Le Topic des engins blindés (Index en page 1)

[hansi68730]

Ah ouais, je vois ce que tu veux dire.

 

Il ne me semble pas que les chenilles soient "trop larges" sur le char de La Gleize, si tu reprends les photos de la page 1 l'impression est assez identique... http://forum-auto.caradisiac.com/static/icones/smilies/jap.gif

 

 

 

ça y est j'ai trouvé un détail des chenilles du Köni de la Gleize sur ce site:

http://www.worldwartours.be/la [...] r_213.html

Tout est normal

Là un détail de patins du Tigre de Saumur (l'autre face)

[zimbo]

Hello Jensen et Hansi,

 

Merci pour la discussion et désolé de ne pas avoir répondu plus tôt à la question relative aux chenilles du Tiger II de La Gleize.

Mais il semble que vous avez trouvé l'info recherchée http://forum-auto.caradisiac.com/static/images/perso/5/avantime52.gif

 

 

Voici également des photos comparatives des chenilles du Tiger de Saumur et de celui de La Gleize.

 

 

 

Mise à part la couleur, je pense qu'elles sont du même type.

 

A+,

[Invité §pie367dg]

 

Non il n'en avait pas besoin

Seule une deuxième paire de chenilles moins large pour le transport par chemin de fer.

Mais sur une photo il me semble que ce n'est aucune de ces deux sortes de chenilles.

De plus, le bord extérieur ressemble à un rajout ce qui serait curieux, à moins que, les Ardennes?

Détail du rajout Ostketten (Photo d'un modéliste)

 

 

 

Sur cet photo, les patins me paraissent plutot trabiscotés et "peut-être fragiles" en cas de grande tension par rapport aux patins plus conventionnels des Tigre de La Gleize et

de Saumur

[Invité §pie367dg]

 

Non il n'en avait pas besoin

Seule une deuxième paire de chenilles moins large pour le transport par chemin de fer.

Mais sur une photo il me semble que ce n'est aucune de ces deux sortes de chenilles.

De plus, le bord extérieur ressemble à un rajout ce qui serait curieux, à moins que, les Ardennes?

Détail du rajout Ostketten (Photo d'un modéliste)

 

 

 

Sur cet photo, les patins me paraissent plutot trabiscotés et "peut-être fragiles" en cas de grande tension par rapport aux patins plus conventionnels des Tigre de La Gleize et

de Saumur

[zimbo]

... et en guise de comparaison, voici les chenilles du Tiger II de Munster:

 

 

[flyinngpat]

Petit clin d'oeil amusant trouvé sur le net :

 

[flyinngpat]

Mais je ne connais pas la marque des chenilles

[Invité §pie367dg]

La marque des chenilles?

Des processionnaires bien sur

[juluch]

Quelle idée d'emerdaver cette bestiole!!!

[flyinngpat]

Heureusement qu'il ne lui a pas posé de la zimmerit ni camouflé !

[jensen]

Elle est déjà camouflée "de série" la tortue hein !

[Invité §Del468tX]

Manque les tuiles réactives en lego collées a la patafix.

[tommyb]

Quelle idée d'emerdaver cette bestiole!!!

Elle est amphibie

[jensen]

DAIMLER SCOUT CAR "DINGO" : L'original et ses 2 clones...

C'est au milieu des années 30 que le ministère Britannique des armées fait état du besoin d'acquérir un petit véhicule blindé de reconnaissance et de liaison.

 

3 constructeurs répondent à l'appel : BSA, Alvis et Morris.

 

 

C'est l'engin de BSA, filiale de Daimler, qui sera retenu.

 

 

Le FM Bren pouvait être déposé et servi à terre.

 

 

 

C'est le premier cité, spécialisé dans les motos et filiale du constructeur d'autos de prestige Daimler depuis 1910, qui emporte le marché avec un petit engin assez original :

 

-4 roues motrices

-4 roues directrices

-Suspension à 4 roues indépendantes

-Boite de vitesse à présélecteur dotée d'un inverseur commandé par une pédale qui donne 5 vitesses en avant et autant en arrière !

 

Nous avons affaire à une sorte de "boite en fer" qui embarque 2 hommes assis côte à côte, le siège du pilote étant installé "de biais" de façon à pouvoir lui conserver une certaine visibilité si l'engin doit repartir rapidement en marche arrière.

 

 

Le siège du conducteur est désaxé, c'est normal !

 

 

 

 

De très nombreux engins ont survécus au dernier conflit mondial.

Les dimensions pour le moins contenues du Dingo en font l'engin idéal pour un collectionneur ne disposant pas d'un hangar, un simple boxe suffit !

 

 

 

 

Le moteur est à l'arrière, il s'agit d'un 6 cylindres en ligne Daimler de 2,5 litres développant 55cv à 4200Trs.

 

Les dimensions du véhicule sont très contenues : 3,20m de long, 1,70m de large et 1,50m de haut.

 

L'engin ne pesant que 3 tonnes la mécanique est suffisante pour entraîner le Scout Car à 90km/h sur route.

 

L'autonomie, très convenable, est de 320km.

 

 

Un peu "limite" le portillon d'accès...

En général l'équipage sautait à l'intérieur.

 

 

 

La boite de vitesse ainsi que l'unique différentiel sont au centre du véhicule.

 

Il peut grimper une pente de 55% et franchir une coupure humide de près d'un mètre de profondeur.

 

L'observateur manoeuvre un poste radio-émetteur et un fusil-mitrailleur Bren 0.303 de 7,7mm d'autodéfense.

 

Comme indiqué au début nous avons ici affaire à un engin d'observation et de reconnaissance, pas à un char de combat !

 

On ne sera donc pas étonné par "l'épaisseur" du blindage : 30mm à l'avant et 12mm sur les flancs, c'est de toute façon largement suffisant pour un petit engin dont la mission principale est "de voir sans être vu".

 

Les pneus sont de type increvables, en fait il s'agit plutôt de bandages alvéolés.

Sans doute de telles enveloppes doivent manquer de souplesse sur le terrain, mais la suspension à ressorts hélicoïdaux à grand débattement assure l'amortissement essentiel, et on économise de la sorte la présence d'une roue de secours.

 

 

 

 

 

 

Le Scout Car, très vite surnommé "Dingo" par la troupe (en référence au chien sauvage Australien, pas au copain de Mickey qui se prénomme Goofy chez les anglophones... ) sera présent dès 1940 durant la désastreuse campagne de France où il se distingue par ses énormes qualités : Maniabilité, rapidité, discrétion et même protection !

 

Malgré un certain avant-gardisme dans sa conception mécanique la fiabilité sera au rendez-vous quelque soit le terrain sur lequel il sera engagé.

 

Les alliés s'en serviront même de véhicule d'observation d'artillerie voire de reconnaissance des champs de mines, domaine dans lequel il avait une grosse faiblesse (sans doute LE point faible du Dingo d'ailleurs) : Son plancher plat qui, s'il lui permet de "glisser" sur les aspérités du terrain, n'offre aucune protection à l'équipage s'il saute sur une mine...

 

La fabrication continuera jusqu'à 1945 et 6626 exemplaires sortiront des usines Britanniques.

 

Le Dingo sera de tous les coups : France, Afrique du Nord, Italie...

Il participe même au catastrophique débarquement de Dieppe du 19 août 1942 avec les troupes Canadiennes.

 

 

Dieppe, août 1942, un désastre...

 

 

 

Il était évident qu'un engin à roues de 3 tonnes allait se planter sur une plage faite de galets...

Les alliés en tireront les conséquences et enverront des Commandos collecter des échantillons de sable sur les plages de Normandie en prévision du débarquement du 6 juin 44.

Au moins le sacrifice des Canadiens n'aura pas été vain.

 

 

 

Le diamètre de braquage ultra-court (7 mètres !) réalisé grâce aux 4 roues directrices posera des problèmes à des pilotes peu habitués à de telles capacités, c'est pourquoi le Dingo sera fabriqué en 3 séries distinctes :

 

Mk I : La version originale doté de ses 4 roues directrices et d'un toit métallique ouvrant de 6mm d'épaisseur.

 

Mk II : Seulement 2 roues directrices. Si l'engin y perdait bien entendu en maniabilité le pilote y retrouvait au moins ses habitudes d'automobiliste...

 

Mk III : Le toit métallique est supprimé au profit d'une simple bâche de toile. Les 4 roues directrices sont à priori de retour...

Le moteur est rendu plus étanche, le franchissement de coupures humides ayant visiblement posé des problèmes aux versions précédentes.

 

 

La "grosse traverse" à l'avant est une caisse à outils.

 

 

 

Concernant l'armement, le Bren d'origine sera en unités remplacé "par un peu tout et n'importe quoi du moment que ça rentre", en fonction de l'évolution des menaces et des armes disponibles à l'échelon régimentaire.

Par contre des lance-grenades fumigènes étaient régulièrement montés sur les flancs, ce qui semble logique pour un tel véhicule dont la fuite est quasiment la seule chance de survie en milieu hostile !

 

 

 

 

 

On a l'impression que Gulliver est à bord, mais en fait non !

Le Dingo est vraiment un petit engin...

 

 

 

Après le conflit, les exemplaires encore en état de servir resteront à l'inventaire de l'armée britannique jusqu'en 1952, année où apparaît le Ferret, un engin plus gros et mieux armé.

 

Revendus d'occasion, des Dingo étaient encore en service au Sri-Lanka ou à Chypre vers 1980.

 

 

C'est en 1943 que le Canada va venir épauler la firme Anglaise Daimler en construisant pour ses troupes une version dérivée du Dingo : Le LYNX !

 

 

 

 

 

 

Il sera construit par Ford Canada dans la province de l'Ontario.

 

Le Lynx sera un peu plus qu'une simple copie réalisée sous licence puisque propulsé par un moteur complètement différent de celui des engins Britanniques, en l'occurrence un V8 Ford 239ci d'une puissance de 95cv à 3600 Trs.

 

Pour pouvoir entrer dans la caisse cette dernière sera rallongée de quelques centimètres, par contre pour les 4 roues directrices on oublie !

Le Lynx est uniquement doté de 4 roues motrices et d'une suspension à essieux rigides et ressorts à lames, nettement plus classique pour ne pas dire rustique...

 

 

L'arrière est un peu différent, à cause d'un moteur de plus grande dimension.

 

 

 

Bien que plus puissant que le Dingo ses performances en tout-terrain n'étaient pas supérieures, voire même moindres puisqu'il ne grimpait pas des pentes supérieures à 49%.

 

Il était aussi plus lourd, ce qui explique bien des choses.

 

 

Les dessous du Lynx cachaient des organes mécaniques beaucoup moins "nobles" que ceux du Dingo.

 

 

 

Ce frère "presque jumeaux" sera produit à 3255 exemplaires en 2 versions :

 

Mk I : version de base qui sera handicapée par de très nombreuses surchauffes moteur, ce dernier n'acceptait visiblement pas l'enfermement qu'on lui avait imposé !

 

Mk II : Refroidissement amélioré, suspension renforcée et toit en toile.

 

 

On retrouvera des Lynx de partout après-guerre, y compris au Moyen-Orient.

Ici exposé en Israël.

 

 

Si vous voulez une version quasi-identique au Dingo c'est dans "le camp d'en face" qu'il faut nous rendre !

Et plus précisément en Italie.

 

C'est en Afrique du Nord que les troupes de Mussolini découvrent le petit engin Britannique.

Très vite quelques exemplaires sont capturés et partent directement dans la péninsule pour y être décortiqués sous toutes leurs coutures.

 

En novembre 1942 est présenté le prototype de l'engin Made in Italy : Le LANCIA LINCE !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ne cherchez pas, "Lince" en Italien ça veut dire "Lynx", on ne s'est pas foulé pour lui trouver un nom de l'autre côté des Alpes...

 

La caisse est une copie-conforme du Dingo, au centimètre près.

 

Idem pour la transmission et la direction, par contre le moteur est inédit puisque le 6 cylindres en ligne Daimler est remplacé par un V8 Lancia !

 

Plus précisément celui de la berline de luxe Astura, d'une cylindrée de 2617cm3 ce moteur à l'angle d'ouverture de 19° développe dans le blindé 60cv et lui permet d'atteindre la vitesse de 85km/h sur route.

 

Son autonomie est de 350km.

 

 

 

 

L'épaisseur moyenne du blindage ressort à 14mm et le poids à 3190kg.

 

Le toit est métallique et le Lince est armé d'une mitrailleuse Italienne Breda Modello 38 de 8mm montée sur rotule.

 

 

La mitrailleuse Italienne était intégrée à la face avant du Lince, c'est le trait de reconnaissance le plus évident de l'engin.

 

 

 

Le Lancia est aussi facile à reconnaître avec la présence sur le flanc droit d'une roue de secours, visiblement les pneumatiques Transalpins étaient moins "solides" que les enveloppes Britanniques.

 

 

On distingue sur le flanc les points de fixation pour la roue de secours, le portillon de droite étant supprimé sur le Lince.

 

 

A titre d'anecdote la caisse blindée était réalisée par Ansaldo, il s'agit ici de la première à avoir été assemblée en acier soudé dans un pays plutôt habitué au rivetage pour ses engins blindés.

 

Aucun Lince ne sera disponible avant la chute du régime Mussolinien en septembre 1943 et tous les exemplaires produits jusqu'en 1945 seront versés soit aux forces armées de la République Sociale Italienne (connue aussi sous le nom de République de Salo) soit à la Wehrmacht qui apprécia beaucoup ces engins renommés Panzerspähwagen Lince 202(i).

 

 

Milan 1945, des partisans viennent de capturer ce Lince et posent fièrement.

 

 

Sa fonction est en théorie identique à celle des engins alliés mais les évènements amèneront surtout le Lancia à être utilisé en engin de lutte anti-partisane ou en patrouilleur pour assurer la sureté du réseau routier.

 

Les chiffres de production sont très discordants selon les sources, certains parlent de 129 engins construits et d'autres de 500...

Je serais plutôt d'accord avec les historiens qui avancent le chiffre médian de 263 Lince sortis de chaîne.

 

Après-guerre les exemplaires survivants seront surtout reversés à la Polizia et aux unités de Carabinieri.

ici aussi les ouies de ventilation du moteur sont différentes.

 

Les derniers sont réformés vers 1953.

 

De nos jours seuls 2 engins sont préservés, c'est de très loin la version la plus rare du Dingo.

 

 

 

 

 

 

Voilà ! C'est à peu près tout ce que l'on peut dire de cet engin pour le moins singulier.

 

Vous aurez ici un aperçu des capacités Off Road de la bestiole, vraiment surprenant !

 

=======>

 

 

Un tour à bord de nos jours ?

 

Aplusse !

[juluch]

J'adore!!!!

 

Un bon petit engin, bien conçu........

 

Belle réalisation pour un engin reco......pour l'époque.

 

Je comprends son succès....

 

Merci à toi Tonton pour cette belle découverte.

[Invité §pie367dg]

Une 4 CV à 4 roues motrices et directrices

Cela dit évidemment 4 roues directrices ça doit être délicat (au départ) à gérer

mais avec un brin d'habitude, je pense que ça s'apprivoise.

Honda avait fait une voiture avec ce système; à basse vitesse les roues AR

viraient à l'inverse de l'avant, mais à partir d'une certaine vitesse elles viraient

dans le même sens mais avec un angle moindre, si tu peux nous en apprendre

un peu plus sur la technique employée à l'époque.

Dernière chose , ils en ont de la chance les GB de pouvoir rouler librement sur

les voies publiques avec ce genre d'engin, en France c'est tout juste si on n'est

pas montré du doigt quand on circule avec une jeep ou un side-car Gnôme et

Rhône AX2.

[flyinngpat]

Opportunistes les italiens ! Bon article sur un petit engin sympa !

[zimbo]

Encore un excellent article très instructif sur un engin bien sympa et très utile

 

Merci Jensen http://forum-auto.caradisiac.com/static/images/perso/10/autruche621.gif

[Invité §Del468tX]

J'ai eu une 4*4*4 radiocommandée, c'est vrai qu'au début, ca choque un chouia. le pire ce sont les manoeuvres a basse vitesse, difficile de faire un créneau propre. On a l'impression de conduire en marche arriere, en quelque sorte.

[flyinngpat]

Un petit Stuart pour finir ce week end :

 

 

Beau modèle, hein !

[juluch]

Sportives ces nanas.......

[flyinngpat]

Pourquoi il n'y a pas les mêmes à l'éléphant bleu pour laver ma voiture !

[Invité §pas471gx]

DAIMLER SCOUT CAR "DINGO" : L'original et ses 2 clones...

C'est au milieu des années 30 que le ministère Britannique des armées fait état du besoin d'acquérir un petit véhicule blindé de reconnaissance et de liaison. http://forum-auto.caradisiac.com/static/icones/smilies/jap.gif

 

3 constructeurs répondent à l'appel : BSA, Alvis et Morris.

 

 

C'est l'engin de BSA, filiale de Daimler, qui sera retenu.

 

 

Le FM Bren pouvait être déposé et servi à terre.

 

 

 

C'est le premier cité, spécialisé dans les motos et filiale du constructeur d'autos de prestige Daimler depuis 1910, qui emporte le marché avec un petit engin assez original :

 

-4 roues motrices

-4 roues directrices

-Suspension à 4 roues indépendantes

-Boite de vitesse à présélecteur dotée d'un inverseur commandé par une pédale qui donne 5 vitesses en avant et autant en arrière !

 

Nous avons affaire à une sorte de "boite en fer" qui embarque 2 hommes assis côte à côte, le siège du pilote étant installé "de biais" de façon à pouvoir lui conserver une certaine visibilité si l'engin doit repartir rapidement en marche arrière.

 

 

Le siège du conducteur est désaxé, c'est normal !

 

 

 

 

De très nombreux engins ont survécus au dernier conflit mondial.

Les dimensions pour le moins contenues du Dingo en font l'engin idéal pour un collectionneur ne disposant pas d'un hangar, un simple boxe suffit !

 

 

 

 

Le moteur est à l'arrière, il s'agit d'un 6 cylindres en ligne Daimler de 2,5 litres développant 55cv à 4200Trs.

 

Les dimensions du véhicule sont très contenues : 3,20m de long, 1,70m de large et 1,50m de haut.

 

L'engin ne pesant que 3 tonnes la mécanique est suffisante pour entraîner le Scout Car à 90km/h sur route.

 

L'autonomie, très convenable, est de 320km.

 

 

Un peu "limite" le portillon d'accès...

En général l'équipage sautait à l'intérieur.

 

 

 

La boite de vitesse ainsi que l'unique différentiel sont au centre du véhicule.

 

Il peut grimper une pente de 55% et franchir une coupure humide de près d'un mètre de profondeur.

 

L'observateur manoeuvre un poste radio-émetteur et un fusil-mitrailleur Bren 0.303 de 7,7mm d'autodéfense.

 

Comme indiqué au début nous avons ici affaire à un engin d'observation et de reconnaissance, pas à un char de combat !

 

On ne sera donc pas étonné par "l'épaisseur" du blindage : 30mm à l'avant et 12mm sur les flancs, c'est de toute façon largement suffisant pour un petit engin dont la mission principale est "de voir sans être vu".

 

Les pneus sont de type increvables, en fait il s'agit plutôt de bandages alvéolés.

Sans doute de telles enveloppes doivent manquer de souplesse sur le terrain, mais la suspension à ressorts hélicoïdaux à grand débattement assure l'amortissement essentiel, et on économise de la sorte la présence d'une roue de secours. http://forum-auto.caradisiac.com/static/icones/smilies/jap.gif

 

 

 

 

 

 

Le Scout Car, très vite surnommé "Dingo" par la troupe (en référence au chien sauvage Australien, pas au copain de Mickey qui se prénomme Goofy chez les anglophones... ) sera présent dès 1940 durant la désastreuse campagne de France où il se distingue par ses énormes qualités : Maniabilité, rapidité, discrétion et même protection !

 

Malgré un certain avant-gardisme dans sa conception mécanique la fiabilité sera au rendez-vous quelque soit le terrain sur lequel il sera engagé.

 

Les alliés s'en serviront même de véhicule d'observation d'artillerie voire de reconnaissance des champs de mines, domaine dans lequel il avait une grosse faiblesse (sans doute LE point faible du Dingo d'ailleurs) : Son plancher plat qui, s'il lui permet de "glisser" sur les aspérités du terrain, n'offre aucune protection à l'équipage s'il saute sur une mine...

 

La fabrication continuera jusqu'à 1945 et 6626 exemplaires sortiront des usines Britanniques.

 

Le Dingo sera de tous les coups : France, Afrique du Nord, Italie...

Il participe même au catastrophique débarquement de Dieppe du 19 août 1942 avec les troupes Canadiennes.

 

 

Dieppe, août 1942, un désastre...

 

 

 

Il était évident qu'un engin à roues de 3 tonnes allait se planter sur une plage faite de galets...

Les alliés en tireront les conséquences et enverront des Commandos collecter des échantillons de sable sur les plages de Normandie en prévision du débarquement du 6 juin 44.

Au moins le sacrifice des Canadiens n'aura pas été vain.

 

 

 

Le diamètre de braquage ultra-court (7 mètres !) réalisé grâce aux 4 roues directrices posera des problèmes à des pilotes peu habitués à de telles capacités, c'est pourquoi le Dingo sera fabriqué en 3 séries distinctes :

 

Mk I : La version originale doté de ses 4 roues directrices et d'un toit métallique ouvrant de 6mm d'épaisseur.

 

Mk II : Seulement 2 roues directrices. Si l'engin y perdait bien entendu en maniabilité le pilote y retrouvait au moins ses habitudes d'automobiliste...

 

Mk III : Le toit métallique est supprimé au profit d'une simple bâche de toile. Les 4 roues directrices sont à priori de retour...

Le moteur est rendu plus étanche, le franchissement de coupures humides ayant visiblement posé des problèmes aux versions précédentes.

 

 

La "grosse traverse" à l'avant est une caisse à outils.

 

 

 

Concernant l'armement, le Bren d'origine sera en unités remplacé "par un peu tout et n'importe quoi du moment que ça rentre", en fonction de l'évolution des menaces et des armes disponibles à l'échelon régimentaire.

Par contre des lance-grenades fumigènes étaient régulièrement montés sur les flancs, ce qui semble logique pour un tel véhicule dont la fuite est quasiment la seule chance de survie en milieu hostile !

 

 

 

 

 

On a l'impression que Gulliver est à bord, mais en fait non !

Le Dingo est vraiment un petit engin...

 

 

 

Après le conflit, les exemplaires encore en état de servir resteront à l'inventaire de l'armée britannique jusqu'en 1952, année où apparaît le Ferret, un engin plus gros et mieux armé.

 

Revendus d'occasion, des Dingo étaient encore en service au Sri-Lanka ou à Chypre vers 1980.

 

 

C'est en 1943 que le Canada va venir épauler la firme Anglaise Daimler en construisant pour ses troupes une version dérivée du Dingo : Le LYNX !

 

 

 

 

 

 

Il sera construit par Ford Canada dans la province de l'Ontario. http://forum-auto.caradisiac.com/static/icones/smilies/jap.gif

 

Le Lynx sera un peu plus qu'une simple copie réalisée sous licence puisque propulsé par un moteur complètement différent de celui des engins Britanniques, en l'occurrence un V8 Ford 239ci d'une puissance de 95cv à 3600 Trs.

 

Pour pouvoir entrer dans la caisse cette dernière sera rallongée de quelques centimètres, par contre pour les 4 roues directrices on oublie !

Le Lynx est uniquement doté de 4 roues motrices et d'une suspension à essieux rigides et ressorts à lames, nettement plus classique pour ne pas dire rustique...

 

 

L'arrière est un peu différent, à cause d'un moteur de plus grande dimension.

 

 

 

Bien que plus puissant que le Dingo ses performances en tout-terrain n'étaient pas supérieures, voire même moindres puisqu'il ne grimpait pas des pentes supérieures à 49%.

 

Il était aussi plus lourd, ce qui explique bien des choses.

 

 

Les dessous du Lynx cachaient des organes mécaniques beaucoup moins "nobles" que ceux du Dingo.

 

 

 

Ce frère "presque jumeaux" sera produit à 3255 exemplaires en 2 versions :

 

Mk I : version de base qui sera handicapée par de très nombreuses surchauffes moteur, ce dernier n'acceptait visiblement pas l'enfermement qu'on lui avait imposé !

 

Mk II : Refroidissement amélioré, suspension renforcée et toit en toile.

 

 

On retrouvera des Lynx de partout après-guerre, y compris au Moyen-Orient.

Ici exposé en Israël.

 

 

Si vous voulez une version quasi-identique au Dingo c'est dans "le camp d'en face" qu'il faut nous rendre !

Et plus précisément en Italie.

 

C'est en Afrique du Nord que les troupes de Mussolini découvrent le petit engin Britannique.

Très vite quelques exemplaires sont capturés et partent directement dans la péninsule pour y être décortiqués sous toutes leurs coutures.

 

En novembre 1942 est présenté le prototype de l'engin Made in Italy : Le LANCIA LINCE !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ne cherchez pas, "Lince" en Italien ça veut dire "Lynx", on ne s'est pas foulé pour lui trouver un nom de l'autre côté des Alpes...

 

La caisse est une copie-conforme du Dingo, au centimètre près.

 

Idem pour la transmission et la direction, par contre le moteur est inédit puisque le 6 cylindres en ligne Daimler est remplacé par un V8 Lancia ! http://forum-auto.caradisiac.com/static/icones/smilies/miam.gif

 

Plus précisément celui de la berline de luxe Astura, d'une cylindrée de 2617cm3 ce moteur à l'angle d'ouverture de 19° développe dans le blindé 60cv et lui permet d'atteindre la vitesse de 85km/h sur route.

 

Son autonomie est de 350km.

 

 

 

 

L'épaisseur moyenne du blindage ressort à 14mm et le poids à 3190kg.

 

Le toit est métallique et le Lince est armé d'une mitrailleuse Italienne Breda Modello 38 de 8mm montée sur rotule.

 

 

La mitrailleuse Italienne était intégrée à la face avant du Lince, c'est le trait de reconnaissance le plus évident de l'engin.

 

 

 

Le Lancia est aussi facile à reconnaître avec la présence sur le flanc droit d'une roue de secours, visiblement les pneumatiques Transalpins étaient moins "solides" que les enveloppes Britanniques.

 

 

On distingue sur le flanc les points de fixation pour la roue de secours, le portillon de droite étant supprimé sur le Lince.

 

 

A titre d'anecdote la caisse blindée était réalisée par Ansaldo, il s'agit ici de la première à avoir été assemblée en acier soudé dans un pays plutôt habitué au rivetage pour ses engins blindés.

 

Aucun Lince ne sera disponible avant la chute du régime Mussolinien en septembre 1943 et tous les exemplaires produits jusqu'en 1945 seront versés soit aux forces armées de la République Sociale Italienne (connue aussi sous le nom de République de Salo) soit à la Wehrmacht qui apprécia beaucoup ces engins renommés Panzerspähwagen Lince 202(i).

 

 

Milan 1945, des partisans viennent de capturer ce Lince et posent fièrement.

 

 

Sa fonction est en théorie identique à celle des engins alliés mais les évènements amèneront surtout le Lancia à être utilisé en engin de lutte anti-partisane ou en patrouilleur pour assurer la sureté du réseau routier.

 

Les chiffres de production sont très discordants selon les sources, certains parlent de 129 engins construits et d'autres de 500...

Je serais plutôt d'accord avec les historiens qui avancent le chiffre médian de 263 Lince sortis de chaîne. http://forum-auto.caradisiac.com/static/icones/smilies/jap.gif

 

Après-guerre les exemplaires survivants seront surtout reversés à la Polizia et aux unités de Carabinieri.

ici aussi les ouies de ventilation du moteur sont différentes.

 

Les derniers sont réformés vers 1953.

 

De nos jours seuls 2 engins sont préservés, c'est de très loin la version la plus rare du Dingo.

 

 

 

 

 

 

Voilà ! C'est à peu près tout ce que l'on peut dire de cet engin pour le moins singulier.

 

Vous aurez ici un aperçu des capacités Off Road de la bestiole, vraiment surprenant !

 

=======>

 

 

Un tour à bord de nos jours ?

 

Aplusse !

 

A nouveau un beau sujet, bien documenté. J'ajouterai que cet engin, la version Mk I à 4 roues motrices et directrices, a été présenté le 2 mai 1940 à l'Armée française (3 exemplaires seront testés à Satory) et qu'il était prévu une livraison de tels engins à la France.

[Terisonen]

On avait déja l'AMD 178 Bien plus grosse, quand même ...

[jensen]

Une 4 CV à 4 roues motrices et directrices

Cela dit évidemment 4 roues directrices ça doit être délicat (au départ) à gérer

mais avec un brin d'habitude, je pense que ça s'apprivoise.

Honda avait fait une voiture avec ce système; à basse vitesse les roues AR

viraient à l'inverse de l'avant, mais à partir d'une certaine vitesse elles viraient

dans le même sens mais avec un angle moindre, si tu peux nous en apprendre

un peu plus sur la technique employée à l'époque.

 

 

 

 

Beeennn...

 

J'avais trouvé une vue fantôme du Lince mais de trop petite taille pour être "montrable" ici.

 

Tu te doute bien qu'il s'agit d'un système purement mécanique. http://forum-auto.caradisiac.com/static/icones/smilies/jap.gif

[Invité §pie367dg]

 

 

Beeennn...

 

J'avais trouvé une vue fantôme du Lince mais de trop petite taille pour être "montrable" ici.

 

Tu te doute bien qu'il s'agit d'un système purement mécanique. http://forum-auto.caradisiac.com/static/icones/smilies/jap.gif

Oui , absolument l'électronique n'existant pas à l'époque.

Je voulais seulement savoir si les roues arrières viraient à l'inverse des roues AV à

basse vitesse et qu'il avait été pris en compte qu'à une vitesse supérieure il fallait

comme chez Honda les faire virer dans le même sens avec un angle moindre.

Je dis cela parce-que quand on fouille les solutions techniques d'autrefois, on

s'aperçoit que les ingénieurs contemporains n'ont pas créé autant qu'on pourrait le

penser et que nos anciens avaient les idées mais pas les solutions techniques appropriés

 

[Invité §Del468tX]

Namého ?! C'est pas bientot fini de quoter partout ?

[jensen]

Pierleo, je crois que tu as un problème avec le quote...

 

Pour les 4 roues directrices, de toutes les photos que j'ai pu voir les roues arrières virent à l'inverse des roues avant, quelque soit la vitesse.

[Invité §pie367dg]

Namého ?! C'est pas bientot fini de quoter partout ?

 

 

Voilà Delta FX, je clique sur l'icône: "répondre à ce message" et je me retrouve

avec ce problême, que j'ai eu au début avec la nouvelle mouture de Fa, qui avait

ensuite disparu et qui réapparait maintenant.

[Invité §pie367dg]

Maintenant, réponse à Jensen sur la case "REPONDRE" pour voir si cela le fait

également, mais vous aurez constaté vous que ma réponse à Delta FX n'a pas

été "quotée".

Alors si quelqu'un est capable de m'expliquer le problême

[Invité §pie367dg]

En réponse rapide maintenant, parce-que finalement ça m'énerve, j'ai

mis un "vous" de trop.

J'en oublie une chose, c'est que pour le Lynx effectivement le systême

ne pouvait pas fonctionner autrement que par tringlerie et renvoi d'angle

[Invité §cle806Gb]

Quand tu as la fenêtre qui s'ouvre avec le message que tu veux citer dedans, il faut que tu cliques sous le message, sinon ton curseur reste dedans.

 

Sinon pour faire plus simple tu cliques sur l'icône WYSIWYG en haut à droite pour le désactiver. C'est ce système qui est pas super bien fait et qui provoque ça.

[Invité §pie367dg]

Quand tu as la fenêtre qui s'ouvre avec le message que tu veux citer dedans, il faut que tu cliques sous le message, sinon ton curseur reste dedans.

 

Sinon pour faire plus simple tu cliques sur l'icône WYSIWYG en haut à droite pour le désactiver. C'est ce système qui est pas super bien fait et qui provoque ça.

Comme maintenant je tape toujours 2 fois "entrée" avant d'écrire ma réponse pour bien la séparer, alors cette fois je verrai si ça "quote "encore.

Désolé, Jensen de polluer le sujet mais j'aime bien comprendre quand quelque chose

ne fonctionne pas.

 

[Invité §pie367dg]

Manifestement c'est reparti aux "co......s"

[Invité §Del468tX]

 

Voilà Delta FX, je clique sur l'icône: "répondre à ce message" et je me retrouve

avec ce problême, que j'ai eu au début avec la nouvelle mouture de Fa, qui avait

ensuite disparu et qui réapparait maintenant.

 

Ben chez moi le "quote" simple marche. J'ai oublié des mettre des smileys dans mon message initial hein, c'était pas agressif.