée" pour en faire un engin aux capacités plus... "Offensives" ! :siffle:

 

C'est donc en 1953 qu'est établit une fiche-programme pour la mise au point d'une sorte de "Cushman XXL" destiné aux troupes aéroportées.

Pour ce faire on va partir d'une base civile que l'on sait fiable et peu onéreuse : Le Scooter Piaggio Vespa ! :D

 

 

Le Vespa, ou un certain art de vivre à l'Italienne... :lover:

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Originaire d'Italie, ce sympathique engin à l'avantage d'être une réussite commerciale incontestable et surtout d'être fabriqué sous licence en France, plus exactement dans la Nièvre sur la commune de Fourchambault via la société ACMA (Ateliers de Construction de Motocycles et Accessoires).

Depuis 1951 cette usine produit la fameuse Vespa qui s'avère être un succès fulgurant, passant d'une production de 200 Scooters en février 1951 pour fêter la sortie du 100 000ème... Deux ans plus tard ! :eek:

 

 

 

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Les militaires souhaitent donc adapter cet engin à l'emport d'une arme lourde capable de soutenir la progression des unités parachutistes, pour ce faire ils vont demander et obtenir un réalésage du moteur 2 temps qui passe de 125 à 150cm3 avec une boite mécanique à trois vitesses améliorée et aux rapports "courts" pour supporter une charge "lourde"... :cyp:

 

Bien entendu il doit aussi être renforcé pour supporter sans dégâts le choc du contact avec le sol des parachutes de l'époque (qui correspondent grosso-modo à une chute d'une hauteur de 2,40m pour les hommes, un peu plus pour le matériel).

 

Partant du modèle "150 GL" civil les ingénieurs vont militariser l'engin :

 

-Pare-choc tubulaire entourant l'arrière du Scooter pour encaisser le contact avec le sol et accessoirement permettre d'y attacher des munitions

 

 

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-Pneus à crampons

 

 

-Protection du carter et de l'échappement

 

 

 

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-Dessous de la coque renforcé par deux plaques d'acier avec une feuille de caoutchouc emprisonnée au milieu afin de servir d'amortisseur de choc

 

 

-Porte-bagage repliable à l'avant

 

 

-Deux béquilles latérales

 

Le Vespa 150 TAP pour "Troupes Aéro-Portées" est né ! :bien:

 

Et l'arme dans tout ça ?

 

Une Browning calibre '50 pour faire le vide devant soi ?

Un mortier de 81 pour atteindre les positions ennemies retranchées ?

Un lance-roquettes antichar de 73mm pour faire face à une éventuelle "mauvaise rencontre sous blindage" ? :??:

 

Nooonnn... Trop facile tout ça! :deuxsanssix:

 

En fait on lui a greffé un canon antichar de 75mm de type US M20 ! :lol:

 

 

Look guerrier désormais ! darsougold91.gif.24408c2c06b9bf79b6fd1c0cecb01f90.gif

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Capable de perforer 100mm d'acier à blindage avec une munition à charge creuse cette arme à la particularité d'être une sorte de gros bazooka avec son système sans recul.

 

L'arme prend place sur le scooter, passant sous la selle surélevée et traversant le tablier avant du véhicule grâce à une échancrure réalisée dans la tôle.

 

 

 

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On peut même y greffer une petite remorque, un vrai camping-Car !

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Je vous rassure il n'a jamais été question de tirer ainsi ! :ange: (de toute façon l'arme est installée "de travers" alors... :o )

 

En fait il était nécessaire de servir ce canon par deux hommes : Tireur et pourvoyeur.

Trop lourd pour être déplacé à dos d'hommes (115 kg avec son trépied) le 150 TAP avait pour fonction de le transporter à la suite de la troupe, devant passer la où passent les hommes (ça c'était la théorie hein ! :o ) pour être démonté du véhicule porteur et être installé sur son trépied si le besoin s'en faisait sentir.

 

 

Ce n'est que de cette façon que le M20 pouvait être servi, il fallait donc en cas d'alerte le sortir du Vespa, le mettre sur son trépied etc etc...

En mode "combat ON" on a toujours le temps ! :roll:

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C'est pourquoi les 150 TAP étaient parachutés par deux : Celui du chef de pièce et celui du pourvoyeur chargé de munitions et du trépied, voire d'une remorque pour plus d'autonomie une fois au sol.

 

 

Vous noterez les "amortisseurs de chocs" en bottes de foin...

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La France, choquée par le désastre de Dien Bien Phu et désormais engluée dans une guerre une opération de maintient de l'ordre en Algérie ( :chut: ), cherche donc à donner à ses paras les moyens de réaliser au mieux leurs opérations avec des armes de gros calibre qui firent tant défaut auparavant...

 

Bon, vous n'êtes pas stupides et vous imaginez bien quel fut le résultat d'un tel équipage, pourtant commandé et livré à 700 exemplaires (500 "TAP 1956" et 200 "TAP 1959" un peu plus simples, en particulier au niveau de la fourche) :

 

-Les servants étaient parachutés en même temps que leurs Scooters mais pas ensembles, il leur fallait donc "un certain temps" en fonction des éléments pour rejoindre leurs montures, les déballer et les mettre en route...

 

 

Il fallait "un petit moment" pour déballer les engins et les mettre en condition de rouler, et le temps manque souvent chez des troupes dont la première des qualités est l'action "coup de poing surprise"...

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-Ainsi équipés les Scooters avec leur canon de 75 étaient d'un poids pour le moins conséquent : Plus de 230kg !

 

-Vous connaissez les capacités tout-terrain d'un Scooter ? Elles sont nulles ! :lol:

Alors un machin de presque 250kg dans un champ bien gras... :ddr:

 

 

Je l'imagine sur une plage bien sableuse, ou dans un champ après l'averse...

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Le plus clair de l'histoire ?

Les pauvres types désignés à servir sur ces trapanelles étaient le plus souvent à côté pour pousser que dessus à rouler ! autofrancaise1l43.gif.e2fcff4f2f4aa9861c7b66d411e53286.gif

Pour ACMA le TAP restera un bon vecteur d'image, c'est déjà ça !

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La vitesse de 66 km/h et l'autonomie de 200 km ? Pas certain que quelqu'un ait même pu les vérifier sur le terrain...

 

Envoyés en Algérie nos paras vont vite comprendre à quoi servent ces Scooters : A rien ! :o

 

Enfin si !

 

=======> Une fois débarrassés de leur barda ces engins feront d'excellents véhicules de liaison pour les sous-off' de la logistique.

 

 

C'est en fin de compte comme cela qu'ils furent le plus utiles : Ici au 9ème RCP en Algérie.

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Pour le reste ce fut vite oublié et tous les Scooters seront retirés du service dès le milieu des années 60 et revendus par les Domaines à vil prix.

 

Mais le concept ne fut pas abandonné pour autant, avec la mise au point de l'excellent Fardier Lohr une quinzaine d'années plus tard.

 

On avait juste oublié qu'un Scooter, aussi pratique soit-il, n'était pas un engin de combat. :bah:

 

 

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Cela ne portera d'ailleurs pas bonheur à la société ACMA...

Surfant sur la vague du succès (éphémère) des Scooters à cette époque elle n'entrevoit qu'avec un gros retard l’essor phénoménal de l'automobile et présente en catastrophe à la fin des années 50 la Vespa 400, sorte de "2cv" citadine à moteur deux temps.

L'échec commercial étant entendu l'usine fermera ses portes en 1962. :sic:

 

 

 

Papy à fond la caisse sur un 150 TAP restauré :

 

 

:coucou:

 

 

Jensen.

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Ce qui m’effare toujours, c'est que sur la pelletée de gens qui participent au développement, y'en a pas un seul qui percute que 300 kg sur 2 petites roues de scooter, ça vas coincer quelques part ?

En fin de compte, il a été très utile dans son role de base: scooter pour transporter une personne :p

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Hello ! asus47.gif.1a2464bfe41f682b3a22a056c6149be8.gif

 

Rien de spectaculaire ni de blindé, juste un truc qui m'intrigue... :??:

 

J'ai vu passer ça dans mon bled l'autre jour, saisi au vol, pas de meilleure photo.

 

Première fois que je vois un Land Cruiser de l'armée...

 

Ca doit pas être si courant, non ? :voyons:

 

 

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EDIT en compagnie d'un... GBC je crois ?

 

 

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Hello ! asus47.gif.1a2464bfe41f682b3a22a056c6149be8.gif

 

Rien de spectaculaire ni de blindé, juste un truc qui m'intrigue... :??:

 

J'ai vu passer ça dans mon bled l'autre jour, saisi au vol, pas de meilleure photo.

 

Première fois que je vois un Land Cruiser de l'armée...

 

Ca doit pas être si courant, non ? :voyons:

 

 

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EDIT en compagnie d'un... GBC je crois ?

 

 

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et il s'agit bien d'un GBC remotorisé (bon, en fait, totalement refait)

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TOS-1 "Buratino" : Chaud devant !

 

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Le besoin concernant la mise au point d'un engin lance-roquettes de courte portée est apparu au sein des Forces Armées Soviétiques vers la fin des années 70.

 

Son but est la saturation de zone à courte distance par des fusées de type incendiaires ou thermobariques.

 

 

 

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Ce dernier système est réputé très efficace contre les unités d'infanterie, les véhicules peu blindés mais surtout les zones fortifiées (bunkers, souterrains...) par effet de souffle ou par sa consommation d'oxygène.

 

La mise au point du système TOS-1 va prendre plusieurs années et il faut attendre 1988 pour assister aux premiers essais sur le terrain, en l'occurrence la vallée du Panjshir Afghane.

 

Classé Top Secret, le déploiement de ce système au sein des unités NBC de la défense Russe ne sera révélée officiellement qu'en 1999 bien que les services spéciaux occidentaux en connaissaient l'existence depuis son utilisation dans les ruines de Grozny en 1994.

 

 

 

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En fait "TOS-1" désigne un système d'arme composé de plusieurs éléments :

 

-BM-1 : Le véhicule lanceur proprement dit. :o

 

 

 

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Basé sur le châssis d'un T-72 de récupération il est doté d'un système de lancement pour 24 roquettes de 220mm incendiaires ou thermobariques.

Elles peuvent être lancées une par une ou en salves de 6 ou de 12.

Le char est doté d'un télémètre-Laser, d'un système intégré de contrôle de tir avec ordinateur de calcul balistique.

 

 

 

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La portée pratique du système initial ne dépasse pas 3 500m... :sic:

 

Compte-tenu de la portée assez limitée du système les Russes ont préféré laisser le châssis porteur avec les même capacités que les T-72 "normaux" : Le blindage, la motorisation de 840ch, les système de lutte contre les incendies ou la protection NBC sont strictement identiques au char de combat, de même que ces capacités de franchissement.

 

L'équipage compte également trois hommes : Pilote, chef d'engin et tireur.

 

-TZM-T : Char de ravitaillement également dérivé du T-72, équipé d'une grue de manutention et de 24 roquettes.

Son rôle est le ravitaillement du BM-1 en zone hostile, transportant lui aussi trois hommes aux fonctions de manutentionnaires.

 

 

 

Ravitailleur TZM-T.

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Fusée NURS en coupe : 3,30m (173kg) ou 3,70m (217kg) suivant la portée.

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En théorie deux TZM-T accompagnent un BM-1 sur le terrain.

 

 

-TZM : Ravitailleur aux capacités identiques que ci-dessus mais monté sur camion KRAZ-255 non blindé.

 

 

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En 2001 une évolution apparaît sous le nom de TOS-1A qui dispose de fusées nettement améliorées et dont la portée dépasse désormais 6 000m.

 

Le BM-1 est doté d'une lame d'enfouissement qui lui permet d'adopter une position moins vulnérable face à l'ennemi, son équipage pouvant effectuer les tirs sans s'exposer à l'extérieur.

La séquence de tir des 24 projectiles peux s'effectuer en moins de 90 secondes depuis l'arrêt du véhicule.

 

 

L'équilibre lors du tir est assuré par deux vérins hydrauliques.

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Essai de tir en conditions réelles :

 

 

 

Au conditionnel, ce système aurait encore été modernisé très récemment afin d'en améliorer la porté au-delà de 10 000m.

 

On pense que la Russie dispose d'au moins 35 systèmes TOS-1A, utilisés tant en Tchétchénie qu'au Dombass très récemment.

 

 

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L'Irak dispose de 12 systèmes utilisés avec un grand succès face à Daesh pour la libération de Mossoul et la Syrie en posséderait aussi 8, sans qu'il soit possible de préciser s'il s'agit de matériel "acheté" et servi par des Syriens ou d'engins Russes "rebadgés" en urgence... :cyp:

 

 

Irak.

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L'Azerbaïdjan et l'Arménie en possèdent aussi (qui se font face au Karabakh...), de même que le Kazakhstan (3 systèmes) et plus récemment l'Algérie qui, avec au moins 52 systèmes livrés mi-2018, vient de faire un bond qualitatif énorme quand aux capacités de son artillerie. :oui:

 

 

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Le système en manœuvres :

 

En Français :

 

 

 

:coucou:

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