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Discussions libres (Général)

Cette voiture a une histoire peu banale. (Index en page 1)


jensen
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Invité §pie367dg

Je me souviens bien de cet histoire sur les premières Dacia et qu'il avait été vaguement question de les commercialiser en France, je dois même avoir

un vieux ' Auto-Journal " qui en fait état, le tout étant de remettre la main dessus.

 

Une remarque, la monnaie roumaine est le leï pas le rouble. ;)

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(modifié)

 

 

 

 

 

ALFA-ROMEO ALFASUD : Le Nord passe au Sud.

 

 

 

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Alfa-Roméo au début des années 60 est à la croisée des chemins…

Cette firme, nationalisée en 1933 et plutôt orientée vers le haut de gamme sportif doit se remettre en question. :jap:

 

En Europe l'automobile se développe à la faveur des accords de Rome qui marquent le début d'une concurrence libre au travers des six états signataires et l'Italie n'est alors pas la mieux armée pour résister aux importations que ce soit de France ou d'Allemagne.

 

Déjà le pays est littéralement "coupé en deux" par une ligne imaginaire :

 

-La partie Nord industriellement évoluée et regroupant les trois principaux constructeurs de la péninsule (Fiat, Lancia et Alfa) entre Turin et Milan.

 

-La partie Sud, complètement sous développée, essentiellement agricole et dont la population n'a de cesse d'émigrer vers le Nord ou à l'étranger faute d'un avenir digne de ce nom. :bah:

 

Certes l'Italie est un pays reconnu dans le monde de l'automobile, mais si Fiat tente de mettre sur pied une gamme cohérente il reste "le Roi de la petite voiture" aux yeux de tous, quand aux deux autres constructeurs… :sic:

Lancia a abandonné la compétition en 1955 sous le prétexte de la mort du champion Alberto Ascari mais personne n'est dupe, en fait les comptes sont dans "le rouge écarlate" depuis des années et Gianni Lancia, fils du fondateur de la marque, a de plus en plus de mal à cacher la situation préoccupante des finances de sa firme aux créanciers et ce malgré la qualité indéniable des produits proposés à la clientèle (hélas au prix fort…), que ce soit des automobiles, mais aussi des poids-lourds voire même des autobus.

 

Alfa-Roméo n'a survécu à la seconde guerre mondiale que grâce à la mainmise de l'état transalpin via sa Holding IRI qui exige la remise en état rapide des installations copieusement bombardées durant la guerre et en proposant lui aussi des véhicules industriels puis, dès le début des années 50, des automobiles dignes du blason de la marque. Il faut certes reconnaître le tour de force technique qu'ont pu représenter des modèles comme la 1900 ou la Giulietta, mais cela ne suffira pas pour survivre à la fin du vingtième siècle faute d'une capacité de production et de marges bénéficiaires suffisantes.

 

En 1967 la décision est prise : On ne laissera pas la famille Agnelli propriétaire de Fiat, Peugeot avec sa 204, Simca avec sa toute nouvelle 1100 ou Opel avec sa Kadett dominer le marché Italien des années 70 ! :nanana:

 

Et pour ce faire on va tenter de faire d'une pierre deux coups :

 

-Mettre au point une "petite mais vraie Alfa-Roméo" !

 

-La construire dans une toute nouvelle usine, celle d'Arese ne pouvant de toute façon pas assurer la production de tous les modèles de la firme, et placée devinez où ? :D

Dans le sud du pays ! :o

 

Ça tombe d'ailleurs très bien puisque Alfa possède une friche industrielle du côte de Pomigliano d'Arco : Son ancienne usine de fabrication de moteurs d'avions détruite durant la guerre, il suffira de la reconstruire et d'assurer ainsi la production de la nouvelle venue sans chambouler les chaines de production du Nord, et en plus on va pouvoir embaucher des locaux qui n'iront pas grandir les cohortes de "déplacés" que compte alors le pays !

Et c'est où Pomigliano d'Arco ? :??:

 

Pas loin de Naples, près du Vésuve. :fouyaya:

 

A ce titre l'auteur de ces lignes vous demande, avant d'aller plus loin dans ce sujet, de songer à mettre en sécurité vos montres, gourmettes, colliers et autres colifichets ainsi que de garder un œil vigilant sur votre portefeuille, nous ne sommes jamais trop prudent :o

 

Afin de faire taire les oppositions plus ou moins fondées des gens du Nord on précise que le site Alfa-Sud produira une auto radicalement différente des habitudes techniques de la marque et plus en phase avec la concurrence féroce qui règne dans le monde des petites cylindrées.

 

Les réponses ne tardent pas à arriver… :hihi:

On fustige alors la création d'une "sous Alfa-Roméo" sans gloire ni panache qui sera, comble de malheur, fabriquée par ces "Feignasses de Napolitains" ! :mad:

 

C'en est au point que beaucoup exigent même que la voiture soit dispensée du Biscione qui orne les calandres des productions de la marque depuis des années.

 

Les dirigeants vont s'en sortir par une adroite pirouette : Puisque la voiture n'est pas fabriquée dans le Nord et qu'elle inaugure l'entrée d'Alfa dans le giron des autos dites populaires on va la baptiser d'un autre nom.

 

Logiquement "Alfetta" (Petite Alfa) aurait pu convenir mais il va servir pour un autre modèle dès 1972, et comme le site "Alfa-Sud" a le mérite de bien sonner aux oreilles on va en faire un nom de baptême : Ce sera ALFASUD ! :jap:

 

 

Les premiers prototypes, sous la houlette de Rudolf Hruska un ingénieur Autrichien qui a fait ses preuves chez Alfa depuis une quinzaine d'années, roulent dès novembre 1968 aux quatre coins de la planète en essais intensifs.

 

 

Près du cercle polaire

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Ou en plein désert Marocain des prototypes camouflés accumulent les kilomètres dans les pires conditions.

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Les premiers clichés pris à la sauvette par les paparazzis montrent une voiture de taille modeste, mais on sait déjà qu'un certain Giorgetto Giugiaro du cabinet Ital Design a participé à son dessin.

 

 

Un exemple de projet.

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Et d'autres dessinés par l'équipe d'Ital design.

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Les dirigeants de la firme exigent que la nouvelle venue se démarque de la concurrence, il faut absolument que l'Alfasud se reconnaisse dans la rue et fasse honneur à la marque (au moins pour faire taire les prétentieux du nord… :p ).

 

Une Alfa c'est joli ! On choisit alors une carrosserie à deux volumes (mais avec une simple porte de malle), très logeable pour sa taille, avec un moteur Boxer qui abaisse le centre de gravité global de l'auto et placé en porte à faux pour garantir la meilleure motricité possible.

 

Une Alfa ça tient la route ! Alors pour que ça continue on opte pour une suspension McPherson avec barre antiroulis à l'avant et un essieu rigide à l'arrière avec combiné ressorts-amortisseurs renforcé par une barre Panhard et parallélogramme De Watt pour un meilleur guidage.

 

Une Alfa ça freine ! Donc on va monter sur cette petite auto quatre disques, ceux de l'avant étant accolés à la boite de vitesses afin de réduire les masses nos suspendues. :sol:

 

 

Détail de la transmission et des disques de freins "in board" : Souverains pour un meilleur centrage des masses le changement des plaquettes était difficile et les disques refroidissaient mal lorsque la mécanique était sollicitée.

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L'auto, désormais au point, est présentée en première mondiale lors du Salon de Turin 1971.

 

 

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C'est une belle petite voiture à quatre portes propulsée par un 1 186 cm3 bloc fonte et culasses en aluminium développant 63 ch Din à 6 000Trs.

Elle pèse 850 kg et mesure 3,89m de long, 1,59m de large et 1,37m de haut.

 

 

Le "Katrapla" de l'Alfasud, aux cotes hyper-carrées et aux deux courroies de distribution.

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Sa boite est à quatre rapports synchronisés et le tout permet à l'Alfasud de dépasser la barre des 150 km/h, c'est bien souvent beaucoup mieux que la concurrence.

Et "bien entendu" le tout dans une maestria mécanique toute italienne ! :bien:

 

Le moteur, une fois chaud, grimpe dans les tours avec un brio incroyable.

La boite, une fois chaude, est parfaitement guidée, on ne déplore qu'un "trou" entre la seconde et la troisième.

La direction est précise, même si elle est un peu dure en manœuvre, et permet de placer l'auto au millimètre avec l'aide d'une tenue de route sans défaut ! Comble de chance le volant est même réglable en hauteur, une première sur une petite cylindrée.

Les freins sont surs et efficaces, même si l'absence d'assistance (en option…) se fait remarquer en situation extrême et réclame un mollet d'acier pour ralentir l'ensemble.

 

Bref l'Alfasud n'a guère qu'une véritable concurrente sur le marché : La toute nouvelle GS Citroën.

D'une architecture mécanique comparable et elle aussi livrée avec une carrosserie à deux volumes (sans hayon…) elle fait la différence avec sa suspension hydropneumatique mais le 1 015 cm3 qui l'anime ne peut suivre l'Alfasud sans s'époumoner et boire comme un tas de sable.

 

Pour beaucoup d'essayeurs de la presse spécialisée la petite Italienne au sang chaud est tout bonnement l'une des meilleures voitures au monde !

 

Le réservoir, de 50 litres, était placé sous la banquette arrière pour une meilleure protection en cas de choc.

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Tout juste peut-on lui reprocher un équipement "à l'économie" (pas de moquette au sol, ni de compte-tours de série et il faut encore taper dans la liste des options pour avoir une lunette arrière chauffante) et un frein à main qui agit sur les roues avant.

Ce système, qui dénote sur une petite voiture au comportement sportif, est aussi un avantage en cas de panne sur le système principal : Le conducteur (ou la conductrice…) peut agir en mode panique et tirer un grand coup sur le levier sans que l'arrière ne passe devant.

 

 

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Les premières livraisons interviennent en avril 1972 avec des autos qui viennent des chaînes… D'Arese, l'usine de Naples n'étant pas encore opérationnelle à 100%.

 

En fin d'année tout est réglé mais il faut bien reconnaître que de nombreuses autos ont des soucis au niveau de la finition, certes la concurrence n'est pas à cette époque irréprochable mais il est clair que les ouvriers engagés ont été formé à marche forcée et cela se ressent sur la qualité globale de la production.

 

 

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Fin 1973 est présentée une version plus huppée de l'auto avec deux portes :

Toujours dotée du 1 200 cm3 mais avec un carburateur à double-corps il développe ici 68 ch Din et la boite est à 5 rapports, c'est amplement suffisant pour tutoyer les 160 km/h.

 

 

:love:

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La légendaire Alfasud Ti est parmi nous ! (Et j'en profite pour signaler que "Ti" ne veut pas toujours dire "Tourisme Injection" mais est à prendre ici sous le vocable de "Turismo Internazionale", inutile de traduire je pense…)

 

On la reconnaît très vite dans la rue avec sa calandre à quatre phares, ses clignotants "posés" sur le pare-chocs garni d'une bande de caoutchouc, son spoiler et son petit becquet sur le coffre.

L'intérieur dispose (enfin !) d'un compte-tours, d'une console centrale avec pression d'huile, température d'eau et montre, de sièges équipés d'appuie-tête et d'un joli volant.

 

 

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Le servo-frein est désormais livré de série, le Cx passe de 0,40 à 0,39 (des chiffres au demeurant excellents) et les pneus sont plus larges.

 

 

 

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Cette année-là une Alfasud de base est vendue en France au prix de 14 950Frs, à rapprocher des 15 800Frs exigés pour une Renault 12 TS ou des 13 980Frs d'une Citroën GS 1220 à la puissance à peu près équivalente.

 

 

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Si les essais réalisés par la presse sont dithyrambiques des clients du Nord de l'Europe commencent pourtant à se faire entendre…

 

En effet et malgré la mise en circulation pourtant récente du modèle des propriétaires viennent en concession pour se plaindre de la présence de "boursouflures" sur la carrosserie. :pfff:

 

On a, dès lors, affaire au principal problème de l'Alfasud et il est grave : La protection symbolique contre la corrosion de la structure de l'auto.

 

Pourquoi ? :??:

 

Pour plusieurs facteurs, à commencer par une mauvaise application de l'antirouille en usine, du fait d'employés peu voire mal formés (la protection par cataphorèse n'interviendra à Pomiglio d'Arco qu'au milieu des années 70 et ne réglera pas le problème à 100%).

Mais on ne peut passer sous silence la désastreuse qualité des tôles, bien souvent issues du recyclage de vieux navires dont les chantiers italiens étaient les spécialistes du démantèlement à l'époque.

 

 

Sur les voitures soumises à un climat rude (mer ou montagne par exemple avec le salage des routes) et peu entretenues par leur propriétaire on pouvait arriver à ce résultat en moins de cinq ans !

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No comment

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Il n'est pas rare de voir alors des autos récentes atteintes de corrosion perforante, en particulier sur les longerons et la baie de pare-brise, mais en fait c'est TOUTE la voiture qui rouille…

 

 

 

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Je me rappelle du père d'un copain de collège qui, en 1979, a pris la porte de malle sur les pieds (et c'est douloureux parait-il).

Motif ? Corrosion totale des charnières qui ont purement et simplement cédées à l'ouverture.

La voiture avait un peu moins de cinq ans mais les routes des environs de Grenoble étaient alors copieusement salées et l'Eléphant bleu n'existait pas encore.

D'autres tenteront de soulever leur voiture au cric pour changer une roue et… Passeront à travers le plancher ! :buzz:

 

Bref l'Alfasud va vite se faire une réputation de nid à rouille phénoménal mais ses performances générales, associées à un prix de vente relativement correct continuent d'assurer le succès du modèle.

 

En 1975 une version "L" fait son apparition, identique mécaniquement à la version de base elle se distingue par sa console centrale et son volant empruntés à la Ti, ses cendriers à l'arrière, sa boite à gants qui ferme à clé et ses commandes de chauffage illuminées la nuit.

 

Cette même année la curieuse Giardinetta fait ses premiers pas.

 

 

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Cette version break de l'Alfasud uniquement disponible en finition "L" et moteur 63 ch dénote dans la gamme du constructeur, certes sa surface de chargement est généreuse et le seuil de coffre est très bas, mais quelle idée de ne la présenter qu'en trois portes ! :hum:

 

 

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Plus lourde de 85 kg par rapport aux berlines ses performances sont en berne et la disponibilité d'une boite à cinq rapports en 1976 ne changera pas grand-chose à la carrière d'un modèle qui restera franchement en demi-teinte.

 

 

Présente au programme d'importation d'Alfa-Roméo France, elle restera très discrète sur nos routes. On ne pense pas que plus de 300 exemplaires furent vendus chez nous

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1976 verra l'apparition d'un élégant coupé sur la base de la berline : L'Alfasud Sprint.

 

 

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Toujours signé par Ital Design ce nouveau modèle voit ses lignes assez inspirées de celles du Coupé Alfetta GT, bien que ce dernier soit plus gros et surtout à propulsion.

 

A l'origine équipé du 1 286 cm3 de 76 ch ce véhicule est vite critiqué pour sa trop faible puissance qui en fait un coupé de "Garçon-coiffeur"...

 

 

Esthétiquement réussi ce modèle souffrira aussi de la désaffection des clients de l'époque pour les coupés.

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Il lui faudra attendre 1978 pour être doté d'un 1 300 cm3 poussé à 79 ch et d'un 1 500 de 85 ch qui redonne le sourire aux Alfistes.

 

Deux ans plus tard une évolution lui permet d'atteindre les 95 ch puis même 105 ch.

 

Dès le milieu des années 80 le coupé Sprint continu sa carrière en solo, la berline ayant tirée sa révérence et l'Alfa 33 qui lui succède ne connaissant pas de version coupé.

 

De "liftings" en "relookings" cette auto au demeurant sympathique verra sa carrière prolongée jusqu'en 1989, avec au final sous son capot un 1700 issu de la 33 développant 118 ch et lui permettant même de tutoyer les 200 km/h.

 

Produit jusqu'à la fin des années 80 faute de successeur le coupé Sprint sera le seul représentant de la gamme à ne plus rouiller

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116 552 exemplaires produits dans toutes les versions.

 

 

Dans la série "les internautes ont vraiment du talent", belle présentation d'une Sprint 105ch :

 

 

 

 

1977 sera l'année de l'apparition d'une nouvelle version de la Ti : La "1300"

 

Moteur réalésé à 1 286 cm3, 75 ch Din qui assure un gain de 1,3 seconde au kilomètre départ arrêté.

 

Le millésime 1978 verra une modification profonde de la gamme Alfasud dont le succès est dorénavant incontestable avec l'apparition de la Série 2.

 

 

On se demande d'ailleurs pourquoi certains ont hésité :hihi:

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-Alfasud 1.2 Super : Calandre et pare-chocs modifiés, nouvelle sellerie et tableau de bord modifié.

Le levier de vitesse est désormais en faux bois qui, au fil des changements de rapports, fera apparaître le plastique blanc qui le compose… :ddr:

 

 

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-Alfasud 1.3 Super : La même qu'au dessus mais avec le 1 286 cm3 de la première Ti dégonflé à 68 ch.

 

Le break Giardinetta adopte lui aussi la même mécanique.

 

 

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-Alfasud 1350 Ti : On oublie le 1 286 cm3 de l'année précédente au profit d'un 1 351 cm3 doté d'un carburateur à double-corps. ;)

Résultat des courses : 79 ch Din.

Apparition d'un spoiler en plastique et d'élargisseurs de passage de roues du même acabit (la rouille pourra donc désormais progresser à l'abri des regards :D ).

 

 

-Alfasud 1500 Ti : Toujours quatre cylindres à plat mais cette fois la cylindrée passe à 1 490 cm3 pour 84 ch Din, "les choses sérieuses" débutent…

Elle est considérée par la presse spécialisée comme la meilleure Alfa-Roméo de toute la gamme : Rivée à la route, confortable et dotée d'une motricité extraordinaire pour une traction.

 

La boite 5 très bien étagée permet des accélérations étonnantes, surtout à une époque où apparaissent chez les concurrents des "boites longues" destinées à limiter la consommation (mais ce au détriment des performances).

Revers de la médaille une Ti dépasse largement les 12 litres aux 100 si le pied droit se fait insistant.

 

l'année suivante la gamme est encore légèrement remaniée, avec notamment l'adoption du 1500 cm3 de la Ti sur la berline 1.5 Super, une façon comme une autre de masquer les rides qui commencent à apparaître sur une auto dont la présentation remonte désormais à 8 ans.

La berline 1300 Super récupère quand à elle le 1 351 cm3 de la 1350 Ti détaré à 71 ch.

 

Ultime Série 3 pour l'été 1980 avec le restyling le plus profond de la gamme :

 

-Phares redessinés

-Calandre et pare-chocs en plastique sur tous les modèles

-Nouveaux clignotants

-Feux arrières plus larges avec antibrouillards

-Nouvelles jantes

-Tableau de bord une nouvelle fois redessiné

-Trappe à skis derrière l'accoudoir central de la banquette

-Nouveaux sièges

-Matériaux insonorisant plus généreux dans le compartiment-moteur

 

 

L'Alfasud fera durant des années le bonheur des forces de l'ordre locales

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 Mais aussi des Polices étrangères !

Ici aux Pays-bas.

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L'Alfasud 1.2 reste disponible en deux versions : 63 ch avec boite 4 ou 68 ch en boite 5.

La version 1.3 litre reste avec son groupe de 79 ch et la 1500 Super conserve ses 84 ch.

 

On ne se pose plus de questions pour la sympathique Giardinetta qui ne connaîtra pas la série 3, elle quitte en effet la gamme sur la pointe des pneus après la production de 5 899 exemplaires seulement en moins de 6 ans…

 

La 1350 Ti n'est plus disponible qu'en deux portes et gagne pour cette année un carburateur double-corps qui porte la puissance du moteur à 84 ch.

 

La 1500 Ti monte elle-aussi en puissance, se dote d'un allumage électronique et se permet désormais de proposer 95 pur sang à son pilote, elle pointe désormais à 179 km/h. :fier:

 

Les Ti disposent ENFIN en 1981 d'un hayon à l'arrière, les berlines conservant leurs quatre portes une année de plus puisque n’apparaissent les Alfasud SC à 5 portes que pour le millésime 1982, autrement dit à la toute fin de la carrière de l'auto…

 

 

Ooooohhhh ! :eek:

Un hayon

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Il était temps remarquez, sa remplaçante allait être commercialisée sous peu. :o 

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Celle qui doit lui succéder, estampillée Alfa 33, est présentée à la fin de l'année 1983.

 

Ce sera largement suffisant pour que l'Alfasud nous fasse un dernier baroud d'honneur avec sa version ultime Ti 1.5 QV (Quadrifoglio Verde) : 1 490 cm3, carburateur double-corps, 105 ch Din à 5 800Trs pour une vitesse de pointe de 186 km/h.

 

 

Ultime série à déclinaison sportive avec la 1.5 QV, ici équipée avec des Michelin TRX en côtes millimétriques.

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L'intérieur se pare de couleurs vives, mais la sauce ne prend plus et la finition totalement bâclée ne plaidera pas en sa faveur comparée à la VW Golf GTI 1800 ou à la Ford Escort XR3 contemporaine.

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Mais c'est de toute façon beaucoup trop tard…

 

Rattrapée par la concurrence l'Alfasud 1.5 QV est étrillée par la presse spécialisée. :o

 

La boite est "trop courte en bas" et "trop longue en haut", générant de véritables trous béants entre les rapports.

La motricité, au top lors des débuts de l'auto, est désormais dépassée par les 105 canassons à passer sur le bitume, les freins ne sont plus au goût du jour et la finition, déjà pas extraordinaire à l'origine, est désormais totalement hors sujet face à la concurrence internationale.

 

En fin de compte accusée "de faire du neuf avec du vieux" la firme ne peut plus désormais compter que sur le lancement de la 33 pour faire oublier l'Alfasud mais las…

Toujours confronté à des problèmes récurrents de trésorerie on conçoit la nouvelle venue à l'économie et personne n'oubliera de faire remarquer à Alfa-Roméo que cette dernière apparaîtra avec des freins arrières… A tambours !

 

La production de l'Alfasud cesse en 1984 après la sortie de chaîne de 951 928 exemplaires toutes versions confondues (coupé Sprint non inclus), un score des plus honorable pour une firme jusqu'alors spécialisée dans le haut de gamme.

 

 

L'Alfasud fut en fin de compte très proche du million d'exemplaires produit, un excellent score pour un constructeur plutôt habitué aux petites séries.

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La suite de l'histoire n'est guère reluisante et notre malheureuse 'Sud va alors connaître les affres des "jeunes permis désargentés" incapables d'en assurer la maintenance, puis des "Reprises 5 000" "Balladurettes" et autres "Jupettes" qui seront en fin de compte de véritables bouées de sauvetage pour des propriétaires aux prises avec une voiture à la réputation de "sac à rouille" strictement invendable d'occasion…

 

Il faudra attendre la raréfaction du modèle à la fin des années 90 pour se souvenir de cette petite berline pétillante et racée.

 

Désormais Collector des clubs ont fleuri un peu partout et participent désormais à la sauvegarde du modèle.

 

De nos jours très recherchée, une très belle Alfasud Ti peut prétendre à plus de 10 000€, le prix du brio Transalpin et de l'insouciance d'une certaine époque, définitivement révolue… :cry:

 

 

Toute l'Italie résumée en 1mn30 :

 

 

 

 

Une leçon de pilotage sur le 'Ring ? :

 

 

 

 

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:coucou:

 

Jensen.

 

 

 

 

Modifié par jensen
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Le rêve de mes 20 ans... Et le souvenir d'avoir goûté au mythe un peu plus tard, en essayant la Sprint d'un collègue alors que je roulais moi-même en Alfetta 2000.

 

Merci Tonton, pour m'avoir fait revivre ma jeunesse !

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Invité §pie367dg

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L'Alfasud 1500 ti à laquelle j'avais préféré une Fiat Ritmo 105 TC deuxième série et qui m'a déçu à un point inimaginable, je m'en mords encore les

doigts ( à défaut d'autre choses :ange: )

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Merci pour ce morceau d'histoire :jap:

 

L'Alfasud m'a plus ou moins laissé de marbre (même si j'adore son nom), par contre la Sprint est pour moi une des plus belles autos de l'époque, et aujourd'hui encore j'ai toujours plaisir à en croiser une, même si c'est plus qu'épisodique :L

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Perso' ayant été un "contemporain" de l'époque je préférais nettement les lignes du coupé Alfetta GT, celles du Sprint me laissant l'impression d'une sorte de "plagiat apachaire"... :bah:

 

Bon, si j'en avais une dans mon garage aujourd'hui je ferais moins la fine gueule hein ! :o

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Invité §oul767Da

Merci Jensen pour ce reportage remarquable qui m'a rappelé des souvenirs. J'ai possédé une Alfasud TI. Miracle elle ne rouillait pas. C'était une voiture très amusante à conduire. Les Italiens étaient à l'époque d'excellents motoristes. a3_isa.gif.0c04cc0f70272ae387b435aaad49efc7.gif

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Merci Jensen pour ce reportage remarquable qui m'a rappelé des souvenirs. J'ai possédé une Alfasud TI. Miracle elle ne rouillait pas. C'était une voiture très amusante à conduire. Les Italiens étaient à l'époque d'excellents motoristes.

 

 

:beuh:

 

Traitée au Dinitrol et ne roulant jamais sous la pluie ni en hiver ? :D

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Invité §oul767Da

 

:beuh:

 

Traitée au Dinitrol et ne roulant jamais sous la pluie ni en hiver ? :D

 

Peut être? La voiture ayant été repeinte, il est possible qu'elle ait été traitée? ;)

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Perso' ayant été un "contemporain" de l'époque je préférais nettement les lignes du coupé Alfetta GT, celles du Sprint me laissant l'impression d'une sorte de "plagiat apachaire"... :bah:

 

Bon, si j'en avais une dans mon garage aujourd'hui je ferais moins la fine gueule hein ! :o

 

 

Contemporain aussi, j'aimais les deux...

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Merci Jensen pour ce reportage remarquable qui m'a rappelé des souvenirs. J'ai possédé une Alfasud TI. Miracle elle ne rouillait pas. C'était une voiture très amusante à conduire. Les Italiens étaient à l'époque d'excellents motoristes. a3_isa.gif.0c04cc0f70272ae387b435aaad49efc7.gif

 

Ils le sont toujours :o

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Invité §pie367dg

 

:beuh:

 

Traitée au Dinitrol et ne roulant jamais sous la pluie ni en hiver ? :D

 

 

 

Pour la rouille à cette époque ce n'était pas l'apanage des Alfa, je me souviens parfaitement de 304, R12, R5 etc qui rouillaient tout aussi bien.

Expérience personnelle en 1979 j'avais une R14 TL neuve et en moins de deux ans les panneaux des 4 portières étaient boursouflés par la rouille.

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Invité §oul767Da

 

 

Pour la rouille à cette époque ce n'était pas l'apanage des Alfa, je me souviens parfaitement de 304, R12, R5 etc qui rouillaient tout aussi bien.

Expérience personnelle en 1979 j'avais une R14 TL neuve et en moins de deux ans les panneaux des 4 portières étaient boursouflés par la rouille.

 

C'est vrai qu'à l'époque beaucoup de voitures rouillaient. Mais il y avait des Alfa neuves qui arrivaient en concession déjà corrodés.

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C'est vrai qu'à l'époque beaucoup de voitures rouillaient. Mais il y avait des Alfa neuves qui arrivaient en concession déjà corrodés.

 

Des 204 aussi...dixit mon père qui avait acheté la sienne neuve et corrodé...

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C'était comme ça... :bah:

 

Les Kärcher n'existaient pas et les rouleaux de lavage ne faisaient pas les chassis ni les passages de roues alors la rouille... :sic:

 

Mais il est vrai qu'à la fin des années 70 les modèles qui rouillaient (R14, Alfasud, 1307/1308 mais aussi la Honda Accord à cause d'un problème d'application en usine) étaient couvertes d'opprobre par la presse spécialisée.

 

La Talbot Samba qui sort en 1981 avec une garantie de 6 ans anticorrosion a beaucoup fait parler d'elle dans les médias.

 

Le "problème" de la corrosion disparaîtra littéralement dès le milieu des années 80, et ce chez tous les constructeurs.

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Peut être? La voiture ayant été repeinte, il est possible qu'elle ait été traitée? ;)

 

 

Je ne crois pas.

 

Il me semble que le Dinitrol ne s'appliquait que sur une auto neuve, question de garantie.

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La Talbot Samba qui sort en 1981 avec une garantie de 6 ans anticorrosion a beaucoup fait parler d'elle dans les médias.

 

 

Tiens je ne savais pas (en même temps je pouvais pas remonter le temps, donc bon :p ).

Je sais aussi qu'Audi a été un des premiers à lever le niveau à douze ans.

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C'était comme ça... :bah:

 

Les Kärcher n'existaient pas et les rouleaux de lavage ne faisaient pas les chassis ni les passages de roues alors la rouille... :sic:

 

Mais il est vrai qu'à la fin des années 70 les modèles qui rouillaient (R14, Alfasud, 1307/1308 mais aussi la Honda Accord à cause d'un problème d'application en usine) étaient couvertes d'opprobre par la presse spécialisée.

 

La Talbot Samba qui sort en 1981 avec une garantie de 6 ans anticorrosion a beaucoup fait parler d'elle dans les médias.

 

Le "problème" de la corrosion disparaîtra littéralement dès le milieu des années 80, et ce chez tous les constructeurs.

 

 

 

Je sais pas si l'info que j'ai est bonne, mais les R14, Alfasud etc etc..... Rouillaient à cause des aciers italiens utilisés alors.

Je crois savoir qu'il y a eu beaucoup de grèves dans la sidérurgie italienne fin des 70's

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Invité §oul767Da

 

 

Je sais pas si l'info que j'ai est bonne, mais les R14, Alfasud etc etc..... Rouillaient à cause des aciers italiens utilisés alors.

Je crois savoir qu'il y a eu beaucoup de grèves dans la sidérurgie italienne fin des 70's

 

Comme les 924 jusqu'en 1980.

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Je sais pas si l'info que j'ai est bonne, mais les R14, Alfasud etc etc..... Rouillaient à cause des aciers italiens utilisés alors.

Je crois savoir qu'il y a eu beaucoup de grèves dans la sidérurgie italienne fin des 70's

 

 

 

"Les années de plomb" Italiennes...

 

Grèves effectivement, mais aussi terrorisme, assassinats en tous genres etc etc... :sic:

 

Oui les aciers étaient de très mauvaise qualité, et du fait des grèves beaucoup de bobines restaient stockées à l'extérieur à la merci des éléments naturels. :o

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"Les années de plomb" Italiennes...

 

Grèves effectivement, mais aussi terrorisme, assassinats en tous genres etc etc... :sic:

 

Oui les aciers étaient de très mauvaise qualité, et du fait des grèves beaucoup de bobines restaient stockées à l'extérieur à la merci des éléments naturels. :o

 

 

:jap:

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Hé ben je viens de me faire l'intégralité des reportages du topic, et ce fut un sacré voyage dans le passé :oui:

Que de choses apprises, même sur des autos que je connaissais !

Mention spéciale à la présentation du Berliet Centaure où j'ai quasiment sursauté quand j'ai lu qu'il ne s'en était vendu/produit aucun :eek:

 

Ah les décisions industrielles de nos chers constructeurs nationaux :buzz:

 

En tout cas si un jour la vie fait que tu as l'occasion de publier, je suis client :jap:

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Invité §Ark214QU

le pb avec tonton c'est qu'on en veut tjs plus, voir qu'il nous fasse l'historique de chaque voiture sortie :o

 

peut etre devrait on refaire un remake de misery pour qu'il puisse le faire :D

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