Cette voiture a une histoire peu banale. (Index en page 1)

[Mouss-35]

ouais ouais tu dis ça; je suis sûr que tu changeras plus vite que tu ne le penses.

 

Môssieur écoute sa fâme sur le choix de l'automobile

[Tomcraft]

Toujours aussi bon Tonton!

[gromiko]

Bonne année à tous par ici, excellent Jensen ton texte sur les camions Australiens (J'arrive un peu tard désolé).

Les autres sujets sont très bons aussi..

[Nexon94]

[ladafan]

Encore un superbe article!

 

Meilleurs voeux Jensen, ainsi qu'à tous tes lecteurs!

[Invité §Ext357ch]

Il ne faut pas oublier que Top Gear fr a utilisé une Fuego dans un de leur episode de la saison 1 ^^

[daniel762]

Jensen, je commençais à m'inquiéter de ne plus te lire...

 

Bone année à toi, en espérant que tu repasseras souvent!

[jensen]

'Faut juste trouver le bon sujet, s'pas simple des fois.

[Mouss-35]

C'est toujours simple pour toi !

[jensen]

Naon !

[Mouss-35]

Chipote pas, tu es toujours plein d'idée et de ressource

[jensen]

 

 

AMI 6 : SOUS LE SIGNE DU Z !

 

 

 

 

 

 

La fin des années 50 est étrange chez le constructeur aux chevrons…

 

En effet la gamme ne compte que la rustique 2cv, véhicule minimaliste à vocation utilitaire, et la somptueuse DS, une auto révolutionnaire (si on veut bien faire abstraction d'un moteur issu en droite ligne de la Traction de 1934) dont la présentation en octobre 1955 au Salon de Paris frisa l'émeute.

 

Et entre les deux ?

 

Rien, nothing, niente, nichts...

 

Pour combler ce trou béant (plutôt un gouffre d'ailleurs…) les dirigeants de la firme décident de se lancer dans la commercialisation d'une voiture de milieu de gamme qui entrerait en concurrence avec la Simca Aronde par exemple.

 

Initialement il est envisagé de partir d'une base de DS et d'en tirer une auto plus simple, mais un manque de moyens (une situation chronique chez Citroën...) fera plutôt pencher le projet vers une sorte de "Super 2cv" qui emprunterait des éléments de confort à la DS.

 

Flaminio Bertoni, à la tête du style de la marque depuis 1933 et donc "père" des Traction, 2cv et autres DS est mandaté pour trouver un "look" à la future auto, quelque chose qui la démarquerait de la concurrence comme il a si bien su le faire avec les modèles précédents.

Le résultat sera… Étonnant !

 

Avec un budget plutôt chiche il est donc décidé de prendre pour base la plateforme de la célèbre 2 pattes, avec sa suspension à quatre roues indépendantes et ses amortisseurs à interaction entre l'avant et l'arrière.

 

Comme il n'est pas sérieusement envisageable de doter cette nouvelle auto du bicylindres de 425 cm3 nanti des fougueux 12 ch de la précitée le moteur voit sa cylindrée augmenter et passer à 602 cm3 pour développer 22 ch (au passage les services fiscaux de notre pays considéreront la nouvelle venue comme une "3cv").

 

Associé à une boite mécanique à quatre rapports la future Citroën devrait atteindre les 100 km/h assez facilement, ce qui pour l'époque n'est en fin de compte pas si mal.

 

La présentation de l'auto, uniquement de profil, en mars 1961 jette un certain effroi dans l'assistance…

 

 

 

 

 

 

 

Il y a déjà cette lunette arrière inversée, occasionnant cette fameuse "ligne en Z".

 

Certes ce n'est pas une nouveauté, Ford GB avait déjà présenté son Anglia au Salon de Londres en 1959 ainsi équipée.

 

Un simple effet de style ?

Pas vraiment en fait…

 

Une lunette inversée à pour avantage d'être toujours abritée de la pluie, la neige ou la boue. A une époque où le dégivrage et l'essuie-glace arrière ne sont pas encore entrés dans les habitudes c'est un bon argument de vente mais il y a autre chose.

 

Ce système permet de conserver une ligne de pavillon horizontale, on gagne ainsi en habitabilité et surtout en accessibilité, n'oublions pas que nous sommes au début des années 60 et que les "personnes âgées" du moment ont alors toutes connues les fameuses "caisses carrées" des années 20 où l'on pouvait "monter en voiture" (l'expression vient de cette période) avec un haut de forme et que beaucoup regimbaient à "descendre" dans une DS.

 

 

La ligne plutôt singulière de cette auto permettait une excellente accessibilité à toutes les places.

 

 

Cette nouvelle voiture est aussi la première a adopter en grande série des optiques qui ne soient pas rondes…

Les phares de la nouvelle venue ont été mis au point avec l'aide de l'équipementier Cibié, une fois de plus Citroën se démarque !

 

Le problème c'est que peu de gens retiendront cet effet de style, car en effet si l'on veut parler de "style" sur cette auto il y a de quoi faire…

 

On ne saura jamais dans quel état psychique se trouvait Bertoni lorsqu'il modela les formes de l'engin (n'oublions pas que l'homme était aussi un sculpteur réputé).

Les flancs de la nouvelle venue sont bardés de moulures, alourdissant à l'excès la ligne de caisse.

 

Quand à la face avant…

 

Une AMI 6 "vieux rose", ça vous branche ?

 

 

 

 

Totalement surchargée avec ce capot creusé en son centre et ces phares aux dimensions XXL rejetés sur les bords il est encore alourdi par une débauche de chrome sur le pare-chocs.

 

Si la pare-brise bombé est dans son époque le reste du vitrage est désespérément plat, seules les vitres latérales inclinées vers l'arrière donnent l'impression que la voiture est lancée à fond la caisse même garée le long d'un trottoir !

 

 

C'est vrai qu'elle donne l'impression de se déplacer, même arrêtée !

Retenons la désignation de la teinte dans le nuancier Citroën : "Gris temps perdu"...

 

 

Le toit, en matière plastique, est boulonné sur la coque.

 

Tout ce que l'on saura avant la mort du célèbre styliste survenue début 1964 suite à une hépatite foudroyante c'est qu'il considérait ce vilain petit canard comme la plus belle voiture qu'il dessina.

 

 

Pour Bertoni l'AMI 6 sera son chef d'œuvre…  

J'ai toujours soutenu que les artistes étaient de grands incompris.

 

 

Et comment l'appeler ce machin ?

 

"3cv" ? "Pas belle" ? "Moche-mobile" ? "Citroën Z-line " ?

 

On retiendra AMI 6.

 

Pourquoi ?

A priori pour Automobile de MIlieu de gamme, tout simplement…

 

Et le 6 alors ?

Qui vient de dire "Pour 6 cylindres " ? =============>

 

Soyons sérieux !

 

Plus ou moins d'ailleurs puisqu'il est envisagé qu'il pourrait s'agir en fait d'un jeu de mots : AMI 6 pouvant faire songer au terme Amici italien (langue maternelle de Bertoni) autrement dit "copain".

 

 

Sérieux, sérieux… 

Assez compliqué avec un look pareil !

L'AMI 6 sera souvent l'objet de sarcasmes.

Ici le Professeur Tournesol aide le médecin à ranger l'intérieur de son auto (Les bijoux de la Castafiore).

 

 

Dans les grandes lignes la nouvelle venue présentée officiellement en mai 1961 est une berline à quatre portes de 3,87 m de long, 1,52 m de large et 1,49 m de haut.

 

Citroën a mis les petits plats dans les grands en inaugurant une toute nouvelle usine pour cette auto, à Rennes-La-Janais pour être plus précis.

 

L'usine de Rennes sera inaugurée avec l'AMI 6.

 

 

Pour être clair on peut dire que l'AMI 6 est une 2cv en habits du dimanche car c'est surtout à l'intérieur que la différence est grande :

 

-Volant monobranche directement emprunté à la DS

-Deux banquettes très moelleuses (elles peuvent se démonter pour être posées sur les lieux d'un pique-nique par exemple)

-Habitabilité conséquente qui permet d'embarquer une famille et ses bagages grâce à une malle de bonne contenance.

 

 

Les Phâmes sont aussi clairement visées par la publicité.

 

 

 

Pourtant l'auto "passe mal" dans le grand public, et si j'ai déjà évoqué le physique difficile de la bête il ne faudrait pas non plus occulter l'autre problème du modèle, ce dernier très vite dénoncé par la presse spécialisée : Une qualité de fabrication nulle !

 

Les tôles sont minces, la voiture est très mal finie avec des ajustements approximatifs.

 

Quand à son niveau d'équipement…

 

Des vitres descendantes ? les occupants de l'avant devront se contenter de vitres coulissantes, ceux de l'arrière ont des vitres désespérément fixes.

 

Le coffre à bagages ? On l'ouvre en allant chercher une manette planquée sous la banquette arrière.

 

 

Malgré le volant de DS, le reste de l'habitacle fait plutôt Cheap !

 

 

 

Pour les performances nous sommes loin de la Formule 1 mais comparée à une 2cv celles de l'AMI 6 peuvent être qualifiées de convenables, la bête pouvant même atteindre 105 km/h par très bonnes conditions, le tout dans un Barouf' de char d'assaut, le constructeur ayant certes prévu une utilisation à régime maximal de son moteur mais pas l'insonorisant qui va avec !

 

Devant la réprobation quasi générale du public et de la presse spécialisée Citroën décide au Salon d'octobre 1961 de donner un coup de pouce à l'équipement avec l'arrivée d'un coffre qui dispose d'un bouton d'ouverture normal, de vitres arrières coulissantes et même, Ô suprême raffinement, d'un essuie-glaces à retour automatique !

 

 

Aaahhh... Le Paris de Doisneau, de Prévert… 

Celui d'Hidalgo sera sans voitures.

 

 

On ne peut pas dire que les ventes explosent les prévisions et durant deux ans l'AMI 6 devra compter sur quelques améliorations à la marge, un moteur qui gagne 4 ch, des feux arrière modifiés, un nuancier de couleurs assez "osé" et… La force de vente des commerciaux de la firme pour aguicher le client.

 

Tous s'améliore lors du Salon 1963 avec la présentation d'un break AMI 6.

 

 

 

 

En fait il était prévu depuis le projet initial mais le PDG d'alors, Pierre Bercot, ne voulait pas entendre parler de "dérivés utilitaires" dans sa gamme…

 

Doté d'une mécanique strictement identique à la berline, il se caractérise par une cinquième porte qui change totalement la ligne de l'auto.

 

 

 

 

Le break sur 360° :

 

 

 

 

 

 

On ne va pas dire que l'AMI 6 est devenue belle mais il est clair que le physique devient moins… dérangeant !  

 

Sa capacité de charge est de 320 kg, ce n'est pas énorme mais permet de rendre bien des services, que ce soit lors du départ pour Sintropèze le 15 juillet ou pour permettre à la fermière de descendre au marché du bourg y vendre ses confitures.

 

 

 

 

Cette version est disponible, comme la berline, en "tourisme" ou "confort" (seuls les sièges sont différents) mais aussi en utilitaire deux places et TVA récupérable pour les professionnels.

 

Cette fois-ci l'auto se vend bien !

 

 

 

 

Pourtant Citroën communique peu la dessus…

 

On peut le comprendre puisqu'il est désormais clair que le break a pris le dessus sur la berline et représente une bonne part des ventes du modèle.

 

1966 fait de la gamme AMI 6 l'auto la plus vendue en France, en même temps le circuit électrique passe en 12 volts.

 

Pour 1967 on constate quelques changements avec la modernisation de la calandre ou un tableau de bord noir mais c'est au millésime suivant que les choses vont changer.

 

Pour 1968 la gamme passe de 26 à 28 ch, les feux arrières sont agrandis.

 

 

Nouveaux feux pour tous les modèles.

La 2cv en bénéficiera plus tard.

 

 

 

Le break adopte une nouvelle finition dite "Club" qui se caractérise par les sièges séparés à l'avant, un brin de moquette et pour l'extérieur les fameux enjoliveurs Gala à bords blanc, les baguettes latérales et surtout les phares à quatre optiques circulaires qui changent complètement le style de l'auto !

 

Un génial "effet de style" qui modernise la voiture ?

On pourrait l’interpréter ainsi mais il y aura toujours des mauvaises langues pour dénoncer le stratagème...

 

En fait ces optiques rondes ont déjà été montées sur l'AMI 6 mais pas en Europe.

 

Où donc ?

 

Aux USA !

 

Car oui les Faïens, Citroën a bel et bien osé vendre cet engin outre-Atlantique !

 

De 1963 à 1968 pour la berline et à partir de 1966 pour le break.

 

 

"Ils" l'ont fait !

 

 

Et que croyez-vous qu'il advient ?

 

Un four absolu ! Pas plus d'une centaine de voitures vendues au total, ces dernières étant totalement inadaptées aux conditions de circulation locales, on s'en serait douté me direz-vous !

 

 

Sérieusement, ils pensaient en vendre combien aux States ?

 

 

Il devait rester plusieurs centaines de phares US en stock, alors plutôt que les envoyer au pilon autant en faire profiter d'autres…

 

(A noter que Peugeot fera la même chose 15 ans plus tard avec ses Cruise-control qui équiperont royalement les 604 vendues chez nous, et tant pis pour les franchouillards qui s'étonnèrent d'y lire des inscriptions en anglais ! )

 

 

Récapitulatif des différents feux arrières montés sur les AMI 6.

 

 

En mai 1968 la puissance du moteur franchit la barre des 35 ch et passe le mur du son des 120km/h.

 

Le millésime 1969 verra l'arrivée d'une berline Club et d'une version "Affaires" à 2 portes du break (disponible en tôlée ou vitrée).

 

Une très rare berline Club, disponible durant seulement un "demi millésime".

La couleur est d'origine : "Or sombre"...

 

 

 

Fin de l'aventure lors du Salon de Genève en mars 1969 qui verra la présentation de l'AMI 8, sorte de copie au propre de la 6 avec une face avant considérablement épurée et l'abandon de "la ligne en Z" pour la berline qui se contentera d'une simple porte de coffre sous la lunette arrière, mais ceci est une autre histoire…

 

PRODUCTION TOTALE DE L'AMI 6 :

 

1 039 384 exemplaires, dont 483 986 berlines et 555 398 breaks.

 

Les deux décennies suivantes verront la voiture véritablement descendre aux enfers, victime d'une image de Titine de Papy Mougeot et d'un look improbable elle n'intéresse personne, à une époque ou pourtant la 2cv commence à avoir ses spécialistes et même ses inconditionnels.

 

Si on y ajoute une protection anti-corrosion inexistante on ne s'étonnera pas que l'AMI 6 soit partie à la casse par paquets de 100.

Les Juppettes et autres Balladurettes des années 90 lui octroyant le coup de grâce, de sinistres galopins ayant fini par comprendre que "la poubelle du grand-père" qui dort depuis 20 ans dans la remise sous une bâche pouvait valoir 5000 balles contre l'achat d'une 106 XRD "de la mort kitusaraSSe".

 

 

C'est surtout de cette façon que beaucoup d'entre vous ont fait connaissance avec l'AMI 6...

 

 

Bref, ce n'est qu'au début des années 2000 qu'une poignée d'enthousiastes finit par redécouvrir ce que je n'hésite pas à qualifier, et je pèse mes mots, de morceau de patrimoine national car n'en doutons pas il est des pays comme des mariages : C'est toujours pour le meilleur et... Pour le pire !

 

L'AMI 6 en est un bon exemple non ?

 

 

Montez-donc, on part en virée :

 

 

 

Fiches techniques complètes de la série : https://www.auto-forever.com/constructeurs-francais/citroen/citroen-ami-6-histoire-et-fiche-technique/#toggle-id-3-closed

 

 

 

 

 

Jensen.

 

 

Modifié 15 novembre 2022 par jensen

[Invité §MR886lJ]

Super post, une fois encore.

 

Je dois dire que j'apprécie cette AMI6, son look est si spécial...

[Tomcraft]

Une voiture avec la Dyane qui peut être une alternative à la deudeuche

 

Super article, pour pas changer @jensen

[RossoCorsa300]

Toujours au top jensen

[daniel762]

Encore un super article !

 

La vieux rose à toit blanc, elle me rappelle celle de mon oncle... Pas mal pour la voiture d'un curé !

 

Quand aux multiples plis de tôle, je crois qu'outre leur aspect décoratif (?) leur fonction principale était de rigidifier des tôles qui, comme tu l'as souligné, étaient vraiment très minces.

 

Et pour défendre la bête, notons quand même que si on fait abstraction du roulis, son confort est étonnant...

[pptro]

Super article, merci. A noter que ce modèle est en train de décoller en termes de cote, et qu'un très bel exemplaire se négocie à présent aux alentours de 10000 à 12000 euros...

[jensen]

12 000 € pour une AMI 6...

 

Pas pour moi merci !

[jensen]

 

 

QUAND JENSEN SE BALADE… 

 

 

 

RETROMOBILE 2016 : UNE "DEBAUCHE DE FRIC" ? EH BIEN TANT MIEUX !

 

 

 

 

 

 

41éme édition pour le salon de l'automobile ancienne de la capitale...

 

La première mouture de 1976 ?

 

Je n'y étais pas…

 

D'abord parce que j'avais école, et ensuite parce que mon paternel avait déjà passé sa jeunesse sous les capots d'innombrables "guimbardes" (du style Panhard Dyna, Chenard et Walker Aigle 22 ou Traction 11B...) que des clients peu argentés confiaient à son maquignon de patron pour les "faire durer un peu plus", alors vous pensez bien qu'il ne risquait pas de m'embarquer dans un "Salon" qui, parait-il, ressemblait alors plus à une brocante de pièces détachées qu'à autre chose !

 

L'engouement réel pour l'automobile Vintage a commencé au début des années 80, époque où les constructeurs ont fini par sortir des produits fiables tenant à peu près convenablement la route sans se transformer en nids à rouille au bout de trois ans et où de sinistres corbeaux commençaient à squatter les ondes des radios et télés pour nous parler de contrôles-radars et autres restrictions en tous genres…

 

Bref "c'était mieux avant" et la nostalgie à fait le reste.

 

Depuis déjà une bonne dizaine d'années des esprits chagrins s'épanchent à chaque nouvelle édition sur "la perte de l'âme de Rétromobile" et sa transformation en rendez-vous mondain "Prout-Prout Madâme"...

 

C'est bien de disserter sur "Mais z'où qui va l'monde ?" mais le mieux c'est encore d'en faire le tour, vous venez avec moi pour la visite ?

 

 

On peut être accueilli à coups de fusil dans certains lieux, moi je préfère l'être par cette splendide Delahaye "mieux que neuve"!

 

 

 

Ce coupé Facel-Véga vous intéresse ? Refait de A à Z !

Le prix ? Quelle importance ? (275 000€)

 

 

 

Mignonne la Dino 246GT, toute perdue au fond d'un stand, la pôvre !

 

 

 

Rétromobile de nos jours ce sont les halles 1 et 2.2, dire que j'ai connu ce rendez-vous uniquement en halle 7... Que de progrès !

 

 

Des constructeurs ont pris aussi conscience de l'importance de l’événement et font le déplacement.

 

 

Comme Renault qui exploite son passé sportif...

 

 

 

Avec ici la R20 Turbo des frères Marraud, victorieuse au Paris-Dakar 1982...

 

 

 

Même Citroën a fait un effort.

 

 

Le Jaguar-Land-Rover Heritage est venu en forSSe :

 

 

24 Heures du Mans 1988. 

 

 

 

Et ce Range V8 1979, 9000km au compteur "certifiés"... Lépabô ?

 

 

 

Si on parle salon de haute volée il n'est pas envisageable d'y oublier une firme italienne de la région de Modène…

 

 

Pièce d’orfèvrerie ou… 12 cylindres à plat ?

 

 

Ca change du rouge, le blanc… 

 

 

Même constructeur mais sur circuit cette-fois, avec le grand Niki au volant.

 

 

Si vous préférez les versions de route, il y a de quoi faire…

 

 

Plus ancienne mais pas moins inintéressante cette Bugatti type 59 "patinée d'origine".

 

 

 

Pour les images j'ai fait un effort mais pour l'odeur "vieille essence" il fallait être sur place !

 

 

 

Enfin un Salon d'hommes ou l'on fume encore !  

 

 

 

Le thème de cette année : Les voitures rhomboïdes !

 

 

Pininfarina présentera cette X-PF aux roues en losange en 1960.

Avantages : Pas de différentiel à l'arrière, direction sur une seule roue et de la place à l'intérieur !

Inconvénients : Motricité désastreuse, direction "légère" et la voiture qui se couche à chaque virage…

 

 

 

N'oublions pas l'Aéromodule, construit pour une publicité en 1968.

Période psychédélique où un "truc-machin" tournant sur lui-même et en mesure de se dresser sur ces pattes faisait fantasmer tout le monde… 

 

 

Des musées du monde entier viennent présenter quelques pièces, cette année celui de Beaulieu (GB).

 

 

Avec cette FIAT S76 de 1911 !

Moteur 4 cylindres de 30 litres étudié pour un dirigeable !!

300 ch à... 1900Trs !!!

Plus de 210 km/h en 1913, tenue de cap hasardeuse, visibilité nulle et… Pas de freins !!!!  

 

 

 

La maison Bollée s'était faite pionnière en matière de transport routier… A vapeur !

Nous étions alors en 1885.

 

 

 

Hommage à Philippe Charbonneaux au centre du Salon.

 

 

Avec cette Salmson redessinée par le designer, peut-être pas sous son meilleur jour l'artiste…

 

 

 

Encore pire avec cette R16 tricorps qui restera unique!

Je crois n'avoir jamais aimé ses travaux en fait, à l'exception du Berliet GBC8KT peut-être… 

 

 

 

Pas très loin le Musée de Saumur avait fait le déplacement avec ce T34/85 placé dans un très beau diorama.

 

 

Je suis resté devant ce char 15 minutes, vous ne pouvez pas imaginer le nombre hallucinant d'âneries que j'ai pu entendre de la part de certains "experts" en la matière !

 

 

Certains marchands vendent ce qui est à la mode, d'autres tentent de nous retenir par la qualité des pièces proposées…

 

 

ISO Grifo, vous connaissez ? Première fois que j'en vois une d'aussi près…

 

 

 

Sublimissime Maserati A6 !

 

 

Et une F1 Lancia D50 de 1954.

L'année suivante tout le matériel sera revendu au Commendatore qui en fera des "Lancia-Ferrari".

 

 

 

Toujours Lancia avec cette D24. Ce modèle s'illustrera aux mains du grand Fangio lors de la Carrera Panamericana, et avec Taruffi à la Targa Florio : Toute une époque !

 

 

La Stratos tout le monde s'en souvient, heureusement d'ailleurs !

 

 

 

Je ne suis pas sur que ce soit le cas pour cette Wimille.

Une marque Française au grand devenir qui connu une fin brutale avec la mort de son champion de fondateur au Grand prix d'Argentine 1949, dommage…

 

 

 

 

Et si vous n'aimez pas les Lancia il reste toujours Alfa-Roméo !

 

 

 

Ou Lamborghini… J'ai dénombré quatre Miura sur tout le salon.

 

 

Les anglaises sont pas mal aussi ! (je parle bien entendu des voitures, pour les femmes par contre…  )

 

 

Quand à cette enfilade de Mercedes, il n'y a qu'au musée de la marque à Stuttgart que vous en verrez autant !

 

 

 

Alors sans doute cette exposition est-elle devenue inabordable au commun des mortels, je ne dis pas le contraire mais quoi ?

 

Vous croyez qu'on va attirer des milliers de visiteurs avec des 304 GLD ou des R5 GTL "sorties de grange" ?

Arrêtez de rêver…

 

"Les gens qui mettent 1 000 000€ "facile" sur la table pour une auto sont des cinglés ?"

 

Et alors ? C'est votre fric qu'ils dépensent ou le leur ?  

 

"Ces riches ne respectent rien et n'ont pas plus d'intérêt pour une Maserati Bora que pour un tableau de Monnet ?"

 

Peut-être mais au moins leur placement est-il préservé, on est certain de le revoir en 2050.

 

"Rétromobile est devenu un rendez-vous mondain !"

 

C'est surtout ceux qui n'y ont jamais foutus les pieds qui en parlent le plus…

Et s'il y a effectivement des vendeurs d'autos de prestige qui "se la pète grave" d'autres vous laissent entrer même en "jean-baskets" pour faire des photos (et c'est sur que si on les apostrophe en leur disant "il faut vraiment être con pour acheter à ce prix !" la sortie vous sera vite indiquée : Histoire vécue en 2014 juste à côté de moi ).

 

"Ce n'est pas là-bas que je trouverais une lunette arrière pour ma Simca huit"

 

Durant les premières éditions si, mais effectivement plus maintenant…

Il reste les bourses d'échanges de province, Internet et les petites annonces de LVA, tout n'est pas perdu !

 

Bref aujourd'hui Rétromobile est devenu l'un des rendez-vous planétaire majeur de l'auto de collection, les visiteurs ne peuvent que s'en réjouir avec une surface d'exposition qui a doublée en moins de cinq ans et une valeur des pièces exposées qui se monte en centaines de millions d'Euros.

 

Que ceux que cela dérange restent donc chez eux à marmonner, ils feront de la place pour les autres !

 

Ces autres envisageront de faire le voyage, et rentreront des étoiles plein les yeux…

 

A chacun son truc !

 

 

 

 

 

 

Jensen

 

 

Modifié 13 janvier 2023 par jensen

[breizhman44]

Merci pour les photos

[neophyteenhonda]

La Facel

La Traction

La 365 GTB

La 300 SL

La Mephisto et la Type 59

La Miura

[Invité §pie367dg]

Bonsoir Jensen,

aurais-tu au hasard une des anecdotes que tu as entendue de la part des " experts " sur le T 34/85,

juste pour nous faire sourire

[jensen]

"Que le moteur était américain, la boite automatique"

 

"Le canon était capable de percer n'importe que char allemand"

 

"Son blindage résistait au 88 du Tigre"

 

"Que ce n'est pas un Diesel, ils se trompent sur le panneau !"

 

No comment !

[jensen]

 

 

 

BERLIET TR350 "Le Centaure" : Le Show Truck ! 

 

 

 

 

 

 

 

Berliet est un constructeur de poids-lourds désormais entré dans la légende (même si la firme fabriqua des voitures de qualité jusqu'à la seconde guerre mondiale ces dernières sont toujours restées en retrait dans la mémoire collective).

 

Durant les années 60 Berliet s'était fait "un nom" sur la route grâce à ses gammes à capot ou à cabine avancée que l'on pouvait alors croiser à chaque coins de rue de l'hexagone.

 

Bon d'accord, le GLR est le type même du "bahut increvable", mais côté confort… 

 

 

La fameuse cabine "Relax" lancée en 1958 est l'une des toutes premières étudiée avec le soucis d'améliorer réellement les conditions de travail du chauffeur, et il n'est d'ailleurs pas inutile de rappeler qu'à cette époque le terme "forçat de la route" n'était pas une exagération de journaliste car n'oublions pas que :

 

-Le chauffage n'existait pas sur tous les camions, loin de là !

-La direction assistée non plus ! (Aucun "Bernard" ne l'avait en particulier)

-Le siège ? un assemblage de tubes rembourré avec du crin et recouvert de moleskine.

-La radio ? Et puis quoi encore ? (De toute façon le bruit du moteur couvrant tout elle n'aurait pas servie à grand-chose…)

-Tu tombe en panne ? Tu te débrouille ! (Tous les chauffeurs étaient "plus ou moins" des mécanos à l'époque)

 

 

La cabine Relax, un progrès énorme en matière d'ergonomie ou de visibilité offerte au conducteur.

 

 

 

Ici en version "grand routier", élargie et à cabine avancée.

 

 

Quand à la manutention chez le client, hormis quelques grosses boites qui avaient du personnel et des engins il fallait décharger à la main, colis par colis ! (Le système "Euro-palettes" normalisé et les transpalettes hydrauliques commençaient tout juste à apparaître à l'époque).

 

Les progrès affiliés aux "trente glorieuses" avancent à marche forcée et Berliet ne veut pas rester en reste, d'autant que le Marché commun à permis aux étrangers de se faire une bonne place chez nous (Mercedes, à qui les transporteurs Français avaient fini par pardonner d'être Allemand, mais aussi les Suédois de Volvo et Scania qui réalisèrent une percée phénoménale chez nous à partir de 1965).

 

En octobre 1970 la firme Lyonnaise va frapper un grand coup avec sa nouvelle cabine dite KB2400 : Claire, moderne, et surtout basculante !

 

Entrée dans une nouvelle ère…

Cette cabine sera considérée à l'époque comme ayant "20 ans d'avance", et c'était vrai !

 

 

Elle évite ainsi les interventions mécaniques par en-dessous ou à l'intérieur même de la cabine en retirant le capotage voire le plancher, des périodes où trop souvent les mécanos devaient jouer aux hommes-serpent pour accéder à certains organes…

 

Le camion est proposé en deux versions : TR260 avec un 6 cylindres développant environ 240 ch Din et TR300 avec un superbe V8 à quatre soupapes par cylindre d'environ 290 ch (les dénominations ont toujours été "optimistes" chez ce constructeur, une blague circulait alors sur la route à propos des "Chevaux Popaul (Paul Berliet)" avec lesquels il valait mieux en enlever une bonne vingtaine pour obtenir la "vraie" puissance du camion… )

 

 

"TR" c'était pour les tracteurs de semi, "GR" pour les porteurs mais la mécanique était strictement identique.

 

 

Malheureusement si la cabine est une réussite indéniable le vaisseau-amiral de la marque avec son V8 fait un flop retentissant…

 

En fait le moteur n'est tout simplement pas au point, les transporteurs vont l'apprendre à leurs dépends et jusqu'en 1973 Berliet ne tiendra le choc qu'avec la vente de ses 260 "un peu juste" en puissance face à la concurrence.

 

Le TR300, malgré son fier marquage V8 sur la calandre, sera un grave revers pour la marque à la locomotive.

 

 

Moment où apparaît le TR280, doté du même 6 cylindres que son petit frère 260 mais gavé par un turbo qui lui offre 266 ch, cette fois-ci la marque revient dans le concert des maxi-codes du moment !

 

 

On en profite pour faire oublier le bide du 300 en présentant son remplaçant le TR320 revu et corrigé avec 310 ch mais il restera peu demandé : "Routier échaudé craint l'eau froide" paraît-il...

 

1977 sera une année charnière, d'abord parce que la marque décide de restyler la cabine, en particulier par l'élargissement visuel de cette dernière en descendant les phares dans le pare-chocs mais aussi en refondant la gamme :

 

Adieu les TR260, 280 et 320 et bonjour aux TR305 (6 cylindres turbo inter-refroidi par air de 300 ch) et TR350 (toujours le V8 mais cette fois-ci sans défauts et dopé par un turbo lui autorisant 356 ch à 2000Trs, le tout assisté d'une boite mécanique Fuller à 13 rapports).

 

 

 

 

Pourtant 1977 c'est aussi l'année de présentation du Volvo F12, successeur des légendaires F88 et 89 et proposé en option avec une cabine surélevée dite "Globetrotter" spécialement étudiée pour les chauffeurs internationaux des pays de l'Est n'ayant pas les moyens d'aller au restaurant ou à l'hôtel une fois du "bon côté" du rideau de fer, elle va faire surtout les beaux jours des fameux "Lignards" qui faisaient le Moyen-Orient en régulier depuis l'Europe (Iran, Irak, Arabie, Emirats etc etc...).

 

Volvo F12 à cabine Globetrotter, le must de l'époque.

 

 

Donne t-elle des idées à Berliet qui sait que sa cabine est encore parfaitement au Top ?

 

Toujours est-il qu'une petite équipe se met au travail avec pour objectif de présenter un "super-camion" lors du salon de Paris d'octobre 1978 (à cette époque les poids-lourds étaient présentés au même moment que les autos mais dans un pavillon différent, cela durera jusqu'en 1998 ).

 

Qui sera dans le coup ?

 

Déjà les établissements Lamberet, spécialistes de la semi-frigorifique qui sera attelée au monstre, mais qui auront aussi la charge de rehausser la cabine d'origine de 60cm.

Leur maîtrise du polyester sera souveraine.

 

Un camion d'avant-garde ne peut se concevoir sans climatisation et chauffage autonome (capable de chauffer la cabine moteur arrêté) : Ce sera le rôle des établissements Schneebeli-Chabaud (qui seront rachetés en 1986 par Eberspächer).

 

Un tel véhicule ne recule devant rien et devra résister aux pires intempéries ? On y pense !

 

Les chauffeurs qui font le grand international ont souvent du mal à se laver, trouver un réchaud touSSa... On va régler le problème !

 

Et l'engin qui est présenté fin 1978 va défrayer la chronique, car on a mis plus que les petits plats dans les grands…

 

On a voulu "faire comme les américains", mais en fait on a fait mieux !

 

Place au TR350 "Le Centaure" !!!!

 

 

 

 

Les visiteurs du salon de 1978, même non professionnels, en ont le souffle coupé…

 

De simple "outil de travail" Le Centaure fait du camion en objet désirable et propice au rêve !

 

C'en est au point que la magazine LUI décide d'en faire sa "une" d'octobre 1978 !

 

Le travail réalisé à l'intérieur est considérable :

 

-Suppression du siège passager (au profit d'un strapontin escamotable)

-Siège pilote chauffant et à multi-réglages

-Volant gainé de cuir

-Vitres électriques teintées

-Rétros électriques et dégivrants

-Climatisation et chauffage autonome de cabine

-Intérieur en chêne vernis

-WC chimique

-Cuisinière avec deux feux (bouteille de gaz à l'extérieur)

-Frigo (le tout à la place de la couchette d'origine)

-Table escamotable

-Couchette surélevée avec matelas ergonomique et éclairage spécifique

-Radio-K7 stéréo à préréglages

 

 

 

 

A l'extérieur ?

 

-Découpe spécifique de peinture et feux de gabarit US

-Echappements chromés verticaux US

-Pare-chocs chromé

-Deux antibrouillards

-Quatre phares à longue-portée

-Deux phares à iode orientables sur la rehausse de cabine

-Jantes en aluminium Alcoa

-Deux cornes de brume Marine en guise de Klaxon…

 

 

 

 

Mécaniquement parlant on note aussi la présence d'un blocage de différentiel et d'un ralentisseur électromagnétique.

 

"C'est l'Amérique" ? Non c'est bien mieux en fait !

 

Car il ne faut pas oublier que les bahuts US, derrière leurs débauches de chromes et de couleurs ne sont que des bouzines techniquement très en retard par rapport aux camion européens de cette époque !

 

 

 

 

Mais le diable se cache dans les détails paraît-il, alors partons pour la damnation ! 😈

 

Ce camion est conçu pour travailler par des températures comprises entre -20° et +40°C, tout le circuit d'alimentation en Gas-Oil est chauffant, les réservoirs pouvant même être totalement dégivrés en moins de 7 minutes, le tout étant programmable.

 

Le chauffeur veut se délasser ? Pas de soucis…

 

Il lui faut juste fixer l'embase magnétique de la pomme de douche sur le côté de la cabine, il a à sa disposition 60 litres d'eau chauffée pour se laver !

 

Elle le sait votre Phâme que vous êtes en train de mater là ?

Pour les chauffeurs "tout velus-tout poilus" un rideau circulaire lui aussi à fixation magnétique était fourni… 

 

 

Le succès est tel que ce bahut va faire l'objet d'articles de presse dithyrambiques et pas seulement dans LUI, même L'Auto-Journal (pourtant pas franchement "pro-camions"...) va lui octroyer plusieurs pages en avril 1979...

 

A lui-seul Le Centaure fera évoluer de manière incroyables les mentalités au sujet du monde des camions.

 

Il faut dire qu'à lui tout seul il démodait tout ce qui roulait à l'époque !

 

 

Mais alors me direz-vous : "Combien ils en ont vendu ?"

 

Et je vous répondrais… Aucun ! Le Centaure est resté unique.

 

Pourquoi ?

 

En fait les choses n'étaient pas simples en 1978...

 

Berliet avait déjà été racheté par Citroën en 1967, ce dernier étant en faillite Peugeot s'en porta acquéreur en 1974 mais ne sembla que très peu intéressé par une division "véhicules industriels" qui n'a jamais fait parti de ses habitudes.

 

Sentant "le vent tourner" au profit d'un constructeur étranger (Mercedes ?) le gouvernement de l'époque n'aura de cesse de faire en sorte que Renault intègre Berliet à sa filiale Saviem (marque créée au début des années 50 à la suite de la fusion entre les poids-lourds au losange, Latil et Somua), ce sera chose faite fin 1977.

 

Le seul soucis étant que les deux gammes étaient 100% concurrentes...

 

C'est au milieu d'un véritable foutoir qu'apparaîtra Le Centaure, que l'on peut au demeurant considérer comme le chant du Cygne de Berliet (ou, comme les mauvaises langues aiment à le dire, comme un véritable et formidable bras d'honneur vis à vis de la Régie ! )

 

Le 21 avril 1980 la décision est officielle : Les noms Berliet et Saviem disparaissent du paysage au bénéfice exclusif de "Renault".

 

La gamme "TR" va ensuite en 1981 se modifier en R310 (6 cylindres) et R360 (V8) au tableau de bord dérivé des Saviem PS30 disparus (rien ne se perd en France…).

 

En 1984 arrive le R370 et sa déclinaison "Turboleader" étrangement semblable au Centaure mais l'équipement en moins.

 

Le Turboleader de 1984, une sorte de "sous-Centaure" conservant sa cabine mais pas son prestige...

 

 

La gamme fait encore parler d'elle en 1988 avec le R420, premier camion disposant de freins à disques à l'avant.

 

Refonte totale de la gamme "ex-Berliet" en 1990 avec un ultime face-lift (calandre à trois barres couleur caisse et phares carrés) avant son remplacement en 1996 par la gamme Premium, cette cabine avait effectivement 20 ans d'avance puisqu'elle en fera même 26 au catalogue !

 

 

Dernière déclinaison de la cabine "KB" avec la gamme "Major" du début des années 90.

 

 

Et Le Centaure dans tout ça ?

 

Et bien figurez-vous que personne ne sait ce qu'il est devenu !

 

Une chose est certaine, il ne fut jamais vendu et resta unique…

 

Les membres de la Fondation Berliet (que j'ai interrogé durant Rétromobile…) pensent que Renault aurait utilisé ce véhicule pour réaliser un projet de "Centaure moins avancé" pour sa gamme Turboleader au milieu des années 80 et qu'il fut ensuite ferraillé.

Celui qui est présenté de nos jours n'étant qu'une réplique plus ou moins fidèle de l'original.

 

On pourrait croire à une survivance de l'original, mais non… 

 

 

Malgré les efforts de la Fondation Berliet, les différences tant intérieures qu'extérieures restent conséquentes, mais le geste est là !

 

 

 

Une décision stupide, comme celle qui fut de supprimer le nom de Berliet (pourtant mondialement connu) au profit de Renault, alors au mieux considéré comme un "fabricant de bagnoles" par le reste de la planète… 

 

D'ailleurs "ON" a fini par reconnaître il y a peu que cette décision fut complètement idiote et en fin de compte parfaitement contre-productive, mais c'est un peu tard non ?  

 

 

C'en est au point que la marque (qui n'est plus qu'une filiale de Volvo Trucks depuis 2000) a jugé utile de proposer une décoration spécifique "Le Centaure" sur sa récente gamme T.

 

 

La mode est aux commémorations de nos jours, ça permet d'expier les conneries du passé il paraît… 

 

 

Reste le rêve, les souvenirs de grandeur et la gloire du passé…

 

Et l'envie de distribuer de grands coups de pied au c..l à pas mal de nos "décideurs" !

 

 

Le Centaure vu par la fondation Berliet de nos jours :

 

 

 

 

Le Centaure vu par LUI :

 

 

 

 

 

 

 

Jensen.

 

 

Modifié 17 novembre 2022 par jensen

[309man le retour]

Encore un superbe article merci tonton

[breizhman44]

Merci encore une fois

[RossoCorsa300]

[BOSS Of Scandalz]

 

 

ah berliet , mais bordel, qu'es ce qu'ils ont bien pu avoir en tête pour couler une pointure pareil

 

je ne comprendrais jamais ... du gâchit

 

 

a ce propos, y a t'il des ouvrages qui retracent l'histoire de ce constructeur

 

PS : pas mal le clin d'oeil sur les affreux renault récents ... mais qui a la moindre idée de la signification de cette déco en 2016 ?

[PK5]

J'ai visité la fondation Berliet, je la conseille à tous.

[Invité §Pag532wX]

QUAND JENSEN SE BALLADE...

RETROMOBILE 2016 : UNE "DEBAUCHE DE FRIC" ? ET BIEN TANT MIEUX !

 

 

Le Jaguar-Land-Rover Heritage est venu en forSSe :

 

24 Heures du Mans 1988. [:augustin.:3]

 

 

Raaa parmi mes protos favoris avec la Mazda 787 B , la BMW V12 LMR et la Sauber C9 ...

[jensen]

 

 

a ce propos, y a t'il des ouvrages qui retracent l'histoire de ce constructeur

 

 

 

Oui !

 

Renseigne-toi du côté de chez Gibert-Jeune par exemple, on trouve assez facilement.

 

Il y a aussi les hors-séries "Charge Utile", plusieurs ont été consacré à Berliet (par ordre chronologique).

[jensen]

J'ai visité la fondation Berliet, je la conseille à tous.

 

 

Je l'ai visité en... 1991 !

 

C'est toujours à Montluel ?

 

Le problème est qu'elle n'est hélas pas ouverte au public...

[kevin414kevin91]

Ah berliet la prochaine maquette que j'attaque, j'adore les camion ( bon pas l'immonde renault ) malgrès que je n'ai que le permis B .

[Clampinus]

Si j'osais, je dirais qu'il est beau comme un camion !

 

Chouette article tonton.

[PK5]

 

Je l'ai visité en... 1991 !

 

C'est toujours à Montluel ?

 

Le problème est qu'elle n'est hélas pas ouverte au public...

 

 

Je t'avoue que j'ai oublié, ce n'est pas moi qui conduisait.

 

Par contre, ils ne m'avaient pas dit que c'était une réplique !