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Cette voiture a une histoire peu banale. (Index en page 1)


jensen
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(modifié)

 

 

 

 

CHRYSLER AIRFLOW : Bien trop en avance sur son époque. :bah:

 

 

 

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Dès la fin des années 20 les bureaux d'études de la firme commencent à se pencher très sérieusement sur le profilage et l'amélioration de l'habitabilité des futures automobiles du groupe comprenant Chrysler bien entendu, mais aussi Dodge, Plymouth et De Soto.

Nous sommes en effet à cette époque en pleine gloire de la "caisse carrée", en général un châssis à échelle sur lequel est posé un habitacle à structure de bois précédé d'un capot long comme un jour sans pain. :o

 

Des maquettes sont testées chez l'avionneur Wright qui met à la disposition de Chrysler sa soufflerie. :jap:

 

Une étude de style nommée "Trifon Special" fait son apparition à la fin de l'année 1932, autrement dit en pleine crise économique…

 

L'unique exemplaire de la Trifon Special, étudiée en soufflerie.

Ce véhicule était propulsé par un 6 cylindres De Soto, filiale de Chrysler.

a01 trifon.jpg

 

 

Il faut attendre 1933 pour qu'un prototype de la future Airflow ("flux d'air" dans notre langue) soit essayé dans un coin discret du Michigan. 

 

La firme au Pentastar veut frapper les esprits et son époque avec cette auto, de plus cela pourrait lui permettre si le succès est au rendez-vous de sortir de la crise "par le haut". :oui:

 

En effet il n'est pas question de s'arrêter à une simple carrosserie "aérodynamique", des contacts sont pris avec le célèbre aciériste Budd pour améliorer la rigidité de la caisse.

 

Pour être clair la future Airflow conservera un châssis classique, mais une véritable charpente de tubes métalliques va y être soudée, nous n'en sommes pas encore à la caisse autoporteuse mais on s'y approche à grands pas ! ;)

 

 

Un des avantages de la formule : L'abaissement de la hauteur de caisse pour une meilleure tenue de route.

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D'autres innovations qui vont faire école :

 

-Les phares encastrés dans la face avant

-Les freins hydrauliques

-Le moteur en porte à faux sur l'essieu avant

-Les essieux "rejetés" aux extrémités de la voiture

 

Les deux dernières solutions vont avoir pour avantages d'améliorer considérablement l'habitabilité et de permettre aux passagers arrières d'être assis sur autre chose que l'essieu moteur, comme c'est toujours la règle au début des années 30 !

 

On peut dire que quelque part cette voiture sera un rêve de designers (en particulier celui de Carl Breer) et qui deviendra vite le fantasme de Walter Chrysler car ce dernier, littéralement emballé par le projet, exige sa présentation au public dans les délais les plus brefs.

 

Bien que prévue pour être vendue uniquement sous le nom De Soto, le fondateur de la marque parviendra aussi à imposer sa commercialisation sous le label Chrysler.

 

 

Walter Chrysler devant une maquette de la voiture dont il était si fier.

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Voici une Chrysler 4 portes de 1933, tout à fait dans les canons stylistiques de l'époque.

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Et tout d'un coup : LA baffe ! :p

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La nouveauté est présentée officiellement et en grandes pompes lors du Salon de New-York de février 1934, on dirait de nos jours que l'Airflow va y faire le Buzz ! :buzz:

 

 

Première photo officielle.

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Voici donc une voiture de 1 830 kg équipée d'un moteur à 8 cylindres en ligne de 5,3 litres à culasse en aluminium et bloc en fonte développant 120 ch à 3 400Trs.

Le catalogue des options permettait d'installer des carburateurs plus conséquents qui pouvaient faire grimper la puissance jusqu'à 130 voire 138 ch.

 

 

 

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Il est accouplé à une boite de vitesse manuelle à trois rapports avec Overdrive.

 

Cette bêbête de 5,28 m de long, 1,79 m de large et 1,78 m de haut peut rouler à plus de 145 km/h, vitesse très élevée pour l'époque.

 

Le Cx, très travaillé, est de 0,54.

A cette époque on tourne plutôt aux alentours de… 0,70 chez la concurrence ! :w:

 

L'équipement est luxueux, surtout sur les versions vendues par Chrysler.

Cette voiture est disponible en berline "Sedan" ou "De ville" avec un empattement de 3,48 m, une version dite "Imperial" allongée de 23 cm et un coupé 2 portes avec empattement de 3,12 m complètent la gamme.

 

 

La berline classique aussi appelée "De ville" et dépourvue de vitre de custode.

Elle ne restera au catalogue qu'une seule année.

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Le coupé 2 portes, très réussi et dépourvu de roue de secours apparente à l'arrière.

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La version "Imperial", à l'empattement allongé.

Le nombre de passagers pouvait passer à huit grâce à deux strapontins repliables placés entre les banquettes.

Elle se reconnait à son pare-brise mono-pièce bombé, le premier au monde pour une automobile !

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Le tableau de bord des premiers millésimes.

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L'époque est à la Streamline (ligne profilée en Français), et ce pour tous les véhicules, la preuve ! :p

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La version vendue par De Soto, une marque plus "populaire", se contente d'un 6 cylindres en ligne de 4 litres développant 100 ch et d'un empattement de 2,92 m.

La finition est bien entendu plus simple (pare-chocs mono-lame entre autres) mais jamais elle ne verse dans l'indigence. :nanana:

 

 

La De Soto Airflow, plus sobre au niveau du design.

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"Lire son journal à 140 à l'heure sur une mauvaise route ?" Fââââciiile en De Soto ! :p

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Lors de sa présentation certains s'extasient sur cette voiture aux phares encastrés et à la calandre "en cascade".

 

Mais s'il est vrai que le carnet de commandes se remplit on ne peut pas vraiment dire que la voiture fasse l'unanimité, que se soit parmi les journalistes ou chez l'homme de la rue… :sic:

 

Jugée "fonctionnelle" voire même "géniale" par beaucoup de gens, d'autres bien plus nombreux sont choqués par la forme de la voiture : Pour être clair on la trouve carrément LAIDE ! :o

 

De plus elle n'est pas donnée, loin de là… :bah:

 

Et pour parachever le tout la réalisation des points de soudure des tubes métalliques sur le châssis pose problème et les délais de livraison s'en trouvent démesurément allongés.

 

 

La production de l'Airflow causera de nombreux soucis aux techniciens de la marque.

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6 personnes pouvaient prendre place à bord, et ce facilement car l'espace intérieur était moins pénalisé par les passages de roues.

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Le pire étant que sur les premières voitures vendues les soudures avaient tendance à lâcher à grande vitesse, ce qui était loin d'être rassurant.

La faute en incombe surtout à Walter Chrysler qui exigea une commercialisation trop hâtive de l'auto pour fêter les 10 ans de la marque, en fait le staff technique n'envisageait une production en série qu'à partir de 1935 au plus tôt.

 

La firme va faire pourtant le plein de commandes pour l'année 1934 avec 13 940 De Soto et 11 262 Chrysler vendues mais 1935 va être une catastrophe puisque seulement 6 797 De Soto et 8 000 Chrysler trouvent preneurs…

 

Les ventes s'effondrent… :bah:

Plombées en partie par les difficultés de construction du véhicule mais aussi par une concurrence qui se moque du look et des déboires techniques de la voiture.

 

Même bardée de qualités indiscutables on ne peut non plus passer sous silence quelques "archaïsmes" mal venus, en particulier les 2 essieux rigides équipés d'une suspension archi-classique à ressorts à lames et la roue de secours posée à l'arrière qui empêche l'installation d'une porte de malle (les bagages ne passent que par l'intérieur).

On passera aussi un voile pudique sur le plancher : En bois.

 

 

La Traction Citroën fera aussi la même erreur avec l'absence de porte de coffre lors de sa présentation en 1934.

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L'intérieur des Chrysler était celui de voitures de luxe.

La batterie était sous la banquette avant, le plancher sous la moquette est en bois.

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La calandre en chute d'eau, très contestée, ne connaîtra que le millésime 1934, remplacée dès le suivant par un modèle plus classique et vertical entouré de pare-chocs en une seule pièce, les précédents à 3 tubes superposés étaient certes très beaux mais trop fragiles. :o

 

 

Si la face avant perd en 1935 son côté "choquant", il est clair que la voiture perd aussi une grande partie de son âme avec ce restyling des plus hâtifs !

Ici une De Soto.

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Afin de tenter une fois encore de "corriger le tir" et de relancer des ventes toujours en berne le constructeur change de nouveau de calandre pour 1936, cette fois-ci encore plus verticale…

 

 

Millésime 1936 pour cette Sedan.

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C'est cette année-là que l'Airflow abandonne son toit souple, commun à l'époque sur de très nombreuses voitures et qui permettait de "faire travailler" la carrosserie sans occasionner un effet de caisse de résonance dans l'habitacle (rien à voir donc avec un toit ouvrant classique).

Quand à la roue de secours elle disparaît dans un coffre cette fois-ci enfin doté d'une porte, hélas bien mal dessinée…

 

 

Non seulement l'effet "rajout de dernière minute" est flagrant mais en plus sa contenance était proprement ridicule, la roue de secours s'accaparant une bonne moitié de l'espace disponible.

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L'année 1936 se terminera sur un verdict sans appel : Pas plus de 5 000 De Soto et 6 285 Chrysler trouveront acheteurs. :sic:

 

Des chiffres tellement mauvais qu'ils mettent en péril l'avenir même du groupe Chrysler, son fondateur étant carrément mis à l'index par beaucoup de ses subordonnées pour avoir insisté trop lourdement sur la commercialisation d'une voiture dont la clientèle ne veut manifestement pas et qui manquait de la plus élémentaire mise au point, du moins à ses débuts ! :nanana:

 

La partie est d'autant plus facile que la santé de l'homme est chancelante… :pfff:

 

 

Tableau de bord revu pour 1936 et 1937.

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Pour le millésime 1937 la décision est prise d'arrêter la commercialisation de la voiture sous le label De Soto, quand à la version longue "Imperial" elle disparaît également du catalogue Chrysler.

Il ne reste donc plus que les deux et quatre portes disponibles.

 

Encore trop mal perçue par la clientèle, la calandre est une nouvelle fois modifiée au point de rendre l'Airflow quasiment méconnaissable !

 

 

Un museau trop pointu qui n'a plus rien à voir avec la voiture née 3 ans plus tôt

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Le coupé en devient même affreux ! 106open.gif.560e8c148274891791c239ba24468a34.gif

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Cette modification "esthétique" n'aura aucun impact sur les ventes qui s'effondrent encore avec seulement… 4 600 voitures commercialisées dont 230 coupés.

 

Cette fois-ci c'est fini ! :o

 

Il n'y aura pas de Chrysler Airflow "1938"... :(

 

La production totale se monte donc à 25 737 De Soto et 30 147 Chrysler en 4 ans de commercialisation, c'est bien peu pour une voiture censée révolutionner le monde automobile… :bah:

 

On pense que 107 limousines Imperial ont été produites au total, il n'en resterait que 3 de nos jours.

 

Walter Chrysler ne se remettra d'ailleurs jamais vraiment de cette malheureuse aventure et quittera notre monde trois ans plus tard à l'âge de 65 ans.

 

Mais que valait-elle vraiment sur la route cette fameuse Airflow ? :??:

 

Souple et nerveuse en version Chrysler (8 cylindres) la De Soto se comportait tout de même très honorablement sur la route accrochant les 140 km/h et ce malgré une consommation qui ne descendait que rarement sous les 15 litres…

 

Le point le plus fort du véhicule était sa tenue de route, largement supérieure aux autos de la concurrence grâce à la conception "avancée" de l'habitacle (la répartition des masses entre l'avant et l'arrière était pratiquement de 50/50).

 

On peut aussi souligner l'importance de la sécurité à bord et, même si cela fait sourire de nos jours les habitués que nous sommes des ceintures de sécurité à retenue programmée et autres "10 airbags de série", la résistance de la caisse aux chocs était proverbiale et même si elle ne protégeait pas ses occupants comme une voiture d'aujourd'hui elle avait au moins le mérite de ne pas voir toutes ses portes s'ouvrir au premier choc ! :oui:

 

Les lignes de cette auto inspireront aussi peut-être d'autres constructeurs (sans qu'il ne soit réellement possible de parler de "plagiat" compte-tenu des délais assez courts survenus entre les commercialisations de ces divers véhicules), en particulier Peugeot qui inaugure un an après l'Américain sa fameuse ligne dite "fuseau Sochaux" avec la 402 en octobre 1935.

 

 

La Peugeot 402, en fin de compte bien mieux réussie que la Chrysler/De Soto !

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Plus fine que l'Airflow, proposée à un prix raisonnable et d'une facture plus classique (elle conserve un châssis "normal" et des freins mécaniques à câbles), cette voiture sérieuse à roues avant indépendantes sera déclinée en de nombreuses carrosseries (berline, limousine, commerciale, coach ou cabriolet) et connaîtra un certain succès y compris avec les déclinaisons 302 et 202 qui seront présentées par la suite, malheureusement la seconde guerre mondiale mettra un terme prématuré à ce qui aurait sans doute pu être une très belle carrière.

 

Le Suédois Volvo s'inspire peut-être aussi de l'Airflow en présentant sa PV36 Carioca, première voiture de la marque présentée avec une suspension avant à roues indépendantes en 1935.

 

Véritablement hors de prix malgré une structure classique (panneaux de tôle sur une ossature de bois), elle ne connaîtra qu'une diffusion ultraconfidentielle sur ses trois années de production : Moins de 500 exemplaires vendus…

 

 

Volvo PV36, véritable éléphant blanc de la firme Suédoise.

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La seule auto dont on peut soupçonner qu'elle ait pu vraiment avoir été inspirée par le style de l'Airflow sera la Toyota AA, première voiture de la marque présentée en 1937.

 

 

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Mais elle sera aussi très confidentielle et ne convaincra qu'un peu plus de 1 400 acheteurs jusqu'en 1942, et ce uniquement sur l'archipel Nippon.

 

Ainsi s'achève l'historique d'un des plus gros échec de l'histoire de l'automobile… :o

 

 

Cette voiture qui aurait du fêter de manière tonitruante les dix ans de Chrysler faillit bien faire disparaître la marque qu'elle était censée faire prospérer.

 

 

Le fameux styliste Franco-Américain Raymond Loewy aimait à dire "la laideur se vend mal", il n'avait pas tort

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Echaudés par ce fiasco, les Designers de la marque attendront plus de 20 ans et l'arrivée de Virgil Exner pour concevoir autre chose que des machines à rouler sans grandes ambitions stylistiques.

 

"Rien ne sert de courir" ou "Avant l'heure ce n'est pas l'heure et après l'heure ce n'est plus l'heure" pourraient bien être les qualificatifs idéaux de la Chrysler Airflow.

 

Mais quelle avance stylistique bon sang ! :love:

 

 

Documentaire d'époque (en anglais) :

 

 

 

Crash-tests d'époque ! :w:

 

 

 

:coucou:

 

Jensen.

 

Modifié par jensen
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Invité §pie367dg

Des Chrysler Airflow on en trouve de temps en temps sur le topic des

anciennes sur cartes postales.

Mais en lisant cet article, dés le début j'ai eu envie de dire on dirait une copie de 402/302/202 et en fait ce n'est même pas le contraire, mais plutot

une idée dans l'air du temps, toutefois à mon avis personnel je préfère les

Peugeot qui me paraissent plus fines et plus élégantes.

 

Passez tous un 'Joyeux Noël" :sol:

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Invité §Ext357ch

Encore une très belle histoire :)

 

Mais franchement moi je préfère largement les Chrysler au "copies" du vieux continent :) et aussi je le trouve plutôt jolie :ange:

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CHRYSLER AIRFLOW : BIEN TROP EN AVANCE SUR SON EPOQUE.

 

 

 

 

 

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Dès la fin des années 20 les bureaux d'études de la firme commencent à se pencher très sérieusement sur le profilage et l'amélioration de l'habitabilité des futures automobiles du groupe comprenant Chrysler bien entendu, mais aussi Dodge, Plymouth et De Soto.

Nous sommes en effet à cette époque en pleine gloire de la "caisse carrée", en général un chassis à échelle sur lequel est posé un habitacle à structure de bois précédé d'un capot long comme un jour sans pain. :o

 

Des maquettes sont testées chez l'avionneur Wright qui met à la disposition de Chrysler sa soufflerie. :jap:

 

Une étude de style nommée "Trifon Special" fait son apparition à la fin de l'année 1932, autrement dit en pleine crise économique...

 

 

L'unique exemplaire de la Trifon Special, étudiée en soufflerie.

Ce véhicule était propulsé par un 6 cylindres De Soto, filiale de Chrysler.

http://3.bp.blogspot.com/-qmCv [...] eum__F.jpg

 

 

 

 

Il faut attendre 1933 pour qu'un prototype de la future Airflow ("flux d'air" dans notre langue) soit essayé dans un coin discret du Michigan. [:axelay:19]

 

La firme au Pentastar veut frapper les esprits et son époque avec cette auto, de plus cela pourrait lui permettre si le succès est au rendez-vous de sortir de la crise "par le haut". :oui:

 

En effet il n'est pas question de s'arrêter à une simple carrosserie "aérodynamique", des contacts sont pris avec le célèbre aciériste Budd pour améliorer la rigidité de la caisse.

 

Pour être clair la future Airflow conservera un chassis classique, mais une véritable charpente de tubes métalliques va y être soudée, nous n'en sommes pas encore à la caisse autoporteuse mais on s'y approche à grands pas ! ;)

 

 

 

 

Un des avantages de la formule : L'abaissement de la hauteur de caisse pour une meilleure tenue de route.

af06.jpg

 

 

 

 

D'autres innovations qui vont faire école :

 

-Les phares encastrés dans la face avant

-Les freins hydrauliques

-Le moteur en porte à faux sur l'essieu avant

-Les essieux "rejetés" aux extrêmités de la voiture

 

Les deux dernières solutions vont avoir pour avantages d'améliorer considérablement l'habitabilité et de permettre aux passagers arrières d'être assis sur autre chose que l'essieu moteur, comme c'est toujours la règle au début des années 30 !

 

On peut dire que quelque part cette voiture sera un rêve de designers (en particulier celui de Carl Breer) et qui deviendra vite le fantasme de Walter Chrysler car ce dernier, littéralement emballé par le projet, exige sa présentation au public dans les délais les plus brefs.

 

Bien que prévue pour être vendue uniquement sous le nom De Soto, le fondateur de la marque parviendra aussi à imposer sa commercialisation sous le label Chrysler.

 

 

 

Walter Chrysler devant une maquette de la voiture dont il était si fier.

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Voici une Chrysler 4 portes de 1933, tout à fait dans les canons stylistiques de l'époque.

af23 1933.jpg

 

 

 

 

 

Et tout d'un coup : LA baffe ! :p

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La nouveauté est présentée officiellement et en grandes pompes lors du Salon de New-York de février 1934, on dirait de nos jours que l'Airflow va y faire le Buzz ! :buzz:

 

 

 

 

Première photo officielle.

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Voici donc une voiture de 1830kg équipée d'un moteur à 8 cylindres en ligne de 5,3 litres à culasse en aluminium et bloc en fonte développant 120cv à 3400Trs.

Le catalogue des options permettait d'installer des carburateurs plus conséquents qui pouvaient faire grimper la puissance jusqu'à 130 voire 138cv.

 

 

 

 

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Il est accouplé à une boite de vitesse manuelle à 3 rapports avec Overdrive.

 

Cette bêbête de 5,28m de long, 1,79m de large et 1,78m de haut peut rouler à plus de 145km/h, vitesse très élevée pour l'époque.

 

Le Cx, très travaillé, est de 0,54.

A cette époque on tourne plutôt aux alentours de... 0,70 chez la concurrence ! :w:

 

L'équipement est luxueux, surtout sur les versions vendues par Chrysler.

Cette voiture est disponible en berline "Sedan" ou "De ville" avec un empattement de 3,48m, une version dite "Imperial" allongée de 23cm et un coupé 2 portes avec empattement de 3,12m complètent la gamme.

 

 

La berline classique aussi appelée "De ville" et dépourvue de vitre de custode.

Elle ne restera au catalogue qu'une seule année.

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Le coupé 2 portes, très réussi et dépourvu de roue de secours apparente à l'arrière.

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La version "Imperial", à l'empattement allongé.

le nombre de passagers pouvait passer à 8 grâce à 2 strapontins repliables placés entre les 2 banquettes

http://www.imperialclub.com/Ye [...] low/10.jpg

 

 

 

 

Elle se reconnait à son pare-brise monopièce bombé, le premier au monde pour une automobile !

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Le tableau de bord des premiers millésimes.

http://www.oldcarsweekly.com/w [...] r-dash.jpg

 

 

 

 

 

L'époque est à la Streamline (ligne profilée en Français), et ce pour tous les véhicules, la preuve ! :p

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La version vendue par De Soto, une marque plus "populaire", se contente d'un 6 cylindres en ligne de 4 litres développant 100cv et d'un empattement de 2,92m.

La finition est bien entendu plus simple (pare-chocs mono-lame entre autres) mais jamais elle ne verse dans l'indigence. :nanana:

 

 

 

La De Soto Airflow, plus sobre au niveau du design.

http://1.bp.blogspot.com/_ewpE [...] irflow.jpg

 

 

 

 

 

"Lire son journal à 140 à l'heure sur une mauvaise route ?" Fââââciiile en De Soto ! :p

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Lors de sa présentation certains s'extasient sur cette voiture aux phares encastrés et à la calandre "en cascade".

 

Mais s'il est vrai que le carnet de commandes se remplit on ne peut pas vraiment dire que la voiture fasse l'unanimité, que se soit parmi les journalistes ou chez l'homme de la rue... :sic:

 

Jugée "fonctionnelle" voire même "géniale" par beaucoup de gens, d'autres bien plus nombreux sont choqués par la forme de la voiture : Pour être clair on la trouve carrément LAIDE ! :o

 

De plus elle n'est pas donnée, loin de là... :bah:

 

 

Et pour parachever le tout la réalisation des points de soudure des tubes métalliques sur le chassis pose problème et les délais de livraison s'en trouvent démesurément allongés.

 

 

La production de l'Airflow causera de nombreux soucis aux techniciens de la marque.

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6 personnes pouvaient prendre place à bord, et ce facilement car l'espace intérieur était moins pénalisé par les passages de roues.

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Le pire étant que sur les premières voitures vendues les soudures avaient tendance à lâcher à grande vitesse, ce qui était loin d'être rassurant.

La faute en incombe surtout à Walter Chrysler qui exigea une commercialisation trop hâtive de l'auto pour fêter les 10 ans de la marque, en fait le staff technique n'envisageait une production en série qu'à partir de 1935 au plus tôt.

 

La firme va faire pourtant le plein de commandes pour l'année 1934 avec 13 940 De Soto et 11 262 Chrysler vendues mais 1935 va être une catastrophe puisque seulement 6 797 De Soto et 8 000 Chrysler trouvent preneurs...

 

Les ventes s'effondrent... :bah:

Plombées en partie par les difficultés de construction du véhicule mais aussi par une concurrence qui se moque du look et des déboires techniques de la voiture.

 

Même bardée de qualités indiscutables on ne peut non plus passer sous silence quelques "archaïsmes" mal venus, en particulier les 2 essieux rigides équipés d'une suspension archi-classique à ressorts à lames et la roue de secours posée à l'arrière qui empêche l'installation d'une porte de malle (les bagages ne passent que par l'intérieur).

On passera aussi un voile pudique sur le plancher : En bois.

 

 

 

La Traction Citroën fera aussi la même erreur avec l'absence de porte de coffre lors de sa présentation en 1934.

http://remarkablecars.com/wiki [...] w-0657.jpg

 

 

 

 

L'intérieur des Chrysler était celui de voitures de luxe.

La batterie était sous la banquette avant, le plancher sous la moquette est en bois.

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La calandre en chute d'eau, très contestée, ne connaîtra que le millésime 1934, remplacée dès le suivant par un modèle plus classique et vertical entouré de pare-chocs en une seule pièce, les précédents à 3 tubes superposés étaient certes très beaux mais trop fragiles. :o

 

 

 

Si la face avant perd en 1935 son côté "choquant", il est clair que la voiture perd aussi une grande partie de son âme avec ce restyling des plus hâtifs !

http://www.charlottemotorspeed [...] w03_lg.jpg

 

 

 

Même son de cloche chez De Soto...

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Afin de tenter une fois encore de "corriger le tir" et de relancer des ventes toujours en berne le constructeur change de nouveau de calandre pour 1936, cette fois-ci encore plus verticale...

 

 

Millésime 1936 pour cette Sedan.

http://www.classicpromenade.co [...] irflow.jpg

 

 

 

C'est cette année-là que l'Airflow abandonne son toit souple, commun à l'époque sur de très nombreuses voitures et qui permettait de "faire travailler" la carrosserie sans occasionner un effet de caisse de résonance dans l'habitacle (rien à voir donc avec un toit ouvrant classique).

Quand à la roue de secours elle disparaît dans un coffre cette fois-ci enfin doté d'une porte, hélas bien mal dessiné...

 

 

 

Non seulement l'effet "rajout de dernière minute" est flagrant mais en plus sa contenance était proprement ridicule, la roue de secours s'accaparant une bonne moitié de l'espace disponible.

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L'année 1936 se terminera sur un verdict sans appel : Pas plus de 5 000 De Soto et 6 285 Chrysler trouveront acheteurs. :sic:

 

Des chiffres tellement mauvais qu'ils mettent en péril l'avenir même du groupe Chrysler, son fondateur étant carrément mis à l'index par beaucoup de ses subordonnées pour avoir insisté trop lourdement sur la commercialisation d'une voiture dont la clientèle ne veut manifestement pas et qui manquait de la plus élémentaire mise au point, du moins à ses débuts ! :nanana:

 

La partie est d'autant plus facile que la santé de l'homme est chancelante... :pfff:

 

 

Tableau de bord revu pour 1936 et 1937.

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Pour le millésime 1937 la décision est prise d'arrêter la commercialisation de la voiture sous le label De Soto, quand à la version longue "Imperial" elle disparaît également du catalogue Chrysler.

Il ne reste donc plus que les 2 et 4 portes disponibles.

 

 

 

1936 sera la dernière année de commercialisation de la voiture sous l'écusson De Soto.

http://www.sportscardigest.com [...] -Sedan.jpg

 

 

 

Encore trop mal perçue par la clientèle, la calandre est une nouvelle fois modifiée au point de rendre l'Airflow quasiment méconnaissable !

 

 

 

 

Un museau trop pointu qui n'a plus rien à voir avec la voiture née 3 ans plus tôt...

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Le coupé en devient même affreux ! 106open.gif.560e8c148274891791c239ba24468a34.gif

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Cette modification "esthétique" n'aura aucun impact sur les ventes qui s'effondrent encore avec seulement... 4 600 voitures commercialisées dont 230 coupés.

 

Cette fois-ci c'est fini ! :o

 

Il n'y aura pas de Chrysler Airflow "1938"... :(

 

La production totale se monte donc à 25 737 De Soto et 30 147 Chrysler en 4 ans de commercialisation, c'est bien peu pour une voiture censée révolutionner le monde automobile... :bah:

 

On pense que 107 limousines Imperial ont été produites au total, il n'en resterait que 3 de nos jours.

 

Walter Chrysler ne se remettra d'ailleurs jamais vraiment de cette malheureuse aventure et quittera notre monde trois ans plus tard à l'âge de 65 ans.

 

 

Mais que valait-elle vraiment sur la route cette fameuse Airflow ? :??:

 

Souple et nerveuse en version Chrysler (8 cylindres) la De Soto se comportait tout de même très honorablement sur la route accrochant les 140km/h et ce malgré une consommation qui ne descendait que rarement sous les 15 litres...

Le point le plus fort du véhicule était sa tenue de route, largement supérieure aux autos de la concurrence grâce à la conception "avancée" de l'habitacle (la répartition des masses entre l'avant et l'arrière était pratiquement de 50/50).

 

On peut aussi souligner l'importance de la sécurité à bord et, même si cela fait sourire de nos jours les habitués que nous sommes des ceintures de sécurité à retenue programmée et autres "10 airbags de série", la résistance de la caisse aux chocs était proverbiale et même si elle ne protégeait pas ses occupants comme une voiture d'aujourd'hui elle avait au moins le mérite de ne pas voir toutes ses portes s'ouvrir au premier choc.

 

 

Les lignes de cette auto inspireront aussi peut-être d'autres constructeurs (sans qu'il ne soit réellement possible de parler de "plagiat" compte-tenu des délais assez courts survenus entre les commercialisations de ces divers véhicules), en particulier Peugeot qui inaugure un an après l'Américain sa fameuse ligne dite "fuseau Sochaux" avec la 402 en octobre 1935.

 

 

La Peugeot 402, en fin de compte bien mieux réussie que la Chrysler/De Soto !

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Plus fine que l'Airflow, proposée à un prix raisonnable et d'une facture plus classique (elle conserve un chassis "normal" et des freins mécaniques à cables), cette voiture sérieuse à roues avant indépendantes sera déclinée en de nombreuses carrosseries (berline, limousine, commerciale, coach ou cabriolet) et connaîtra un certain succès y compris avec les déclinaisons 302 et 202 qui seront présentées par la suite, malheureusement la seconde guerre mondiale mettra un terme prématuré à ce qui aurait sans doute pu être une très belle carrière.

 

 

Le Suédois Volvo s'inspire peut-être aussi de l'Airflow en présentant sa PV36 Carioca, première voiture de la marque présentée avec une suspension avant à roues indépendantes en 1935.

 

Véritablement hors de prix malgré une structure classique (panneaux de tôle sur une ossature de bois), elle ne connaîtra qu'une diffusion ultra-confidentielle sur ses 3 années de production : Moins de 500 exemplaires vendus...

 

 

 

Volvo PV36, véritable éléphant blanc de la firme Suédoise.

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La seule auto dont on peut soupçonner qu'elle ait pu vraiment avoir été inspirée par le style de l'Airflow sera la Toyota AA, première voiture de la marque présentée en 1937.

 

 

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Mais elle sera aussi très confidentielle et ne convaincra qu'un peu plus de 1400 acheteurs jusqu'en 1942, et ce uniquement sur l'archipel Nippon.

 

 

 

Ainsi s'achève l'historique d'un des plus gros échec de l'histoire de l'automobile... :o

 

 

Cette voiture qui aurait du fêter de manière tonitruante les 10 ans de Chrysler faillit bien faire disparaître la marque qu'elle était censée faire prospérer.

 

 

Le fameux styliste Franco-Américain Raymond Loewy aimait à dire "la laideur se vend mal", il n'avait pas tort...

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Echaudés par ce fiasco, les Designers de la marque attendront plus de 20 ans et l'arrivée de Virgil Exner pour concevoir autre chose que des machines à rouler sans grandes ambitions stylistiques.

 

"Rien ne sert de courir..." ou "Avant l'heure ce n'est pas l'heure et après l'heure ce n'est plus l'heure" pourraient bien être les qualificatifs idéaux de la Chrysler Airflow.

 

Mais quelle avance stylistique bon sang ! alh.gif.9bbb1b656e5619f64d4a19995053a26c.gif

 

 

 

 

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Documentaire d'époque (en anglais) :

 

Crash-tests d'époque ! :w:

 

 

 

:coucou:

excellent comme d'habitude

 

j'en ai conduis une déjà

dans le jeu mafia sur PC afra.gif.ba5289c25aa16c6b58e508407ecf30bb.gif

 

elle envoie dans le jeu

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(modifié)

 

 

 

UNE ROLLS-ROYCE AU PARIS-DAKAR ? SHOCKING !   shooter.gif.b823a6b3ce2c30f3fd99702d40d465aa.gif

 

 

 

 

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On a souvent l'habitude de dire qu'en France tout ce termine par une chanson, mais on oublie que parfois tout commence aussi… Autour d'une bonne table ! 1985766798_rodo2.gif.bc10c954d1375c56fe5a62315df092c3.gif

 

C'est à la suite d'un dîner sans doute bien arrosé qu'un soir de 1980 trois compères émettent l'idée de participer au Paris-Dakar 1981, et de préférence avec un véhicule qui ferait "sensation"... :miam:

 

Le choix se porte vite sur une marque que personne n'imaginerait au milieu du désert du Ténéré : Rolls-Royce ! :fier:

 

Il faut dire que les 3 amis ne sont pas vraiment "n'importe qui", puisque autour de ce repas sont attablés :

 

-Jean-Christophe Pelletier

-Jean-François Dunac, journaliste télé "pilier" de l'émission Auto-Moto créé quelques années plus tôt par TF1.

-Thierry De Montcorgé, pilote et vainqueur entre autres du Rallye des Cimes 1973 sur Buggy.

 

A cette époque le "Dakar" n'en était encore qu'à ses débuts.

La première édition qui verra ses concurrents prendre le départ le 1er janvier 1979 de l'esplanade du Trocadéro aura des apparences de cour des miracles, en fait on verra absolument tout ce qui roule sur 4 roues prendre le départ, car en sus des Range-Rover, Toyota Land-Cruiser et autres Lada Niva "plus ou moins bien préparées" on remarquera sur la ligne de départ :

 

-Une Peugeot 404 pick-up

 

:hihi:

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-Une Renault KZ d'avant-guerre

 

 

:buzz:

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-Une Citroën GS

 

-Une R5 TS

 

-Une VW Coccinelle 1300

 

-Une R30 V6...

 

La palme revenant à un courageux équipage qui osera prendre le départ avec une… Citroën Dyane ! (si si ! :w: )

 

C'est alors une extraordinaire aventure humaine emmenée de main de maître par un certain Thierry Sabine, organisateur au charisme hors du commun. :jap:

 

Bien couvert par une presse qui n'a en règle générale pas grand-chose à dire en début d'année le succès du Rallye va être absolument phénoménal et aura une audience planétaire !

 

Les éditions 1980 et 1981 vont même tourner au phénomène de société, et des dizaines de peoples vont s'y inscrire.

 

C'est donc en ce début de décennie que les trois amis se mettent d'accord pour inscrire une Rolls au départ...

 

Cherchant un sponsor il rédigent un press-book et le font parvenir à plusieurs sociétés potentiellement intéressées par une telle aventure et qui seraient aptes à "aligner les billets" en échange de stickers posés sur la voiture.

 

Ce sont les établissements Christian Dior qui vont être les plus réactifs.

En effet le parfumeur vient de lancer "Jules", une nouvelle eau de toilette pour homme et cherche à ce moment là un événement auquel il pourrait s'associer pour faire la promotion de son produit.

 

 

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Le fait de participer au Paris-Dakar et de s'afficher sur une Rolls-Royce a très vite enthousiasmé les dirigeants et les responsables Marketing car :

 

-La course est "tendance"

-Rolls-Royce est à l'image de la maison Dior : Luxe et prestige.

-Le fait d'en aligner une dans une telle course accentue le côté "Bad boy chic" du produit. :oui:

 

Le contrat est vite signé, maintenant le plus dur reste à faire. :jap:

 

Une Rolls-Royce Coupé en état moyen de 1970 est acquise, ce modèle à deux portes fait un peu plus "sport" que la berline Silver-Shadow, il est construit depuis 1966 par les établissements britanniques Mulliner Park Ward qui ont également en charge de produire la version cabriolet.

 

 

Le coupé Mulliner Park Ward, qui aurait parié ne serait-ce qu'un Kopeck sur une participation au Dakar d'un tel véhicule ?

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A noter qu'à partir de 1972 Coupé et Cabriolet prendront l'appellation de "Corniche", et ce jusqu'à la fin de leur carrière, autrement dit 1980 pour le coupé et… 1995 pour le cab' ! amdbs9.gif.af299ae50eaf8f13675ec6806cc5b807.gif

 

La voiture est totalement démontée chez Michel Mockryki, un garagiste-préparateur de l'Essonne assez connu pour ses travaux sur les voitures américaines.

 

La caisse est allégée au maximum, le polyester prenant la place du métal à l'exception des portières avant et du capot.

 

 

Sur le châssis une structure tubulaire est soudée.

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Il n'est plus envisageable en 1981 de s'aligner au départ avec une deux roues motrices et espérer faire un bon résultat, c'est pourquoi un travail de fond va être réalisé. :oui:

 

Le châssis d'origine est déposé et Messieurs Mockryki et Montcorgé sont à la recherche d'un autre de dimensions équivalentes mais plus robuste, leurs emplettes les portent vers un châssis de 4X4 Toyota BJ45 , à la dimension toute appropriée !

 

 

Dessus de grand luxe mais dessous beaucoup plus laborieux pour la "Rolls-Jules" ! 

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On en profite pour récupérer aussi les quatre freins à tambours, les ponts, les lames de ressort, les boites de vitesses et de transfert que l'on greffe au V8 de la prestigieuse firme de Crewe.

 

 

Et… Voilà le travail ! :sol:

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Hélas le premier essai tourne au désastre. :sic:

 

Le V8 Rolls-Royce casse… :

 

Michel Mockryki propose alors d'y installer un V8 US, plus exactement un GM 5,7 litres 350ci développant 330 ch à 5 700Trs (à l'origine il propulse la Corvette).

 

Monté avec un carburateur Holley quadruple-corps et une direction assisté GM il est installé en position très reculée sous le capot de la Rolls pour une question de centrage des masses.

 

 

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Et… La greffe va prendre ! :bien:

 

Cette fois-ci la Rolls fonctionne parfaitement. :oui:

 

Avec sa carrosserie faisant appel au plastique, sa suspension à ressorts à lames et double amortisseurs Koni pour chaque roue, ainsi que son réservoir de 330 litres la voiture est vraiment taillée pour le désert !

 

La présentation de la "Rolls-Royce Jules" fait sensation dans le monde tant du Rallye que de la mode, et sera pilotée par l'équipage De Montcorgé-Pelletier.

 

La voiture fera 87 passages sur toutes les télés de la planète et sera la vedette de plus de 1600 articles de presse, pour le sponsor qui n'a à priori dépensé que 380 000Frs (environ 90 000€ "2014" ) c'est même inespéré ! :sol:

 

Mais qu'a t-elle vraiment encore de "Rolls-Royce" cette voiture ? :??:

 

En fait plus grand-chose… :hihi:

 

-La calandre

 

-Les optiques avant et arrières

 

 

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-Les vitres

 

-Les portières et le capot

 

-Les pare-chocs

 

 

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-L'intérieur et le tableau de bord en ronce de noyer

 

 

On a vu plus rustique dans une voiture de course :sol:

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Et c'est tout ! :ddr:

 

 

Portant le N°184 la voiture est sur la ligne de départ et fait une bonne impression lors du prologue réalisé sur le terrain de manœuvres militaires d'Olivet, dans les environs d'Orléans.

 

 

'Pas là pour rigoler la Rolls hein ! :o

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Sitôt en Afrique les épreuves s'enchaînent.

 

A la surprise générale l'équipage n'abandonne pas "dès la première spéciale" et engrange même les bons résultats, il semble très à l'aise. :)

 

 

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Pointant à une plus qu'honorable treizième place au général la voiture casse une fusée de train avant au Burkina-Faso du côté de Bobo-Dioulasso et se retrouve immobilisée en pleine spéciale.

La réparation prendra trop de temps et la Rolls se présente à l'arrivée de l'étape hors-délais...

 

 

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Pensant être fort justement éliminé du Rallye l'équipage reçoit la visite au campement de Thierry Sabine qui décrète que la voiture n'étant pas en lice pour la victoire finale elle pourra continuer l'épreuve (ce dernier, fin matois, avait surtout compris que beaucoup de gens ne s'intéresseraient plus à la course si la Rolls était contrainte à l'abandon… ;) )

 

C'est la raison pour laquelle la voiture fera partie de la parade sur les bords du lac rose, en vue de Dakar.

 

 

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La victoire finale reviendra au tandem René Metge/Bernard Giroux sur Range-Rover V8.

 

 

De retour en France, la Rolls est remisée dans un garage de la banlieue Parisienne, elle n'a alors que 15 000km au compteur et plus personne ne s'en occupe.

 

Elle y restera jusqu'au début des années 2000 où Michel Mockryki décide alors de la restaurer.

 

La "Rolls-Jules" fait de nouveau sensation lors du Salon Rétromobile 2006, où elle y est exposée.

 

 

Rétromobile 2006.

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On apprend en 2009 qu'elle est à vendre pour… 200 000€  !

 

Un peu cher komme même pour une voiture au palmarès somme toute un peu maigre… :o

 

Ainsi se termine l'histoire de la seule Rolls-Royce de compétition, issue d'une soirée de bringue et qui défraya la chronique en son temps.

Le rallye devenant de plus en plus professionnel au fil des éditions il deviendra dès le milieu des années 80 le rendez-vous des constructeurs de toute la planète… roscoe.gif.0c6fb11d41fd95d65308aefa36d7ae55.gif

 

Les "doux-dingues", "aventuriers à crédit" et autres "bandes de copains bricoleurs" n'avaient plus rien à y faire, dommage… :pfff:

 

De la fine équipe qui nous concerne Jean-Christophe Pelletier continuera sur le Dakar mais cette fois-ci à moto, il se classera même vingt-troisième en 1984.

 

Il s'associe ensuite avec Cyril Neveu pour créer NPO, société organisatrice de Rallye-Raids.

 

Il décède en 2007 à l'âge de 61 ans.

 

Thierry de Montcorgé reviendra lui aussi sur le Dakar en 1984 avec un Buggy à 6 roues (dont 4 motrices) de sa conception.

Hélas il abandonnera prématurément suite à la rupture du châssis…  :(

 

 

Ahhhh... L'aventure bugattilover11.gif.9e778ae414bccd09df0700bf005eada8.gif

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Apprenez à connaître Thierry De Montcorgé, interviewé récemment à propos du mythique Rallye des Cimes, un Monsieur plein de modestie :

 

 

 

 

:coucou:

 

Jensen.

 

 

Modifié par jensen
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Invité §kra162VZ

sympas, toujours aussi instructif et intéressant, merci :D

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Invité §s2d370qs

Du coup je suis bloqué sur Dakardantan depuis 2 plombes !

 

Merci ;)

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Invité §Ext357ch

Et puis quoi encore ?? un Aventador au Dakar pour 2015 ???

Il y en a quand meme pret a tous pour faire parler d'eux XD

 

Très bonne histoire encore so-vodka.gif.a6dc4b6ce1d7ab9f754b8f0919211699.gif

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pour ceux qui ne le savent pas , Thierry de Montcorgé est le fils de Jean de Montcorgé ... plus connu sous le pseudonyme de Jean Gabin ( ses deux prénoms )

 

 

 

 

Je ne crois pas. ;)

 

Jean Gabin se nommait Moncorgé, sans "T"... :o

 

Et ses 3 enfants se prénommaient Valérie, Florence et Mathias.

 

 

 

C'était mon quart-d'heure Culture... :hihi:

 

 

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Invité §Bet266Dh

J'ai deux questions , car j'aimerais contribuer a ce topic :

 

-Suis-je autorisé a poster un texte que je n'ai pas écrit ? (Provenant d'un site)

 

et

 

-Suis-je autorisé a poster une histoire qui n'est pas celle d'une voiture , mais d'un camion ? :D

 

Merci d'avance :p

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Invité §Bet266Dh

Bon , alors je me "lance" (car en réalité je ne fais pas grand chose dans l'historie :D ) , avec un récit qui provient du (très intéressant ) blog Le monde de Stef ( http://mondedestef.over-blog.com/ )

J'ai malgré tout ajouté deux trois infos au récit ( c'est la moindre des choses :p )

 

Il s'agit de l'histoire du (des en réalité) Peterbilt utilisés dans le film Duel de Spielberg (et aussi brièvement l'histoire du resto routier présent dans le film.)

 

 

 

Je n'ai peur de personne en...Peterbilt 351 1955 !

 

http://img.over-blog.com/600x382/0/09/07/26/Duel/Duel-titre.jpg

Avant tout , commençons avec le trailer original du film (1971)

 

//www.youtube.com/embed/5MtAMc4i8OA

 

 

Poursuite infernale dans le désert californien...

 

http://img.over-blog.com/600x449/0/09/07/26/Voitures-US/plymouth-valiant-1971.jpg

 

Une Plymouth Valiant de 1971, conduite par David Mann, un représentant de commerce ordinaire....

 

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... poursuivi par un routier psychopathe au volant d'un camion Peterbilt 351 de 1955 ...

Duel

Un représentant de commerce, David Mann, se rend à un rendez-vous d’affaire au volant de sa Plymouth rouge. Dans le désert de Californie, il dépasse un vieux camion citerne dont le chauffeur ne semble pas apprécier le fait de se faire doubler. Un jeu du chat et de la souris commence alors, sans raison apparente, entre Mann et le routier. C’est avec cet événement simple que débute la course poursuite sans doute la plus célèbre du cinéma avec celle de Bullitt.

Le caractère anonyme du conducteur fou à bord de son Peterbilt renforce le coté inquiétant voire terrifiant de l’histoire. Le chauffeur restant quasi-invisible, c’est le semi-remorque lui-même qui devient une sorte de créature monstrueuse cherchant à tuer l’homme à bord de sa voiture (d'ailleurs, le camion ne pousse t'il pas

un hurlement à la fin du film?).

 

Patiemment, lentement, le routier meurtrier gravit les pentes de la Sierra Highway à la poursuite du pauvre représentant de commerce...

Le film fut tourné en 13 jours près de Agua Dulce et Acton en Californie et tous les lieux visibles dans le film existent encore de nos jours. Destiné d’abord à la télévision sous le format d’un téléfilm de 74 minutes, Steven Spielberg dut tourner des séquences supplémentaires afin de le sortir dans les salles de cinéma en Europe et en Australie à la demande d’Universal, suite au grand succès de la version télé. La carrière de Spielberg au cinéma était lancée.

 

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Le seul camion ayant survécu au tournage, un Peterbilt de 1960.

Peterbilt: l'histoire du fabricant.

Au début du XXe siècle, Theodore Alfred Peterman possède une entreprise de contreplaqué à Tacoma. Quel rapport avec les camions me diriez-vous ? Hé bien, son souci vient de l’approvisionnement de son entreprise qui est beaucoup trop lent. Les troncs d’arbres sont encore acheminés par flottage le long des cours d’eau, une méthode qui ne correspond plus aux besoins modernes. L’idée de Peterman est d’utiliser les nouveaux transports automobiles pour assurer la logistique. Il achète et remet en état plusieurs camions militaires et les adapte à ses

besoins.

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Semi-remorque Fageol dans les années 30. (collection Ken Goudy)

Profitant de la mise en vente du fabricant Fageol pour une bouchée de pain pendant la Dépression économique des années 30, Peterman acquiert la société et se met à construire des camions pour sa propre utilisation. Le surnom des véhicules de cette société étant « Bill-Built » (rapport au nom de son patron, « Fabriqué par Bill »), Peterman la renomme « Peterbilt » (de « Peter-Built »).

En 1940, Peterbilt a produit 82 camions modèle 339 produits pour l’entreprise de bois de Peterman et d’autres clients.

 

En 1945, Theodore A. Peterman meurt et sa veuve céde l’entreprise à sept employés qui transforment la compagnie en vrai marque de camions. En 1958, la société est revendue à Pacific Car & Foundry Company (spécialisée dans le matériel roulant ferroviaire) qui a déjà racheté Kenworth (autre marque de camions) en 1945. Depuis, Peterbilt est un des fabricants américains de poids lourds avec Mack et Kenworth.

 

 

Le Peterbilt 281/351

Alors ? Le camion du chauffeur fou est-il un Peterbilt « 351 » ou un « 281 » ?

Hé bien, lorsque Spielberg dut décider de quel modèle il voulait disposer pour le film, il choisit un vieux « 281 » qui faisait parti d’un lot de véhicules que les studios Universal lui avait présenté. Le Peterbilt « 281 » était propulsé par un moteur Caterpillar qui commençait à donner des signes de fatigue pendant le tournage. Un autre camion fut préparé en hâte pour le remplacer au cas où. Cette « doublure » était un Peterbilt « 281 » 1960 avec moteur Cummins.

Lorsque le téléfilm dut être adapté pour le cinéma, Spielberg dut tourner des scènes supplémentaires avec un autre camion en 1974. Il s’agit d’un modèle 1964. Chez Peterbilt, le 2 de 281 signifie deux essieux, et le 3 de 351 signifie 3 essieux. En fait, un essieu supplémentaire a été ajouté aux « 281 » pour les faire ressembler à des « 351 ». (Sources Dan Bruno)

Si l’on tient compte du téléfilm et des ajouts pour le film, il y aurait eut 3 camions :

  • #1 : Un Peterbilt 1956, un 281, utilisé comme véhicule principal durant le téléfilm et qui s’écrase au bas de la falaise dans la séquence finale. Il était propulsé par un moteur Caterpillar 1674 270 cv I-6. La transmission était une boite Fuller RT-9510 10 vitesses. Le camion étant quelque peu fatigué, Spielberg demanda à ce qu’un second “Pete” soit preparé pour remplacer le premier.
  • #2 : Un Peterbilt 281 1960, utilisé comme « doublure » du Peterbilt d’origine qui montrait des signes de fatigue.
  • #3 : Un Peterbilt 351 1964 (d'origine celui-ci), utilisé pour les séquences ajoutées au film.

 

http://img.over-blog.com/600x450/0/09/07/26/Voitures-US/peterbilt-duel-5.jpg

 

Mais alors quel fut le sort de ces trois véhicules ?

N°1 : Le Peterbilt 1956. Il fut sacrifié pour la scène finale du film. Récupéré le jour suivant, il fut revendu à la société de transport de carburant qui en était l'ancien propriétaire pour les pièces détachées.

N°2 : Le Peterbilt 1960Un fan de la première heure, Neil Losasso, effrayé par ce camion lorsqu’il vit le film dans son enfance, appris que la « doublure » du téléfilm (le second camion) existait encore, quelque part. Il chercha donc ce camion pendant des années, jusqu’à ce qu’il le retrouve sur le terrain de George Sack (1), à Agua Dulce, où il se trouvait depuis presque 30 ans. Le camion avait participé à une publicité pour la Chevrolet Malibu (mais dépouillé de la crasse et de la couleur qu'il avait dans "Duel"), un clip vidéo pour " She's My Machine " de David Lee Roth et enfin, il fut "remaquillé" version "Duel" pour le film " Torque " en 2003. Bref, depuis près de 30 ans il n'avait pas beaucoup servit...

Pris d'un vrai coup de foudre, Losasso revendit alors sa moto neuve pour acheter le semi-remorque à Sack en 2004. Il conserva précieusement le "Pete" dans l'allée de sa maison pendant quelques temps.

Durant cette époque, les voisins n’étaient guère rassurés, l’un d’eux avait même l’impression que le camion « le suivait du « regard » et qu’un jour il finirait par dévaler l’allée pour venir l’écraser » ! Acheté en 1960 par la Oil Transport Company, le camion fut utilisé pendant une dizaine d’années puis racheté par Universal pour le film. Motorisé à la base par un Cummins 262, le moteur dut être changé dans les années 90 lorsqu’il dut participer au tournage d’un clip et remplacé par un NTC 350 Small Cam Cummins neuf. Pour le film, le camion fut peint couleur rouille et badigeonné de saleté et d’huile, il n'était guère possible de lui conserver son apparence sur la durée.

Neil Losasso dut trouver un autre moyen pour que le camion garde son aspect. Heureusement, il travaille en relation avec le cinéma et un de ses amis, spécialisé dans les décors, lui repeignit donc le camion de tel manière à imiter l’aspect rouillé et sale qu’il avait dans le film. Le Peterbilt est tel qu'il était lorsqu'il était neuf hormis les rails soudés au pare-choc et les plaques d’immatriculation fixées sur celui-ci. Un essieux a été rajouté afin qu'il ressemble à un "351" (source N. Losasso).

La remorque citerne de 32 pieds fut achetée également à la Oil Transport Company. Finalement, Neil Losasso a revendu son camion à Dan Bruno de Saint-Louis, Missouri en 2005. Il a été revendu de nouveau en novembre 2009 à Brad Wike et se trouve maintenant à Taylorsville, North Carolina.

N°3 : Le Peterbilt 1964

Il rejoignit le parc à véhicule de George Sack après le tournage. Il fut utilisé dans un autre film en 1975 pour une scène faisant référence à « Duel » et où il tombe de la même falaise. Le véhicule fut mis à la casse.

2005: Neil Losasso sort son "Pete" 1960 de son allée pour aller terrifier les habitants de la région...

//www.youtube.com/embed/ZLy94PxIq6s

 

 

Version originale sans montage et en meilleure qualité...

 

//www.youtube.com/embed/PtFZ-y53bwM

 

 

A noter également un Peterbilt 351 de 1962 utilisé pour un épisode de la série « L’incroyable Hulk » qui fait également référence à « Duel » mais qui n’a jamais été utilisé pour le film de Spielberg.

(1) George A. Sack Jr. travaille pour le cinéma et est spécialisé dans l’utilisation des camions et les cascades. http://img.over-blog.com/600x381/0/09/07/26/Voitures-US/peterbilt-tractor.jpg

 

Tracteur Peterbilt (données techniques Dan Bruno)

 

Marque : Peterbilt

Millésime : 1960

Modèle : 281

Longueur: Environ 7,9 m

Longueur totale avec remorque: 15,3 m environ

Moteur actuel : Cummins NTC 350 Small Cam Inline, 6 cylindres en ligne, turbo, 350 cv, diesel

Moteur d’origine : Cummins 262 Inline, 6 cylindres en ligne, turbo, 262 cv, diesel

Transmission principale : 5 speed Spicer

Transmision secondaire: 3 speed Brown-Lipe “Brownie”

1° Essieu: directionnel: Rockwell FE900N (pas de freins)

2° Essieu: Moteur : Rockwell R170

3° essieu: Roue-libre: Rockwell (ajouté pour que le "281" ressemble à un "351" par l'équipe de G. Sack)

Suspension arrière : Page & Page 60/40

Carosserie : Structure acier et cabine aluminium

Kilomètrage : 1 013 000 miles (1 630 265 km) lors de l'achat par Universal.

Vitesse maximale : 74 mph (119 km/h)(en test sur route) - On peut donc se demander comment le camion réussit a coller aux basques de la Plymouth , qui dans le film indique jusqu'à 100 Mp/h , soit environ 160 Km/h )

Carburant: Gasoil

Consommation : 5,1 miles par gallon (8,2 km pour 3,8 litres ou encore 46.5 L/100 )

 

 

Remorque citerne Fruehauf

 

Capacité : 7000 gallons (26 503 litres)

Longueur totale: 33 pieds (10 m)

Nombre de compartiments : 5

Construction : Acier

Suspension: Page & Page 60/40

http://img.over-blog.com/600x450/0/09/07/26/Duel/peterbilt-resto-le-chene-chuck-cafe.jpg

Le Peterbilt de retour devant le Chuck's Cafe, devenu le restaurant français "Le Chêne", 39 ans après!

Le Chuck's Cafe est l'établissement dans lequel va se réfugier David Mann. De retour des WC, il se rend compte que le camion citerne est garé près de là. Il essaie alors de deviner qui peut être le routier qui le poursuit. Croyant tenir l'homme, il ne réussit qu'à provoquer un début de bagarre, stoppée par le propriétaire du bar, avec un innocent. Lorsqu'il veut repartir, le camion démarrre: Le conducteur n'était en fait jamais entré dans le café.

Le café existait réellement sur la Sierra Highway et son adresse exacte est : 12625 Sierra Highway, Santa Clarita, California, 91390

 

 

Le Chuck's Cafe dans le film (ci-desus) et de nos jours (en dessous)

 

http://img.over-blog.com/600x213/0/09/07/26/Duel/chucks-cafe-le-chene.jpg

 

Ce batiment auquel la façade de galets de rivière donne une apparence particulière, fut racheté en 1980 et devint " Le Chêne " (parce qu'il est environné de chênes), un restaurant français. Le restaurant existe toujours et on reconnait facilement le batiment car même s'il a été agrandi, il a reste peu changé par rapport à ce qu'il était au début des années 70.

 

Le restaurant "Le Chêne", anciennement "Chuck's Cafe", vu sur Google Street.

 

 

Ajouts personnels (Pour me faire pardonner :D )

Pour la petite histoire :

Le film reprend l'histoire d'une nouvelle écrit par Richard Matheson , qui n'est autre que le scénariste de la version cinématographique , explique dans une interview que l'idée de cette histoire lui est venue en 1963 , le jour de l'assassinat de Kennedy. Alors qu'il était passager d'une voiture conduite par un ami , un camion s'est mit à coller leur voiture dangereusement. Il explique que lorsqu'ils accéléraient , le chauffeur du poids-lourd faisait de même. Puis , ils se sont mit a crier par la fenêtre sous le coup de la colère pour signaler au chauffeur que sa conduite était dangereuse. Finalement , le conducteur a dû sortir de la route pour que le camion arrête de les coller , et leur voiture a finit en tête a queue.

 

Il raconte que durant le tournage du film , de nombreuses personnes de l'équipe sont venus le voir pour lui dire qu'ils leur étaient également arrivé d'être collé par un des camionneurs pressés.

 

Pour les observateurs :

 

Certaines scènes du film , montrent bel et bien que plusieurs camions (pas tout à fait identiques ) ont été utilisés pour le tournage , mais pour les voir , il faut être observateur (Ou il faut le savoir ;) )

 

Dans la scène finale ( Disponible ici : http://www.youtube.com/watch?v=65gGrnprCwU ) , on peut voir que les cheminées du Peterbilt changent de côté. (vous pouvez le voir sur la vidéo , aux environs d' 1min46 )

Ici a droite :

 

duel droit.png

 

Et là , à gauche :

 

Duel gauche.png

 

 

Voilà , vous savez tout sur ce camion ( voir même sur le film ) , en espérant que vous ne tiendrez pas rigueur de mon copier/coller. :hihi:

Je vous conseil d'ailleurs d'aller voir le blog , qui contient de nombreux récits en rapport avec les voitures mythiques de films.

 

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Invité §kra162VZ

Merci betacam88 jolie histoire, en plus j'adore duel, je en connaissais pas l'histoire de la marque peterbuilt ainsi que ceux du film,

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Invité §Bet266Dh

Merci betacam88 jolie histoire, en plus j'adore duel, je en connaissais pas l'histoire de la marque peterbuilt ainsi que ceux du film,

 

Content de voir que ça plait.

Par contre , es-ce que les vidéos s'affichent correctement ?

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Invité §Ton357mY

J'ai regardé le film, il est.passé mardi soir en seconde partie (que j‘avais déjà vu).

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Invité §Bet266Dh

Les vidéos s'affichent correctement , ou alors il y a un espace vide?

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Invité §Bet266Dh

Je suis désolé , je n'ai jamais posté de vidéo sur le forum avant.

Normalement , les vidéos sont maintenant visibles.

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