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Cette voiture a une histoire peu banale. (Index en page 1)


jensen
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'Me fait vieux ! :o

 

 

Non dit pas ça !

 

Ce week end, je tapai la discute avec ma cousine de 6 ans. Elle m'a répondu tac au tac:

 

"De toute façon, toi t'es un vieux, tu piges que dalle." :q

 

Je précise que j'ai 19 piges -_- Et bah, tu prend un méchant vent. :cry:

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La première fois que je me suis fait traiter de "vieux con" je devais en avoir 24...

 

Je l'ai encore en travers de la gorge ! :mad:

 

Maintenant JE suis un vieukon, donc je m'en fout... :cyp:

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(modifié)

 

 

 

 

AUDI A2 : Le Seigneur a du oublier de bénir les anneaux:bah: 

 

 

 

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C'est lors du Salon de Francfort 1997 que le stand Audi se pare d'un concept-car baptisé AL2.

 

Sous des atours d'étude de style futuriste les spécialistes osent imaginer une incursion de la firme Premium dans le segment des petits monospaces compacts.

 

 

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Les retours d'après-Salon étant assez positifs il est décidé de lancer ce véhicule sur le marché sous le nom de A2.

 

Sa fabrication en série intervient en novembre 1999 pour une commercialisation durant l'année 2000.

 

Afin de rester "digne" de la marque qu'il représente, ce petit engin a droit à un traitement franchement avant-gardiste :

 

-Structure et carrosserie en aluminium (seuls les traverses derrière les pare-chocs et le bras d'essuie-glace sont en acier)

-Petits moteurs essence 4 cylindres et même Diesel à 3 cylindres.

 

 

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Le poids moyen du véhicule étant inférieur d'au moins 150 kg par rapport à ceux de la concurrence Audi peut se permettre d'y installer des moteurs moins puissants (donc plus économes) à performances égales, clairement un moteur de 75 ch équivaut dans cette voiture à un 90 ch chez les autres.

 

Les premiers modèles sortis des chaînes de Neckarsulm en novembre 1999 sont montés avec deux moteurs :

 

-4 cylindres essence 1,4 litres à double arbre à cames de 75 ch

-3 cylindres Tdi 1,4 litres à injecteurs-pompes de puissance équivalente.

 

 

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Le Cx oscille en fonction des modèles entre 0,25 et 0,29, ce qui est franchement excellent ! :sol:

 

 

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Les premiers essais effectués par la presse spécialisés sont élogieux, en effet cette auto est dotée d'un bon comportement routier et sa légèreté (895 kg !) la rend très maniable.

L'équipement proposé d'origine étonne sur une Audi, marque réputée pingre avec l'équipement standard, puisqu'on y trouve jantes alliage, vitres électriques, direction assistée, quatre Airbags, climatisation…

 

Par contre le réservoir de 30 litres est ridicule même s'il est bel et bien possible de descendre sous la barre des 4 litres aux 100 en conduite coulée, et la place à bord ne convient vraiment qu'à quatre adultes.

 

Un autre défaut, et de taille : Son prix de 129 900Frs (19 000€) :eek:

 

Pour à peine plus cher on a par exemple chez Renault un Scénic RXi 2 litres de 140 ch autrement plus véloce et logeable.

 

Quand à la version Diesel proposée quelques temps après le tarif grimpe à 137 400Frs, une paille… :o

 

 

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Inutile de vous dire que les chiffres de vente vont être largement en dessous des prévisions. :bah:

 

Il y a aussi une chose qui ne plait pas à la clientèle, mais alors pas du tout : L'absence d'ouverture du capot.

 

En fait chez Audi on est parti de la démarche suivante : Si on peut regrouper les contrôles de niveaux derrière la calandre la clientèle n'a plus à lever le capot, opération réservée aux garagistes lors des périodes de maintenance. :oui:

C'est la raison pour laquelle seule la calandre est basculante, le capot se retire en dévissant à la main deux molettes (Audi a ainsi économisé du poids sur la béquille de maintient du capot… :roll: )

 

Soi-disant plus commode, la calandre basculait et permettait les contrôles réguliers des niveaux de fluides.

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Le problème fut que la clientèle a très vite compris le message suivant, d'ailleurs assez bien relayée par les déclarations de certains vendeurs : "Contentez-vous de contrôler vos niveaux, dès qu'un soucis survient vous amenez la voiture chez nous, vous n'avez pas le choix il faut des outils pour déposer le capot et vous ne saurez quoi en faire une fois retiré !" :o

 

Il n'en fallait pas plus pour qu'une partie de la clientèle potentielle parte en courant, la réputation d'Audi en matière de tarifs SAV n'était déjà plus à faire à la fin du XXème siècle ! abygail.gif.ce969e2e1b60bf259ee5f628f2a3a1cf.gif

 

De plus les clients qui ont choisi de sauter le pas et de devenir propriétaire d'une A2 vont avoir des expériences en fin de compte assez mitigées :

 

-Maniable en ville mais trop peu puissante pour une utilisation vraiment routière

-Bien équipée mais l'habitacle généreusement vitré est une étuve en été, il est donc obligatoire de faire marcher la clim' à fond et la puissance dégringole aussi vite que la consommation grimpe !

-Le Diesel est mal insonorisé (chasse aux kilos oblige) et se trouve être un vrai vibromasseur au ralenti.

-Les petits pneus (175/70-15) sont rares à trouver et coûtent cher à remplacer malgré leur taille modeste.

 

 

L'habitacle était bien fini mais les plastiques plutôt "Seatesques".

Dommage, vu le prix

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Conscient d'un tarif trop élevé pour une voiture de cette catégorie le constructeur lance en 2002 la finition Référence à 18 840€, c'est mieux mais l'équipement est revu à la baisse : Adieu les jantes alu, la radio et même la banquette rabattable… :sic:

 

Pour être honnête l'A2 est une petite Audi, par contre les clients potentiels s'attendaient eux à trouver une Audi Low Cost, la nuance est de taille ! :ddr:

 

Autre problème inhérent à cette auto : L'aluminium qui la compose.

 

Audi n'a rien inventé, le Français Panhard l'avait précédé en 1954 avec sa Dyna Z à structure "tout alu", remplaçant une Dyna X de 1947 à carrosserie alu sur châssis en acier.

 

C'est bardé de qualités tant que tout va bien, mais un simple accrochage et les galères commencent ! :pfff:

 

Vous avez essayé de souder de l'alu vous ? :D

C'est un métier les gens ! :o

Et les carrossiers compétents en la matière ne sont pas légion, même dans le réseau VAG...

 

 

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Certains propriétaires de A2 habitant en zone rurale devront faire parfois bien plus de 100 km avant de trouver un professionnel apte à la tâche, et la ça coince…

Surtout si la voiture est sérieusement endommagée et nécessite un transport, la facture s'allonge et les assureurs s'en émeuvent.

 

 

L'Audi A2 protégeait très bien ses occupants, mais les experts qui passaient voir les véhicules accidentés les considéraient vite comme "économiquement irréparables" compte-tenu des surcoûts d'intervention liés à la présence d'aluminium.

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L'apparition d'une version 1,6 litre FSi de 110 ch et d'un Diesel porté à 90 ch en 2004 n'attireront pas davantage la clientèle, d'autant que la presse montre du doigt sur ces nouveautés des soucis de motricité si on sollicite la pédale de droite un peu trop.

 

Audi n'hésite d'ailleurs plus à avouer à mots couverts que "Cette voiture n'aura pas de descendance", en clair qu'il s'agit d'un bide et que ses jours sont désormais comptés.

 

Il y a une raison à cela car en fait la marque aux 4 anneaux perd de l'argent sur chaque voiture vendue malgré des tarifs pour le moins confortables ! :bah:

 

Rien n'y fera et la firme annonce au printemps 2005 que la production cessera en août, les stocks (abondants) permettront un maintient au catalogue jusqu'en décembre.

 

Le chiffre de production total sera de 176 377 exemplaires, similaire à celui de la Peugeot 1007 elle aussi gros échec commercial.

A titre comparatif la Mercedes Classe A (première génération), pourtant pas non plus un grand triomphe, sera produite à plus d'un million d'unités, no comment:o

 

C'est d'autant plus dramatique que les espérances de la marque étaient de vendre au moins 60 000 A2 chaque année, on en fut très loin.

 

Néanmoins il faut avoir l'honnêteté de reconnaître que le segment des petits monospaces n'a pas connu un succès phénoménal, il suffit de se rappeler les résultats des Opel Mériva (en demi-teinte), Nissan Note (pas folichon), Toyota Yaris Verso (bof bof) et surtout Renault Modus (flop).

 

On pense qu'Audi a perdu dans l'histoire plus de 1 400 000 000€...

 

C'en est donc fini de la petite A2, seule auto de la période moderne du constructeur à avoir fait un four et seule aussi à ne pas avoir connue de déclinaison Quattro.

 

Un retour de cette voiture fut envisagé lors du Salon de Francfort 2011 par l'intermédiaire d'un concept car électro-hybride tout à fait semblable dans sa démarche à la nouvelle BMW i3, mais Audi a récemment annoncé ne pas vouloir donner de suite commerciale à ce projet.

 

 

La version A2 "2011", bien partie pour être au catalogue et puis… Plus rien ! :o

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Chat échaudé craint l'eau froide peut-être ?  :D 

 

Il ne vous reste plus qu'à en trouver une en excellent état et à la garder comme futur collector, une idée pas si bête que ça en fin de compte. ;)

 

 

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:coucou:

 

Jensen.

 

 

 

 

Modifié par jensen
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super sujet.

 

Voiture que l'on voit quelques fois mais c'est très moche.

 

Très peu entretenue pour ceux qui restent.

 

Bref, une voiture qui va disparaître très très (trop) vite ?

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Invité §Ext357ch

Merci Jensen ça fait du bien de lire une de tes histoires :p

 

Sinon moi j'aime bien la ligne elle ne me dérange pas pour autant :)

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Invité §vr6588kw

Merci pour ce sujet encore une fois très intérressant et bien argumenté!

Je savais que cette auto avait été un bide, mais j'en ignorais les raisons...

Rien que le coup des niveaux dans la calandre avec le capot qui ne se démonte pas, et la carrosserie en alu...

Audi l'a cherché... Il est vrai un futur collector, surtout que les prix pratiqués ne volent pas bien haut!

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http://www.autopuzzles.com/forum/index.php?action=dlattach;topic=5808.0;attach=19567;image

 

Une fleur pour un drôle d'engin

Coeur de Belle : c'est le nom d'une fleur, un chardon, dirait le citadin ; mais c'est aussi le fruit d'une collaboration efficace réalisée par un village du Rouergue : Murasson. Claude Lehalle, 31 ans, est le père de ce coupé grand sport. Il l'a conçu entièrement en 1967, étudiant les maquettes en soufflerie, réalisant les formes et moulant la carrosserie. Il fut aidé dans sa tache d'abord par une solide connaissance du travail en volume, mais aussi par un sérieux coup de main de tout un village. Le bourrelier, pour les intérieurs et le toit en cuir (de la vraie peau de chèvre), le garagiste pour le travail du châssis (poutre contrôle - système Lotus), le maire pour améliorer les conditions de travail jusqu'aux enfants des écoles chargés de cueillir la fameuse fleur, emblème de leur région.

Tous ces efforts ont permis de réaliser cette GT qui, animée d'un moteur de R8 1100cc, et devant recevoir un 1300, voire même plus, atteint déjà les 160 km/h. La voiture fut commercialisée au prix de 13.000F de l'époque.

 

Mais pourquoi ce nom?

La"Carlina acanthifolia" ou "Coeur de Belle" comme on dit en Aveyron, est le nom d'une fleur, choisi par la Coopérative des Métiers du Rouergue comme emblème.

En Décembre 1966 cette coopérative a informé les artisans de Paris qu'elle était à la recherche d'un lieu en dehors de Paris ou des gens voudraient bien les acceuillir, ce fut Murasson.

M. Lehalle et sa femme, peintre décoratrice de meubles, ont décidés d'accepter l'idée et quelques semaines plus tard déménagé dans une ferme abandonnée dans Murasson, un petit village d'à peine 150 âmes, dont le personnage principal, Alíes, était un fervent de l'automobile.

Lehalle est arrivé avec l'intention de construire la voiture la plus originale et bientôt Alíes était à ses côtés.

Aidé par la Coopérative des Métiers, Lehalle, a sa grande surprise, a eu une grande contribution par les habitants de Murasson et par l'agent Renault d'un village voisin, Belmont.

Quand il eu finit les moules pour le corps en plastique, Lehalle s'est tourné vers les artisans locaux pour tous les travaux: chacun fit un petit rôle dans ce travail:. bourreliers, ferronier, mécanicien, même les enfants de l'école ont eu leur part, en choisissant le nom.

Le jeudi 16 juin, Coeur de Belle fit sa première sortie, et quelques jours plus tard est devenu vedette de l'exposition de la Concorde, organisé du 21 au 25 juin par l'ACIF.

http://gtfrance.free.fr/img/lehalle/coup_de_belle_g.jpg

 

 

Voila, je l'ai vue en photo et cela m'a fait pensé que je l'avais à traînée ^^

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Invité §dav512aL

Très intéressent l'A2 d'ailleurs si je peut me permettre il y a eu une version 3L (non, non pas de V6 autruche621.gif.8c7e6353750bc608e3f552762e2d66ac.gif ) mais une version à l'instar de la Lupo du même nom devait consommer 3l/100km mais non importé en France elle coutait encore plus chère et n'avais pas non plus rencontré plus de succès.

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Merci Jensen pour cet article des plus enrichissants. Moi qui aime les causes perdues, je ne savais pas pourquoi l'A2 était la seule Audi moderne qui m'attirait de la sympathie. Maintenant, je sais pourquoi :D

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Merci Jensen pour cet article des plus enrichissants. Moi qui aime les causes perdues, je ne savais pas pourquoi l'A2 était la seule Audi moderne qui m'attirait de la sympathie. Maintenant, je sais pourquoi :D

 

 

Exactement pareil, c'est la seule qui a fait un flop et c'est la seule qui me plaît... Esprit de contradiction ! :lol:

 

Merci "tonton" pour cette histoire. :jap:

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Invité §vav358Ba

Nickel le sujet sur l'A2, mais il y a juste un oubli sur une version dite ECO, le 1.2 TDI 60ch ;)

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(modifié)

 

 

 

 

Princess 2200 HLS : Le crépuscule d'Albion.

 

 

 

 

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1975, une époque révolue et très lointaine pour la majorité des lecteurs de ce Topic ( denisss.gif.9a3a2a055398b5b6ec159a0b4180252a.gif ), une année que d'autres ( lefatalpicard.gif.26d01eeeae79004e9debfd48b09136bc.gif ) ont vécu et qui seuls peuvent se souvenir que le marché automobile du moment était encore composé de constructeurs britanniques. :jap:

 

Triumph, MG, Austin, Morris, Rover, Jaguar:roll: 

Pas la peine de se demander "ce qu'ils sont devenus", tous ont disparus ou ne sont plus que des emblèmes à capitaux Allemands ou Indiens.

 

En 1975 donc les constructeurs anglais étaient déjà sur une TRES mauvaise pente, à cause d'un conservatisme teinté d'isolationnisme ancestral, d'une trop grosse confiance dans des ventes "captives" auprès des jeunes nations de l'ancien empire colonial et surtout d'un climat social pour le moins houleux, avec des grèves fréquentes.

 

Pour être tout à fait clair le marché anglais était "un joyeux bordel" depuis les années 30, il y avait sur l'île bien trop de constructeurs et de réseaux qui se faisaient une concurrence acharnée, c'est la raison pour laquelle des regroupements eurent lieu avec un particulier la constitution au fil des années du Groupe Rootes qui finira par posséder des firmes telles que Humber, Hillman ou Sunbeam avant d'être absorbé par Chrysler en 1967.

 

D'un autre côté la Holding British Motor Corporation voit le jour en 1952 et regroupe les activités des marques Austin, Austin-Healey, Morris, MG, Vanden Plas, Riley et Wolseley.

En 1966 BMC devient BMH (British Motors Holdings Ltd) avec l'acquisition de Jaguar-Daimler.

 

Deux ans plus tard on rationalise encore, cette fois-ci c'est Leyland qui apporte ses poids-lourds ainsi que les firmes Triumph et Standard qu'il possédait déjà pour fonder la BLMC (British Leyland Motors Corporation) !

 

Ça va ? Vous suivez ? :lol:

 

Bref tout n'est pas toujours simple de l'autre côté du Channel :ange:

 

Le pire de tout cela étant que les réseaux n'ont toujours pas fusionnés et les concessionnaires, indépendants comme chez nous, ne veulent pas vendre la marque du voisin et campent sur des positions devenues économiquement intenables au fil des années. kalie.gif.e3a063faf618c9ee78e46261b900c631.gif

 

Le marché local s'ouvre totalement avec l'entrée de la Grande-Bretagne dans l'union européenne en 1973 et les parts de marchés des constructeurs britanniques, tant à domicile qu'à l'export, s'effondrent… :bah:

 

Dès 1971 BLMC est conscient du besoin de modernisation et de rationalisation de sa production, c'est pourquoi le projet ADO71 voit le jour.

 

C'est quoi ce truc ? :??:

 

Tout simplement le projet d'une berline à 4 portes moderne, qui pourrait remplacer au bas mot au moins 4 ou 5 modèles de la gamme BLMC, à commencer par les Austin 1100, Morris 1800, Vanden Plas Princess et autre Wolseley Six.

 

Morris 1800, une sorte de "R16 anglaise" qui ne connaîtra pas un grand succès hors de ses frontières

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Le Designer Harris Mann se met à sa planche à dessins et propose un projet de voiture aux lignes tendues, qui plait aux dirigeants de la BLMC.

 

 

Harris Mann, adepte des lignes tendues.

On lui devra plus tard la Triumph TR7, au look aussi très controversé

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L'essentiel est déjà la ! 

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L'Etat-Major pense détenir enfin l'arme pour refaire le retard du groupe face à la concurrence mondiale et redonner un peu de couleurs à l'automobile britannique avant d'aborder le dernier quart du XXème siècle sous de meilleurs auspices.

 

 

Maquette définitive, fin 1971.

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Après l'inévitable période de mise au point, la nouveauté est présentée au grand public en mars 1975 et vendue dès le 26 du même mois.

 

 

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Son nom de baptême ? Princess ! :sol:

 

Sa marque de commercialisation ? :??:

 

Et bien en fait il y en a trois… :ange:

 

-Austin

-Morris (avec une calandre spécifique)

-Wolseley (finition haut de gamme)

 

 

Comment les différencier ? Par la calandre pardi ! :o

-Wolseley

-Austin

-Morris

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Le tout bien entendu pour faire plaisir aux différents concessionnaires, c'est d'autant plus évident que les différences entre les Austin et les Morris sont minimes…

 

 

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Cette auto (dont le nom de baptême provient de la gamme Vanden Plas...) est résolument moderne :

 

-Mécanique transversale.

-4 roues indépendantes

-Suspension hydraulique de type Hydragas.

-Freins à disques à l'avant avec assistance

-Direction à crémaillère assistée (de série ou en option suivant modèles)

-Essuie-glace masqués par le capot

-Pneumatiques "taille basse" 185/70SR14

 

 

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Malgré ses apparences de berlines à deux volumes elle n'est pas dotée d'un hayon à l'arrière mais d'une simple porte de malle, la "cinquième porte" faisant trop utilitaire aux yeux de beaucoup de clients, et n'en profitez pas pour critiquer les anglais sur ce point car dans l'hexagone les Citroën GS et CX ainsi que la Peugeot 104 étaient exactement dans la même philosophie !

 

 

Un coffre, pas un hayon :non:

Seul Renault avait osé ! :o 

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Côté mécaniques elle à droit à deux moteurs :

 

-4 cylindres 1,8 litre développant 82 ch à 5 200Trs, arbre à cames latéral, carburateur simple corps, 158 km/h.

-6 cylindres 2,2 litres 110 ch à 5 250Trs, arbre à cames en tête, carburateur double-corps, 170 km/h.

 

Boite mécanique à 4 rapports ou automatique Borg-Warner sur demande.

 

La TRES rare Wolseley Princess, à la calandre spécifique et à l'intérieur pour le moins cosy.

Elle ne sera construite que 6 mois

Cette voiture fut la première à pouvoir être livrée équipée des désastreux pneumatiques "increvables" Dunlop Denovo.

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Et son intérieur : Velours, bois

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C'est en septembre de la même année que le gouvernement Britannique prend alors une participation importante au sein de BLMC (ce groupe était en état de quasi-faillite).

Nouvelle politique de réduction des coûts et de rationalisation des gammes…

En même temps l'ensemble change à nouveau de nom pour devenir British-Leyland, avec à la clé un nouveau logo.

 

 

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La marque Wolseley est supprimée du jour au lendemain, et on en profite pour faire émerger "Princess" non plus comme un nom de baptême mais comme une marque à part entière, exit donc les Austin ou Morris Princess au profit de "Princess" tout court !

 

La gamme est donc remaniée et dispose de plusieurs versions :

 

-1800 de base, modèle d'attaque à 4 phares ronds qui restera sur son île…

-1800 HL avec montre électrique, console centrale, accoudoir escamotable à l'arrière, trappe à carburant fermant à clé…

-2200 HL : Identique mais avec le 6 cylindres.

-2200 HLS : Remplace la finition Wolseley des débuts avec phares trapézoïdaux, intérieur en velours, pavillon recouvert de vinyle, boiseries sur le tableau de bord, moquette épaisse etc etc...

 

 

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Le look pour le moins singulier de la voiture la fait vite surnommer "The Wedge" chez les sujets de sa très gracieuse Majesté, ce qui en Français peut se traduire par "le coin" en raison de son design aux lignes tendues (de mauvaises langues vont même très vite surnommer l'auto "le fourmilier"... :hihi: )

 

Une voiture avec une finition de base ou intermédiaire : Phares ronds et absence de toit en vinyle.

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Ici une HLS.

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La production totale pour 1975 se monte à 20 500 exemplaires, c'est juste suffisant mais n'oublions pas que la Princess a vu le jour dans une atmosphère pour le moins délétère.

 

L'année suivante le nombre de voitures vendues sera de 45 376, c'est bien entendu mieux mais la carrière de l'auto ne décolle pas du tout à l'étranger.

Non seulement le design est assez "personnel" mais la finition est très perfectible, rançon des conflits sociaux récurrents mais aussi d'une politique d'économie à outrance dans les approvisionnements.

 

Cela fait dire aux flegmatiques anglais que "la Princess est une excellente voiture, mais absolument pas fiable !" :buzz: 

 

 

La police Britannique fera un effort et contribuera à l'amélioration des chiffres de vente.

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En juillet 1978 British-Leyland décide de donner un coup de fouet à la carrière d'une automobile dont l'échec commercial devient patent.

 

Le moteur 1800 est supprimé au profit d'un 1700 à arbre à cames en tête de 88 ch plus moderne, il ne sera jamais importé chez nous.

Apparaît aussi un 2 litres de 94 ch plus polyvalent et plus souple pour seconder un 6 cylindres 2,2 litres toujours au catalogue et… Toujours aussi gourmand !

 

Malgré les attentes de nombreux journalistes le coffre arrière ne s'est pas transformé en hayon, par contre la voiture est nettement mieux finie et son traitement anticorrosion très efficace.

 

On n'entendra alors presque plus parler de la Princess (qui ne restera une "Austin" après 1975 qu'aux antipodes chez les All Blacks…) sauf lors de discussions pour le moins animées dans les concessions concurrentes lorsque des "heureux propriétaires" de ce modèle souhaitaient s'en séparer, ils s'apercevaient alors que la valeur de reprise de la voiture était quasi-nulle (et encore quand les vendeurs acceptaient de la reprendre, j'ai personnellement entendu à l'époque un vendeur VO prêt à en débarrasser son parc pour trois fois moins que la valeur Argus, alors que la 2200 HLS en question était une première main avec moins de 35 000 km au compteur).

 

A titre indicatif une Princess 2200 HLS était vendue en 1976 en France à peu près au même prix qu'une Peugeot 504 Ti ou une Renault 16 TX.

 

En 1981 nouveau revirement de situation, la marque "Princess" ne fait rêver personne, n'a aucune référence historique et il est donc logiquement question d'un gros restyling avec retour dans le giron Austin et abandon du logo Princess ! :p

 

La fabrication est stoppé à l'automne 1981 après 224 942 exemplaires produits en sept ans.

 

Le 3 mars 1982 lors du Salon de Genève est présentée la "nouvelle" Austin Ambassador. toyotaowner.gif.698e5a96c3d97b5b8820faceb4edaa89.gif

 

 

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Clairement il s'agit d'une Princess habilement restylée, les flancs sont allégés par l'ajout d'une vitre de custode, la face avant totalement remaniée et l'arrière adopte enfin une cinquième porte !

 

 

Enfin ! :sol:

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Le moteur est au choix le 1,7 litre ou le 2 litres de 94ch qui propulse la voiture à 160 km/h, elle s'arrête dorénavant grâce à 4 freins à disques.

 

Les niveaux de finition se calquent sur ceux des Austin Metro et Triumph Acclaim contemporaines : L, HL, HLS et luxueuse Vanden Plas qui n'est plus une marque mais un niveau supérieur de finition.

 

Ici en entrée de gamme, L ou HL.

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Quelle idée de l'affubler d'une face avant aussi insipide :pfff:

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On attendra cette Ambassador un bon moment chez nous avant d'apprendre qu'elle n'y sera jamais importée, en effet Honda a déjà mis un pied dans l'île et ne va pas tarder à "régler le problème" British-Leyland... yetet.gif.4e03775f20f7daa46951585ab11282b5.gif

 

Deux ans après sa présentation (presque jour pour jour d'ailleurs) les Ambassador cessent d'être produites, elles ne seront en fin de compte jamais sorties des brumes anglaises et seules 43 427 voitures sortiront des chaînes de montage, vite remplacées par l'Austin Montego, dont la carrière sera également assez courte.

 

Puis vint l'oubli… :sic:

 

Aussi brocardées que les Austin Allegro (autre "réussite magistrale" d'une industrie automobile Britannique à l'agonie) les Princess/Ambassador partent à la casse par paquets de 10 dès la fin des années 80.

 

:(

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Ce n'est que depuis une dizaine d'années que certains exemplaires ressortent des fonds de garages où ils avaient été oubliés, mais sans Prince charmant pour réveiller la belle Princess endormie point de salut ! 442980918_byrenault.gif.6f91e66b838f2055b269445aca2aeacd.gif

 

C'est pourquoi je me permet de vous faire part de mon coup de cœur du moment, un truc qui se produit de temps en temps dans ma tête de vieukon de service. :fier:

 

C'est lors de la bourse automobile de Vif (38) le week-end dernier que mon regard blasé se pose sur une Princess 2200 HLS de 1978 "dans son jus" (et quel beau jus ! :ddr: ).

 

 

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Un tour rapide autour de cette beauté gracieuse d'une autre époque et d'un autre monde me fait remonter instantanément des souvenirs enfouis depuis des décennies, ceux de mon premier "Genève" en mars 1978, de mon popotin de presque ado' qui se pose à l'intérieur d'une 2200 HLS, de cette sensation de luxe et d'exotisme, surtout comparée à la Peugeot 304 S paternelle qui m'avait amenée jusque la avec son intérieur Skaï/Métal nu avec placages en ronce de plastique véritable. :D

 

Je partirais du stand avec une documentation que j'ai toujours précieusement conservée (non, je ne suis pas vendeur ! :o ).

 

A la fois Madeleine de Proust et attirante par sa couleur jaune maïs de l'époque "col pelle à tarte et pantalon à pattes d’éph" mes "plusieurs tours tout autour" finiront par intriguer son propriétaire alors en conversation penché sur le six cylindres transversal.

 

Pour une fois point d'arrogance ni de suffisance, Monsieur sait qu'il ne possède pas la plus belle voiture du monde, même si son état de présentation est des plus convenables. :oui: 

Il faut dire que la belle n'affiche que 72 000km et que son état apparent laisse supposer que son premier propriétaire était plutôt du genre soigneux… :p

 

Cette voiture a été vendue neuve en 1978 par la concession British-Leyland de Grenoble, elle n'a jamais quittée la région !

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Pour une fois j'ai affaire à un personnage sympathique à la passion réellement communicative et sans esbroufe ! ;)

 

A ses yeux confortable et très moderne, le seul défaut de sa Princess est une consommation qui ne descend pas sous la barre des 11 litres aux 100, mais il faut reconnaître que nous avons affaire à un 6 cylindres à carburateurs et à une boite auto à 3 rapports qui a du équiper le char néolithique de la famille Pierrafeu. :ange:

 

Un intérieur "comme neuf" où rien ne manque.

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Velours d'une douceur incomparable et accoudoirs intégrés dans les dossiers.

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Concernant la disponibilité des pièces détachées elles est en fin de compte "assez bonne" sauf pour les sphères de suspension Hydragas définitivement introuvables en neuf et vendues en occasion reconditionnées au prix du métal jaune !

 

A noter que, comme pour une suspension Citroën, il est quasiment impossible de rouler avec des sphères HS, la voiture devenant sautillante et très raide.

 

La "boitoto" à 3 rapports était de série pour la version 6 cylindres.

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Une bonne surprise que cette rencontre au sein d'une bourse locale au demeurant sympathique mais dans laquelle je n'avais jusque la rien trouvé d'extraordinaire.

 

On note encore la présence de l'autocollant publicitaire de lunette arrière et de l'insigne de nationalité avec l'adresse d'un garage depuis longtemps disparu.

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Vous souhaitez acquérir une Princess ?

Le plus dur sera d'en trouver une en état, surtout avec le volant à gauche ! :o 

 

Ca vaut le coup d'y réfléchir d'autant que des clubs spécifiques existent en Grande-Bretagne et semblent très actifs moyennant le règlement d'une cotisation annuelle symbolique.

 

Ne vous souciez pas trop du prix d'achat, une Princess comme celle-ci ne dépasse pas les 1800/2000€ et une "semi-épave incomplète" à restaurer ne vaut strictement rien. :non: 

 

Rouler complètement décalé pour pas grand-chose ?

Vite une Princess ! :oui:

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Voila ! :jap:

 

Un Grand merci à Mr Caroff pour sa disponibilité et sa grande amabilité, voici un opticien qui a une excellente vision de l'automobile ancienne ! :D

Et félicitations pour cette superbe Princess récupérée presque par hasard, comme c'est souvent le cas d'ailleurs…

 

En tous cas une machine à voyager dans le temps bien plus efficace que la De Lorean DMC12 de Doc' Brown ! ;)

 

:coucou:

 

Jensen.

 

 

Modifié par jensen
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Invité §dav512aL

Merci Jensen ça me fait pensé à un épisode de Top Gear (Saison 10 épisode 7) où ils doivent acheter une voiture faite par BL pour 1200 £ il y a une Princess, une Rover SD1 et une Triumph Dolomite Sprint)

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Invité §Ext357ch

Merci Jensen ça me fait pensé à un épisode de Top Gear (Saison 10 épisode 7) où ils doivent acheter une voiture faite par BL pour 1200 £ il y a une Princess, une Rover SD1 et une Triumph Dolomite Sprint)

 

 

Exact je l'ai regardé hier soir par simple hasard en traînant sur Youtube :p

 

Voici le lien :

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Invité §red343zF

Petite précision sur l'A2, il n'y aucunement besoin d'outil spécifique ni meme d'outils tout court pour enlever le capot..

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