Aller au contenu
Logo Caradisiac      

Téléchargez nos application

Disponible sur App Store Disponible sur Google play
Publi info
Actualité

50.000 km dans l'Ouest américain


Overseas
 Partager

Messages recommandés

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/cactus_3.jpg

Et pour ceux que ça intéresse (et pour étaler ma science :p), nous avons de gauche à droite : cholla, ocotillo, et "jeune" saguaro. Typique du sud de l'Arizona (surtout le saguaro).

 

J'ai hâte de lire l'épisode suivant...

 

 

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

(j'ai mis du temps à savoir que ça s'appelait un saguaro ! et pourtant c'est le seul qu'utilise Tex Avery !)

---------------------------

Réveil avec les toutes premières vagues lueurs de l'aube, à 5:15.

Encore une petite surprise de la chambre si bon marché : la douche ne marche pas et la moquette, sous la table, joue à l'éponge gorgée d'eau.

Je pense immédiatement à une fuite de la salle de bains de la chambre adjacente, puis je finis par me demander à quoi correspond ce plastique vide et mouillé sur la table…

avant d'enfin réaliser que tous les glaçons ont fondu pendant la nuit, venant copieusement imbiber la moquette !

 

A cause de travaux, je rate l'embranchement de la 86 West, continuant plein Sud sur une bonne vingtaine de kilomètres.

Pour ne pas avoir roulé inutilement, je fais le petit détour à la Mission San Xavier del Bac dans la tiédeur de ce tout début de journée, juste au point du jour.

 

On ne dirait pas que c'est l'aube naissante, mais le temps que je déplie le tripode alu et monte l'appareil, ben... la lumière à changé par rapport à mes réglages de cellule !

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/sanxavier.jpg

 

Les moustiques sont déjà debout, eux aussi, et ne se demandent pas longtemps comment commencer leur journée en me voyant arriver.

En conséquence, moi non plus je ne mets pas longtemps à quitter ce parking désert et en chantier.

De toute façon, je connais déjà ses remarquables fresques anciennes (de la basilique, pas du parking).

 

Plein ouest, j'ai à m'appuyer une longue-longue route rectiligne en direction de Organ Pipe National Park, le parc à cactus qui fait pendant à celui de Saguaro, puisque qu'un saguaro est d'abord "Pipe" avant que des branches ne lui poussent. L'essence baisse de façon inquiétante, surtout quand je m'aperçois avec effroi que le mouvement de l'aiguille s'accélère en s'inclinant de plus en plus à l'horizontale !

 

Quijotoa est encore à 15 miles de là, je viens juste de dépasser le point de non-retour et un voyant clignotant du tableau de bord supplie "check gauge"… c'est la façon savoureusement ironique des ingénieurs de Detroit de vous faire savoir avec doigté que vous pompez sur une réserve minimaliste.

Il ne manque juste que le grelot irritant d'une alarme sonore pour bien exprimer le suspense du moment.

 

Autant se dire que chaque mile franchi réduit d'autant ce que j'aurai à faire à pied… les centaines de mètres défilent tout doucement, dans le ronronnement feutré du 2,2 Litre automatique dont j'ai débrayé le régulateur de vitesse pour conduire en me basant sur le couple et non sur la vitesse : je roule à 2.000 tr/mn pas plus, le profil de la route ralentissant ou laissant filer la voiture entre 35 et 50 miles (55 et 80 km/h).

 

L'aiguille se stabilise un instant sur le zéro de la jauge, puis, inexorablement, semble plier et passe... en dessous.

A chaque seconde, un raté peut m'annoncer que, terminus, tout le monde descend…

 

le paysage se révèle extra pour tomber en panne, entre caillasse, terre dure comme du béton à force de sécheresse, des centaines de petits épineux épars avec de ci de là un gros bien agressif et juste le minimum de poussière impalpable indispensable.

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/cactus_4.jpg

 

Bien sûr, j'ai croisé il y a longtemps déjà une voiture. A quand la prochaine ?

Chaque centaine de mètres effacée me semble durer de plus en plus longtemps, je m'interdis presque de respirer ou de faire un geste inutile, comme si cela pouvait avoir une incidence quelconque sur l'impavidité horlogère de la mécanique.

Même la tentation de tapoter la vitre du manomètre m'est interdite, présente pourtant comme une envie de se ronger les ongles, tant je redoute de décrocher l'aiguille au lieu de la ranimer.

La petite strie blanche marquant le zéro apparaît nettement à présent, je roule bien "en négatif", ou alors la Chevrolet consomme de l'air !

 

Très concentré, je laisse filer hors de mon champ visuel une petite cabane blanche, posé comme un jouet sur son esplanade de terre, une masure dérisoire sur un plateau de Monopoly à l'échelle des Etats-Unis.

Coup de chance, le carrefour insignifiant, cinquante mètres plus loin, indique la route pavée locale vers le nord, portée sur la carte comme étant à la hauteur de Quijotoa.

 

Je passe, mais Ajo, à près de 80 kilomètres, est peut-être à mille fois la distance que je peux encore couvrir avec le peu de vapeur d'essence qui me reste.

J'ai un frisson d'angoisse intellectuelle en m'imaginant piloter un avion à hélice, dans la même situation.

 

Ma seule et unique chance, c'est de pouvoir arrêter quelqu'un au niveau de la cahute que je viens de dépasser…

pourrais-je encore y retourner ?

Car visiblement, c'est elle toute la manifestation physique de Quijotoa : dans toutes les directions, l'omniprésence du désert ne fait aucun doute, étalant ses cailloux gris-beiges et ses épines.

A se demander pourquoi un cartographe pointilleux est allé jusqu'à se soucier de porter ce lieu-dit sur ses plans !

Même les villes fantômes laissent derrière elles des débris rouillés, genre rail, fûts d'huile ou roue d'automobile qui permettent de situer très approximativement l'étendue de la zone habitée, dans ses meilleurs jours.

Ici, rien.

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/epineux_3.jpg

 

Enfin, rien de vivant, si tant est qu'un engrenage d'éolienne puisse être considéré comme quelque chose de vivant.

Manœuvre en mordant sur les bas-côtés, la Chevrolet obéit.

A ce niveau-là, c'est moi qui lui insuffle de l'énergie par capillarité, je ne vois pas d'autre raison rationnelle pour qu'elle tourne !

A la vitesse d'un cheval au pas, j'entre au "Gu-Achi Trading Post", justement réputé pour le ronronnement de son distributeur de soda. En plein milieu, face à la bicoque de planches blanchies, grandiose comme le mausolée de Washington, un frigo Kelvinator qu'on aurait oublié dehors la dernière fois qu'il a plu : son unique pompe à essence des années soixante.

Notons soigneusement sa position : 32°19'25"N 112°2'26"W. [c'est la vraie]

 

Les derniers trente mètres de terre battue, en vue de la pompe, me permettent d'aligner la voiture du premier coup, sans avoir besoin de manœuvrer, luxe que je ne peux m'autoriser.

Sauvé !

J'aurais vraiment eu l'air cruche si elle avait calé à moins de quinze mètres de cette damnée cabane !

J'ai la respiration aussi déshydratée que le réservoir, lequel engloutit 13,3 gallons sans broncher, m'apprenant de fait sa contenance maximale (50,34 litres).

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §Mur564VF

Quel suspense! :)

Mais comment t'es-tu retrouvé dans cette situation?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Avant de me lancer dans la découverte d'Organ Pipe, je pousse jusqu'à la frontière du Mexique pour me ravitailler (je crève de faim et il ne me reste pas grand-chose à boire), très exactement à Lukeville : juste un poste frontière avec un grand drapeau mexicain, quelques magasins et une station service, le tout noyé dans une chaleur de fournaise.

Je dis "noyé", car la brise brûlante fait ondoyer de chaleur les quelques palmiers qui égayent le petit centre commercial.

On se croirait dans un brasier silencieux et calme, environné de ses flammes transparentes et indolores.

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/mexique_1.jpg

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/mexique_2.jpg

 

Restauré, c'est l'engagement sur la piste blanche pour une magnifique balade dans les collines de cactus, d'une grande variété, avec de superbes paysages très étendus.

Encore mieux que Saguaro, un peu limité en comparaison.

Pourtant, j'ai choisi l'itinéraire court, qui ne fait qu'à peine 40 km, mais il en existe un autre qui en compte le double.

 

J'abandonne la voiture et décide de me faire le trail de Arch Canyon, donné pour moyennement difficile et 1,3 km (0.8 mile), exactement ce qu'il me faut pour m'habituer à la sécheresse et me mettre en jambes : la petite arche est clairement visible au sommet d'une falaise rocheuse, aucun risque de se perdre.

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/saguaro_1.jpg

 

Au bout de 35 minutes de marche et d'ascension une fois la pointe de la falaise proprement contournée, je subodore que j'ai largement dépassé le bout du trail. De plus, l'arche m'est complètement occultée par d'énormes pans rocheux et la boisson baisse de façon significative : parti comme toujours sans aucun superflu, les 60 centilitres de Gatorade s'amenuisent dangereusement et je me connais suffisamment bien pour savoir que, en cas de besoin, j'arrive aisément à me passer de boire.

Mais là, pour que je m'en fasse à moi-même la réflexion, c'est que je vais devoir mettre la main sur un lagon ou une piscine dans les dix minutes si je ne veux pas rentrer à l'état de parchemin.

Et ce n'est pas gagné, comptant avec le traître coup de soleil, des hallucinations dues à la déshydratation, une possible erreur d'orientation, que sais-je !

 

Un vaste pli rocheux formant grotte, providentiel, me permet de me reposer et de m'allonger à l'ombre, à même la roche en pente.

Je dors là un bon quart d'heure.

Il est facile, loin de tout et masqué par une muraille gris-rougeâtre, de laisser planer son imagination et d'évoquer les confins du Tibet, très fortement soumis à un réchauffement subit, ou encore peut-être l'arrière-pays montagneux en Afrique du Sud…

je vais même jusqu'à évoquer une autre planète, miraculeusement aérée et ventilée : qui me dit qu'une plaine immense et vide ne commence pas juste derrière la faille qui se prolonge sur ma droite ?

Et puis, tant qu'on y est, ce serait vraiment sympa si je n'y découvrais pas une plage immense et merveilleuse, et justement un lagon d'eau douce, aux reflets saphir et turquoise…

 

La conclusion commune à toutes ces rêveries, c'est que je dois trouver l'énergie suffisante pour rentrer dans moins de 30 centilitres de limonade tiède et aromatisée, car il n'y a aucune autre alternative.

Et encore, je ne dois qu'à moi-même de ne pas avoir de beaucoup dépassé les 2,5 km que j'ai probablement parcourus, pas très "content" de l'appréciation fantaisiste du petit mile annoncé : manifestement, il reste du chemin à parcourir pour escalader cette falaise, et j'ai depuis longtemps perdu la petite arche de vue, très au-dessus de moi sur ma droite.

 

La raison me pointe la seule chose à faire et j'entame la descente, non sans émouvoir un lézard vert et jaune.

C'est seulement sorti des rochers que je m'autorise à respirer plus à l'aise : le sentier, très style "Ibiza / Tenneriffe dans la garrigue", n'a plus qu'à me ramener en plein sur la voiture.

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/saguaro_2.jpg

 

C'est d'ailleurs pour cela que, soulagé mais distrait, je me griffe le genou et le devant de la jambe contre un arbuste.

Douleur immédiate très vive, évoquant tout à fait les piqûres multiples d'une grosse araignée.

Tous les dix pas, je dois m'arrêter, tant est présente la tentation de me masser.

Mais je n'ose trop cependant, ne pouvant savoir si ce geste ne faciliterait pas la propagation d'une quelconque infection.

A vrai dire, je n'y crois pas trop, mais la douleur est si lancinante que je n'arrive pas à comprendre comment les griffures peuvent paraître si superficielles.

Boitant à demi, m'interdisant de distraire du liquide pour en baigner les élancements aigus qui me tailladent la jambe, je me jette dans le dernier kilomètre.

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/espace.jpg

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §bil501Pu

Mais il va nous raconter la suite !!!!!!!

 

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §Mur564VF

parti comme toujours sans aucun superflu

[/quotemsg]

A croire qu'il aime bien risquer de se perdre ou de manquer!

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

[citation][nom]mcphil a écrit[/nom]

Et bé ça c'est du road-trip.... :bien:

ça me rappelle quand j'étais du coté de denver (littleton plus précisèment), dans un parc national, j'étais tombé nez à nez avec un ours !!! je faisais pas le malin. :D

Ca m'est arrivé aussi... et j'ai pris le bestiau en photo !

(mais c'est beaucoup plus tard dans l'histoire)

[/citation]

En parlant de bébêtes et de désert (et j’espère sans casser le suspens de ton récit :p), as-tu eu l'occasion de croiser ce grand timide qu'est le rattlesnake ?

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

[...] un voyant clignotant du tableau de bord supplie "check gauge". [...] L'aiguille se stabilise un instant sur le zéro de la jauge [...]

:peur:

C'est flippant ce récit. :beuh:

Sachant que dans ces coins là, on peut être longtemps avant de voir une voiture... Et que je ne sais pas combien de temps on peut tenir en plein cagnard (une chaleur de ouf :eek:).

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §fla266eR

J´attends la suite. C´est très bien raconté et je suis completement dans l´histoire. :bien:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

En parlant de bébêtes et de désert, as-tu eu l'occasion de croiser ce grand timide qu'est le rattlesnake ?

 

Oui, plusieurs fois, mais ss... sss... seulement à l'oreille : glissements furtifs d'évitement.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Oui, plusieurs fois, mais ss... sss... seulement à l'oreille : glissements furtifs d'évitement.

C'est sur, personne ne va shooter dans les buissons pour vérifier ce qui fait ce bruit. :D

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §cou800mt

En voyage de noces l'an dernier dans la même région, Madame Couplus a roulé sur un rattlesnake avec la Sebring.

 

Le temps de s'arrêter sur le bas-côté pour aller à sa recherche, il avait filé :)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

En voyage de noces l'an dernier dans la même région, Madame Couplus a roulé sur un rattlesnake avec la Sebring.

 

Le temps de s'arrêter sur le bas-côté pour aller à sa recherche, il avait filé :)

C'est certain que c'est une région accueillante pour ça. :D

 

friendly45_1141680018_p9040281.jpg.b80378acd366562d37c7a22332c5ae59.jpg

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §rid027Vj

Je me demande quelque chose, qu'est qu'un rattlesnake ?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §fla266eR

Serpent à sonettes.

 

J´ai appris quelque chose aujaurd‘hui. Je savais ce que etait un rattlesnake mais j´arrivait pas à traduire en Français. :lol:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §rid027Vj

AH ok merci, je penchais du coté des lezards, lol.

Allez overseas c'est pour quand le prochain épisode, je suis accro.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §jor762Ag

J'ai pas l'habitude de poster mais la bravo pour ce topic !

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

La douleur est passée peu à peu, il devient de plus en plus probable que je verrai le soleil se coucher ce soir.

 

Au "Why Not Trading Post" de Why, j'ai la surprise de descendre exactement 60 centilitres de Gatorade glacé au citron vert, presque sans respirer, sans que je ne ressente la moindre transpiration en contrepartie.

Diable !

C'est effarant ce qu'on peut boire sous le soleil du désert, par simple nécessité vitale !

 

Ajo, une vraie petite ville mexicaine, mais très propre (on est aux Etats-Unis, n'oublions pas), avec son église éclatante de blancheur, plus typique c'est pas possible.

 

En milieu d'après-midi, je parviens à Gila Bend, ville-carrefour au sud-ouest de Phoenix, sur l'I-8 qui relie Yuma à Tucson.

Donc parfaitement placée pour disposer de suffisamment de motels en tant qu'étape.

 

Chevrolet 1953

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/chevrolet_53.jpg

 

Je baguenaude le long de Main Street, notant avec intérêt l'intéressant modèle placé en hauteur pour illustrer l'entrée de cette vaste remise à ferraille.

 

Question-mystère : quelle est la marque et l'année de la voiture qui a ainsi capté l'attention de notre héros ?

(tentez votre chance, sinon la bonne réponse ne sera révélée qu'à la fin du périple.

- Les réponses multiples ne seront pas prises en compte.

- Seule la conjonction d'une marque et d'une année sera acceptée (ex : Buick 1956)

- une phrase de motivation est exigée (ex : "toutes les Buick 1956 ont ces trois barres à la base des ailes avant"

[c'est faux, mais c'est un exemple])

 

Bonne chance !

 

Voiture-mystère à deviner :

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/mystere_.jpg

 

Ayant quand même deux heures à perdre, je vais à Buckeye, plein nord à 50 km pour redescendre aussitôt par l'ancienne petite route désaffectée, et franchir un très chouette vieux pont métallique rouillé au niveau du Gillespie Dam (d'ailleurs pas franchement très nerveux, ce minuscule barrage !).

Un décor terrible pour une maquette de CD ou une pub de jean's !

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/gillespie.jpg

 

A 06:15 PM, je suis dans la piscine du Yucca Motel (mais qui n'a bien sûr rien à voir avec celui d'il y a deux ans, à Las Vegas), sirotant mon cocktail au Jim Beam.

Une piscine géniale, abritée sous quelques filiformes palmiers qui ne protègent de rien du tout mais apportent une discrète touche d'exotisme, en plein soleil, pour moi tout seul…

on confine au sublime !

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/gila_bend.jpg

 

Le dépaysement va même jusqu'à avoir le plaisir d'assister au passage d'une voiture de police à plus de 140 en ville, sirènes bloquées sur amplification maximum.

Incontestablement efficace, mais sans que je n'en devine le but ni la cause.

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §zro477qo
:bien: On attend tous impassiament les nouvelles photos! :bien:
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §RSc362HO

:bien: On attend tous impassiament les nouvelles photos! :bien:

 

Je te le fais pas dire, si j'ai pas ma dose chaque jour, je suis triste comme un jour sans soleil :(

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §fla266eR

Ton reportage devient toujouurs mieux.

 

Pour ton quiz j´ai pas moyen d´aider mes conaissances en Americaines sont trop limités.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

je voulais te demander si je pouvais disposer de cette photo pour la mettre en avatar?

 

Tu peux...

pour l'anecdote, j'ai pris cette photo en faisant la planche (sur le dos), au beau milieu de la piscine...

Paradisiaque ! :love:

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Nuit noire.

Et si j'assistais à un superbe lever de soleil ?

Départ sur les chapeaux de roues, mais je commets l'erreur de prendre l'Interstate, ce qui m'ôte tout droit de stationner sur le côté de la route une fois un point de vue arrêté.

Le temps que je sorte à la première occasion et que je prépare le matériel, le soleil perce tout juste à l'horizon, gommant les traînées rosâtres de l'aurore.

On verra bien !

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/lever_soleil.jpg

 

Les Beatles interprètent "A long and widing road" avec un surprenant à-propos.

Un peu de piste pour rejoindre la 89 bien au Nord de Tucson, et puis oups ! au détour d'une butte de terre sèche, je croise un gros mufle immobile.

Un train arrêté, attendant probablement qu'on lui construise une gare autour et peut-être bien l'usine de traitement des minéraux qui va avec...

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/santafe.jpg

 

Je me sens d'attaque pour essayer un peu plus ambitieux, genre les Santa Catalina Mountains.

A partir d'Oracle, je rattrape un moment une bonne vieille et sympathique Buick Electra qui m'indique tout naturellement le chemin, sans pour autant produire autant de poussière que prévu.

Elle disparaît à un petit croisement sous des sortes d'oliviers nains.

A ma gauche, une pente de cailloux blancs qui grimpe sec, précédée d'un écriteau stipulant que par là, c'est (très) déconseillé aux voitures de tourisme, quatre roues motrices fortement recommandées.

Parfait, le temps est au sec, pas de risque de glissade, c'est à ma mesure.

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/catalina.jpg

 

La piste de montagne représentera, au total, 50 kilomètres. Personnellement, je la subdiviserai en trois genres :

• 10 km de poussière, roulage facile aux alentours de quarante à l'heure, c'est ce que j'ai eu essentiellement en tant qu'approche

• 10 km de cailloux, caillasses rouges et même plaques de rocher, difficile à très difficile (pour un voiture conventionnelle comme la mienne), vitesse volontairement limitée au mieux à celle d'un homme au pas, de préférence marchant lentement et sachant s'arrêter pour réfléchir aussi souvent que nécessaire.

C'est ce qui m'attend tout au long de la montée et sur la crête (et même un peu au début de la redescente), avec des pierres plantées dans les ornières, donc aux arêtes apparentes, mais je dois le dire, sans piège réel : il suffit le plus souvent d'aller tester à pied pour trouver un point de passage plus ou moins acceptable en zigzaguant entre les bosses.

La grande difficulté réside sur le respect de la garde au sol du châssis, cela va sans dire.

C'est dans cette portion que, à force de placer la voiture de droite à gauche et de biais le long du sentier, j'ai fini par lui occasionner un certain nombre de rayures tout le long du flanc droit, à hauteur des poignées de portière…

elle passait quand même, dans des crissements grinçants très déplaisants, les branches d'épineux se révélant relativement raides au contact !

Mais entre ça et un dénivelé des plus conséquent à main gauche…

• 30 km de petits cailloux blanchâtres affleurant la terre, elle-même constituée de minuscules rigoles transversales appelées communément "tôle ondulée", occasionnant d'incessantes vibrations en dessous de quarante à l'heure, mais n'offrant qu'une adhérence dérisoire pour ne pas dire inexistante au-delà.

Anticipation et freinage restant alors les deux frères ennemis du pilotage adapté : soit je gouverne à l'estime au prix d'une concentration permanente (trente kilomètres de piste inconnue !) et de glissades qui peuvent devenir traumatisantes à la moindre courbe, soit je freine sans aucun effet sur la direction… et il me faudra, l'obstacle traité, remonter jusqu'à trente miles en patinant des roues.

Le parcours s'effectuera donc aux deux vitesses, suivant qu'il s'agisse d'une ligne droite sur terrain plat (surtout vers la fin) ou de toute autre configuration.

 

http://www.paris.web66.com/toureiff/usa/road_7.jpg

 

Cette portion ne présente d'ailleurs aucun point de repère, aucune bourgade, ville-fantôme ou épave de voiture qui permettrait de juger qu'on retourne peu à peu vers la civilisation.

Tout ce que l'on peut espérer, c'est de croiser une route goudronnée, quelque part, plus loin… encore plus loin, en tout cas, pas dans les prochains cinq kilomètres.

 

La première fois que l'on revient à un vrai 35 miles stabilisé (55 km/h) sur les prémices d'un goudronnage naissant, on a du mal à réaliser l'impression de vitesse : c'est tout à fait comme de rouler à 90 !

J'imagine beaucoup mieux la joie et l'exubérance de nos arrière-grand-parents quand ils ont découvert le macadam et commencés à rouler à plus de 15 mètres par seconde (54 km/h) !

 

Et une fois la vraie route rejointe, le confort et le silence apparaissent prodigieux, inouïs ! Total de l'aventure : trois heures et demi dont une bonne moitié que je qualifierais de "technique".

A mon avis, connaissant ma bougeotte endémique, je ne répèterai pas trop souvent cette fantaisie, sinon il me sera impossible de viser une moyenne de 500 km par jour !

Et moi, dans le Grand Ouest avec une voiture…

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §cri366pt
C'est dans cette portion que, à force de placer la voiture de droite à gauche et de biais le long du sentier, j'ai fini par lui occasionner un certain nombre de rayures tout le long du flanc droit, à hauteur des poignées de portière…

[/quotemsg]

 

Pas bon tout ca si on veux pas dire aurevoir a la caution de la voiture de location.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §com500XS

Question qui me tarode, comment fait tu pour prendre des photos de toi même ? :D

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

comment fait tu pour prendre des photos de toi même ? :D

 

- au début ('99), je posais l'appareil sur un rocher

- depuis ('01, donc ce voyage), j'ai apporté un pied alu tripode

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité §com500XS

Tu ne fait pas dans le détails :D (Promener un pied lors d'une marche dans un four) :D

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
 Partager



Newsletter Caradisiac

Abonnez-vous à la newsletter de Caradisiac

Recevez toute l’actualité automobile

L’adresse email, renseignée dans ce formulaire, est traitée par GROUPE LA CENTRALE en qualité de responsable de traitement.

Cette donnée est utilisée pour vous adresser des informations sur nos offres, actualités et évènements (newsletters, alertes, invitations et autres publications).

Si vous l’avez accepté, cette donnée sera transmise à nos partenaires, en tant que responsables de traitement, pour vous permettre de recevoir leur communication par voie électronique.

Vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement de ces données, d’un droit de limitation du traitement, d’un droit d’opposition, du droit à la portabilité de vos données et du droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle (en France, la CNIL). Vous pouvez également retirer à tout moment votre consentement au traitement de vos données. Pour en savoir plus sur le traitement de vos données : www.caradisiac.com/general/confidentialite/

×
  • Créer...