Restauration et mésaventures de ma 304S cabriolet

[Invité §bea436Xx]

Merci à tous pour ces bons commentaires ...

Pour Daniel: Tu as certainement raison pour la poisse car je ne connais absolument pas cette marque et je n'ai jamais vu ce genre de caisse (pas très réussi au niveau look...)

Pour JMF: Pour le coup de la tôle, je te jure que je ne l'ai pas fait exprès... Il y a des fois (enfin assez souvent...) où j'agis avant de réfléchir, ce que j'essaie de corriger depuis une quarantaine d'années... J'ai bon espoir que dans trente ou quarante ans, ça ira mieux...!

Pour beaufegord: Je suis dans la vraie France (l'Ain). Pour les crottes de souris (soudures sur écrou), elles ne sont là que pour rendre l'écrou solidaire à la patte, le temps du serrage (impossible de passer une clef à cette endroit ni de tenir l'écrou pour visser le boulon) ...Avant le montage, j'avais testé mon écrou à l'aide du boulon pour voir si le filetage était ok ... Mais merci pour tes remarques et tes conseils que je prends toujours avec plaisir...

Merci Nanar pour tes compliments Ce n'est pas que je juge ton travail mais sur mon vecu j'ose quelques conseils aux amis pour ne pas qu'ils subissent les horribles aleas de la mecanique Je pense dans ton esprit que tu ne disposes pas des tarauds de toutes le dimensions ,mais il y a souvent quelques astuces pour se depanner comme par exemples une bougie avec un filetage foiré dans de l'alu tu prends une bougie usagée sur laquelle tu psse un coup de meule sur le filetage en hauteur et un petit coup de lime sur les bords de filet et avec cela tu as un taraud pour rectifier n'importe quel dommage et ensuite avec des vis noires de fortes qualité tu effectues un meulage comme pour la bougie et tu as un taraud pour le besoin de rectif d'un filet foiré je ne dis pas destroye mais dur a la tache un petit peu de graisse assurera la manoeuvre

Bon courage Nanar tu as de beaux jours devant toi car tu maitrises l'electricté mais pas trop la mecanique donc quand tu auras toutes les cordes a ton arc tu pourras acheter la reine de l'embrouille la DS car en plus de tous les atouts il y a l'hydraulique les taches d'huile et le toutim

[scenic_en_colere]

Que d'aventures!!!!

[Nar1955]

Tour de l’Ain 2018 : Étape 1 :

Jeudi 17 mai 2018 : Nous sommes à J-1 et Titine semble prête pour participer à la caravane historique du tour de l’Ain cycliste. Je n’ai pas pu faire d’essais hier ! Malgré tout ce qui a été démonté, je suis assez confiant ...

13h45 : Le préposé de la poste (la factrice pour les anciens) vient de passer ! Je n’ai toujours pas reçu la nouvelle Cucaracha et la colle refuse d’adhérer au pignon de l’ancienne. Tant pis... ! Je ferai cette étape avec le klaxon d’origine, mais ça sera beaucoup moins folklo... ! Par contre, j’ai bien reçu deux autres colis, mais ce sont mes silentblocs et butées commandés en Allemagne la semaine passée... ! Sur ce coup là, j’ai eu du nez de faire ma double commande lundi, sans quoi, ç’aurait été vraiment trop short pour tout remonter ...

15h00 : Je décide d’aller faire un tour d’essai pour m’assurer que tout baigne. Le petit 1300 démarre au quart de tour dans un bruit normal... (ben oui ! c’est pas un moteur électrique...) ! C’est de bon augure... ! Je sors de la maison et commence à rouler ! Une petite lumière rouge attire mon regard ... ! Ah non ! Pas l’alternateur... ! Je continue à rouler et la petite lumière rouge palie doucement pour atteindre sa brillance habituelle au bout de un ou deux kilomètres... ! Bon ! C’est à moitié rassurant... ! Je passe à la station service pour faire le plein, mais me ravise au dernier moment ! Je ferai ce plein à la fin de mon petit tour. En attendant, je m’arrête quand même sur le parking de la station pour vérifier si tout va bien côté eau. J’attends quelques minutes de refroidissement pour éviter de me prendre le bouchon dans les dents avec en sus, un peu de liquide bouillant pour cautériser la blessure éventuelle... ! Je desserre le bouchon d’un cran et, après le petit pschitt de fraîcheur, j’ouvre à fond... ! Le niveau du liquide est un peu bas mais n’a pas atteint le NTBD (Niveau Très Bas Détresse) ! Un complément semble nécessaire ... ! Je constate quand-même la présence d’une petite trace de liquide de refroidissement en haut à droite du radiateur, signe que mon rafistolage à base de pate d’échappement n’est pas efficace à cent pour cent. C’est mieux qu’avant, car le côté gauche semble étanche.

Comme aucune fumerole et aucune trace de grosse incontinence ne me sautent aux yeux, je redémarre le moteur. J’en profite pour vérifier la tension sur la batterie : 13,5 V... ! Celle-ci augmente légèrement quand j’accélère, ce qui signifie que l’alternateur rempli bien son rôle de générateur... ! Je reprends la route pour faire quelques courses et valider un bon fonctionnement général. Un coup d’œil sur la température d’eau ... Tiens ! Elle est déjà au trois quart du trajet qui la mène à la zone interdite ! Mince... ! Que passa ? Je continue à rouler ... ! Rien ne se dégrade ! L’aiguille reste dans cette zone où je ne l’ai plus vue depuis plus d’un an ! Je me pose quelques questions métaphysiques à savoir : « est-ce que le ventilo s’embraye bien ? Est-ce que j’ai assez d’eau ? Le thermo-contact est-il en grève ? ». Je passe par le magasin d’accessoire auto pour acheter quelques bricoles, comme un nouveau bidon de liquide de refroidissement et du liquide lave-glace. En sortant du magasin, petit coup d’œil sur le niveau d’eau... ! Rien... ! Le niveau n’a pas bougé depuis tout à l’heure... ! Je retire la calandre et court-circuite les deux fils du thermo-contact ! Une fois le contact mis, j’entends le clac qui prouve que le circuit de l’électro embrayage n’est pas coupé ! J’essaie de faire tourner le ventilo à la main... ! Impossible ... ! Donc, l’électro rempli bien son rôle ! Je retire le court-jus... ! Nouveau clac ! Cette fois, le ventilo tourne librement ... ! Rien donc côté électro embrayage... !

16h00 : Après avoir fait le plein, je reviens à la maison sans que le voyant rouge de charge ne refasse des siennes et sans que la température d’eau ne frôle grave, la zone rouge interdite... ! Une fois garé, j’arrête le moteur, ouvre vite le capot et remets le contact. J’essaie de tourner le ventilo à la main... ! Impossible ! Le thermo-contact est donc bien au boulot quand Titine a chaud aux fesses... ! S’il y une chose que je peux pas blairer, ce sont les pannes qui n’en sont pas et les problèmes sous jacents sans solutions évidentes.

19h00 : Après quelques travaux de jardinage, je passe à la phase nettoyage de Titine. Phase importante car il faut que demain, elle soit nickel... ! J’en profite pour faire un brin de rangement dans le coffre, lieu consacré à la panoplie de premier secours... !

22h00 : Je vais me coucher avec toujours en tête, ces deux ‘presque’ soucis ... !

Vendredi 18 mai 2018 - 6h00 : Une fois de plus, j’ai analysé mes pseudo pannes toute la nuit et me lève avec l’impression flagrante qu’il me manque quelques heures de sommeil... ! Tant pis... ! Je ferai une petite sieste avant le départ de la caravane ! Malgré l’état semi comateux dans lequel je me trouve, je réagis soudain au fait que je n’ai rien prévu à bouffer pour ce midi ! Je sais qu’il y a de quoi manger sur place mais il faut faire la queue et ça me dit rien... ! J’achèterai de quoi me restaurer avant... ! En attendant, je prends un premier café, histoire de donner un coup de fouet aux quelques neurones qui doivent rester opérationnels.

8h00 : Je débâche Titine et place une glacière avec deux pains de glace en PVC derrière le siège arrière, le coffre lui, étant complet. Je démarre le petit 1300 ! Ce dernier part au quart de tour et le voyant de charge prend tout de suite sa teinte normale ... ! Qu’est-ce qui s’est passé hier ? J’avais envisagé de faire des contrôles pour vérifier quelques hypothèses mais allez trouver un défaut quand il n’est plus là ? Bon ! Ces contrôles en moins me laisse le temps de passer à la boulangerie et à la charcuterie pour me faire un casse dalle... ! Le ciel est gris et brumeux et le thermomètre refuse d’indiquer des degrés à deux chiffres. Tant pis ! Je recapote pas ... !

8h30 : Après m’être ravitaillé, je rejoins les autres devant notre QG, l’auberge de Varambon. Ce petit trajet m’a légèrement transformé en Hibernatus mais tant pis, Ra va bien se réveiller dans la mâtinée... !

Je gare Titine derrière une des trois Porsche présentes dont la première est équipée du tigre cracheur et d’un gros Speedy Gonzales.

Je constate que la Burton 2CV n’est pas capotée non plus, ce qui prouve que je ne suis pas le seul fada dans l’histoire.

Je fais quelques photos et rentre au chaud dans l’auberge. Avec les collègues, je prends un deuxième café plus quelques croissants... ! Rien de tel pour se requinquer ... !

9h00 : Après la photo de groupe traditionnelle et la distribution des bonbons à jeter le long de la route, nous prenons le départ pour Saint Vulbas ...

N’ayant pas de passager (ni de passagère), je vais devoir assurer seul les photos en roulant, ainsi que les jets des bonbons... ! Pour les photos, j’ai l’habitude ... ! On verra pour les friandises ... ! En attendant, je pioche dans le paquet pour m’en taper une (de friandise) ... ! J’en ai bien besoin pour prendre quelques calories car ce fainéant de Ra ne pointe toujours pas son nez ! Pire... ! Il tombe une espèce de crachin breton qui mouille légèrement le pare-brise et augmente la sensation de fraîcheur relative... ! Ce premier trajet n’est pas long et je décide de résister ... alors que mes mains et mes oreilles m’hurlent de stopper et de recapoter ... ! Si moi je me les pète, l’aiguille de la température d’eau remonte allègrement dans la même zone que la veille. Je pousse la manette de chauffage à fond ainsi que celle du ventilo. Double effet kiss cool ... ! Une douce tiédeur me réchauffe les patounettes ainsi que les pinceaux et la température moteur redescend ... ! Bon ! Ma voie « B », en cas de chauffe, fonctionne, ce qui me rassure un peu !

... A suivre ...

[Nar1955]

... Suite 1 ...

 

 

8h45 : Nous arrivons à St Vulbas, lieu de regroupement de la caravane et de départ de l’étape de la course cycliste.

Arrivés sur le parc, les organisateurs nous placent suivant une logique que j’ignore.

• « Tiens ! La vôtre sent le liquide de refroidissement chaud » me dit le placeur... !
  
• « Je sais ! J’ai une légère fuite sur le radiateur ... »

 

Pour le placement, je suppose qu’ils nous classent par ancienneté en regroupant les cabriolets... ! En tout cas, Titine se trouve placée entre la Burton 2CV et 2 superbes cabriolets 404 !

Il y a là une quarantaine d’anciennes (je parle toujours de voitures, n’est-ce pas ...!) et autant de voitures publicitaires. La caravane est donc composée de près de 80 véhicules, ce qui fait quand même un beau défilé... !

10h00 : Après avoir récupéré bandeaux et programmes auprès du staff, chacun place un autocollants sur le pare-brise (de sa mamie où de son bolide...) et un autre sur l’arrière gauche (ça, c’est pour les motos d’accompagnement... !). Titine porte le numéro 725, ce qui en soit, n’a aucune importance ...

Patrick en profite pour ajuster et tester son tigre cracheur ...

Il a fait tout un système de plateau tournant en lieu et place du toit ouvrant de sa Porsche. Le plateau est commandé de l’intérieur pour orienter la bestiole qui tient un pistolet à eau. Ce dernier est alimenté par une pompe électrique plongeant dans une réserve de 60 litres... ! Gare aux spectateurs imprudents qui se tiendront trop près du bord de la route ... !

L’ambiance sur place est festive et j’aime ça ...

Je trouve un stand pour boire un troisième café ... Si ça continue, je vais être énervé ... !

11h00 : C’est l’heure du briefing ! Le responsable de la caravane passe ses consignes pour que tout se passe pour le mieux ! C’est un peu le même discours que les autres années avec quelques détails supplémentaires sur le parcours de 159 km.

11h30 : c’est l’heure de casser la graine. Je me fais deux petits sandwichs avec les 4 tranches de jambon placées dans la glacière et la baguette de pain acheté le matin même. Il faut bien tout ça pour tenir jusqu’au prochain ravitaillement ... ! Si certains prennent le repas plateau fournit (non gratuitement) par l’organisation, d’autres utilisent la méthode pique nique de classe... !

Je profite que tout le monde se ravitaille pour compléter la déco de Titine. Je rajoute la petite male en cuire estampillée Lamborghini et un drapeau « Ici c’est l’Ain » ... !

Là... ! Ça fait plus sioux et plus caravane festive ... ! Les autres en font autant (pour ce qui concerne les drapeaux...). Le coffre de Titine intégrant moult ressources, je leur passe du fil électrique rigide et une pince coupante pour réaliser les liens... ! Il faudra que je pense à mettre des colliers plastiques dans cette réserve ... !

13h00 : Ra se décide enfin à sauter du lit ... ! Le thermomètre monte de suite vers des chiffres plus conviviaux, ce qui permet aux deux miss de se mettre en tenue plus printanière...

 

Avant

Après

... et à moi de quitter la polaire !

... A suivre ...

[Nar1955]

... Suite 2 ...

 

 

... Suite ...

13h35 : Après avoir absorbé un quatrième café, c’est l’heure du départ de la caravane. Tout le monde est à son poste et les moteurs ronflent gentiment ... pour ceux comme moi qui ont des problèmes d’audition... ! Pour les autres, c’est un vrai tintamarre ...

Puis c’est un départ style 24 heures du Man ...au ralenti. Nous traversons les villages à grands coups de klaxon.

Les curieux applaudissent, tout en récupérant les bonbons jetés par mes prédécesseurs. De mon côté, quand ça roule bien, je prends les photos à l’aveuglette tout en surveillant attentivement l’aiguille de température qui tente subrepticement d’atteindre les sommets rougeoyants dès qu’il y a ralentissement. Elle joue au yoyo mais reste dans une zone qui ne m’affolerait pas outre mesure s’il s’agissait d’une autre voiture. Seulement voilà ! Cette aiguille m’a habitué, depuis pas mal de temps, à plafonner juste au dessus de la zone blanche sans jamais la dépasser ... mais là ? Il faut dire que depuis que Ra s’est réveillé, il s’est mis ardemment au boulot et nous chauffe la couenne et tout ce qu’il y a autours... !

Depuis le départ, nous roulons parfois à vive allure (pour une caravane) mais nous ralentissons à mort en traversant les villages. Ça me permet de jeter quelques bonbons placés dans un seau sur le siège passager (il y en à plus de 2 kilos). Bon ! En roulant, c’est pas trop top car il faut tenir le volant, regarder la route pour éviter de faire un bisou à la 404 qui roule devant moi, et viser plutôt les pieds des gamins que les dents. C’est de la responsabilité des parents si les bonbons leur esquinteront les dents quand ils les mangeront ! Par contre, si c’est moi qui leur esquinte par un jet maladroit ... ! Mais tout se passe bien et les kilomètres défilent dans la joie et la bonne humeur ... !

16h06 : Nous arrivons à Vonnas, fief d’un très grand restaurateur chez qui ma dulcinée et moi aimons bien déjeuner... ! C’est aussi la ville étape pour la caravane. Nous devions arriver à 16h04 ... Deux minutes de retard ... ! Pas mal comme timing... ! Cette halte va faire du bien à mes gambettes et à Titine... !

Toute la caravane trouve place dans un lieu réservé par la municipalité...

Il faut un chausse pied pour se garer... mais après quelques minutes et une bonne organisation de placeurs, tout le monde trouve sa gâche.

Comme d’autre, je lève le capot de Titine tout en laissant tourner quelques instants le petit 1300 pour le ventiler... puis je me dirige vers la petite collation offerte par la ville... ! Ça fait du bien car j’ai une de ces soifs... Faim ? Non ... ! Je me suis gavé de bonbons en roulant ... ! Je grignote quand même quelques parts de tarte, juste par politesse vis-à-vis de nos hôtes... !

16h20 : Le coup de sifflet d’un organisateur signifie que c’est l’heure de reprendre la route ! Quatre-vingts moteurs qui démarrent plus une armada de klaxons, ça fait quelques DB... ! Aussi, quand je tourne la clef de contact, impossible d’entendre le démarreur de Titine. Je flippe un peu car j’ai l’impression que Titine ne démarre pas... ! Je continue à tourner la clef et vois le compte-tour indiquer quelque chose de cohérent. Ce dernier joue un peu au yoyo mais ça tourne... ! Les anciennes devant moi démarrent sauf la 403 qui semble vouloir rester au padoque ... ! La consigne est claire : si le véhicule est en panne et qu’il ne peut redémarrer avant la fin de la caravane, il doit rester sur place... ! Cette 403 gène le cabriolet 404 et Titine par la même. Bon ! A force de manœuvre, on arrive à se dégager et à rejoindre les premières voitures. Les autres nous suivent et la caravane reprends son chemin jusqu’à Montrevel en Bresse ... !

Suite au petit caprice de la 403, l’ordre des voitures a un peu changé. Si depuis le départ Titine était en septième position, d’autres voitures sont venus s’intercaler depuis Vonnas... !

Comme mon problème de chauffe est toujours là, je continue à rouler avec le chauffage et le ventilateur à fond. Ce petit stratagème nous permet d’arriver sans encombre à Montrevel en Bresse et ne me gène pas outre mesure puisque l’habitacle est à ciel ouvert... !

17h22 : Nous arrivons à Montrevel en Bresse ...

Nous passons devant la foule sur deux fils... ! A force de servir, le Klaxon de Titine commence à être enroué... ! Il est donc temps qu’on s’arrête... !

En attendant l’arrivée des coureurs, toute la caravane est parquée sur une grande esplanade avec interdiction de reprendre la route... !

L’ami Michel en profite pour réparer une fois de plus l’accélérateur de sa Porsche 914 qui a lâché juste à l’arrivée ... Il a pas de Gremlins lui ... !

18h39 : Les coureurs franchissent la ligne d’arrivée ...

19h02 : C’est l’heure du retour... ! La sortie de Montrevel ressemble au périf de Paris à la sortie des bureaux... ! Comme notre vitesse est plus proche de celle d’un escargot sur sol sec que de celle d’un guépard en chasse, j’ai le temps d’observer les mouvements d’ascenseur de l’aiguille de température ! J’analyse la situation et essaie de trouver le ou les coupables. C’est là que me vient l’idée que ces bouffées de chaleur, qui sont apparues depuis ma dernière intervention, sont sûrement dues au radiateur ou au ventilateur... ! En effet, ce sont les deux nouveaux venus sous le capot. Mais en analysant un peu plus, la culpabilité du radiateur semble la plus probable. D’une part, c’est un radiateur de 204 et d’autre part, son stockage prolongé chez Michel, et dans mon sous-sol depuis un an, nuisent sans doute gravement à son efficacité... ! Il faudra que j’analyse ça plus profondément. Un détartrage sera sûrement à envisager ... en attendant la réparation de celui qui a mal aux dents ... !

On met presque 45 minutes pour sortir de Montrevel. Par la suite, je me retrouve seul avec Patrick et sa Porsche Tigrospeedy. Le retour se fait à une allure qui n’a rien à voir avec celle de l’allez... ! De ce fait, la petite aiguille a plus tendance à rester légèrement au dessus de la zone blanche, même si elle remonte à chaque attente à un feu ou derrière un quidam qui confond limitation de vitesse et opération escargot ... ! Cependant, Patrick n’ose pas trop appuyer sur la pédale de droite car le tigre n’aime pas trop la vitesse... ! De ce fait, étant attendu avant 20h00 à la maison pour accueillir nos montpelliérains, je décide de pousser les 75 chevaux de Titine. Je double la Porsche et fonce à la maison ... !

20h00 : J’arrive pile poile et gare Titine sous son abri... J’ai juste le temps de rebâcher avant l’arrivée de nos invités... ! J’ai donc pas le temps de me pencher sur le pseudo problème de chauffe. Tant pis... ! Je viens de passer une super journée et demain il fera jour ... Je suis heureux quand même que Titine n’ait pas fait de caprice et que les Gremlins m’aient foutu la paix... ! Là, c’est que du bonheur... !

[Nar1955]

Tour de l’Ain 2018 : Étape 3 :

Samedi 19 mai 2018 : Aujourd’hui, c’est l’étape 2 du tour de l’Ain ... mais je ne participe pas ! Il faut bien que Titine se repose un peu non ? De plus, je dois assurer les visites du jardin en l’absence de Madame, donc, pas question de jouer les filles de l’air... ! Demain, c’est ma chère et tendre qui assurera les visites et je pourrai de nouveau rouler dans la caravane historique ... !

13h50 : La factrice passe pour me déposer un colis... ! Je le déballe ... Chouette, c’est ma nouvelle Cucaracha ... !

Je la monterai ce soir en vitesse car pas question de faire l’étape de demain sans un klaxon un peu plus festif que le ‘bronnnk’ rauque d’origine ... !

18h10 : Je n’ai eu que 6 visiteurs mais je ne regrette pas d’être resté quand même. La fréquentation du jardin ne pouvant que diminuer pour ce soir, et Madame étant rentrée, je m’attaque au montage de mon nouvel avertisseur sonore non homologué ... !

Si dans un premier temps, par fainéantise, je pense ne remplacer que le compresseur, je me ravise en me disant que ce serait idiot ... Les anciennes cornes doivent être fatiguées aussi ... ! De plus, je suis obligé de les retirer pour brancher les nouveaux tuyaux, plus souples et plus fins que ceux que j’avais rajoutés... ! Pour mémoire : pour caser les 5 cornes dans le capot de Titine, j’avais dû en placer deux derrière le phare gauche, et trois au niveau de la jupe avant. De ce fait, les tuyaux livrés avec le kit s’étaient avérés trop courts. Pour tout raccorder, j’avais acheté, chez Tonton la bricole, une certaine longueur de tuyau armé qui avait fait l’affaire jusqu’à présent... !

Cette fois, je décide de remplacer ces derniers, qui tiennent trop de place au niveau du compresseur, par ceux livrés avec le colis que je viens de recevoir... ! Il faut donc tout démonter pour tout remonter dans les règles de l’art ...

Je commence par fixer le nouveau compresseur qui me semble beaucoup plus costaud que l’ancien ...

Puis je passe au remplacement des deux cornes planquées derrière le phare gauche, en n’oubliant pas de raccorder les tuyaux avant, (une fois les cornes en place, pas question d’y remettre les patounettes ... !), sans oublier les colliers de serrage que je récupère sur l’ancien système. Il n’y a aucun collier dans le nouveau Kit (sans doute par économie ?) ... Les tuyaux sont coupés à la bonne longueur et passe par le même trou que les fils du phare ...

Je passe ensuite au remplacement des 3 cornes du bas de la jupe avant, tout en raccordant les tuyaux au fur et à mesure (je vois plus les repères de couleur une fois les trompettes de Jéricho montées)...

Enfin, je finis par le câblage électrique ... ! Pour faire plus propre, je remplace les anciens fils rigides (du 2,5 millimètre carré) par des fils souples, plus propices à un câblage de voiture (j’avais rien d’autre sous les pattes à l’époque ... !).

Et voilà... ! Reste plus qu’à essayer ... ! Comme il est 20h00, je vais éviter de faire ça chez moi pour ne pas réveiller tout le quartier ... ! Devant faire le plein pour demain, je sors Titine et me dirige vers l’unique station des environs qui délivre du sans plomb 98... ! Je profite d’une zone sans habitation et sans circulation pour titiller ma nouvelle Cucaracha ... ! Ouhaaaa ! Ça donne ... ! Sur celle-là, j’ai toutes les notes et le tempo ressemble moins à la charge de la cavalerie légère ... ! Sur l’ancienne, j’avais l’impression que le petit morceau de zique d’anthologie était pressé d’en finir ... ! Super ... ! Me voilà paré pour demain ... !

Dimanche 20 mai 2018 : Troisième et dernière étape du tour de l’Ain cycliste.

6h30 : Une fois de plus, je suis debout bien avant le réveil et une fois de plus, je me rends compte que j’ai rien à becter pour ce midi... ! Seulement voilà, nous sommes dimanche et le dimanche, y’a pas grand-chose d’ouvert... ! Tant pis... ! Même si j’avais décidé de ne pas le faire, je prendrai le plateau repas sur place ... ! Je vais pas crever la dalle par principe ... quand-même ?

7h00 : Après m’être enfilé un premier café avec 4 tartines, réalisées avec amour et avec le reste du pain, je sors et débâche Titine. Elle est toujours en mode ciel ouvert et je décide de ne rien changer. Apparemment, pas de couverture nuageuse, et Ra va pas tarder à réchauffer l’atmosphère encore un tantinet frisquette ... ! Qu’est-ce qu’ils bavent à la météo en annonçant de le pluie sur la région aujourd’hui ? N’importe quoi ... !

7h20 : La ville de départ de la l’étape étant Lélex, située quand même à 80 bornes, il faut partir plus tôt ...

Comme le chef à dit qu’il fallait être à Varambon à 8h00 pour un départ impératif à 8h30, je suis sur place à ... 7h30 ! Quel couillon je fais ! Je me suis gouré d’une demi-heure... ! Tant pis ! Je jette un œil sous le capot pour voir si tout va bien et décide d’aller chercher du pain pour ma petite femme et nos invités ... ! Le temps d’aller à la boulangerie, de rapporter le pain à la maison et de revenir à Varambon il est ... 8h02 ! Ça c’est du timing ... ! Et m... ! Je viens juste de me rendre compte que j’aurai du profiter de ma visite chez la boulangère pour me prendre quelque chose à becter pour ce midi ... ! Même sans protéine animale, ça aurait pu suffire... ! Quand on n’a qu’un neurone de disponible, faut pas trop lui en demander ... !

8h05 : Tous le monde est sur place et je peux m’enfiler mon deuxième café et mes premiers croissants à l’auberge ... !

L’équipe n’est pas la même que pour l’étape 1... Il y a toujours la Burton 2Cv, la Porsche au tigre cracheur, la Porsche 914 de Michel (qui a trouver la cause de ces ennuis de pédale d’accélérateurs) et évidemment titine, mais l’autre Porsche 924 et la Mazda cabriolet ont été remplacées par une Jaguar XJS et une 309 GTI... !

Comme dirait l’autre : « C’est chacun mon tour ... ! ». Avant de prendre la route, petite photo de groupe et distribution des bonbons... !

 

Pour cette étape, je ne suis plus tout seul (Mais non ! J’ai pas un verre dans le nez, ni du chite dans les neurones ... !). J’ai, avec moi, un collègue de Sarah ! Il est un peu comme moi, coiffé à la Kojak, mais il n’a pas pris de couvre chef. Pour ce qui est de la protection thoracique, il n’a qu’une chemisette et une petite veste. Pour le bas, un short ... !

• « Euh... ! Tu vas pas avoir froid ? »
  
• « Non ! Je suis pas frileux ... ! »
  
• « Tu veux qu’on recapote ? »
  
• « Non ! Pour une fois que je peux rouler en cabriolet ... ! »

 

De deux choses l’une... ! Soit il ne sait pas ce que c’est que de rouler avec une température ressentie proche de la cryogénisation, soit il est maso ... ! De toute façon, il sait qu’on pourra pas s’arrêter pour changer le look de Titine ... ! Après tout il est majeur, et sans doute vacciné ... ! Alors, vaille que vaille ou advienne que pourra ... !

On prend donc la route, version plein été ... avec le chauffage en plus ! Ce que, ni lui, ni moi, n’avions calculé, c’est que Lélex est une station de ski, donc pas en plaine, et que si on tient compte du gradient de température, monter à 1500 mètres va faire descendre le fond de l’air d’environ 9 degrés... ! Si Ra ne compense pas suffisamment vite cette baisse du thermomètre, c’est deux steaks surgelés qui arriveront là haut ... !

Après quelques kilomètres de route, nous attaquons la montée du Cerdon... ! Montée que j’affectionne particulièrement puisque c’est celle où je m’éclate quand je veux essayer une de nos voitures ... ! Je regarde mon voisin :

• « T’as pas froid ? »
  
• « Non non ! ça va »

 

Je vois bien qu’il n’ose pas claquer des dents ! Avec sa petite veste et sa chemisette, j’ai froid pour lui... ! Le chauffage est à fond et au moins, côté pinceau, sa baigne... !

9h45 : Nous arrivons à Lélex alors que Ra commence à peine à nous chauffer la couenne. Le ciel est d’un bleu magnifique et pas un seul nuage en vue. Contrairement à ce qu’annonce la météo, nous allons avoir une très belle journée. Encore une erreur de pronostique... !

Sur place, le placeur nous fait ranger en épis à des emplacements bien définies, repérées au sol par des numéros... !

Tout est bien organisé ... à condition de venir avec la voiture qui a été enregistrée... ! Seulement voilà ! Un des participants arrive avec une 205 GTD alors qu’il devait arriver avec une R8 Gordini tombée en panne la veille... ! Et c’est le grain de sable dans l’engrenage ... ! Le pauvre déplace 10 fois sa 205 car elle ne peut pas prendre la place de la R8 et il ne faut pas laisser une case vide... ! C’est là que je m’aperçois que personne n’a prévu ce cas... ! Pas glop pour lui ... ! Bon, après quelques litres de gasoil dépensés dans les manœuvres et une bonne dose de patience du quidam, tout fini par rentrer dans l’ordre ... ! La 205 partira en queue de caravane ... !

10h10 : Nous descendons vers les tentes d’animation, histoire de prendre un autre café ... ! Ce n’est que le troisième pour moi !

Nous retrouvons notre ami Obélix, un ancien du club, mais aussi une figure de cette caravane (au même titre que le tigre cracheur)...

Après le café, nous faisons rapidement le tour des stands où il n’y pas grand-chose à voir ... ni à boire ... ! On dégote quand même un exposant qui peut nous aider à étancher notre soif avec un petit verre de blanc du pays... !

11h00 : C’est l’heure du briefing ... !

On apprend que la ville d’accueil pour la caravane, celle où on peut boire un coup et prendre une petite collation, n’est autre que Gex, située à seulement 11 kilomètres de l’arrivée. On apprend aussi qu’une partie du circuit est sur route fermée et qu’il sera impossible de s’arrêter (route trop étroite...) ! Bon... ! Ça se corse ... ! J’espère que les Gremlins sont restés aux Caraïbes ... ! Avant le départ, je jetterai un coup d’œil dans le capot pour voir s’il n’en reste pas un qui traîne ... !

... A suivre ...

[Nar1955]

... Suite ...

12h00 : Il est temps de penser à casser une petite graine. Lors de notre balade dans les stands, Patrick à repérer une petite baraque à frittes. Nous nous y installons, préférant un bon steak frittes au plateau repas ... !

Une fois ces calories absorbées, lubrifiées par un quatrième café, je rejoins Titine dans l’intention de faire une petite sieste ... ! Bon ! Ce sera pas pour tout de suite car je retrouve le reste du groupe en train de piqueniquer près des voitures et je commence à tailler la bavette ... !

Ra vient de se planquer derrière un petit cumulus de beau temps, mais la température est agréable ... ! Tout le monde se détend ... !

12h50 : J’arrive enfin vers Titine. Avant de faire ma sieste, je jette un œil sous le capot pour être sûr qu’un Gremlins ne va pas me pourrir l’après-midi ... ! Tiens ! C’est quoi ce fil bleu qui se balade ... ?

Pas besoin de chercher bien loin... ! Je vois une cosse toute seule encore accroché au manocontact d’huile ... ! Tous ces sales Gremlins ne sont donc pas en train de se faire bronzer la pilule ... ! Il en reste encore un ! Heureusement que je reste vigilent ... !

Je retire la cosse ...

... et essaie de l’ouvrir pour réinsérer le morceau du fil bleu que je viens de dénuder ... ! Il me faudrait un cutter pour retirer la gaine thermo qui la recouvre, mais malgré ma panoplie de garagiste ambulent, je n’ai pas cet outil... ! Par contre, je trouve une autre cosse d’occase, sertie sur un bout de fil rouge... ! Pressé par le temps, je décide de ne pas retirer ce dernier, mais de le raccorder avec un domino qui traîne dans ma boîte à clous ... ! Un coup de scotch d’électricien pour isoler le tout et voilà une réparation provisoire, solide, et donc tout à fait acceptable ... !

13h15 : Euh ! Le cumulus de beau temps est rejoint par d’autres de ses potes d’Afrique centrale et, sans être raciste, la couleur de l’ensemble ne m’inspire pas... ! Je reste optimiste en me disant que tout ce joli petit monde s’éloigne de nous ... ! Je suis le seul, car les capotes commencent à recouvrir les autres cabriolets ... !

13h30 : La nature me convainc, s’il le faut, que je ne serai jamais un bon météorologue ... ! L’élément H2O commence à rejoindre le plancher des vaches sous forme de grosses gouttes... ! Là, Zeus, tu nous em... ! Je dois prendre rapidement une décision que je sais irréversible ... ! Je décide de recapoter Titine avec l’assentiment de mon passager, tout en sachant que cette configuration ne pourra plus être modifiée jusqu’à la prochaine halte... à Gex ! Grrrrrr... ! Fallait bien que l’autre pomme de l’olympe vienne foutre sa zizanie... !

13h50 : A peine recapoté, voilà que les vannes célestes se referment et qu’une chaleur moite se lève du sol tout juste humide. « Et toi la haut ... ! T’as pas fini de jouer avec mes nerfs »! Mince, j’ai dû le vexer car à peine cette réflexion émise, une radée commence à arroser tout le monde. Nous rentrons tous dans nos voitures ... ! Des gouttes grosses comme des assiettes à soupe frappent le pare brise et la capote de Titine... !

Ça me rappelle mes vacances dans les Landes quand je campais avec ma petite famille sous notre toile de tente 6 places. Le bruit était le même quand nous prenions un gros orage ... ! La similitude ne s’arrête pas là, car si la tente finissait par prendre l’eau à cause de poches qui se créaient au niveau du toit, Titine prend aussi l’eau au niveau du joint entre le pare-brise et la portière... ! Alors ça, c’est pas glop du tout... ! Je commence à ressentir une certaine fraicheur humide sur ma jambe gauche ... ! Du côté de mon passager, tout est ok... ! Tant mieux pour lui ... ! Je mets le contact et essaie un coup d’essuie glace... ! Ouf ! Ils n’ont pas décidé de se mettre en grève et leur mouvement régulier me rassure. Leur efficacité est toute relative car les balais, un peu courts, ne dégagent qu’une partie de mon champ de vision ... !

14h30 : Zeus à décidé d’ouvrir un peu plus les vannes, ce qui a pour effet de transformer les quelques gouttes de la fuite en un filet d’eau continu ... ! Là, je dois intervenir si je ne veux pas que l’habitacle de Titine se transforme en jacuzzi, et mon pantalon en serpillière humide... ! Je demande à mon passager de me passer le rouleau de scotch d’électricien planqué dans ma boite à gant ! Après avoir fait une petite boulette avec un morceau de l’adhésif, je coince ce dernier dans l’orifice à l’origine de la fuite... ! Après quelques tentatives infructueuses, j’arrive à juguler l’hémorragie, ou tout du moins, à la canaliser ailleurs que sur mon pantalon ... !

15h15 : C’est l’heure du départ. J’ai vraiment dû vexer le maître de l’Olympe car il largue tout ce qu’il peut sur notre malheureuse caravane ... ! Il rajoute même quelques beaux éclairs accompagnés de coups de tonnerre de plus en plus bruyants... !

Cependant, je commence à reprendre espoir en voyant que nous nous dirigeons vers une zone où quelques coins de ciel bleu apparaissent ... ! J’en fais part à mon passager quand celui-ci me rappelle que nous faisons une courte boucle, et que notre vraie direction est à l’opposé ... ! Oups ! Il a raison le bougre ... ! Après quelques minutes de route, nous repartons face au danger ... ! Cette fois, c’est un déluge qui s’abat sur nous... !

Je n’arrive plus à distinguer la Méhari des deux jeunes filles qui est partie devant nous... ! Même en grande vitesse, les mini essuies glaces de Titine n’arrivent plus à me donner un semblant de visibilité... ! La caravane ne pouvant s’arrêter sous aucun prétexte, nous roulons à vitesse réduite en essayant d’éviter les mares qui se créent spontanément sur les bords de la route ... ! Cela n’empêche pas de s’en prendre quelques unes de plein fouet, faisant naître des gerbes d’eau qui auraient donné une bonne douche gratuite à un hypothétique spectateur téméraire sur le bord de la route ... ! Mais vu ce qui tombe, je ne pense pas avoir arrosé qui que se soit ... !

Nous roulons une bonne vingtaine de minutes sous ce déluge apocalyptique. Je ne peux m’empêcher d’imaginer l’élément liquide pénétrant par tous les interstices du châssis de Titine, ramenant de quoi nourrir la dame en rouge que j’avais essayée d’affamer en évitant les sorties trop humides de mon petit cabriolet ... ! J’espère que ça va s’arrêter bientôt ? Mince! Voilà qu'il se met à grêler ...! Alors là, c'est le bouquet ...! Pourvu que les glaçons ne grossissent pas ...! Il manquerait plus que la carrosserie de Titine ressemble à la peau d'un adolescent en pleine crise de puberté ...!

15h36 : Zeus décide enfin de nous lâcher les basquets ...

... et Ra refait son apparition ... ! Hélas, vu la couleur de la voute céleste et la direction que nous prenons, je pressens que ce ne sera qu’une trêve de courte durée... ! Tant pis ! Ça fait du bien quand-même ... !

16h00 : Bingo ! J’avais raison... ! Voilà l’autre qui revient à la charge ... !

Ça craque de tous les côtés ! Soudain, les tambours du Bronx arrivent en même temps que le coup de flash... ! Crévindiou... ! C’est pas tombé loin... ! L’autre sauvage nous en balance deux ou trois comme ça avant de calmer le jeu ... ! Ma hantise sur le moment, c’est de prendre la flaque d’eau fatidique qui noierait le petit 1300 ... ! Mais tout va bien, et même si quelques gouttes viennent rejoindre ma jambe gauche ou mon crâne dans certains virages, Titine suit allègrement le reste de la caravane... !

16h30 : Tout préoccupé que j’étais à lutter contre les éléments déchainés et à deviner la route, je m’aperçois que j’ai laissé libre court aux fantasmes alpinistes de ma petite aiguille de température ... !

Je l’avais complètement oubliée celle-là ... ! A-t-elle franchi subrepticement la zone interdite alors que nous roulions au pas dans les côtes ? J’espère pas ... ! En tout cas, vu que Dugland nous lâche la grappe en calmant le jeu, je vais pouvoir surveiller la coquine, et pour ça, je commence par pousser le chauffage et le ventilo de l’habitacle à fond... ! Instantanément, une buée se forme sur le pare brise, me masquant toute visibilité ! Mais celle-ci se dissipe rapidement et je recommence à voir la route... !

Je retrouve les deux effets de ma solution voie ‘B’ : La température moteur baisse ... et nous commençons à transpirer comme des vaches dans l’habitacle ... ! Comme l’élément liquide se fait rare, aussi bien sur la route que sur le pare-brise, mon passager ouvre sa fenêtre... ! Là aussi deux effets kiss cool : une douce fraîcheur entre sous le toit en vinyle, et mon passager peut commencer à distribuer des bonbons aux quelques spectateurs qui ont bravé la pluie, équipés encore de parapluie ou de Kaway. A partir de là, nous retrouvons l’aspect festif de la caravane et ma nouvelle Cucaracha peut entrer en action ... !

17h20 : Nous arrivons à Gex juste au moment ou la Cucaracha décide de passer en mode silence ... ! Le fusible à du sauter ... ! Il faut dire que je n’ai pas ménagé la bête ... !

Cette halte nous fait du bien à tous, car ça fait 3 heures qu’on roule sans s’arrêter ... ! Je vois les deux jeunes filles à la Méhari se précipiter aux toilettes en se tenant l’entre cuisse ... ! Elles ne sont pas les seules car Sarah les suit de près... ! Très dure pour nos représentantes féminines de tenir si longtemps sans se soulager, surtout que la pluie ne fait qu’augmenter les envies... ! En ce qui me concerne, j’attendrai demain... !

17h24 : Tout le monde est présent sur le parking, pas fâché de cette petite pose ... !

En discutant avec les proprios des autres cabriolets, je me rends compte que Titine n’est pas la seule à avoir eu des fuites. Ça me rassure sur l’état de mon petit destrier blanc. Tout compte fait, il n’est pas plus mauvais que les autres qui paraissent plus neufs... ! Je lève un peu le capot pour voir si tout va bien. Tout est Ok, même du côté fusible de la Cucaracha... ! Étonnant... !

17h28 : Nous sommes tous rassemblés dans un grand hall pour écouter le petit discours de Monsieur le maire de Gex et de son adjoint, ainsi que les dernières recommandations du responsable de notre caravane ... !

Il nous reste onze kilomètres à parcourir sur routes fermées. Une paille... ! Le hic, c’est que ces onze kilomètres nous font rejoindre le col de la Faucille et que ça grimpe méchant ... ! On va passer de 530 mètres à 1323 mètres, soit 800 mètres de dénivelé en 11 kilomètres ! Une petite pente moyenne de presque 8 pourcent ! J’ai peur que ça chauffe ... !

17h45 : C’est l’heure de reprendre la route. Les deux jeunes filles sont obligées de faire appel au propriétaire de leur Méhari pour la démarrer. C’est très capricieux ces bestioles, surtout quand elles ont eu chaud... !

Côté Titine, je n’ai pas osé décapoter, le ciel étant couleur cafard... ! Je pousse le chauffage à fond... ! Dès que nous attaquons la côte, l’aiguille reprend son envie de gravir des sommets... ! La vitesse d’escargot flegmatique que nous prenons n’arrange pas les choses ! Je ne peux descendre de rapport pour faire tourner le moteur plus vite car je suis déjà en première. Heureusement que nous pouvons ouvrir les fenêtres pour rafraichir l’intérieur sans quoi, ce sont deux sardines grillées qui atteindront l’arrivée ... !

Tout le long de ce petit parcours, le public est présent et la Cucaracha reprend du service... ! Je comprends pas ce qui lui est arrivé avant Gex ... !

18h06 : Nous sommes arrivés au sommet ... ! Ouf !

Le ciel est redevenu bleu, histoire de nous enquiquiner ... ! Tant pis ! Je m’engage, auprès de mon passager, pour que le retour se fasse à ciel ouvert ... ! Il acquiesce sans hésitation ! Pour l’instant, nous sommes bloqués de chez bloqué car la route fermée empêche toute tentative d’évasion ... !

18h12 : La fin de la caravane arrive sur le parking ! Patrick, qui caracolait en fin de défilé avec le tigre cracheur, en profite pour nous asperger en passant ...

L’enfoiré... ! Comme si on n’avait pas été assez arrosé ... !

18h46 : Le leader de la course arrive ... !

Suivi par le reste du peloton qui s’étire ... ! La montée a été sévère pour eux... !

Il ne faut pas oublié que ce sont eux les vraies vedettes, et que c’est aussi pour les accompagner que tout ceci a été organisé ... ! Si le parcours n’a pas été de la tarte pour nous, que dire de ce même parcours pour les coureurs ... ? Tout compte fait, j’aime mieux ma place qu’à la leur ... !

19h10 : La route est de nouveau ouverte et Titine a repris son look cabriolet ... ! Je revêts la tenue adéquate pour éviter de me les geler, à savoir : casquette, pull à col roulé et polaire... !

Il est l’heure de redescendre. Si dans un premier temps mon passager est satisfait de faire le parcours inverse, le crâne au vent, il est obligé, à l’occasion d’une première halte, quelques kilomètres plus loin, de quitter Titine pour finir le parcours à bord de la 309 GTI. En effet, les collègues avec la Jaguar et la 309 ont décidé de rentrer par l’autoroute pour être plus tôt chez eux ... Comme mon passager a sa voiture chez eux, impossible pour lui de finir le trajet avec moi... ! C’est donc de nouveau seul que je reprends la route, toujours derrière la Porsche Tigrospeedygonzalesque ... !

21h00 : Je viens de prendre une forte dose d’ocytocine en roulant à une allure très agréable, casquette au vent, sur les 90 kilomètres qui nous séparaient de notre dernière halte jusqu’à Varambon. Le petit 1300 a retrouvé toute sa fraîcheur et la carrosserie de Titine, très ventilée, a dû éliminer toutes traces d’humidité parasite... !

21h15 : Après avoir quitter mes collègues, je suis de retour à la maison, très heureux de ma journée. Encore une balade comme je les aime... Il ne me reste plus qu’à arranger cette histoire d’entrée d’eau et contrôler le circuit de refroidissement. Vraiment que du bonheur !

[JMF67]

Hello Nanar fan de jardin dans l'Ain

 

Encore et toujours un superbe compte rendu avec de magnifique photos trop fort le Nanar, pas une panne pas de surchauffe , pas de fuite, juste le klaxon qui a eu une petite faiblesse

 

Que dire !! Titine aurait t-elle chassée les Gremlins ??? et Murphy ???

 

Vous le saurez au prochain épisode ne loupez pas Nanar et Titine la belle romance entre un homme et une machine

 

Et hop je retourne à partir de demain matin dans le monde sans internet, @ la semaine prochaine JM

[Nar1955]

Merci JMF pour cet encouragement. Titine ira bientôt en Alsace...! Je te donnerai plus de détail en PV ...

[JMF67]

Merci JMF pour cet encouragement. Titine ira bientôt en Alsace...! Je te donnerai plus de détail en PV ...

 

 

Hello Nanar

 

Me voici de retour dans le monde de l'internet (belle avancée sur ma reconstruction) Pas de problème j'attends de tes nouvelles de ton voyage titinesque en Alsace.

 

bonne semaine @+

[gromiko]

Super le reportage , pas mal de voiture anciennes pour cette sortie.

[Nar1955]

Super le reportage , pas mal de voiture anciennes pour cette sortie.

 

 

Nous étions près de 40 voitures anciennes (normalement plus de 30 ans). Une super balade festive comme je les aime...!

[Invité §dan330fu]

En effet ,beau cortège et l'ambiance a l'air d'être cool !

[Nar1955]

En effet ,beau cortège et l'ambiance a l'air d'être cool !

Très cool et solidaire... Super sympa!

[Invité §fab221WN]

Bonjour à tous et surtout à toi Nanar (je me permets de t’appeler Nanar si tu le veux bien).

Je viens de finir, après plusieurs jours, la lecture de tous les posts (oui je suis un peu lent à la lecture et surtout j’ai manqué d'un peu de temps) de toutes tes aventures et mésaventures. Je dois te féliciter pour ton abnégation devant tous ces gremlins et autre loi de Murphy. J’avoue que, comme certains l’ont déjà dit, j’aurai surement déjà craqué une allumette à l’intérieur de Titine mais Passion quand tu nous tiens ...

Tes récits sont une merveille et m’ont bien fait marrer à certains moments (désolé ce n’est pas bien de se moquer des gens …). Tu devrais faire paraître « la bible des pannes improbables sur 304 cabriolet ». En tout cas, tout ceci est très intéressant et permet à tous tes lecteurs de proposer une solution de réparation (même provisoire … et qui peut durer ).

Je suis sur le point d’acheter une 304 coupé S, c’est donc pour cela que j’ai lu tes aventures avec attention et cela ne m’a apparemment pas repoussé. On a dû être piqué par le même virus de l’automobile comme beaucoup sur cette partie du forum.

Je suis de la région lyonnaise et nous aurons peut-être l’occasion de se rencontrer au détour d’un rassemblement quand j’aurai acquis ma titine à moi. J’avais d’ailleurs un oncle, décédé depuis quelques années (paix à son âme) qui habitait sur Chalamont et il me reste un peu de famille dans cette belle partie de l’Ain.

Encore félicitations pour tout ce que tu nous montres et j’attends aussi avec impatience la suite de tes aventures .

[JMF67]

Hello

 

Les z'aventures Alsaco-titinesque on certainement été terrible vu le long trop long silence de l'auteur de ce topic

 

de grâce Nanar nous n'en pouvons plus d'attendre !!!!!!

 

@+ JM

[Invité §fab221WN]

@JMF67

[Nar1955]

Bonjour à tous et merci à Fab pour ce petit commentaire très sympa et très cordiale (j'aime...)... L'aventure alsacienne a été longue à écrire et j'ai pas mal été dérangé (pas de la tête... encore que ...!). Voici celle que vous attendiez certainement, avec mes excuses pour ce long silence. Elle est en plusieurs partie car impossible de la faire paraître en une fois (trop long). Bonne lecture.

[Nar1955]

Balade en Alsace (Etape 1):

Nous sommes début juin 2018 et voilà quelques temps déjà que l’idée loufoque de monter en Alsace, du 12 au 14 juin, avec Titine, a germé dans nos deux cerveaux pas toujours raisonnables. Mais comme chacun sait, la raison a ses raisons que seule la raison ignore ... ! Partant sur cette idée, je prévois de réviser Titine pour mettre toutes les chances de notre côté. Hélas, la période est totalement défavorable pour mettre le nez dans la mécanique vu que je dois consacrer toutes mes heures à la préparation du jardin en vue du week-end des rendez-vous aux jardins, les 1, 2 et 3 juin. Naïvement, j’avais envisagé de consacrer un peu de temps le soir, mais hélas, à 22h00, heure de fin des travaux il fait nuit et j’ai la dalle.

Dimanche 3 juin, 19h00 : le week-end a été au dessus de nos espérances concernant les visites du jardin puisque plus de 600 personnes nous ont rendus visite. Complètement naze, je suis dans l’impossibilité de m’attaquer à la bricole Titinesque. On verra ça dans la semaine... ! Après tout, le 12 juin est encore loin ... !

Lundi 4 juin : Changement de plan. En fait, nous partirons le 11 juin car se taper les quelques 420 bornes qui nous séparent de notre destination n’est pas des plus judicieux ! Surtout avec un destrier qui n’atteindra jamais le galop ... Nous partirons donc la veille pour faire la moitié du trajet ... ! Pour l’autre moitié, une halte est prévue avec visite d’un premier jardin à Barr.

Dimanche 10 juin 8h00 : Les semaines se suivent ... et se ressemblent. Côté Titine, je n’ai pu faire que quelques aménagements du côté de la jonction de la capote avec le pare-brise, pour pallier aux entrées d’eau intempestives constatées lors du tour de l’Ain. Quelques visites du jardin dans la semaine, plus quelques rendez-vous prévus pour aujourd’hui, nous ont poussé à continuer nos travaux terre à terre. Je pense refaire un peu de mécanique dans la journée entre deux visites.

19h00 : Suite à la parution d’un méga article élogieux, sur notre jardin, dans l’édition du dimanche d’un grand journal de la région, plus de 120 personnes ont débarqué chez nous entre 10h00 et 19h00. Conséquence : le temps libre s’est réduit à l’épaisseur d’un sandwich SNCF. J’ai juste pu jeter un œil sous Titine pour vérifier l’absence d’incontinence, et c’est tout ! Comme dimanche passé, à cette heure, je n’ai plus la niaque pour m’attaquer à des contrôles plus poussés. Il me reste demain matin pour tenter de vérifier la bonne tenue du silentbloc inférieur non encore remplacé, pour raccorder en vitesse les deux hauts parleurs de l’autoradio et pour remplacer la cosse du manocontact d’huile, réparer à la va vite lors du tour de l’Ain... ! Puisqu’on à décidé de partir à 15h00, c’est faisable ! Nous avons prévu de faire une étape nocturne dans un petit hameau du Doubs au nom charmant d’Ougnay Douvot et nous sommes attendus dans une auberge à 19h00 ... ! Comment ma chère et tendre a trouvé ce patelin que seul Google et les cartes d’état major connaissent ? Mystère ! Ce trou se trouve cependant pile poil à mi parcours par rapport au premier jardin à visiter et cela me suffit (194 kilomètres d’après Google Map).

Bon ! Si on part bien à 15h00, ça devrait se faire « finger in the noze ...! » (Temps prévu par Google : 2h56). Mais je doute fort que Madame soit prête à l’heure...Oui... ! Je sais... ! Vous allez me dire que partir à 15h00 pour faire 200 bornes à 60 de moyenne et arriver avant 19h00 à notre première étape, c’est large ! Mais avec Titine, faut s’attendre à tout... !

20h00 : Quand les Gremlins décideront de ma lâcher la grappe... ! Cette fois, c’est sous la forme d’une naissance qu’ils ont décidé de frapper ! Voilà que ma douce épouse se trouve être grand-mère pour la quatrième fois, juste la veille de notre départ et, vous vous en doutez, elle prend la décision de voir le fruit du fruit de ses entrailles avant de partir. Ce dernier ayant décidé de pousser son premier cri à Écully, il faudra traverser LYON pour le voir. Ma douce épouse ayant une sainte trouille de conduire dans cette ville magnifique, je vais devoir lui servir de chauffeur. La mâtinée est donc foutue côté bricole ... ! Grrrrrrrrrrrrr !

Lundi 11 juin : 9h00 : Je viens de finir de déjeuner. Je récupère tous les numéros de téléphone et adresses utiles pour notre voyage. Je sors sur imprimante les plans des endroits un peu foireux que la Gourde qui Parle toute Seule risque de ne pas trouver. Même si je viens d’investir dans l’achat d’une Gourde toute neuve et plus sophistiquée, j’ai une confiance très limitée dans sa capacité à dénicher les coins reculés que ma douce épouse a repérés.

11h00 : J’ai juste le temps de faire le plein d’essence et de préparer le coffre de Titine avant d’aller faire risette au marmot... ! Pourquoi préparer le coffre ? Tout simplement pour retirer tout ce que je juge non vitale pour une grande balade et qui pourrait gêner l’accueil des valises et autres bagages.

12h00 : Il faut vite déjeuner pour partir avant 13h00. Pour aller à Écully, on prend la C5. Inutile de faire faire des bornes en rabe à notre petit destrier blanc. Ceci implique un retour à la maison avant de prendre la route de l’Alsace. Sachant qu’il faut 1 heure pour aller et une autre pour revenir de la maternité, je pressens qu’un départ pour l’alsace à 15h00 est tout simplement utopique. Nous décidons donc de repousser ce départ à 16h00 et de prendre l’autoroute (Adieu la marge de confort prévue). Pas glop pour Titine mais pas possible de faire autrement ... !

15h50 : Nous sommes de retour à la maison à l’heure prévue. Comme il fait beau, je décapote Titine. Enfin, quand je dis qu’il fait beau, c’est sans compter les gros nuages couleur cafard qui arrivent du sud. Mais comme on va au nord et que de ce côté, tout semble clean... !

Côté sud

 

Côté nord

16h00 : Madame est enfin prête à partir et Titine est chargée.

16h05 : Zeus décide de nous gratifier de quelques gouttes. Et m... ! Il faut recapoter... ! Les nuées du maître de l’olympe ont avancé plus vite que prévu, précédées de quelques grognements de plus en plus audibles ce qui ne présage rien de bon ... !

16h10 : Pour une fois, c’est moi qui merdois grave. Je m’aperçois qu’Il faut rebâcher la 205. Je m’exécute rapidement quand je me rends compte que je n’ai pas pris d’affaires de pluie... ! Je rentre en vitesse dans la maison. Dans la précipitation, j’oublie que j’ai branché l’alarme et voilà que celle-ci se déclenche... ! Ach... ! Scheisse !

16h20 : Après avoir fait les opérations nécessaires pour tout remettre en ordre côté alarme, nous sommes enfin sur la route du départ. A présent, il pleut comme vache qui pisse. Heureusement que j’ai pu revoir l’étanchéité de la jonction capote pare-brise dans la semaine. L’élément H2O semble ne plus trouver de passage pour nous pourrir l’intérieur.

Comme le temps presse, nous prenons l’autoroute à Pont d’Ain. Après quelques kilomètres, Zeus décide de nous larguer la totale. Un vrai déluge... ! Les petits essuies glace, beaucoup plus courageux que les anciens, font ce qu’ils peuvent pour nettoyer tout ça, mais l’autoroute disparaît petit à petit de ma vue. Alors là, c’est pas sympa ... ! Ma douce passagère commence à paniquer ... ! Pas question de s’arrêter sur la bande d’arrêt d’urgence pour attendre qua ça passe... ! Je la rassure en lui disant que dans ces cas là, je conduis au bruit ... ! Étonnamment, ça l’a fait pas rire du tout... !

Après une bonne vingtaine de minute de conduite à l’aveuglette, nous sortons enfin de cette douche forcée... Le ciel est toujours parsemé de grosses volutes dignes de la fumée d’échappement d’un vieux Vierzon tournant au fuel lourd, mais l’horizon est de nouveau visible. C’est le signe que nous n’auront pas de pluie dans l’immédiat et que nous venons de dépasser le cadeau du maître de l’Olympe. C’est à ce moment que ma chère et tendre épouse me signale que nous avons oublié de prendre une bouteille pour nos hôtes... ! Tant pis ! Pas le temps de faire demi-tour... ! on s’arrêtera sur l’air de repos du poulet de Bresse, à 60 kilomètres de la maison, pour en acheter une.

Titine tourne comme une horloge, même si la température du petit 1300 a toujours tendance à se rapprocher de la zone rouge sans jamais l’atteindre. Pas eu le temps de regarder ce problème... ! Par contre, il faut maintenir une vitesse supérieure à 120 kilomètres heure ou passer en dessous des 90 si je ne veux pas transformer Titine en vibromasseur géant. Pas très confortable tout ça... !

16h55 : Nous arrivons enfin à l’air du Poulet et il ne pleut plus. Je descends de Titine et cherche ma pochette où se trouvent tous mes papiers et mes moyens de paiement ... ! Oups... ! Elle n’est pas là où je pensais l’avoir rangée... ! Je continue à fouiller tout en commençant à avoir des sueurs froides...

• « Qu’estce que tu cherches »
  
• « Ma pochette ... ! »
  
• « Ne me dis pas que tu l’as oubliée ... ! »
  
• « Normalement non ... ! »
  
• « Si tu me fais ce coup là, on rentre à la maison et je ne pars plus... ! »

 

Aiiii ! Ça va barder si je ne la retrouve pas ... !

Hélas, j’ai beau chercher, elle n’est pas dans Titine... ! Je dois avouer qu’une Chappe de plomb vient de me tomber sur les épaules. Il faut faire rapidement demi-tour pour revenir à la maison. Madame se calme un peu et revient sur sa décision de ne plus partir mais je sais que J’ai pas fini d’en entendre parler. Pour calmer un peu plus le jeu, je la félicite d’avoir eu cette idée merveilleuse de s’arrêter, sinon, on aurait été dans la M.E.R.D.E jusqu’au coup.

Heureusement, l’air du poulet permet de reprendre l’autoroute dans l’autre sens... c’est rare !

Sur le retour, je pousse donc Titine jusqu’à 130 par moment pour gagner du temps... Au point ou nous en sommes, l’arrivée avant 19h00 à l’auberge est devenue complètement caduque. Ce que je n’avais pas tout de suite envisagé, c’est que nous retournons tout droit dans la cascade offerte par l’autre pomme de Zeus... ! Et vlan... ! Deuxième douche... ! Il faut que je lève le pied car je ne vois plus rien de nouveau... ! Par moment, les mouvements de torsion de la carrosserie de Titine poussent les joints à engendrer quelques inétanchéités, laissant le passage à des gouttes qui me tombent sur la main ou sur les genoux de Madame. Mais rien à voir avec le filet d’eau qui m’avait trempé la jambe gauche au tour de l’Ain.

Cette fois, nous sortons un peu plus vite du bain douche, non pas parce que le nuage est plus petit, mais tout simplement parce que nous le prenons à contre sens.

17h25 : Nous sommes de nouveau à la maison. Cette fois, je prends garde à bien couper l’alarme avant de pénétrer à l’intérieur pour récupérer, d’une part la bouteille oubliée, et d’autre part, pour rechercher ma pochette. C’est une fois à l’intérieur que je me rappelle l’avoir laisser dans la C5. C’est en effet là que je la retrouve (la faute au marmot ... !).

17h30 : J’ai mis à peine 5 minutes pour récupérer la bouteille, ouvrir et refermer la C5 pour le coup de la pochette, et retourner vers Titine dont le moteur n’a pas été arrêté... ! Y’a plus qu’à reprendre la route... ! Celle-ci est bien mouillée mais Titine se comporte bien sur ce sol détrempé... ! Et c’est tant mieux ! Manquerait plus qu’elle s’engage dans un dérapage... !

18h10 : Comme nous avançons plus vite que les moutons de Zeus, nous repassons pour la troisième fois dans ce foutue orage... ! Moi qui faisais tout pour éviter de sortir Titine par tant humide, j’ai tout faux depuis le tour de l’Ain... J’espère que ça ne va pas trop réveiller la Dame en rouge ? Une fois la douche passée, ce ne sont plus que de petites averses qui nous accompagnent ... et c’est tant mieux ... !

20h20 : Nous sommes presque à destination quand je me rends compte que la jauge d’essence fait la morte... ! Oups ! J’ai complètement oublié que notre petit aller retour avait augmenté la facture carburant... ! J’essaie tant bien que mal de voir les kilomètres parcourus sur le compteur journalier (remis à zéro à chaque plein) et constate que je viens de battre involontairement mon record d’autonomie avec Titine... ! J’en suis à 330 kilomètres mais ça ne me réjouis pas du tout, car nous sommes encore sur l’autoroute. Autrement dit, toute panne d’essence va me coûter une blinde... ! Heureusement, je perçois un panneau m’indiquant une station à 10 kilomètres, et la Gourde m’annonce la sortie à 15 kilomètres... ! Si je joue pas au c..., je devrai pouvoir atteindre cette station avant la panne sèche ... ! Ah oui ! J’ai oublié de vous signaler que parmi les choses non indispensables retirées du coffre avant le départ, il y avait le jerrican d’essence. C’est pas que je le jugeais inutile, c’est tout simplement que je ne voulais pas incommoder Madame par des relents de sans plomb 98... ! Une connerie de plus... ! Heureusement, Nous atteignons la station avant le teuf teuf teuf fatale ... !

20h25 : Nous partons de la station pour attaquer l’autoroute. En passant la quatrième, j’ai une mauvaise sensation ... ! Le compte-tour grimpe, mais pas le compteur de vitesse ... ! Oups ! Ça sent l’embrayage qui patine... ! Je fais mine de rien mais ma douce épouse, sans rien connaître à la mécanique, remarque quand même du bug ... !

• « Qu’estce qui arrive à Titine ? »
  
• « Heu ! Je crois que l’embrayage patine un peu ... ! »
  
• « Ah non ! Elle va pas nous faire le coup de la panne j’espère ? »
  
• « Heu ... non ! Je crois simplement que l’embrayage a embarqué un peu d’eau ... »
  
• « C’est embêtant ? »
  
• « Non ! ça va sécher ... ! »

 

Ma douce épouse semble rassurée suite à cette réponse. Personnellement, je ne suis pas convaincu que le problème vienne de là... ! En attendant, j’accélère doucement et Titine reprend son rythme de croisière... !

20h35 : Nous ne sommes plus qu’à un kilomètre de la chambre d’hôte quand la Gourde décide de me situer dans un champ, juste le temps de me planter de route... !

• « Il fallait prendre le pont » me dit ma passagère ... !
  
• « C’est pas grave, on va faire demitour ... ! »

 

J’engage donc Titine dans un espace libre sur la gauche, puis passe la marche arrière pour la mettre dans l’autre sens... ! Oups... ! Ça craque sec... ! J’essaie de nouveau ! Rien à faire, la marche arrière ne veut pas passer... ! Troisième tentative ... ! Titine commence à reculer et vlan, le levier revient au point mort tout seul dans un craquement sinistre de pignons torturés ... ! Et m.... ! Là, on est dans le caca jusqu’au cou ... ! J’essaie de passer en première ... ! Ouf ! Ça marche ... ! Re tentative de marche arrière ... Rien à faire ! D’entendre le hurlement des pignons (et de ma passagère), me pousse à abandonner toute autre tentative... ! Seul solution, faire reculer notre pauvre petit destrier à la main ! C’est dans une pareille situation qu’on apprécie de ne pas avoir une grosse américaine ! Je descends, et poussant avec les fesses le montant de la portière tout en tournant le volant, j’arrive à placer Titine dans l’axe de la route et dans la direction voulue, tout ça sans faire descendre ma passagère car il pleut toujours ... ! Trop fort le Nanar ... ! Je remonte à bord et redémarre en marche avant sans problème.

Arrivée près de notre hébergement, un panneau signale : « Voie sans issue. Dernière possibilité de retournement avant chemin non carrossable ».

Crotte de zut... ! Je peux pas aller plus loin en marche avant et je viens de dépasser la dernière place en talon disponible pour me garer ... ! Je retente une marche arrière ... ! Nada ! Quedal ! Ça veut pas le faire. Ma douce épouse ne pouvant plus supporter le cri déchirant des pignons de boîte torturés, me supplie d’arrêter... ! Je gare donc Titine en marche arrière à la main (ou plutôt à la fesse), en prenant garde de ne pas me faire un côté ou une aile de la magnifique Fiat des années 30 occupant la place juste avant.

J’évite aussi de trop reculer au risque de voir Titine finir ses jours dans le Doubs qui coule à quelques mètres à peine... !

21h00 : Nous sommes enfin installés et c’est en sirotant une bonne bière offerte par nos hôtes que j’essaie de comprendre ce qui se passe chez Titine... ! A part une biellette du levier de vitesse qui aurait sauté, je ne vois pas d’autres causes possibles ... ! Bouhhhh ! Ce voyage en Alsace que nous attendions depuis pas mal de temps s’engage mal... ! Bon ! La nuit portant conseil, je verrai ça demain ! De toutes façons, vu la tronche des nébulosités qui se trouvent au-dessus de nos têtes, je ne m’engagerai certainement pas à me coucher sous Titine pour voir ‘quoi qui n’y a’...! Si Zeus s’allie aux Gremlins pour me faire l’effet d’un purgatif ... où va-t-on !

... A suivre ...

[Nar1955]

... Suite ...

Balade en Alsace (Etape 2)

Mardi 12 juin 2018 : Il est 6h00 et j’ai dormi en pointillés. J’ai passé ma nuit à envisager les causes les plus tordues à mon problème. Il est trop tôt pour aller déjeuner... ! Je jette un œil sur Internet et trouve quelques Forums où des Internautes racontent des mésaventures similaires à la notre... ! Toutes les réponses qui leur sont faîtes parlent de rotules usées à remplacer ... ! En fouillant un peu plus la toile, je trouve quelques vendeurs qui pourraient venir à mon secours ! Ça... ça me plait mieux, même si de réparation sur place, il n’est point question ... !

Pour l’instant, que faire ? Abandonner notre séjour chez les alsaciens ... ? Pas question... ! Seule solution, éviter toutes manœuvres, ou situations, qui nécessiteraient de faire une marche arrière ... en espérant que les autres biellettes ne prennent pas l’idée de s’envoyer en l’air à leur tour ... !

8h00 : Madame est réveillée et prête et nous pouvons descendre pour le casse dalle du matin. Un vrai petit déjeuner comme on les aime nous attends ! Ça, ça vous requinque un bonhomme. Nos hôtes sont adorables et comme Ra décide de faire une petite apparition, mon morale remonte en flèche ... !

8h10 : Je décide de jeter un œil du côté des biellettes de changement de vitesse. Je ne vois strictement rien... ! Il faut dire que dans cette partie du capot, il fait aussi noir que dans un tunnel non éclairé par une nuit sans lune... ! Je tente de prendre quelques clichés avec mon appareil photo et son flash !

C’est un peu mieux sur les images mais ça ne m’avance guère... ! Tant pis ! On continuera notre voyage sans avoir la réponse à mon souci de marche arrière ... !

10h00 : On décolle d’Ougney Douvot après que Madame ait réservé la dernière chambre pour le trajet du retour (on abandonne l’idée tordue de refaire tout le parcours d’une traite ... !). Zeus décide de nous accompagner avec une petite pluie sympa ... Enfin sympa, si on veut, car le soleil et la chaleur auraient été les bien venus... ! Laisse-toi pas faire RA ... ! Nous roulons ainsi jusqu’à Eguisheim où ma douce épouse a déniché un resto au top pour nous restaurer.

12h50 : Nous arrivons au point de ravitaillement sans encombre et je me gare sur un parking à proximité ... ! Oups... ! Je suis garé en talon et j’ai oublié le coup de la marche arrière ... ! Ma dulcinée elle n’a pas oublié ... !

• « T’aurais pas dû te garer là ... ! »
  
• « Je sais ! Mais les places sont chères ... ! »
  
• « Comment on va faire pour repartir ... ? »
  
• « On poussera ... ! »

 

A ce moment, je ne sais pas pourquoi, je décide quand même de reculer ... ! Pas de craquement sinistre et, lorsque je lâche doucement l’embrayage, Titine recule sans problème... ! Une fois dégagé de ma place, je repars en avant et retente une marche arrière pour me garer de façon à être prêt à repartir en marche avant ... ! Manœuvre réussie ... ! Alors là, je n’y comprends plus que pouic ... ! Comme je vous l’ai dit, j’ai horreur des pannes qui disparaissent toutes seules ... ! En contre partie, je me dis que puisque ça remarche, c’est que rien n’est cassé ... !

14h20 : Nous sortons du resto après avoir pris un super repas... ! Ça j’adore ... ! Nous reprenons Titine pour rejoindre le jardin du brocanteur à Barr.

Le ciel est clair et je demande à Madame si elle veut décapoter ... ! Comme je vois qu’elle n’est pas chaude du tout, à l’unisson de la température extérieure, je n’insiste pas ... !

16h00 : Nous arrivons au jardin pour la visite. La pluie n’est pas revenue mais de nouveau, de gros nuages d’encre planent au dessus de la colline proche. Devant notre inquiétude, le propriétaire du jardin nous rassure :

• « C’est pas pour nous ça ... ! La pluie vient de par là ... » en montrant la direction opposée
  
• « On prends quand même les impers, on sait jamais ... »
  
• « Non ! Vous verrez ! Il va faire beau ... ! »

 

Vu la tronche de ce qui nous surplombe, je le trouve optimiste l’alsacien ... ! La dernière fois que j’ai dit ça à des visiteurs de notre jardin, on s’en ait pris une, carabinée ... ! Mais tout le monde ne peut être aussi nul que moi en prévision météo ... ! Alors confiance ... !

16h30 : Alors que nous avons presque fini la visite, v’là que l’autre pomme de la haut nous en serre une, pas piquée des hannetons ... ! Un vrai déluge avec coups de flash et percussions ... ! Nous nous précipitons à l’abri pour une bonne demi-heure ... ! Décidément, Zeus a décidé de nous pourrir nos vacances ! J’ai vraiment dû le vexer lors du tour de l’Ain ... !

17h30 : Nous avons réussi à finir notre visite sous une faible pluie et nous prenons congé de nos jardiniers, non sans avoir discuté sur les joies et galères des voitures anciennes. Il est vrai que notre petit cabriolet est mignon et attire la sympathie ... !

Nous remontons à présent sur Mittelhausen où nos hôtes et amis nous attendent.

Ra a décidé de montrer le bout de son nez mais le gros mur noir qui nous barre la route à quelques kilomètres me laisse présager du pire ... ! Bingo ... ! Quelques gouttes, grosses comme des assiettes à soupe, s’écrasent sur le pare brise alors que je viens juste de dire à mon épouse adorée que nous risquions d’en prendre une sévère ... ! Très vite nous passons de l’assiette à l’arrosage, puis au jet bâton pour finir aux chutes du Niagara ... Le bruit est infernal mais je m’en fou car ma préoccupation première est de voir où se situe cette foutue route qui, pour l’instant, semble encore sous Titine. Mais pour combien de temps ... ? Je me fie au minuscule point rouge qui avance devant moi à faible allure, signe qu’il y a un autre automobiliste devant nous, mais de la route et de ses bas-côtés, je ne vois plus rien ! Les petits essuies glaces balaient au maximum de leur vitesse mais n’arrive plus à éliminer l’eau. Quelques gouttes entre dans l’habitacle par les joints de capote au dessus du pare brise ! Je ne peux pas regarder ce qui se passe derrière les sièges (la capote joint très mal à cet endroit) car j’ai les yeux rivés sur le point rouge devant nous. Nous roulons entre 20 et 30 kilomètres heure et cela me semble déjà trop rapide ... ! La route est détrempée avec des flaques sans doute énormes ! Par moment, j’ai l’impression d’être à la barre d’un voilier qui rentre dans les vagues par grosse mer ... ! Mais si avec un voilier, on peut le mettre sur le travers pour diminuer l’impact, pas question de faire la même chose avec Titine ... ! Soudain, je sens que notre petit bateau blanc est pratiquement stoppé par une lame d’eau. Une gerbe immense part des deux côtés et submerge le capot et la capote ... ! Heureusement, le petit 1300 continue à tourner rond d’après le compte tour et les sensations sous la pédale !

• « Boudiou ! J’l’ai pas vu arriver cellelà ... ! »
  
• « On peut pas continuer comme ça ! Trouve vite un endroit pour t’arrêter... ! »
  
• « Oui mais où ? Je ne sais même pas ce qu’il y a sur les côtés ... !
  
• « Rentre dans une zone industrielle ... ! »
  
• « T’en vois une ? »
  
• « Non... ! On voit même plus les panneaux ... ! »

 

En réalité, je ne conduis pas complètement à l’aveuglette puisque je pilote aux instruments, via le truchement de la Gourde qui, se foutant complètement du temps qu’il fait dehors, m’indique avec suffisamment de précision si la route tourne, si je vais sur un rond point et quelle direction je dois prendre. Merci GPS... ! Avec le vacarme que fait l’élément H2O sur la capote, c’est avec le compte-tour que je suis le régime moteur et gère les changements de vitesse ... ! Mais c’est quand même pas glop de conduire comme ça... ! De plus, au vue des grondements sourds qui émanent du dessous de la caisse, j’imagine la dame en rouge finir de grignoter les pauvres tôles déjà bien attaquées ... ! Pourvu que ça s’arrête vite ... !

Après 20 minutes de pilotage tout temps, il me semble apercevoir des bâtiments industriels. Je pense m’y arrêter, mais en même temps, si je les vois, c’est que Zeus a épuisé ses réserves, ou que nous avons été plus vite que les nuages (là, j’en doute ... !). En effet, le martèlement sur la capote diminue et la visibilité est meilleure. Je distingue même l’horizon ... ! Ouf ! On s’en est bien tiré sur ce coup là ... !

19h15 : Nous ne sommes plus qu’à une dizaine de kilomètres de Mittelhausen et il pleut toujours un peu. Rien de bien méchant par rapport à ce qu’on vient d’essuyer ! Nous traversons quelques villages où, apparemment, la pluie a engendré quelques inondations... ! Nous passons même un carrefour, traversé par un petit torrent dont l’eau arrive jusqu’à la jante. Heureusement, Titine a des pneus, certes vieux, mais avec de bons dessins et je ne ressens aucun aquaplaning. Arrivé à Truchtersheim, nous apercevons des camions de pompiers plus quelques cocotes en travers de la route. Inutile de nous faire un dessin ; La route est barrée suite à une inondation ... ! Flute de flute de reflute... ! Il faut faire demi-tour. Je m’engage, à gauche, dans une rue en chantier et, pour faire demi-tour, avise un endroit un peu plus large avec juste un petit trottoir et une énorme flaque d’eau ... ! Les deux roues avant de Titine passent ce bout de trottoir. Je passe la marche arrière et ... Concerto de pignons en folie ! Mince, j’ai pas du enquiller la marche arrière comme il faut ! Ça m’arrive souvent ! Deuxième tentative ...même résultat.

• « Elle va pas nous le refaire ? » me dit ma passagère... »
  
• « Non... ! Je vais y aller doucement ... ! »

 

Je retente une troisième fois en maintenant le levier vers l’arrière et lâche doucement l’embrayage. Titine commence à reculer quand vlan, je sens le levier revenir au point mort, accompagné du bruit caractéristique et bien connu de pignons torturés... ! Alors là, c’est pas glop du tout car notre position est parfaitement inadaptée à une panne de marche arrière. Les roues avant sont de l’autre côté d’une bordure de trottoir, nous sommes dans une flaque d’eau de plusieurs centimètres de profondeur, et impossible de repartir en marche avant ... Comme position foireuse, on fait pas mieux ! C’est exactement ce que je m’étais juré de ne pas faire ... ! Si j’étais pas si lâche, je me foutrai des baffes ... ! Seule solution, descendre et tenter de faire reculer Titine à la main, quitte à se tremper les pinceaux ... ! C’est ce que je commence à faire quand je m’aperçois que, malgré le fait que ma douce épouse m’appelle Hulk, je n’arrive pas à faire passer les roues avant par dessus la bordure. Voyant que son hercule n’arrive pas à nous sortir de cette situation, ma chère et tendre descend dans la flaque d’eau et c’est à deux que nous arrivons à sortir notre petit destrier de ce mauvais pas ... ! Nous avons les arpions trempés mais nous sommes saufs... !

Après cette péripétie aquatique, nous reprenons la route en essayant de trouver un autre chemin ... ! Je ne sais pas si vous avez déjà essayé de contrarier une Gourde, mais la notre nous ramène à chaque fois sur la route barrée. Je programme un autre village, déniché à partir d’une carte de Bibendum, mais hélas, la route est barrée aussi. Je retente un autre village et, de patelins en hameaux, nous arrivons à parcourir 40 kilomètres pour faire les 13 qui nous restaient, non sans être revenu plusieurs fois sur Truchtersheim. A quoi ça sert d’avoir acheté cette m... de haute technologie, si elle nous fait perdre plus de temps qu’une carte routière ? Oui ! Je sais ! Madame a aussi une carte routière sur les genoux, mais ce qui manque dans cette belle région, ce sont les panneaux de signalisation indiquant la direction des villes moyennes.

19h50 : C’est sous une petite pluie que nous arrivons enfin à Mittelhausen. Nos amis nous ouvrent gentiment leur portail pour que nous puissions mettre Titine à l’abri... !

On retrouve toute la gentillesse et la serviabilité des alsaciens ... ! Après un bonjour chaleureux, nos hôtes me signalent que je n’ai qu’un phare qui fonctionne ... !

Bof ! Au point où nous en sommes, ce problème me parait très anodin ... ! Je repousse donc cette réparation à demain matin car à présent, c’est le repos du guerrier ... et je l’ai bien mérité ... !

... A Suivre ...

[Nar1955]

... Suite ...

Balade en Alsace (étape 3)

Mercredi 13 juin : 9h45 : Après une bonne nuit et un super petit déjeuner avec tout ce qui faut pour vous réveiller un mort, je m’attaque au remplacement de l’ampoule de phare. En cherchant dans ma boite à gant, j’en trouve deux jaunes ...

... et une blanche ... ! Je suis donc large ! En premier lieu, retirer le phare car l’avantage sur ces anciennes, c’est que vous pouvez changer une ampoule avant sans être obligé de retirer le pare choc arrière, les ceintures de sécurité et la moitié du moteur ... !

Je retire l’ampoule usagée et la teste par acquis de conscience ... ! Elle a bien un des deux filaments coupés ! Je teste celle que je vais mettre en place ... ! Pas de soucis, elle est bonne ... ! Je remonte tout, et allume mes phares ... ! Oups ! Ce foutu phare n’éclaire toujours pas ... ! Encore un coup de ces denrées de Gremlins ? Je redémonte le phare et vérifie l’ampoule ... ! Elle est bien claquée ... ! Me serai-je gouré en remontant l’ancienne ? Comme j’ai les deux en main, je contrôle et constate que les deux sont maintenant HS ! Ach... ! Scheisse ... ! Bon ! Je teste la deuxième ampoule de secours ... ! Celle-ci est bonne. Je la mets en place et cette fois, elle fonctionne ... ! Ouf ! Je ne vais quand-même pas en consommer autant qu’un curé peut en bénir ? Je profite de cet instant bricolage pour tenter de trouver une explication au problème de marche arrière. Pour ce, n’ayant pas la RTA en main, car elle faisait partie des objets classés inutiles au départ (une connerie de plus), je m’engage à retirer la console centrale, espérant découvrir l’extrémité des biellettes partant du levier de vitesse... ! Peine perdue ! Circulez, y’a rien à voir de ce côté... ! Je place une couverture parterre et tente un regard par en dessous ... ! J’y vois que pouic ! Il va donc falloir la mettre sur un pont élévateur pour comprendre ce qui se passe ! Le voyage continuera donc avec ce défaut aléatoire ... !

A peine ai-je rangé mes affaires que ma charmante épouse arrive toute affolée :

• « y parait qu’il y a plus d’essence dans les stations suite à un blocage des dépôts de carburant par les agriculteurs ! C’est maman qui vient de me prévenir ... ! »
  
• « Manquerait plus qu’on tombe en rade ... ! Je vais faire le plein et acheter un Jerrican car j’ai laissé le miens à la maison ... ! »

 

Le Jerrican ... ! Encore une bourde de votre serviteur ... ! Décidément, je les collectionne ... ! Moi qui ai toujours l’annexe de Casto dans le coffre ... ! Pour une fois, elle m’aurait servi ... ! La loi de Murphy n’est donc pas une légende ? Pour ce qui me concerne, elle existe bel et bien... ! Bon ! Arès quelques recherches sur Internet, il s’avère que la crise carburant semble être terminée ... ! Je dois cependant prendre de l’essence car Titine a soif. Je recherche sur la gourde la station la plus proche. Je programme le trajet et nous prenons la route sans savoir exactement où ça va nous mener... ! C’est un bon moyen de découvrir des coins non prévus.

En quittant la cour du gite, Titine nous fait quelques caprices en faisant brouter l’embrayage au démarrage au point d’en faire décoller la gourde du pare-brise.

• « Qu’estce qui se passe ? » me dit inquiète ma passagère.
  
• « L’embrayage doit avoir pris l’eau et il y a sans doute de la rouille qui s’est installée ... ! »
  
• « C’est grave ? »
  
• « Non ! ça va finir par partir après quelques démarrages ... !

 

Je suis à moitié convaincu par cette explication mais je n’en ai pas d’autre sous la main. Nous suivons les indications de la bavarde du pare-brise et elle nous mène à Saverne, à 22 kilomètres, lieu précis où ma chère et tendre épouse ne voulait pas se rendre pour déjeuner car elle estimait que c’était trop loin par rapport à notre programme de la journée. Comme nous avons réservé le restaurant à Mittelhausen, on ne s’arrête à Saverne que pour l’essence et quelques courses dans une grande surface. J’en profite aussi pour retirer quelques subsides dans un distributeur pas très loin.

12h10 : Nous sommes de retour à Mittelhausen pour le déjeuner. Titine nous a refait, par moment, le coup de l’embrayage récalcitrant. J’ai remarqué qu’en faisant bien patiner, je limitais les broutages et évitais ainsi de trop secouer toute la mécanique et la fragile carrosserie. Nous nous installons à table et je remarqe que je n’ai pas mes lunettes pour lire le menu ! Pas grave, j’ai du les laisser dans Titine ... !

13h30 : Après un délicieux repas (comme souvent dans cette région) nous sortons du restaurant pour nous diriger vers Eckwersheim où se trouve le jardin de nos amis. Titine étant garée en marche avant, je tente de passer la marche arrière pour sortir du parking du resto. Cette dernière s’enclenche bien et je recule de quelques mètres quand brusquement, elle repasse au point mort, toujours avec quelques grincements de dents (de pignons). Le problème est donc toujours présent. Comme je ne tiens pas à faire le trajet en marche arrière, je ne suis pas plus perturbé que ça et nous prenons la route. Par contre, pas de lunettes à l’intérieur de notre petit véhicule. Elles ont dû rester à la chambre ... ! J’en ai pas besoin pour conduire mais juste pour programmer la gourde... ! Je confie donc cette tache à Madame ... !

14h00 : Nous arrivons chez nos amis et, vu que les emplacements pour se garer sont chers dans ce patelin, je trouve une place dans un petit chemin de terre qui monte, toujours en gardant à l’esprit que je vais devoir repartir en marche arrière.

15h30 : Nous quittons notre emplacement dans le petit chemin sans que cette foutue vitesse fasse des siennes ... ! Quelle vacherie ... ! Nous nous dirigeons à présent vers un autre jardin situé à Brumath !

Tout va bien sauf l’embrayage qui broute à chaque démarrage. On laisse tomber la ventouse de pare-brise de la gourde et on place cette dernière dans le cendrier. C’est moins pratique à regarder mais au moins, elle ne détruira plus le genou de Madame à chaque broutage de démarrage. Pourquoi le genou ? La gourde, après avoir été arrachée du pare brise par l’énergie cinétique des vibrations de l’embrayage dont l’intensité se trouve supérieure à la force du vide de la ventouse, est brusquement soumise à la loi de la gravitation universelle qui l’attire vers le plancher des vaches. Loi de Murphy oblige, elle ne trouve d’autre chemin que le genou de Madame, provoquant à chaque choc un ouille ouille ouille de douleur. Sans cette foutue loi, ce bijou de haute technologie serait tombé bêtement sur le plancher, sans heurter quoi que se soit.

16h10 : Arrivée au jardin. Pas de problème de stationnement car nous pouvons nous garer le long du trottoir, et il y a de la place... ! Pas de créneau à faire ... ! Ouf !

17h20 : Nous avons fini notre petit tour de jardin. Comme Ra a décidé d’être généreux, Madame est enfin d’accord pour que je débâche Titine. De toute façon, sous la toile noire, c’est une vraie fournaise... ! Quel contraste avec ces derniers jours... mais quel plaisir de rouler casquette au vent ... ! Comme il n’y a que 9 kilomètres pour rentrer au bercail...

 

... Madame décide, d’un commun accord avec elle-même, et avec moi par-dessus le marché, de faire un petit tour dans cette belle-région et de découvrir quelques beaux villages. Il fait beau, les oiseaux chantent, Titine ronronne, le vent nous siffle aux oreilles, l’embrayage broute ... tout pour être heureux ! Nous savourons cet instant, bien mérité après toutes ces galères météorologiques ... !

18h30 : Nous sommes de retour à Mittelhausen. Oui je sais ! Une heure dix pour faire neuf kilomètres, on est très loin des courses de régularité. Mais quel régal de se balader dans cette belle région en cabriolet. On en redemanderait presque ! Arrivé à la chambre, je me mets en quête de retrouver mes lunettes ... ! Rien à faire, j’ai beau tout fouiller et tout retourner, je ne trouve rien ! Seul explication : elles sont tombées par terre ce matin ! Mais où ? Impossible de bricoler quoi que ce soit sur Titine sans ces foutues lunettes. Pourtant, je suis bien décidé à tordre le coup à cette marche arrière capricieuse. Je prends le taureau par les cornes et me précipite, à pied, au restaurant de ce midi... ! Pas de lunette. Je reviens à la chambre et cherche sur Internet le téléphone de la grande surface où j’ai fait le plein ... ! Sans lunettes, je n’arrive pas à lire le numéro ! Par une astuce informatique, j’arrive à copier ce numéro et le dilater... ! J’appelle ! Une brave dame me répond et me confirme qu’il y a bien des lunettes de la même marque que les miennes et qu’elle les tiens à ma disposition pour demain ... ! Super ! En attendant, nos amis me prêtent une de leurs paires pour ce soir ... mais c’est trop tard pour bricoler... ! Je verrai ça demain, après avoir récupéré les miennes !

... A suivre ...

[pti macdoul]

Content de te lire

Tu n'a vraiment pas de pot, comme je dis si bien avec un collègue tu as le chat noir avec toi :lol: :lol:

A bientôt

[Nar1955]

Balade en Alsace (Etape 3)

Jeudi 14 juin : Je suis debout depuis 6h45. Comme je dois récupérer mes lunettes à Saverne, je décide de me préparer en silence afin de ne réveiller personne. Il me semble que la grande surface qui m’a signalé avoir retrouvé mes lorgnons n’est qu’à 23 kilomètres ! Je décide donc de partir sur le champ et de rouler pépère. J’en profiterai pour refaire le plein car nous repartons pour notre étape du Doubs vers 10h00. Pour éviter un réveil en fanfare de Madame et de nos hôtes, je ne démarre pas Titine et la sors à la main. J’arrive bien à la reculer jusqu’au milieu de la route mais là, Hulk se transforme en Samson après la perte de ses cheveux (l’image est assez réelle vu ce qui me reste sur la tête). Bon ! Là je suis dans le caca... ! Soit je reste planté là à boucher la rue jusqu’à ce que je sois obligé de bouger dans un concert de klaxon, soit je démarre le petit 1300 qui, avec son joli bruit d’échappement d’un autre âge va réveiller tous ceux qui dorment encore dans le quartier... ! Tant pis... ! Je démarre... ! Reste encore à passer la marche arrière pour finir ma manœuvre. J’essaie doucement et ... Tiens, ça craque pas... ! Ouf ! Je quitte vite mon emplacement et m’arrête un peu plus loin pour programmer la Gourde. Problème : mon neurone mémoire m’a lâché et je ne me souviens absolument plus où se trouve la station. Je cherche sur la gourde et retrouve une adresse qui ne me dit rien. Comme la distance me semble correcte, je lance le parcours et me lance à l’aventure. Comme il fait frisquet, je laisse la capote... Dommage !

7h45 : Je viens d’arriver à la station de la grande surface et je remarque une belle traction à l’arrêt sur le parking avec les propriétaires à l’intérieur !

Après avoir fait le plein, je me gare à proximité et engage la conversation ! Ces braves gens attendent un de leur collègue pour faire une balade ... en Normandie ! Alors là, c’est pas la porte à côté ! Je ne suis donc pas le seul fada à faire faire des bornes à une ancienne. En poussant plus loin la conversation, j’apprends que ces très anciennes ont déjà visité Menton, la Suisse et ...l’Ecosse ! Alors là, je me sens regonflé à bloc. Si ces mamies, de la génération précédant Titine, ont pu faire tout ça, un petit aller retour en Alsace c’est de la nioniotte ... ! Je leur parle de l’inétanchéité de mon petit cabriolet et apprends qu’ils ont le même problème avec les joints de pare-brise... ! C’est presque rassurant ... !

7h55 : les collègues attendus arrivent dans une autre magnifique Traction cabriolet couleur grenat. Après quelques minutes, les deux anciennes quittent le parking pour leur grande balade.

9h00 : Je suis de retour à Mittelhausen... mais sans mes lunettes ! Ce n’était pas les miennes... ! Déçu ... ? Pas trop car j’ai fait ce que j’ai pu, et ça m’a permis de faire une rencontre sympa. J’ai aussi fortement apprécié la gentillesse des caissières de la grande surface qui se sont mis en quatre pour m’aider... !

10h00 : Après un copieux petit déjeuner, nous quittons nos amis et hôtes et décidons de faire la route du retour version découvert... ! Ra rattrape son retard des jours précédents... ! Il tape dur mais ça fait du bien. La casquette est l’accessoire indispensable dans ces cas là. Madame ayant quelques difficultés avec son foulard, je lui en passe une jaune afin d’éviter l’insolation. J’en ai quelques unes en réserve derrière les sièges ... !

Pour rentrer, nous bannissons l’autoroute. Inutile de fatiguer Titine une fois de plus... ! La route est belle et nous commençons à apprécier le fait d’avoir pris notre petit destrier blanc plutôt qu’une des trois autres voitures ... ! Il était temps !

11h30 : Nous arrivons dans les abords de Sélestat. Je commence à m’engager dans un bouchon quand je pressens une remarque désobligeante de ma passagère ! Je patiente quelques secondes quand ... bingo !

• « Tu vas pas t’engager dans ce bouchon ... ? »
  
• « Ben, je vois pas comment faire autrement ... ? »
  
• « Fait demi tour ... ! »
  
• « Dès que je peux ... ! »

 

Plus facile à dire qu’à faire. Une centaine de mètres plus loin se trouve un rond point que j’estime responsable de ce foutoir. J’attends d’y arriver quand je m’aperçois qu’en réalité, le foutoir en question se trouve aussi dans la direction indiquée par la gourde ... ! Petit tour du rond point et je repars en sens inverse ... ! De toute façon, Titine commençait à sentir le liquide de refroidissement surchauffé. Je trouve une place à l’ombre et coupe le contact, le temps de reprogrammer la gourde pour rejoindre un autre village, quitte à faire 20 bornes de plus ... ! Notre petit destrier à horreur du surplace. En cause : le ventilateur couplé au moteur par électro-embrayage. Ce système fait tourner le ventilateur trop lentement lorsque le moteur est au ralenti. Vous allez me dire : « mais t’as qu’a mettre un ventilo électrique... ! ». Oui ! Mais non... ! Je tiens à garder Titine avec sa technologie d’origine, sinon, c’est plus une ancienne avec ses qualités et ses défauts... ! Et j’aime ses défauts ... !

La gourde est reprogrammée, étape par étape, pour passer par Scherwiller, Châtenois, Kintzheim et continuer sur notre route après Sélestat... !

Une fois passé Kintzheim, je reprogramme Ougney Douvot. Fatale erreur... ! Il me semble que la gourde nous ramène sur Sélestat... ! Je me doute que ce n’est pas à notre point de départ mais quand Madame voit qu’on revient en ville, cela déclenche immédiatement une réaction épidermique chez elle :

• « On revient pas sur Sélestat quand même ... ? »
  
• « Ben ... je ne pense pas ... ?
  
• « Mais qu’est ce que ta foutue avec ton GPS ... ?

 

Mon GPS ... ! C’est pas moi qui l’ai fabriqué ... ! Je tente de lui faire croire que c’est une autre ville mais peine perdue, on passe juste devant un panneau signalant que nous rentrons bien dans Sélestat... !

Oups ... ! Elle l’a vu ... ! Je sens poindre l’orage et ça ne manque pas ... ! Dans ses cas là, je ferme les écoutilles et continue à rouler en attendant que ça passe. J’espère seulement que nous ne revenons pas dans le merdier de tout à l’heure ... ou un autre ! « Sortez de cet accessoire les Gremlins ... ! ». Ouf ! Mon intuition est la bonne car c’est bien la sortie de cette foutue ville que nous traversons ... !

Je comprends aussi la colère de ma douce épouse (qui a du sang chaud au demeurant), car il est presque midi et ‘ventre affamé n’a plus d’oreille’. Elle n’a donc pas pu entendre l’expression de mon intuition... ! Quand elle s’aperçoit que nous ne revenons pas dans le bins, sa colère retombe immédiatement et elle redevient adorable ... ! Je commence à la connaître. Si j’étais un adepte de la théorie du complot, je soupçonnerai les concepteurs de ce bijou de technologie de s’amuser à programmer leur engin pour foutre la zizanie dans les couples ... ! Pas vous ?

12h00 : Comme il faut penser à prendre quelques calories pour tenir le coup et calmer nos estomacs, ma douce épouse déniche, dans les hauteurs de Riquewihr, à Zellenberg, un petit resto référencé dans la bible de Bibendum. Nous passons à travers les vignobles et ce décor me plait bien et fait retomber complètement la pression. Nous arrivons devant l’auberge qui se trouve dans une rue en forte pente. Je trouve une place en face de la porte d’entrée et à l’ombre. Pour éviter toutes mauvaises surprises, je fais demi-tour plus loin pour nous retrouver en marche avant et dans le sens de la descente.

Ayant une confiance relativement limitée dans le frein à main de Titine, même si en plus, je laisse toujours une vitesse enclenchée (le première de préférence), je pars à la recherche d’un caillou pour empêcher toute tentative de descente intempestive (et sans chauffeur). J’en trouve un une cinquantaine de mètre plus bas que je place devant la roue avant, sous le regard amusé du personnel du restaurant.

14h30 : Après un succulent repas, nous reprenons notre chemin et décidons de faire une halte à Riquewihr, non sans avoir retiré notre caillou que je place précieusement dans le coffre de Titine, sur le pare soleil, entre la valise et la manivelle du cric... !

Ça pourra toujours servir pour une autre occasion ! Nous arrivons dans cette charmante petite ville, et je trouve une place dans un parking payant près de la porte d’entrée. Tant mieux... ! Je me voyais mal chercher une gâche avec une marche arrière aussi fiable que la parole d’un mafieux des pays de l’Est ... !

Une brave Dame, je suppose flamande ou hollandaise, car je n’entrave strictement rien à ce qu’elle me baragouine, nous ayant vu arriver et faire la queue vers le parcmètre, nous passe un ticket sur lequel il reste encore deux heures de stationnement. C’est un des effets Titine... ! Comme elle doit mieux comprendre le français que moi sa langue natale, je la remercie chaleureusement ... !

Riquewihr est une jolie petite ville ...

... très touristique ...

... mais aussi très commerçante !

Évidemment, ma charmante épouse ne peut s’empêcher de s’orienter vers la boutique de décoration qui va bien ... pour vider le compte en banque. Si je n’ai pas souvenir de cette boutique que nous avons due fréquenter lors de notre dernier séjour en Alsace, elle se rappelle précisément où elle se trouve. « C’est juste pour acheter un cadeau à nos voisins qui gardent nos chats ... ! » me dit-elle ... ! Résultat, nous en sortons trente minutes plus tard avec quelques colis, pas tous pour les voisins, vous vous en doutez, qu’il va falloir caser dans Titine ... !

Et bien croyez le si vous voulez, toutes ces choses plus ou moins fragiles ont trouvé leur place dans le coffre ou derrière les sièges ... ! M’étonnera toujours ce petit cabriolet ... car c’est fou ce qu’on peut y entasser... ! Je soupçonne les ingénieurs du Lion de l’époque d’avoir piqué le brevet du sac de Marie Poppins ... !

16h00 : Nous reprenons notre route vers Ougney Douvot, notre étape nocturne. Après quelques kilomètres, je constate que le compte-tour s’est mis en grève. Comme j’entends toujours le bruit du moteur et que nous roulons, l’aiguille sur zéro n’a pas d’autre explication. Cela faisait quelques temps que cette dernière avait des sautes d’humeur mais là, elle semble avoir rendu l’âme... ! Un peu plus loin, je mets mon clignotant pour tourner et ... tiens ! Pas de tic tic ? J’essaie d’apercevoir la petite flèche verte sur le tableau de bord et constate que celle-ci ne clignote pas non plus ... ! Oups ! Les Gremlins sont revenus et on déclenché un mouvement de grève général ... ! Bon ! Mon neurone, expert en électricité auto, me suggère que si plusieurs accessoires décident de ne plus faire leur boulot en même temps, c’est qu’il y a un mode commun... ! Et qui dit mode commun dit souvent fusible ... ! Comme je dois racheter des lunettes loupe dans une pharmacie, et que ma douce passagère me fait remarquer, à juste titre, qu’on ne peut pas se passer des clignotants, je décide de faire d’une pierre deux coups en m’arrêtant devant la prochaine croix verte qui se trouveras sur notre chemin ... ! Cette fois, j’ai du bol car, à peine j’ai soumis cette solution à ma dulcinée, que j’aperçois à faible distance, l’officine souhaité avec une place pour me garer juste devant ... et sans manœuvre ... ! Je me gare, coupe le contact, et rentre dans la pharmacie. Je trouve mon bonheur et après avoir réglé mon dû, retourne vers Titine pour visualiser l’état des fusibles grâce à mes nouveaux lorgnons. Étrange... ! Ceux-ci paraissent tous bons ... ! Je mets le contact et le clignotant ... ! Rien ! Je tourne les fusibles et... Miracle ! Ça remarche .... ! Là, ça sent le faux contact ... ! Je vais pour mettre un coup de bombe contact et m’aperçois que celle-ci faisait aussi partie des objets classés inutiles au départ de la maison ... ! Décidément, il va falloir revoir mon jugement ! Bon ! Comme le clignotant remarche, je redémarre et constate que le compte-tour s’est lui aussi remis au boulot. Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes ! Nous pouvons donc reprendre notre route.

Nous venons de parcourir une dizaine de kilomètres quand le compte-tour essaie de me faire croire que nous sommes à l’arrêt... ! J’essaie les clignotants ... ! Comme je m’y attendais, ils sont repartis en grève ... ! Tant pis ! Je regarderai ça tranquillement à Ougney ... !

19h00 : Nous arrivons enfin à destination Je gare Titine en marche arrière (tiens, elle n’a pas craquée cette fois... ?), à deux places de la vieille Fiat. J’engage la conversation avec le propriétaire qui n’est autre que le vétérinaire du village !

Puis nous prenons possession de notre chambre...

En un mot : « Super ... ». Comme on aime... ! Côté réparations, je décide de creuser un peu cette histoire de fusible. Il faut que je détermine lequel est en cause, et surtout, qu’est-ce qu’il alimente d’autre ? Pour ce, je vais chercher la Revue Technique dans le coffre ... ! Scheisse ... ! Elle fait partie du lot des inutiles ... ! Là, je suis vraiment trop nul ...! Bon ! Je verrai ça demain car il se fait tard et Madame aimerait que nous prenions une petite collation au bord du Doubs qui coule à quelques mètres... ! Comme Zeus a apparemment épuisé toutes ses réserves d’H2O, nous apprécions ce petit moment bucolique.

... A suivre ...

[Nar1955]

... Suite et fin ...

Balade en Alsace (étape 4)

Vendredi 15 juin : 7h00 : Je suis déjà dehors car il n’est pas question de repartir avec la moitié des équipements en grève ou en congé. Sans schéma pour m’aider, je vais devoir pratiquer de façon empirique à savoir, mettre le contact et tester chaque fusible sans les brusquer. Première chose à vérifier : les clignotants sont-ils toujours a la ramasse ... ? No problème, il ne se passe rien quand j’actionne le levier. Je récupère mon voltmètre et commence par tester les fusibles... ! Dans ce cas de figure, une tension de 12 volts aux bornes de l’un d’entre eux signifiera que j’ai trouvé le bon... !

Je peux déjà éliminer le premier car c’est celui que j’ai rajouté pour la Cucaracha ... ! Il n’en reste donc que 4. Le contact étant mis, je teste les suivants en prenant garde de ne toucher que les cosses et non le fusible, car s’il y a faux contact, celui-ci risquerait de disparaître au moment du touché, réduisant à néant le diagnostique ! Je trouve 0 volt aux bornes ce qui est normal pour des fusibles en bon état. Je place mon voltmètre sur le troisième (le bleu) et, miracle..., je lis bien une tension de plus de 12 volts.

Voilà donc le coquin qui me fait des misères ... ! Comme il n’a pas l’air coupé, je soupçonne une obsolescence du contact de cet élément avec son support. Je le retire et ... Tiens ! C’est quoi ce petit bout de métal qui vient de tomber ?

Inutile d’aller chercher bien loin ! C’est une des extrémités du fusible ... !

Je fouille dans la boîte à gants et trouve au moins quatre sachets de fusibles ...

Sur ce coup là, j’assure ... ! Je peux pas toujours être à côté de la plaque quand même ... ! Une fois le fusible en place, les clignotants, ayant obtenu satisfaction, sortent de leur mouvement revendicatif et reprennent le travail normalement .... ! J’en profite pour remettre un peu d’ordre dans la boîte à gant qui, bien que toute petite, est quand plus grande (plus profonde) que celle que j’avais sur la 406...

Pendant que j’y suis, je vérifie les feux ...

Bon ! V’là qu’les Gremlins m’ont saboté la veilleuse arrière gauche ! Pas grave car sur Titine, les ampoules sont très facile d’accès. J’attaque le démontage du cache qui tient par quatre vis...

Oups ! Ce dernier est garni de papier alu dernier cri ... ! Mon neurone mémoire étant je ne sais où, impossible de me rappeler quand j’ai fait ce collage, ni si c’est moi qui l’ai fait ... ! Je suppose que la partie chromée intérieur de ce feu était naze et que, pour gagner un peu de rendement d’éclairage, j’avais fait cette bricole en attendant mieux ? Encore du provisoire qui a duré. Le plus fort, c’est que c’est passé au contrôle technique, ce qui prouve que ça n’était pas si mauvais comme idée ... ! En attendant, il faut remplacer l’ampoule. Je sais que j’ai deux boîtes. Je sors la première... ! Plus d’ampoule de ce modèle... ! Je cherche la deuxième boite... Introuvable. Elle était dans un sac avec les bombes aérosol. Grrrrr ... ! Vous voyez où je veux en venir ? Encore un truc inutile resté à la maison. On peut dire que pour ce voyage, j’ai raté aucune connerie. Vous avez raison... ! Moi aussi j’ai envie de me mettre des baffes. Bon ! Comme nous allons rouler de jour et que Zeus n’a pas l’air décidé à nous en sortir une de derrière les fagots, je réparerai ça à la maison ... ! Pourvu qu’on arrive avant la nuit ... !

9h00 : Nous quittons Ougney Douvot : direction le bercail ... !

Compte tenu de la distance et du temps calculé par Google, on devrait arriver autours de midi. Pour savourer pleinement cette balade, nous décidons de rouler à ciel ouvert. Et c’est vrai que c’est un régal... ! La gourde nous indique que nous allons passer par des petits villes et villages du Bugey que nous apprécions particulièrement. Ra étant de la partie, ça ne devrait être que du bonheur ... ! Elle nous indique aussi la traversé d’Arbois, charmante petite ville du Jura réputé pour son vin. Madame décide que nous y fassions une halte pour acheter quelques bouteilles... ! Personnellement, je connais un petit vin très sympa de cette région. Va donc pour une halte à Arbois ... !

Arbois est une charmante petite ville où les caveaux (de vins) se succèdent et se ressemble... ! Si aux portes de cette ville il y a bien des panneaux avec le nom du vin que je recherche, impossible d’en trouver en boutique... ! On m’aurait menti ? Tant pis ! Après avoir flâné une petite heure, nous repartons en direction de la maison, bredouille côté pinard... !

12h00 : Nous ne sommes qu’à Lons le Saunier ! Impossible d’attendre d’être at home pour casser une petite graine. Il faut donc se ravitailler en vol.

• « On va acheter de quoi manger ... » me dit ma douce épouse.
  
• « On rentre dans Lons ? »
  
• « Surtout pas ... ! J’ai pas envie de m’enquiller en centre ville ... ! »
  
• « T’as raison ! On trouvera bien quelque chose en route... ! »
  
• « On trouveras rien... ! C’est midi ! A part une grande surface ? »
  
• « On rentre en ville alors ? »
  
• « Non... ! »
  
• « ????? »
  
• « T’as qu’à prendre Lons ... ! »
  
• « ???? »

 

Nous rentrons dans la ville où, comble de chance, nous trouvons une grande surface juste avant de nous engager dans les petites rues. J’en profite pour faire le plein de Titine (ça bouffe ces bestioles). Une fois le ravitaillement du cabriolet (et de ces occupants) effectué, nous reprenons notre route en reprogrammant la gourde pour passer par les villages qu’on aime bien.

Sauf que cette espèce d’engin à la gomme nous amène tout droit dans une zone de travaux interdisant la traversée de Messia !

A partir de là, c’est la panique dans son programme. Madame regarde sur la carte pour nous repérer mais rien à faire. Nous roulons un moment et retombons... dans la zone de travaux... ! De nouveau, je sens que toutes les conditions sont réunies pour titiller l’hydre de la colère de ma passagère à savoir : l’absolue certitude que nous ne sortirons pas de ce merdier, plus un creux à l’estomac qui l’empêche de trouver une solution rationnelle ... ! J’essaie de suivre les panneaux ‘déviation’ mais me retrouve dans ... Lons le Saunier ...

Là, ça commence à me prendre le chou... !

Je m’arrête pour participer à la lecture de la carte ... ! J’ai du mal à me repérer et décide de programmer cette sal...ie pour passer par Cize car mon neurone mémoire, très affecté par les rayons que Ra nous envoie depuis quelques heures, pense se rappeler que c’est un point d’étape.

C’est quand on attaque la côte de la D52 à la sortie de Lons que toutes envie de continuer dans cette voie me semble absurde ...

La côte est raide et je vois la petite aiguille de température reprendre son projet de gravir des sommets ... ! Je descends un rapport, puis deux, pour retrouver un régime moteur capable de couper court à cette boulimie d’ascension ... Mais rien à faire, ça grimpe, aussi bien la route que la température ... ! Il va vraiment falloir faire quelque chose côté radiateur ... ! En attendant, cette route ne me dit rien qui vaille et, après quelques kilomètres, je décide de repartir direction soleil couchant (Et oui ! je me guide encore avec la position du soleil ...). Nous prenons la direction de Montaigu ...

Vous dire où nous nous trouvons serait très présomptueux, mais laisser Titine continuer à transpirer comme ça me fait mal. De plus, l’heure tourne et je pense que sur cette route, nous trouverons un coin sympa pour casser une petite graine... ! Madame demande :

• « Tu sais où on va ? »
  
• « Je pense que si on continue par là, on devrait revenir sur notre route ... ! »
  
• « T’en est pas sûr ... ! »
  
• « Ben ! A peut près ... ! »
  
• « Je voudrai qu’on s’arrête pour regarder la carte ... !

 

Ah oui ! Je ne vous ai pas dit ... ! Ma petite femme est malade lorsqu’elle ne regarde plus la route, surtout quand il y a des virages. De ce fait, toute lecture de carte doit se faire à l’arrêt (ou en roulant ... mais seulement sur autoroute, ce qui n’a pratiquement aucun intérêt ...). Je distingue quelques arbres et une petite zone pour m’arrêter à l’ombre ... !

Une fois à l’arrêt, je coupe le contact pour laisser souffler le petit 1300 et regarde la carte ... !

Bouhhhh ! Cela fait presque une heure que nous avons quitté la grande surface et nous revenons dessus ... ! La carte que nous avons n’est pas assez précise et la gourde nous plante sans arrêt. Cette fois, j’abandonne l’idée du retour par les villages sympas. Nous rentrerons par la grande route et Bourg. En attendant, il faut trouver un coin à l’ombre pour casser la croute... !

13h00 : C’est après avoir traverser Montaigu qu’une petite zone ombragée nous tend les bras (façon de parler ...). J’avance un peu sous les arbres et essaie de passer la marche arrière pour mieux positionner le petit cabriolet ... ! Impossible ! Cette foutue marche arrière ne veut pas s’enclencher. Seul le hurlement des pignons massacrés répond à mes sollicitations... ! Tant pis ! Titine restera où elle est !

Le capot est au soleil ...

Mais les sièges et le volant sont à l‘ombre, c’est ça qui compte ... !

13h30 : Après nous être restauré façon pique-nique, nous reprenons la route, beaucoup plus détendus qu’à notre arrivée sur cette petite aire de repos. Je ne reprogramme pas la gourde pour nous guider à Bourg en Bresse (plus confiance dans cette bestiole moi ...), mais la laisse en route juste pour qu’elle me signale les dépassements de vitesse et les éventuelles pompes à fric qui pourraient jalonner notre parcours.

Nous allons la faire à l’ancienne, uniquement avec les panneaux de signalisation... ! Et ça marche puisqu’à 15h10, après une courte halte dans Bourg pour acheter le pain bio de ma douce épouse, nous arrivons sans encombre à la maison ... !

Bon, le chemin du retour a été moins romantique que prévu, mais quand les gluons du GPS plus les Gremlins de la surchauffe et de la boîte à vitesse ont décidé de me mettre des bâtons dans les roues, je peux plus lutter ! Il faut savoir abdiquer devant l’adversité quand tout part en sucette ... ! Cependant, malgré ces quelques mésaventures, je suis heureux de cette super balade, et étonnamment, ma chère petite femme aussi. Vraiment que du bonheur ... !

[Invité §lau806dD]

Bonjour,

encore un super compte rendu des aventures de titine.

Merci pour ces récits. Vivement la suite. j'espère que le problème de la marche arrière se règlera sans trop de probllèmes avec les grmelins.

[Nar1955]

@pti macdoul

Merci Pti macdoul. Décidément, les Gremlins sont collés à moi comme une moule sur son rocher ... Quand au chat noir, mon épouse adorée dit que c'est elle ... Je n'ose y croire ...! Je veux pas changer de femme une troisième fois ...!

[Nar1955]

@laulau30

 

Merci laulau30. Hélas, le Gremlins marche arrière aléatoire est toujours là. Il va falloir vérifier ça par en dessous. Je vais prendre RV avec un collègue qui a un pont ...!

[pti macdoul]

@pti macdoul

Merci Pti macdoul. Décidément, les Gremlins sont collés à moi comme une moule sur son rocher ... Quand au chat noir, mon épouse adorée dit que c'est elle ... Je n'ose y croire ...! Je veux pas changer de femme une troisième fois ...!

 

 

Ton embrayage ne serait pas sur la fin ?

Sa en présente bien les symptômes en tout cas

[Invité §fab221WN]

oui toujours aussi passionnant tes récits. Et il est vrai que tu as quand même un peu la poisse ....

 

D'accord avec pti macdoul, à mon avis l'embrayage commence a donner des signes de fatigue...

Pour la marche arrière, je ne sais pas si elle en est équipée mais j'avais eu un problème similaire sur un R11 et de mémoire, c'était un ressort de fourchette défectueux si je ne me trompe pas ...

 

en tout bon courage pour tes futurs interventions mécaniques

[Invité §dan330fu]

Vivement la suite que l on sache pour cette satanée marche ar en tout cas beau périple !

[Nar1955]

Salut à tous. L'embrayage à 10 000 kilomètres et ne présente aucun problème pour le passage des autres vitesses. Je rejoindrai plus l'avis de fab020177 concernant un ressort de rappel sur la marche arrière. J'ai eu ça sur une Ford Capri (perdu ou cassé) et je l'avais remplacé par un ressort de siège de camping. Il se peut aussi que lors du levage du moteur pour changer les silentblocs de Titine, qu'une des biellettes fût tordues. Cette marche arrière était déjà un peu capricieuse avant ça (pas de synchro sur les 204 et 304) mais là, c'est vraiment chiant ...Un passage au pont me permettra d'y voir plus clair ... Je vous tiens au courant ...!

[pti macdoul]

Salut à tous. L'embrayage à 10 000 kilomètres et ne présente aucun problème pour le passage des autres vitesses. Je rejoindrai plus l'avis de fab020177 concernant un ressort de rappel sur la marche arrière. J'ai eu ça sur une Ford Capri (perdu ou cassé) et je l'avais remplacé par un ressort de siège de camping. Il se peut aussi que lors du levage du moteur pour changer les silentblocs de Titine, qu'une des biellettes fût tordues. Cette marche arrière était déjà un peu capricieuse avant ça (pas de synchro sur les 204 et 304) mais là, c'est vraiment chiant ...Un passage au pont me permettra d'y voir plus clair ... Je vous tiens au courant ...!

 

 

Oui dans ce cas ont peut éliminer l'embrayage.

[JMF67]

Hello Nanar

 

Enfin le récit de ton voyage en Alsace, je vois que Zeus ne t'as pas épargné non plus, une folie cette pluie sur notre chouette région, enfin Titine a surmontée tous les obstacles un vrai sous marin ce cabriolet.

 

finalement plutôt positif ce beau road trip, pas une panne moteur, à part les fusibles nada, enfin si l'embrayage grrrrrrrrr mon avis de mécano amateur, il me semble que la commande est hydraulique et je suppose qu'elle ne fait pas le taf correctement, la marche arrière n'est pas synchro ce qui explique qu'elle ne veut pas rentrer si la commande ne pousse pas à fond la butée, les autres vitesses entrent car les synchro freinent les pignons, à méditer !!!

 

Ceci dit ce WE j'ai rencontré le cousin de Nanar équipé d'une Titine mais coupé, même problème de surchauffe.

 

 

 

Caisse à outils identique

 

 

Finalement ces petites Peugeot elles n'aiment pas la chaleur !!!! bon ce WE c'était tout de même exceptionnel !!!!

 

@ bientôt

[Nar1955]

@JMF67

 

Bonjour JMF

 

J'ai eu du bol côté Zeus car j'en connais qui ont cassé le moteur en rentrant, comme moi, dans une énorme flaque d'eau. L'eau était rentrée par le filtre à air, puis dans les cylindres. Bilan: bielles cassées car l'eau n'est pas compressible. Je pense que la position de l'entrée d'air sur la version "S" (Titine) est moins favorable à cette entrée d'eau car elle est perpendiculaire à la route (ouf...!).

Comme toi, j'ai envisagé une commande d’embrayage un peu molle (commande hydraulique). Je vais aussi voir de ce côté (une purge serait sans doute salutaire).

Je vois que l'heureux propriétaire du coupé 304 connait aussi les joies de la surchauffe titinesque ... Le principe du ventilo attelé au moteur n'est pas favorable aux bas régimes. C'est une toto qui est faîte pour rouler, pas pour faire du stand bye ... J'en sais quelque chose. Autrement, l'Alsace est vraiment une région que j'apprécie beaucoup (les alsaciens y compris ...)

 

Nard

[dada125]

tu etais chez moi

si tu en avais parlé avant on aurais pu aller deguster quelques specialités de la region

si tu reviens en alsace ,n'hesites pas