50.000 km dans l'Ouest américain

[Overseas]

Sympa.

Ce park Antelope, on ne peut le visiter qu'avec un guide??

Oui, les "deux" Antelope (Upper et Lower) sont uniquement avec guide Navajo.

Ce n'est peut-être pas plus mal (pour que je le dise !), vue l'affluence façon métro à Auber...

Sans encadrement, je suis absolument certain qu'il y aurait des dégradations et probablement des accidents (grimpettes intempestives...).

[meiji851]

On dirait le décor du film "127 heures". Flippant ...

[Overseas]

On dirait le décor du film "127 heures". Flippant ...

Y'a de ça... et ça peut puisque le film se passe dans la même région, pas bien loin (150 km à vol d'oiseau) au nord est, dans le même style de faille géologique. Film assez bouleversant je dois dire, avec un seul personnage, coincé immobile et blessé.

Ouais... pas top.

[Overseas]

Tout ça ne m'a pas mis en avance pour dégoter un motel quelque part et Flagstaff, destination sûre, est à 2 heures de route.

J'en prends quand même la direction, mais tourne ensuite à gauche vers Tuba City, avec l'espoir et l'ambition d'y trouver une chambre en dépit de la modestie de son contexte urbain. Raté, il n'y a qu'un Quality Inn et aucune autre offre d'hébergement. Me voila donc pousser jusqu'à Kayenta, sachant pertinemment qu'on peut difficilement loger plus près de Monument Valley, induisant ce faisant une difficulté supplémentaire, en plein territoire Navajo de surcroît. Donc avec une probabilité plus que faible d'y dénicher un motel "américain" tenu par des malgaches ou des natifs de Ceylan...

Vas-y toujours, t'as de l'essence (l'huile... heu... on en reparle plus tard ? ) et tu sais en trouver à Kayenta.

En un mot comme en deux mille, je m'y casse le nez. Le Valley Inn, cossu et principal pourvoyeur de lits, est... archi-bondé. Tout juste si on ne me regarde pas arriver à 20 heures avec un (mal réprimé) sourire narquois.

Au desk, l'employé me propose d'aller, sans garantie mais au plus près, à Cortez. C'est au Colorado je sais, à plus de 2 heures de route et la nuit est bien entamée. Non merci.

 

Donc, c'est l'aventure, faut trouver une soluce avant le lever du jour, dans 8 heures au bas mot.

Action : la température devenant de plus en plus inconfortable (12° ?), je me change, jeans et polaire sur mon meilleur et unique pull. Dîner léger au snack du coin (c'est VRAIMENT le coin de Kayenta, avec le désert sur 3 côtés ! ).

Footing sur un bout de piste bordé d'une clôture de fil de fer barbelé qui me servira de guide pour le retour dans le noir absolu, quelques lumignons blancs dans le lointain matérialisant la station-service où j'ai garé la voiture.

On se chauffe, se réchauffe et emmagasine de la calorie par circulation sanguine intensifiée.

On roule encore un peu, 2-3 miles pas plus, chauffage à fond, demi-tour et on se gare entre deux camions sur l'aire dédiée à cette occupation.

Siège position couchette, lock des portières, un filet d'air sur deux carreaux et 2 t-shirts roulés en oreiller. Manque juste une couverture et ce serait divin.

Enfin... sans les spots éblouissants.

[Overseas]

[557 km]

4h30 : réveil. Il fait frais (11°). Nuit noire de chez noire bien entendu. Allons-y !

La route est aussi étroite que par le passé, je m'enfonce avec délice dans le somm... dans la noirceur d'un goudron inviolé depuis la veille, façon Départementale abandonnée, isolée dans sa zone de désert inconnue de tous.

Mais qu'est-ce donc ? des lumières dans la région ? c'est hautement improbable. J'ai dû me tromper de route... mai ça aussi c'est improbable !

Pourtant, plus je m'approche du site mythique, plus l'évidence me gifle (et ça me réveille) : ils ont construit un vaste hôtel, éclairé a giorno (si l'on peut dire), juste en plein avant d'arriver au pied des plus splendides mesas historiques et cinématographiques.

 

Il y a même une guérite pour exiger $20 de droit de passage . Bon, à 5 heures du matin, même le plus matinal des chasseurs de bison n'a pas forcément émergé de son tipi, il n'y a donc pas de file d'attente et strictement personne pour collecter quoi que ce soit.

Passons.

Cruelle désillusion, de l'hôtel, pas de sentier visible pour s'éloigner un peu de cette profusion de lumière. Par contre, on n'a pas oublié les cahutes d'inscription aux tours guidés.

Parking largement dimensionné où, un tantinet morose, j'y patiente dans l'attente du jour.

Avec le vent, c'est frisquet !

 

Quand enfin l'aube paraît, c'est une demi-douzaine de touristes qui naissent aussi et se mettent à mitrailler la seule vue disponible, du parking.

 

Au bout d'un moment, étant à l'est, donc à contre-jour, je les laisse à leur fébrilité et m'en vais voir le Goulding's Lodge, à 2 kilomètres à l'ouest.

Je me remémore la paire de chiens errants qui m'y avaient pris en affection.

Eh bien, c'est devenu un complexe hôtelier avec restaurant de la taille d'une belle cantine d'entreprise, boutique et plusieurs bâtiments.

Consternation.

 

Et tout autour, n'importe où et n'importe comment, des espèces de masures ont germé, genre bidonville sans la moindre surpopulation.

Etrange. Surtout pour un Monument National protégé...

Il fait presque jour à présent, il est grand temps que je m'évacue par le nord est vers Mexican Hat où j'aurais moins de chance de subir un tel désappointement. (Monument) Vally, c'est fini !

 

Je me retourne une dernière fois, trouve une paire de plaines encore conforme a ce qu'elles ont toujours été.

 

 

 

Ah ! Plénitude et philosophie ! Respiration et sérénité ! Vers quels horizons inexplorés vous êtes-vous enfuies ?

 

Dernière photo, appuyé au coffre de la Malibu. Pas génialement cadrée, mais c'est le parking le plus accessible avant d'être trop loin.

[Invité §Pik405vl]

Magnifique la dernière photo.

[Invité §Le 753JC]

Magnifique encore et encore

 

Je comprends ton disappointment à propos de Monument Valley mais à voir tes photos, on est encore loin de voir sortir de terre un mega mall

[Overseas]

Rapide détour par Mexican Hat, pas facile à photographier car coincé contre un épaulement rocheux pas bien haut mais, sans cheval...

 

Et la piste, courte et en cul de sac, n'en fait que très imparfaitement le tour.

 

Bon, c'est un petit coin de nature facile d'accès et assez original pour mériter le coup d'oeil.

 

C'est aussi l'occasion de baîller un bon coup et de se détendre avant de reprendre la direction de Bluff.

Coup de chance, c'est exactement l'endroit où accéder à la Valley of The Gods !

 

Très mal indiquée, un tout petit panneau invite à plonger dans le fossé, là où de vagues traces de pneus partent vers nulle part.

Ben si, c'est par là. Coup de volant, je suis tout de suite sur la piste.

 

Piste, il faut bien le dire, assez dangereuse, "très" diront certains.

Cela explique aussi pourquoi on n'y rejoint pas de cars de touristes chinois, incapables de franchir les hauts de bosse très bombés, ou au contraire les creux façon mini-oueds, tapissés de cailloux et de sable spongieux.

Déjà pour une voiture normale, on est avisés que la piste est impraticable par temps de pluie.

Et c'est vrai !

Dans les fonds de pente, le sable doit ici vite se muer en boue liquide tout à fait apte à stopper n'importe quel véhicule motorisé.

 

Déjà là c'est quelquefois un peu juste, entre le bouclier qui touche (et qui le fait bruyamment savoir ), les ornières de grumeaux rougeâtres et le reste, fait de poussière molle et fluide. On a vu mieux comme surface à rouler !

Et si on a justement une butte juste en remontée, il faut toujours un peu d'élan pour y aller sec le capot en l'air, sans franchir la crête avec trop d'assurance, des fois qu'un autre type joue au même jeu, mais en face !

 

Pendant une bonne heure, c'est la succession de lignes droites roulantes et rapides, d'autant plus traîtres qu'elles se révèlent atrocement piégeuses !

 

Derrière un petit haut de côte de rien du tout abordé avec l'innocence du naïf jouvenceau, la piste peut chuter abruptement.

Avec pour conséquence le décollage des roues avants et le brutal écrasement des suspensions deux secondes plus tard.

Si tout va bien, on a strictement maintenu le cap, sinon...

Mais ça, c'est quand ça se passe bien.

On peut aussi avoir moins de chance et, un rien décontenancé, remarquer qu'au moment où les pneus décollent, il n'y a... plus de piste devant.

En fait, cette coquine tourne à angle droit trois mètres après la bosse totalement aveugle. Quand le train avant percute violemment la terre, ben... le bouclier est déjà hors piste dans la caillasse. Et vous êtes peut-être à 50 à l'heure...

 

On l'a compris, c'est à 20 à l'heure maxi qu'il faut se demander ce qu'on va trouver de l'autre côté.

A la première surprise, c'est bon et absolument garanti, on a compris.

Et on s'étonne de ne découvrir aucune carcasse d'épave en contrebas...

 

 

En revanche, quelle féerie !

A stopper tous les 200 mètres pour profiter, respirer et prendre une photo.

Surtout comme ici le matin, avec une pureté de lumière qui compense bien des fatigues et des déceptions.

Fa-bu-leux.

 

A vivre une fois dans sa vie.

Du coup, beaucoup mieux que Monument Valley, détérioré et envahi.

Je ne devrais pas le dire, mais tout au bout côté nord ouest, il existe un tout petit lodge poussiéreux avec quelques chambres rustiques ; ça doit être un paradis à réserver un an à l'avance !

Conservons la piste comme cela, ça me va !

[Overseas]

En en sortant, montée sur la droite par la Muley Point Road, en gravier à flanc de falaise, avec vue imprenable sur la plaine et Monument Valley, très loin dans l'horizon tout à droite. Mais le soleil est déjà bien haut et presque en face.

 

Bien sûr j'essaye de rejoindre un point de vue exceptionnel au bout d'un tronçon démarrant tout en haut, mais là, spongieuse et friable, la piste me promet juste de m'ensabler sans chichi. Je pars à pied sur à peine 800 mètres et reviens une fois mes baskets vidées de cette matière inconsistante.

 

Petit-déjeuner à Bluff au Comb Ridge Eat & Drink. Succulents oeufs au plat bacon et un demi-litre de jus d'orange fraîchement pressé, à presque 11 heures quand même, attablé à une table de jardin métallique, ronde et suffisamment étendue pour y installer quatre personnes à l'aise.

 

Je rejoins ensuite posément les Four Corners, par Montezuma Creek et Aneth.

Belle plaine d'herbe séchée au sud-ouest du Colorado. Four Corners a été visiblement réaménagé !

Plus de 50 boutiques en dur délimitent un carré parfait, avec presque les mêmes bijoux et flèches fait main (quelle utilité de se payer une flèche ?).

Mais quel choix, nous dirons "concurrentiel" !

J'y achète un collier (négocié sans vergogne) et un bracelet dont c'est la première création originale d'une fillette de 4 ans. Eh bien, en tant que réalisation artistique, bien joué ! Et là, sûr que c'est original et authentique !

La route zigzaguant un peu (sur 50 kilomètres, soyons francs), je passe successivement de Utah au Colorado, en Arizona et enfin au Nouveau-Mexique.

En Arizona, il ne faut pas manquer le Trading Post de Teec Nos Pos, agréablement tenu par des habitants locaux, sympas et offrant tout plein de produits régionaux qu'on n'imagine pas forcément ailleurs. Un bazar Navajo.

 

Puis c'est plus de 100 km en ligne droite bien barbante, mais alors barbante, plein sud, pour finir l'après-midi à Gallup.

Patiemment accoudé au comptoir du motel médiocre, je suis l'unique témoin d'une scène de ménage familiale où la jeune fille finit par prendre la porte, en désaccord ouvert avec ses parents. Peut-être pour me garantir un calme plus en rapport avec la vocation hôtelière du lieu, on me remet une clé qui... ne correspond à aucune porte.

C'est pourtant simple : sur ma bonne mine, on me loge dans le motel... d'à côté. Il suffit simplement que je reprenne la voiture et que je recule de 25 mètres. Je passe ainsi du Colonial au Ranchito.

 

Ah tiens... naturellement ils sont propriétaires des deux. Mais sur le moment...

Glaçons en gros blocs ovoïdes. Original et apprécié.

D'après mes calculs, je viens de dépasser les 9.500 kilomètres.

[Invité §Pik405vl]

Toujours pas changé l'huile ? Le moteur va serrer...

[Overseas]

Toujours pas changé l'huile ? Le moteur va serrer...

Ah oui, tiens, c'est vrai ça...

[breizhman44]

du moment que y'en a ça roule

[Overseas]

[489 km]

8h30 : on commence par de l'essence, $24. Route tranquille et reposante, sans histoire, en tentant, maintenant que j'y suis par assez beau temps, d'utiliser les trop rares tronçons de la Route 66. Pauvrement indiqués la plupart du temps et se terminant parfois en cul de sac...

Je n'aime pas faire demi-tour par principe, mais dans certains cas, le capot contre un grillage de cimenterie fermée, entre ravin et talus, faut bien.

A flanc de falaise, illustration de boutiques d'indiens spécialement et un peu trop visiblement dédiées aux touristes.

 

Je n'entre même pas.

Quant aux voitures anciennes, ici non plus, il n'y en a plus. Les quelques enclos grillagés où se décomposent des carcasses accidentées ne contiennent que des 80' et des 90'. C'est trop tard, fallait passer avant.

 

La route historique passant devant (et même autrefois "dedans"), je fais le détour culturel de Petrified Forest, bien qu'en en ayant un souvenir assez moyen pour le prix.

 

Je ne suis pas déçu, $20 exigés assez sèchement par une revêche matrone qui veut absolument savoir si j'ai (déjà ? ) des cailloux ou des roches dans le coffre.

Gracieux.

Les corbeaux vivant 10 à 15 ans, ce ne doit pas être les mêmes, mais ils sont toujours là.

 

Quand même, $20 pour circuler parmi de grosses bosses grisâtres saupoudrés ici ou là de quelques graviers !

 

 

Dans une triste ligne droite, une non moins triste épave de Studebaker 1928 témoigne misérablement du tracé totalement gommé de la Route 66.

Le pauvre reliquat de carrosserie est tellement déprimant que je m'abstiens d'en prendre la photo.

 

Plus loin, dans la partie sud du parc, ça va un peu mieux, avec un grand nombre de segments de troncs d'arbres cristallisés depuis paraît-il 130 millions d'années. Même si c'est seulement 1,3 million d'années, on sera impressionné aussi.

 

 

Il y en a un aussi (un grand, long d'au moins 6 ou 7 mètres, exceptionnel) qui chevauchait une petite rivière et qui a été étayé en 1917 par une robuste poutre de ciment. Pas joli-joli, mais ça tient.

Le pompon, c'est le "musée" à la sortie sud et son parking, où des centaines de blocs pétrifiés sont disposés dehors sur le parking et implicitement à vendre.

 

Mais le pire est à venir : à 20 km de là, à Holbrook, c'est tout un considérable entrepôt, au nom de la Petrified Wood Co., qui vend une quantité et une diversité incroyable d'éclats de roche et d'objets manufacturés à partir de bois pétrifié (1,3 million d'années ou 130 millions d'années, rappelons-le...).

 

Une dégradation culturelle flagrante mais parfois c'est beau.

 

$2 la livre, soit $4,40 le kilo, la livre américaine valant 445 grammes. C'est du joli !

Juste devant, une Ford Model-A dont l'éclairage me semble un chouïa déréglé.

 

Moi, ce que j'en dis...

 

Heureusement plus réjouissant, le Wigwam Motel, point touristique mentionné dans tout bon guide traitant du sujet car composé de tipis (en dur) et dont chacun est illustré par une voiture des années 50.

 

Pas en parfait état il s'en faut, mais l'illusion peut à la rigueur fonctionner pour certaines.

 

 

Je ne les mets pas toutes, ce serait lassant...

 

Et sinon, à côté avec une voiture actuelle, on ferait pas un peu ballot ?

[Overseas]

Me voila à Flagstaff, où les trains oranges siglés BNSF continuent toujours à trompeter et joyeusement ferrailler.

Ah, au fait, BNSF = Burlington Northern Santa Fe.

 

J'y retrouve sans difficulté le Monte Vista Hotel, de réputation soutenue (j'y suis descendu, entre autres célébrités), et il me paraît en avantageuse condition, ce qui fait plaisir.

 

On sent que la ville renaît plutôt bien : un nouveau mur peint est par exemple en voie d'achèvement et il y a plein de snacks et de Diners ouverts (un dimanche).

 

Rapide tour à Williams, l'essence Mobil y est très chère car c'est la "porte d'entrée" pour le Grand Cañyon.

 

Mais il faut absolument se faire la boutique dévolue à la Route 66, on y trouve tout, des décapsuleurs aux magnets, des t-shirts aux mugs, tout ce que l'on peut imaginer comme souvenirs ou cadeaux. Une des meilleures boutiques du genre.

Devant, pour en souligner l'emplacement, une d'évidence indéboulonnable Oldsmobile dont la peinture commence à s'écailler par endroit.

 

Personnellement, j'aime autant celle croisée cet après-midi devant un garage, au bord de la route :

 

Ensuite, pas un nuage (enfin !) pour rouler plein ouest, avec l'avantage de se voir totalement ébloui en direction de Seligman. Si on aime le soleil, là maintenant on est servi... en pleine poire. Plein les yeux.

 

On aurait aussi apprécié ces jours derniers.

 

Chambre très propre au Supai Motel (Seligman).

 

[Overseas]

[531 km]

8h : certains commerçants sont déjà ouverts depuis belle lurette et écoulent t-shirts, pins et magnets. Chez l'un, on découvre une Porsche 356 coincée comme sardine en boîte entre deux motos d'époque, chez l'autre (très sympa au demeurant), c'est le mythique salon de coiffure tapissé de cartes de visite...

 

On est contents pour eux car, déambulant nonchalamment au milieu de l'unique rue centrale, on se rend compte de l'effort fourni pour préserver autant que possible l'esprit de la Route 66 : fleurissement des façades, exposition d'objets d'époque, guimbardes en panne faisant semblant de stationner...

 

Comme cette Packard dans un coin de motel... tout ou presque respire la nostalgie mais, il faut bien l'admettre aussi, une certaine décrépitude.

 

Que voulez-vous, des panonceaux rouillés et des phares déglingués, bien dans leur jus, ça fait quand même pas rutilant sorti d'usine !

En gros, le décor supporte moins bien la crudité diurne que la charitable mansuétude des nuits : la déliquescence de certaines ruines en arrière-cour de ce qui fut un garage se rapprocherait du morbide involontaire.

 

Pneus déchirés, vitres manquantes, banquettes défoncées et mécaniques aux abonnés absents, l'atmosphère y est, mais est-elle celle que l'on aimerait préserver ?

Juste à la sortie, je parviens malgré tout à me faire cette très belle Bel-Air Nomad de '55, bien qu'à contre-jour...

 

pour une fois, ce sera une photo de l'arrière !

 

Un peu plus loin, à Truxton, la cause est entendue avec un témoignage supplémentaire d'abandon architectural aux herbes folles et autres arbustes sauvages : j'ai nommé le Frontier Motel en ruine, exprimant avec sobriété le passé à jamais révolu de la Mother Road.

 

Et ce ne sont pas les épaves bien rouillées (encore !) de Hackberry, en plein dans une courbe rapide sur la droite (il faut freiner sec et se ranger vite fait, sinon c'est raté ) qui redonneront à quiconque le moindre espoir de réhabilitation ou de réparation de ces pièces de musée !

Y' a tout de même un air de famille certain entre cette DeSoto...

 

et la Chrysler sa voisine, non ?

 

Modèle phare sur l'aire de terre sèche, ce Model-A requiert certainement une révision de l'allumage et de la carburation.

Et une super peinture de charme, ce ne serait pas du luxe non plus.

 

On a vu mieux comme exaltante publicité pour un bazar !

Et pourtant celui-ci regorge de produits séduisants, rigolos, marrants quoi ! J'y achète la chemise en chambray siglée du bled.

 

A l'autre bout de l'espèce de parking mal défini et tout en longueur, ce coupe de la fin des années 30 dispose d'un train de pneus... quasi neufs !

 

Et comme déco de salon, on en dit quoi ? Moi je dis... faut la place mais...

[Invité §Le 753JC]

[olivier69003]

Merci pour ce sublime reportage photo qui me rappelle le mien (2014 déjà !)

Olivier

[Overseas]

Kingman, dans le bon sens (vers l'ouest) et par un vrai ciel sans nuage, génial !

 

Je folâtre, musarde comme un braconnier pratiquant l'école buissonnière le long de la molle montagne russe où se déploie l'immense chaussée à quatre voies. Je ne mets pas longtemps à remarquer l'Oldsmobile et la DeSoto dont on peut raisonnablement se demander pourquoi elles sont toujours garées sur leur étroit parking, comme si elles pouvaient se disposer à redémarrer dans l'heure.

 

Sûr qu'elles étaient déjà là il y a 20 ans. On prend les paris ?

 

Je fais semblant d'ignorer la Chevrolet '57 toute proche mais me gare vite fait derrière une Cadillac dont la vocation est apparemment de meubler le bas-côté.

 

Je note la prodigieuse mascotte de capot : comment peut-elle être encore en place depuis si longtemps ? Quel respect !

Presque en face, je tombe sur l'étonnant projet de restauration d'une Buick 1952 (tiens tiens... )...

 

me faisant sauter au visage la très séduisante '53 qui avait éclairé ma soirée à la sortie de Las Animas, entre Kansas et Pueblo (Colorado).

Y aurait-il donc une once de chance pour que je puisse à une échéance raisonnable, cette pensée se vissant avec insistance dans ma conscience, envisager la restauration de cette Super au V8 de 5.288 cm3 / 188ch ?

Impossible de la confondre avec une Special, équipée de l'ancien 8 en ligne de 4,3 litre / 164ch... qui m'irait très bien malgré tout , puisque celle-ci expose une baguette horizontale chromée sur l'aile arrière ! C'est noté ? [:amdbs9:9]

 

Essayons d'en savoir un peu plus.

Mais le garagiste, ou plutôt son employé, m'avoue ne s'occuper que de la peinture pour un pote. Alors que ni la réfection de la mécanique ou de l'intérieur ne sont envisagés .

 

Et il faut bien admettre que le traitement infligé à cette pauvre voiture qui ne nous a rien fait est plutôt consternant : axes de roue grossiers, surélévation du châssis façon goret à l'arrière... ça part sur de drôles de références !

Etonnant ! Donc pas dans l'esprit que je me plaisais à imaginer.

 

J'ai (nettement) plus de chance downtown, en discutant avec Lee, du Custom Body Shop, quand je parle, illustrations à l'appui, de cette fameuse et peut-être énigmatique Buick 1953.

 

Il renomme courtoisement mon idée en projet, mais ignore si l'on peut exporter une voiture ancienne hors des USA.

Question frappée au coin du bon sens ! A creuser.

Cependant, il lui semble parfaitement envisageable de tout mettre par terre, ne garder que la carrosserie et le châssis, puis reconstruire une vraie voiture moderne avec un moteur neuf actuel (V8 si ça me chante), un intérieur "dans l'esprit" et un tableau de bord revu et complété (température et pression d'huile...) mais absolument neo-fifties chrome et métal peint. Et à propos de peinture, une deux-tons pour le toit et la mise en valeur des galbes de flancs, genre caramel / café au lait.

 

Le rêve, quoi. [ image présentant un duo vanille et noir, on l'aura compris ]

Compter peut-être jusqu'à $60.000 pour ce faire (54.000€). Pas si déraisonnable.

Plus tard je trouverai facilement des voitures comparables dans un état au-delà de la perfection pour $45.000 (40.000€), mais pour l'instant, je gamberge à l'idée de concevoir sa propre voiture perso sur une base d'ancienne de référence.

A vrai dire, je ne suis pas mécontent d'avoir trouvé et pris verbalement contact avec l'entreprise qu'il me faut si un jour il me prend de réaliser ce truc pour de vrai !

Les voitures de rêve (Ford Crestline '54, Camaro '68...) en cours de sablage, décapage ou toute autre exhaustive intervention, attestent de la qualité du travail fourni ici.

 

Tout comme cette Bel-Air de '58 tout juste achevée (dans le bon sens du terme !) dont je fais compliment à Lee. Il apprécie.

Evidemment, même si à 25 mètres à vol d'oiseau, après un tel échange, on ne voit plus les locomotives du même regard...

 

[Overseas]

Comme la route promet d'être longue avec la Californie à traverser, je ne me fais une douce violence en rattrapant une Packard décapotable mais capotée... ce sera ensuite un jeu sur une trentaine de kilomètres d'estimer et d'anticiper un lieu propice au stationnement sauvage, moteur tournant, pour la shooter en pleine action.

Naturellement, ce n'est pas évident comme ça et je devrais m'y reprendre à plusieurs fois pour optimiser l'angle, le cadrage et la proportion de la bête à l'écran. Avec à chaque fois remontée à la volée, rattrapage, dépassement et calcul du meilleur timing.

 

Pas difficile, si je roule 16 km/h plus vite qu'elle (112,5 km/h, soit 70 miles/h) une fois l'ayant bien chronométrée à 60 miles/heure (96,5 km/h), il me faut 7 minutes et 30 secondes (disons 8 minutes !) pour garantir une distance minimale de 2 kilomètres.

16 km/h en vitesse relative, c'est 8 fois 2 km/h, donc 1/8 d'heure pour les réaliser.

Distance que la Packard couvrira intégralement en moins d'une minute et demie (1 minute au kilomètre à 60, 30 secondes à 120, 45 secondes à 90, donc... un peu moins de 90 secondes pour 2 kilomètres à un peu plus de 90).

Ce qui me laisse le temps de freiner pendant 40 secondes en vue d'un point de stationnement adéquat, par exemple après un pont, sur le triangle séparant la voie d'accélération en descente (du pont) et la highway proprement dite. Mieux que le bas-côté, toujours aléatoire avec les épineux, morceaux de pneus de camion (fréquents), éclats de verre, pierres et autres joyeusetés imprévisibles à plus de 50 mètres.

S'extirper en souplesse (10 secondes) tout en relâchant la ceinture de sécurité et baisser la vitre à fond si jamais la voiture devait se verrouiller par accident.

Se positionner, respirer calmement bien à fond et régler le smartphone... sachant qu'il ne reste plus déjà que 15 secondes au mieux avant de tapoter l'écran d'un doigt assuré à la seconde près.

 

Plonger dans la voiture, démarrer (10 secondes), clignotant, ceinture tout en accélérant avec vivacité tout en surveillant le Peterbilt qui, lui aussi lancé à 110 facile, assiste à la manoeuvre de sa file de gauche, remonter la vitre... la Packard est déjà à plus de 400 mètres... on recommence.

Quelle chance !

 

Limite question essence. Mais elle est hors de prix en Californie, où je viens de passer par bonds de cabri.

Je me soumets, en pleine chaleur, au sprint jusqu'au caissier pour lui jeter une coupure de 20 en aboyant sobrement le numéro de la pompe.

Contrôlé rapidement et d'un ton rogue sur mon éventuelle détention de légumes, crudités et animaux vivants par un musclé de salle de gym en uniforme beige.

Il doit toujours y avoir une loi en vigueur car franchement, vue l'incroyable légèreté de la vérification, où il faut répondre ce que l'on attend de vous, voire parfois sans question mais avec tout juste un geste sec de l'avant-bras pour autoriser le franchissement du contrôle, sans même stopper...

Si c'était le cas en France, ça correspondrait à un barrage routier sur des questions de plantes vertes à l'entrée en Aquitaine !

 

Barstow, un motel abrite lugubrement quelques caisses fort rares (La Salle !), mais dans un tel état...

 

Là aussi, la Cadillac a préservé sa mascotte ! Formidable !

 

 

C'est drôle comme, d'un voyage à l'autre, on peut ressentir différemment le même lieu, oublier complètement certains détails et totalement découvrir d'autres surprises... Pour moi et jusqu'à aujourd'hui, Barstow, c'était une bourgade un peu anonyme (je sais, ça ne peut pas être vraiment le cas... ), écrasée de soleil et parcourue de gigantesques camions multicolores.

A présent, c'est une bourgade anonyme sans grand-chose de terriblement palpitant. Quel bouleversement !

 

 

Ensuite, c'est une route désertique et monotone jusqu'à Mojave, puis, au sud, un peu barbante jusqu'à Lancaster.

 

J'y tourne un peu en rond, le temps que le soleil jeune affleure presque les collines et poursuis, plus loin. Toujours un peu plus loin.

Palmdale, où je me pose au EZ8 Motel, solide bâtisse en L et bois foncé.

L'employé est chaleureux et sympathique (contrairement à celle du Knight's, un peu cher, qui exigeait une caution en supplément), mais prévient que la machine à glaçons, en libre-service, est planquée sous un escalier.

Exact, et il me faut la chercher un peu.

Chambre spacieuse donnant sur la galerie, presqu'en face de l'escalier extérieur. Bien placée !

[Invité §rug811qT]

Toujours aussi agreable de lire tes peripeties:quelle prose!

[Overseas]

Toujours aussi agreable de lire tes peripeties:quelle prose!

Merci, cela fait plaisir. On fait ce qu'on peut...

[Invité §Le 753JC]

Le gars de la Packard a dû se demander ce que tu lui voulais

[Overseas]

[700 km]

8h30 : lever tranquille, rangement et tri des papiers, prospectus divers et flyers touristiques.

Par inadvertance, j'en profite pour jeter mon billet d'avion...

Au début, la route au sud marche bien, se tortillant plaisamment entre d'abruptes montagnes qui n'ont pas dû se révéler simples au moment d'en finaliser le tracé.

Mais on s'en doute, en s'approchant de Santa Monica, ça bouchonne sévère sur les trois voies, façon A6 un dimanche soir à proximité de Corbeil.

Temps gris, couvert mais chaud (27°) et poisseux.

Vais-je garder mon objectif d'aller à la plage ce matin ?

Au pas ou le plus souvent à l'arrêt, GPS bloqué sur un cheminement unique et rouge foncé, je me demande :

a) comment ça se fait qu'en pleine matinée une quelconque parmi les multiples rocades étranglant Los Angeles soit à ce point saturée, laissant supposer un nombre incalculable de véhicules en transit sur des centaines de kilomètres carrés ?

b) d'où viennent-ils et, plus impactant encore, où vont-ils ? Où loger ces dizaines de milliers de voitures qui, d'évidence, vont dans la même direction que moi, c'est-à-dire... à la plage ?

c) vue l'inextricable purée où je barbote, comment le GPS se débrouille-t-il pour estimer que j'y serai dans 25 minutes seulement ?

25 minutes plus tard, je me gare en marche arrière dans une étroite impasse entre un camion frigorifique et un gros coupé qui a bien dégusté les bourrasques de sable fin. Un vrai ricain aurait-il osé une marche arrière à angle droit immédiatement suivie d'un créneau en un seule chicane ?

Pas sûr-sûr...

Amusant, les parcmètres ronds et transparents stylés années 60 sont utilisables avec sa carte de crédit, à insérer dans la fente idoine.

La plage...

ben... par le temps qu'il fait et pour un mardi de septembre, on va dire qu'il y a de la place !

 

Eh ben non, il ne fait pas toujours beau en Californie !

Et pas grand-monde pour meubler tout ça, surtout si l'on décompte les nombreux exclus traînant les pieds, barbus et se rassemblant à proximité du ponton soutenant un parc d'attraction qui... n'attire personne.

 

Je le parcours d'un bout à l'autre, ses poutres grosses comme des traverses de voies ferrées, ses minuscules éventaires chargés de souvenirs pas franchement de la meilleure qualité. C'est vrai ! On est exactement tout au bout de la Route 66 !

Beaucoup plus intéressant, les pêcheurs face à l'océan, dont l'activité et les appâts attire un couple d'otaries souriantes.

 

Eux restent immobiles, attentifs et concentrés sur le garnissage de leurs lignes.

 

On l'aura compris, on est entre sportifs (même assis) et amateurs...

 

Dans un coin isolé du Pier, un homme seul s'offre la vue désirable, mais par temps incertain, d'une plage dédiée au plaisir et à la cool-attitude... une autre vision de l'Amérique.

 

Il est tellement seul qu'un oiseau maritime s'est même dévoué à lui tenir compagnie !

En repartant, dos à la mer, on peut s'offrir un repas au Bubba Gumps Shrimps : on aura reconnu le restaurant de crevettes de Tom Hanks dans Forrest Gump ! Pas mal !

[Overseas]

Le gars de la Packard a dû se demander ce que tu lui voulais

Ils ont vite compris... 3 hommes dont au moins deux âgés à l'avant, le troisième à l'arrière droit, caché dans la capote.

Un petit signe de courtoisie et d'intelligence du conducteur au passage, l'intercompréhension a bien fonctionné...

[Overseas]

Par inadvertance, j'en profite pour jeter mon billet d'avion...

On aura compris que, n'y pouvant rien, notre sympathique ami et voyageur a fait le choix pragmatique d'évacuer temporairement les conséquences de cette ahurissante maladresse : ce n'est pas à la plage qu'on a envie d'y penser, non ?

[Invité §Le 753JC]

Ils ont vite compris... 3 hommes dont au moins deux âgés à l'avant, le troisième à l'arrière droit, caché dans la capote.

Un petit signe de courtoisie et d'intelligence du conducteur au passage, l'intercompréhension a bien fonctionné...

 

 

De quoi rendre ces photos encore un peu plus spéciales

[Overseas]

Et on pousse gentiment jusqu'à Venice, juste à côté, ses longs palmiers filiformes alignés comme une collection improbable d'allumettes géantes beaucoup moins sexy qu'à Las Vegas.

Son boardwalk, immense et plan à perte de vue, ce qui explique la goût des skaters pour l'endroit.

 

Dans une fosse circulaire, des types se jettent en l'air avec l'élan, faisant tournoyer leur planche avant de reposer les baskets dessus... quand ça marche.

 

Mais aujourd'hui, c'est plutôt calme, il y a du touriste, dont des françaises. La qualité de leurs quelques mots échangés le prouve.

Attention, s'il y a des places libres pour "parker" près de la plage, c'est qu'elles sont soumises à tarification immédiate et prohibitive !

Foncer de préférence de l'autre côté de Pacific Avenue et se laisser glisser incognito dans les petites rues des résidents. On en sera quitte pour cavaler 5 minutes, mais c'est beaucoup plus serein et gratuit.

Dans l'un de ces parkings payants, assez beau mur peint, très sombre mais pas laid.

 

On garde.

Le quartier a l'air très vivant, un rien déjanté et artiste. Si on nous garantit le soleil, on reviendra ?

 

 

Pas vu grand-chose de la marina en dépit de la route semi-circulaire qui la contourne. Doit y avoir pas mal de bateaux à voile et à moteur... comme au Tréport ou à Antibes ?

Restitution de la voiture, une fois rempli le réservoir à ras bord pour les $7,50 qui manquaient.

Sans surprise, arborant un air préoccupé et agacé à la fois, je ne manque pas de préciser avec insistance qu'il leur faut changer l'huile... rapidement, et de préférence tout de suite. Mais alors, vraiment tout de suite !

Sympa la Malibu, elle ne m'a pas laissé en rideau dans un coin invraisemblable, alors que je lui ai imposé... heu... 4.350 miles depuis son alerte.

Soit... 7.000 kilomètres tout rond.

Je sais, c'est pas bien.

Quand à moi, et elle aussi par contrecoup, ça nous fait 4.000 + 7.000 = 11.000 kilomètres.

Je n'oublierai pas qu'on ne me comptera que les 7/8ème du plein à la restitution. On pourrait penser "mesquin". Moi je dis "malhonnête".

 

Avion retardé d'une demi-heure, ce qui me laisse le temps de rééditer mon billet à une borne, avec les numéros que j'avais recopié dans mon carnet fétiche. Pas si bête l'Overseas...

Cela n'aurait donc servi à rien de stresser.

Mon sac à dos est plein à refus (santiags au sud de Denver, Nike de Las Vegas...) et m'oblige à garder la polaire en cabine alors que je n'en ai nulle utilité.

Il me reste à m'installer tranquilou dans un bon sommeil transocéanique, assailli de la cataracte des souvenirs à reprendre dans l'ordre...

[Overseas]

En bonus exclusif, la liste exhaustive de ce que j'ai emporté cette fois-ci.

Basé sur mes précédentes expériences mais réactualisé au goût du jour, mon grand sac à dos rouge cerise se trouvait ainsi à peine chargé à 40% lors du trajet aller.

En fin de liste, après la lignes en pointillés, ce qui est devenu inutile ou qui ne sert plus à rien à notre époque (on a l'internet quand même assez facilement, alors le Guide du Routard, si on peut s'en passer... et un bon smartphone, c'est top question disponibilité pour les photos).

Le poids, voila l'ennemi (slogan de la marque Mathis dans les années 30).

Alors voila, à peu près dans l'ordre décroissant d'importance :

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- passeport

- permis de conduire

- billet d'avion

- boarding pass

- voucher voiture

- portable/smartphone

- mini-trépied pour portable (ça vaut 10€ et c'est super-cool pour les selfies ou des photos posées)

- chargeur portable (secteur)

- chargeur solaire (à mettre sur le tableau de bord. Trop facile de recharger tout en roulant)

- câble liaison USB (prendre une longueur de 1 mètre : à l'usage, on peut être en charge tout en étant dans son lit)

- 2 adaptateurs US prise de courant

- écouteurs portable

- cale pour la porte (pas si inutile, parfois, on dort mieux)

- 2 stylo-billes

- carnet à spirale (c'est quand même pratique de pouvoir le replier pour écrire sans appui)

- étui avec chiffon micro-fibres

- lunettes de soleil

- pochette à poches multiples à porter à l'épaule

- petit sac à dos (sac cabine)

- enveloppes (pour les cartes postales)

- livre pour le soir

- couteau suisse multiple avec fourchette et cuillère (vachement utile pour dîner sur le pouce dans la chambre !)

- petite serviette de table

- serviette de bain (petite, ça dépend si on prévoit de passer du temps à la mer ou à la piscine des motels)

- 2 maillots de bain (piscine)

- tongs (très utile ! ultra-plates, évitent de se promener pieds nus sur les parkings, plages et autres moquettes pas nettes)

- 1 rasoir jetable en plastique (on ne s'en servira que tous les 3 ou 4 jours, donc ça suffit)

- brosse à dent

- quelques paquets de mouchoirs en papier (faciles à acheter sur place si besoin)

- petit gel douche (les savons fournis sont parfois très secs ou assez moyens)

- 3 ou 4 pansements de tailles différentes

- médicaments (l'essentiel, ça dépend de chacun)

- papier toilette (on ne sait jamais, dans le désert... et ça sert aussi d'essuie-tout)

- 2 ou 3 T-shirts (pas beaucoup, juste pour commencer, après on en aura acheté)

- 2 chemisettes manches courtes (pour avoir l'air un peu plus habillé en grande ville, ou le soir)

- chaussettes (in-dis-pen-sables !)

- slips / caleçons

- 1 écharpe légère

- jeans (uniquement pour le voyage aller et retour)

- 1 short ou bermuda à poches

- veste olive légère à poches

- baskets (aux pieds, pas besoin d'autres chaussures)

- 1 pull chaud

- veste polaire (un peu encombrante mais chaude)

- casquette (ou chapeau en tissu genre bob avec rebords à rouler dans la poche, il peut pleuvoir)

- ceinture corde (militaire)

........................................................................

- crème solaire (sur place et uniquement si on prévoit des randonnées en plein soleil)

- gourde (pour randonnée de plus de 2 heures, sinon une bouteille plastique de Fanta fait l'affaire)

- Guide du Routard (heu... un livre en papier alors qu'on va marcher ou courir ?)

- appareil photo (le smartphone se débrouille très bien et souvent même mieux)

- chargeur appareil photo (donc devient inutile et poids facile à économiser)

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Si ça peut servir...

[Overseas]

j'oubliais... pas de montre en métal (même si c'est - peut-être - plus beau) ! on se brûlerait, et pas seulement dans la Vallée de la Mort !

Lui préférer une Swatch en plastique, ultra-légère et comportant la date (à comparer avec le smartphone) pour écrire le soir sans s'emmêler les pinceaux dans les bigorneaux en passant une frontière d'Etat.

Croyez-moi, en 2-3 jours, on mélange vite !

[mejean]

Diantre, c'est complet et détaillé

Merci pour ce beau road-trip, documenté, fourni et bien tourné (sauf impactant, spa français )

[gromiko]

Merci pour toutes ces photos et le récit du voyage.

 

Comment le pays a évolué à ton avis, si on compare aux premiers voyages , dans les années 95-99.

Les prix ont quand même augmentés pas mal , hôtel, voiture de loc, carburants ?.

Niveau circulation , sur les grandes villes, attitude des gens?..

[Invité §Le 753JC]

Merci encore une fois pour ce très beau photo-reportage, sa lecture fût un réel plaisir

Un des meilleurs topics de FA, si pas LE meilleur en ce qui me concerne

[n-bx]

Merci Overseas

[Invité §Man350lx]

Je me joins aux autres: un super topic !

 

Du coup, on a envie de dire: à quand le prochain voyage ?

[Overseas]

Je suis sensible à vos avis, commentaires et encouragements et vais répondre aux questions...

Déjà, merci pour les estimations élogieuses soulignant le style d'écriture.

 

En terme de conclusion, on peut (on pourrait) estimer que ce topic devrait dorénavant s'appeler : 50.000 km dans l'Ouest américain !