50.000 km dans l'Ouest américain

[breizhman44]

t'inquiète, on est là, mais en sous marin

 

on profite de tes photos et te ta prose cher ami

[meiji851]

+1, un régal a lire ce voyage.

[Overseas]

Après avoir perdu un peu de temps à Ryolithe, c'est...

Ryolithe ? C'est une ruine de chaque côté, un grillage ceinturant un autre bâtiment et c'est tout. Pour une ghost-town, on s'attendrait à mieux ! Evitez.

 

 

Vite fait une DeSoto pour la route et ligne droite jusqu'à Las Vegas, où, méfiance, les rocades ont une fâcheuse tendance à s'incurver en arrivant à proximité du centre ville. On se retrouve ainsi, après avoir bien repéré la Stratosphere Tower (par exemple) à 5° à gauche du capot depuis 10 bornes, à la retrouver par inadvertance complètement sur le côté gauche et fuyant vers l'arrière ! En fait, on a insidieusement tourné à droite et on s'éloigne au sud au lieu de pointer dessus...

Vite on sort le GPS et on se recale .

Pour une fois, je me laisse aller à suivre les conseils du Routard et me pointe peinard au Cortez et ses Cabana Suites (651 East Ogden Ave dans le Downtown original pour ceux que ça intéresse). Le style est très funky fin des fifties, la déco intérieure doit être aussi assez marrante.

 

Déjà, je me casse le nez sur la porte vitrée qui semble verrouillée.

Le temps que j'y opère une seconde traction (ou poussée), inutile d'ailleurs, je suis interpellé par une toute petite dame d'un certain âge, dans mon dos, en uniforme de flic avec insigne et étui à revolver : "vous avez une chambre ici ?".

A considérer son visage, j'aurais plutôt opté pour un petit chemisier élégant en soie et une jupe avec un collier de pierre dure, mais que voulez-vous, celle-là, soixante-dix ans probable, elle a préféré le pantalon bleu marine et la main sur la crosse .

Je renvoie : "ben non, pas encore !"

- vous devez avoir un numéro de chambre pour entrer.

- mais... pour avoir un numéro, il faut que j'entre.

Là, elle est rassurée, je n'ai visiblement rien compris à la procédure .

En fait, c'est bête, mais pour réserver une chambre, il faut entrer dans le casino de l'autre côté de la rue, aller au fond, tourner à droite, chercher un peu la réception de l'hôtel (véridique ! ) et là, on me donnera un numéro.

Avec ce numéro, je serai autorisé à ce que l'on (elle ?) me déverrouille cette foutue porte vitrée.

 

J'y vais. Et je trouve bien le desk, dans un autre hall que celui par lequel je suis entré. Sur la moquette, une Chevrolet 1957 rutilante toute neuve, rouge soutenu, deux portes. A quoi elle sert, là ? On peut la gagner ?

 

Celle illustrée ici n'a pas été prise là-bas, vu les éclairages confinés, le peu de recul et l'animation permanente d'un salon de casino. Mais c'est le bon modèle, d'ailleurs très classique.

Je demande donc une chambre. A son prix je me vois affecter une caution de $100. Je reste calme, négocie.

Une caution ? Et pourquoi pas ma montre en gage :bleble: ?

Comme Las Vegas est bourré d'hôtels, de motels et de casinos, la discussion tourne vite court et je vais porter mon sac ailleurs, dans un petit motel conventionnel dans le quartier nord, formidablement placé juste à l'est du DownTown historique.

Quartier pas ultra-chic certes, à considérer les clochards sur le parking du 7-Eleven à 200 mètres de là .

Auquel je me rends en voiture pour ne pas me faire bêtement remarquer .

Comme d'hab' l'instinct et l'expérience ça peut aider à choisir quelque chose de plus rigolo (et beaucoup moins cher ).

[Overseas]

[467 km]

8h : pour commencer, on va faire simple et j'envisage de "simplement" marcher dans le DownTown historique, sur Fremont St. en particulier. Dans les faits, je me gare au bout de 20 mètres au coin de la première rue à droite : y'a comme une sculpture monumentale et contemporaine au milieu du parking du motel d'à côté :

 

Eh ben oui, je ne l'avais pas vue hier, à la nuit noire. Perso, je la trouve hallucinante et terriblement impactante .

Géniale, quoi ! C'est aussi ça Las Vegas, et c'est pour ce genre de découverte impromptue que c'est si excitant et amusant .

Je remonte donc, à pied cette fois-ci, Fremont St. et son espèce de "tunnel" piétonnier avec câbles de tyrolienne, que je n'avais encore jamais vus. Prudemment, personne ne se risque à glisser à 10 ou 12 mètres du sol au-dessus de la cohue bonhomme sur une bonne centaine de mètres.

 

Dès que l'on quitte cette espèce de longue caverne piétonne, en 50 mètres, tout change et on revient au Las Vegas originel et ses palmiers bien alignés comme il faut.

 

Pas de transition, ici !

La voiture étant garée à l'ombre à 200 mètres de là dans la rue (je sais, je suis bon ), pas de souci. Mais pour moi il fait vite chaud.

Et je n'hésite pourtant pas à sortir dans le soleil bien direct pour admirer les fresques modernes sur les immeubles alentours.

 

Super !

 

Pour en apprécier l'évolution, je décide de descendre tout le Strip à petite vitesse . Effectivement, ici ou là, des buildings que je n'avais jamais remarqué ont fait leur trou.

 

Et je m'offre le plaisir de descendre jusqu'au signe mythique du "Fabulous" Las Vegas... d'ailleurs je m'étais toujours arrangé pour l'oublier, le manquer ou le snober (après 6 ou 7 heures de marche dans les casinos, la motivation baisse habituellement d'un cran ).

Par une chance inouïe je fais drôlement bien puisque le parking attenant n'existait tout bonnement pas lors de mes précédents passages à Las Vegas ! Précisons que ce symbole fort de la ville est en plein milieu du terre-plein central séparant les 6 voies du Strip... ça devait être joli pour l'approcher, avant .

 

Flot de visiteurs continu et fluide, on se bouscule à peine pour avoir le droit d'approcher et de se faire photographier avec le mannequin dédié à cette tâche. Visiblement elle en mouille le maillot (sans jeu de mot), car elle n'a pas un instant pour souffler. Et respirer... heu... en plein soleil ? J'ai eu du mal à la cadrer aux très rares moments où elle n'est pas entourée ou en situation. Mais comme c'est symbolique !

 

Midi pile : voiture garée dans un parking "self", c'est-à-dire sans l'aide d'un "valet", je pars à pied pour les photos et l'immersion, remâchant mon irritation d'avoir dû prendre un ticket : parking payant derrière un casino ? tout se perd, décidément .

[n-bx]

Yes Vegas, j'y suis déjà allé en 1990, 94, 96, 2009, 10 et 12, mais ca me manque encore !!

Concernant le "Fabulous Las Vegas", était-il à sa place actuelle (au sud du Strip) à l'origine ?

[Overseas]

Oui, pour ce que je peux en savoir. Il me semble pourtant que dans certains films (et c'est comme ça que je me l'imaginais) il était plus loin sur la route, un peu avant l'entrée de Las Vegas.

Mais peut-être ne s'agissait'il que d'une interprétation libre pour la beauté esthétique de l'image.

[gromiko]

Je sais qu'il y a un autre panneau à l'entrée de Las Vegas Downtown , était ce celui la l’original ?, ça par contre je ne sais pas.

 

 

[n-bx]

Et l'entrée de Vegas s'écarte vers le sud avec la croissance du Strip aussi...

[Overseas]

Simple précision, je me suis garé au New-York, donc presque tout en bas du Strip côté gauche (ouest). Vues les distances appréciables à user de la semelle de basket, je sais déjà que je n'ai pas intérêt à l'oublier.

 

Bien entendu, tout au long de mes pérégrinations pédestres, je ne manquerai pas d'entrer régulièrement dans les casinos pour me rafraîchir à l'ombre de leurs épaisses moquettes climatisées.

Détail amusant, il n'y a plus que très peu de propositions de tickets de réduction aux coins de rues. Tout simplement parce qu'il n'y a plus de coins de rues... remplacés par des escalators et de vastes passerelles à 25 bons mètres des défunts coins de rues, on est automatiquement amenés à entrer dans un hall feutré et bruissant d'activité pécuniaire avant de tourner à angle droit, franchir des portes vitrées comme au BHV ou au Printemps / Galeries Lafayette et emprunter soit un escalator pour redescendre dans l'autre sens soit, comme je le disais, un pont à 8 voies piétonnes surplombant avec majesté les 6 voies (et le terre-plein central naturellement) de l'avenue à traverser.

Bilan : il y a quelques années, en traversant bêtement dans les clous, on mettait 5 minutes pour se rendre à l'opposé du carrefour, dorénavant on met un quart d'heure. C'est plus long, mais c'est pratique et pas d'attente aux feux.

Compte tenu de la cohue permanente et des masses humaines en transhumance perpétuelle, ce n'est sans doute pas plus mal.

 

Assez nouveau pour moi, aussi, de place en place, les immenses panneaux publicitaires numériques, offrant un défilement d'annonces tout à fait disparates, réjouissantes et généralement très bien composées, mélange réussi de design et d'incrustation de photos.

 

Je retrouve Paris avec plaisir mais on voit bien sur les photos que, pour une fois, un front nuageux de mauvaise augure plane sur la ville. Je ne résiste pas longtemps à l'envie d'y faire une petite visite comme chez soi.

 

Toujours "Vin rouge - Thé - Champagne" au frontons des snacks imitant une devanture de café, les fausses chaises en fer et les pavés lustrés comme dans le Paris idéalisé de 1925.

 

Et la Tour Eiffel, aux proportions remarquables (je pense savoir de quoi je parle... ), fournit un point de repère idéal, non loin du Caesars Palace, toujours aussi imposant, d'autant plus qu'il s'est visiblement agrandi :

 

Vous avez bien vu, ce sont trois immeubles assez conséquents (plus tous les autres bâtiments ) qui composent l'un seulement des dizaines de casinos disponibles...

Et les avenues peuvent avoir jusqu'à 5 voies dans chaque sens. La preuve. Impressionnant.

[Burlingamos]

Effectivement le Caesar s'est agrandi, il abrite un nouvel hôtel dans l'hôtel, le Nobu avec son restaurant.

[Overseas]

On continue à remonter tout ça du côté est tant que le soleil est bon pour éclairer l'autre côté de façon satisfaisante.

 

On voit bien que l'heure tourne quand les deux sont simultanément en plein soleil ou que des ombres viennent mordre la chaussée...

Déjeuner au Strip Burger, juste après le Fashion Show et donc tout près de la Trump Tower, superbe, un lingot d'or massif !

 

Je commence tout de suite, pour fêter le lieu, l'endroit et l'emplacement, par me commander un cocktail bourbon-menthe absolument licite puisque je ne conduirai pas de la journée. Bon burger copieux servi avec un charmant sourire.

 

Pause appréciée, pas très loin du Venetian où les gondoles progressent toujours avec fluidité et romantisme sur une piscine translucide à l'itinéraire balisé.

 

Très rigolo et bon enfant, on croise parfois des binômes de jeunes filles habillées de trois plumes et d'un slip (je rappelle qu'il fait couramment 30°, elles ne doivent pas avoir besoin de pull ni même d'un t-shirt) qui distribuent des cartes de visite pour leur spectacle ou leur boîte de nuit.

 

On peut facilement se faire prendre en photo avec elles pour $5 de gratification . Me demande quand même si c'est juste un job d'étudiantes et si elles sont vraiment majeures...

 

16 heures : je suis de retour au Caesars, incontournable s'il en est, donc j'y pénètre. Pour mémo, le hall fait 3 étages, en neo-romain bien sûr, habillé de statues gigantesques et de moulures neuves .

 

Détail étonnant, l'escalator au centre est fortement incurvé, permettant de s'élever sans bouger tout en bénéficiant d'une vue perpétuellement changeante. Très bien pensé !

Je suis assez content de ne plus marcher dehors et de pouvoir flâner le long (très long...) de l'interminable galerie marchande ne proposant exclusivement que des marques de luxe (vous savez, Michael Kors, Gucci, Vuitton, Balenciaga, Omega, Ferragamo, Versace, Dior... ). Je n'ose pas dire qu'il y en a pour tous les goûts mais le coeur y est.

 

Tout au fond, mais alors vraiment tout au fond, c'est la boutique Nike où j'achète une paire de Tennis-Air aussi confortables que possible.

 

Je les dépose à la voiture (tiens ? déjà de retour ?) et continue sur ma lancée, mais par la navette monorail, en direction de l'exposition sur le Titanic au Luxor.

 

Eh bien, c'est tout bonnement remarquable !

Bon c'est cher ($30) ... mais d'un autre côté, ça vaut le coup. Hélas les photos sont interdites... et ils surveillent.

La présentation et les données historiques, bien documentés et correctement illustrés, ça va bien. Evidemment on connaît.

 

Super, la sonorisation de la coursive de 3ème classe, on ressent dans ses tripes le halètement métallique des machines tandis qu'on est face à la cabine méticuleusement reconstituée. Du très beau boulot d'ambiance.

Mieux encore et tout à fait imprévu , on sort carrément sur le pont-promenade, saisissant de réalité : ils auraient pu aussi bien positionner un iceberg dans le lointain et la climatisation a été volontairement baissée pour l'appréciation du froid en extérieur avec les étoiles pour tout horizon. Des miroirs (qu'on ne remarque pas tout de suite) prolongent la vision.

Très émouvant, le mythique escalier d'apparat , remarquable et aux proportions certainement millimétriques. On peut l'emprunter !

Mais là aussi, un vigile permanent refroidit toute tentative de photo. Quel dommage !

Plus loin, une maquette de l'épave actuelle, de plusieurs mètres de long, a été mise en valeur avec de savants éclairages évoquant les fonds sous-marins (mais pas à 3.850 mètres c'est sûr... ).

Enfin, clou d'authenticité de l'exposition, un pesant morceau de coque rivetée, correspondant à deux salles de bains avec leur hublot respectif, unique en son genre et le plus volumineux des débris remontés.

Bref, décoiffant, mais réservés aux riches !

[gromiko]

Sympa la visite, c'est vrai qu'a Las Vegas il est facile de dépenser vite fait une bonne partie de son budget (c'est fait pour ), si on va dans un bon resto, un spectacle le soir, une expo, le tout en couple ou avec des potes.

Après, si en plus on est joueur, la les sommes sont musclées.

[mejean]

On continue à remonter tout ça du côté est tant que le soleil est bon pour éclairer l'autre côté de façon satisfaisante.

 

 

 

 

Toujours beaucoup de Prius taxi, dirait-on

 

Y en a encore des Crown Victoria, ou ça se perd ?

[Overseas]

Y en a encore des Crown Victoria, ou ça se perd ?

Hou là ! ça n'existe plus ça... fallait y être y'a plus de 10 ans... y'a plus que des voitures actuelles mon bon monsieur...

[mejean]

Il y en avait encore à mon dernier saut à NY en 2011

[Overseas]

A la nuit tombée, installation au Gateway Motel, directement sur le Las Vegas Blvd, au coin de Charleston Blvd. Moyen, pas de glace... ce qui est quand même rare dans un motel ! alors à Las Vegas...

Douche, jambon, puis je repars en ville dans la nuit.

 

D'abord DownTown, où c'est la fête, la déambulation en couple ou entre amis, le racolage aussi. On y voit comme en plein jour. Bruyant et populaire. Sur la photo, on voit très bien les câbles de la tyrolienne où, ben... là non plus, personne ne s'y risque...

Ne pas s'étonner, en dépit de la légendaire pudibonderie américaine, d'y croiser de petite jeunettes toute mignonnes et qui vous décocheront leur meilleur sourire.

Sur le coup on retourne un sourire flatté (comment a-t-elle fait pour distinguer un type aussi séduisant que moi dans la foule ? ) avant de remarquer qu'à part son slip blanc et ses Dim-up, la gamine n'a qu'une auréole de sainte-nitouche... gloups !

 

Et il y en a qui font pire !

 

Dans un recoin d'impasse, concert live sur scène avec projos, batteries et amplis... ça paraît minuscule alors qu'on peut y rester des heures au milieu de centaines de jeunes en train de téléphoner, se trémousser et boire en même temps.

 

Pour les ceusses qui viendraient pour la première fois, c'est une très bonne façon de s'immerger facilement dans l'ambiance festive permanente des interminables nuits entre casinos et Strip. C'est le principe du petit bain par rapport à la piscine, quoi !

Un quart d'heure plus tard, j'ai mis la Chevrolet au Treasure Island.

 

Bonne pioche, son parking est gratuit.

A main droite, je manque tomber dans les bras de la figure de proue du célèbre vaisseau ornant l'entrée du casino : bon sang, comme ses proportions sont parfaites ! Quelle beauté ! Mais oui, on dirait ma femme !

 

Deux heures de balade à droite à gauche, avec un drink au Caesars ($18 ! ).

Mais juste devant, pour quelqu'un qui est pas mal dans l'internet et la communication digitale, quel éblouissement de regarder ces pubs de 10 mètre de haut (au moins), rafraîchies avec une fluidité parfaite :

 

En fait, ça ne sert à rien. Mais comme c'est beau !

 

Pas mal non plus, on s'y croirait (si on ne baisse pas les yeux trop vite, bien entendu), notre Tour Eiffel, objet d'une fierté bien légitime.

 

Elle est pas belle, là, comme ça ?

Et bien sûr, juste à côté, "comme en vrai"...

 

Criant de vérité. Franchement j'applaudis (surtout de nuit) .

 

Je ressens de plus en plus comme une sorte de brûlure le long extérieur de mon pouce de pied gauche.

Il s'agit d'une assez volumineuse et fort belle ampoule. Attention à ne pas trop marcher, demain.

S'il y en a qui marchent plus que moi, ce sont les nombreux mendiants qu'on rencontre à chaque passerelle et un peu partout, généralement par terre : plutôt sales, mous, pas forcément très âgés , certains disposent même d'une valise à roulettes avec eux. J'en ai aussi vu en fauteuil roulant.

 

Vu le décor, ça interpelle un peu quand même, un peu comme s'ils étaient Place St-Marc ou à Monte-Carlo. Enfin... c'est comme ça.

Autre constatation : les appareils photo ont quasiment disparu, tout le monde shoote avec son smartphone, tellement plus disponible, pratique et universellement compatible pour les partages instantanés...

[mejean]

Ceci n'enlève rien à la question existentielle : est-il facile de draguer, aux States, lorsqu'on bourlingue ?

 

Très sympa, le Paris de Vegas

[Overseas]

est-il facile de draguer, aux States, lorsqu'on bourlingue ?

Ben... d'abord faut s'entendre sur la signification du terme "draguer" !

S'il s'agit de faire connaissance, aucune difficulté à mon sens : il suffit d'adresser normalement la parole à la jeune fille qu'on vient de frôler dans la boutique (pour s'excuser d'abord !) avec une question sincère pour que la conversation embraye.

Si c'est pour laisser entendre d'autres ouvertures alors qu'il y a 5 secondes vous n'aviez jamais été présentés (en présence de ses parents et de son grand frère), alors là, c'est moins prometteur...

Enfin, le fait de "bourlinguer" n'a je crois aucun poids dans le paramétrage du contexte car tout le monde circule dans tous les sens et d'un Etat à un autre sans que ça n'étonne quiconque. Si en plus on est européen et qu'on parle correctement anglais, ça peut donner un petit côté exotique .

[breizhman44]

pas classe les meufs à moitié à poil

[Invité §Le 753JC]

Merci encore et toujours pour le partage de ces très beaux souvenirs ça donne un peu de rêve

[Overseas]

[50 km]

9h : dur de se lever le matin, à Las Vegas ! Mais au moins on n'y consomme pas d'essence. Ou si peu !

Petit tour par derrière le New-York, du côté du Monte-Carlo où le parking est gratuit pendant 1 heure. Toujours bon à prendre.

Quand même... je me retourne et fixe le parking pour la postérité : quoi ? un casino tout ce qu'il y a de plus courant, pas du tout l'un des mastodontes de la place, et il dispose pour lui tout seul d'un immeuble de 9 étages qui fait tout le bloc en tant que... parking.

 

Dingue.

 

Etonnante statue translucide dans cette petite portion de rue en arc de cercle.

 

On sera toujours étonné par un nouveau truc, à Las Vegas, comme on se rappelle cette délirante et géniale sculpture aérienne de camions équilibristes dans le motel voisin du mien, l'autre matin...

 

Je m'offre le plaisir exceptionnel de traverser le Strip... à pied (!) par la grâce d'un des tout derniers passages piétons toujours en service. Avec feu rouge et signalisation lumineuse. Rapide torsion du buste sur la droite et, merveille technologique de nos smartphones, je shoote New-York sous un angle dépourvu du moindre premier plan (piétons, voitures...).

 

Pas si mal.

Je pointe ainsi vers l'immeuble Coca-Cola tout proche, ouvert ce matin par privilège supérieur : hier, il était fermé à... 16 heures ! Incompréhensible et frustrant.

 

Difficile de passer à côté de l'ouvre-bouteille en rubis étincelants ou des magnets et autres porte-clefs séduisants au possible.

C'est ma douce qui va aimer !

 

Juste dehors, au feu, un petit camion publicitaire mobile comme on voit régulièrement (il n'est délibérément pas fait pour véhiculer autre chose que son message qui n'a rien de subliminal...), mais là, on n'a pas trouvé mieux que de proposer le débarquement de filles "qui veulent vous rencontrer" .

 

Les épouses apprécieront.

Retour par la Trump (donc beaucoup plus haut), l'occasion d'un petit footing entre terrain vague et parkings pour disposer du meilleur angle d'éclairage.

 

Rapprochons-nous un peu...

 

On ne dirait pas, comme ça, mais en repositionnant le regard au niveau de la rue, sur cette photo, la Trump Tower est à... 25 mètres à gauche en dehors du champ. Pas le même look, hein ?

 

Compte tenu du contexte international et politique, je me dis que l'illustration n'est pas piquée des hannetons (vieille expression historique) et ne manque pas de sel... comme si la Tour Montparnasse appartenait à Macron : ça ferait pas un peu République bananière ou dictature au plus haut niveau ? ça m'évoque "Retour vers le Futur-2" (les fans visualiseront...). Analogie qui n'a rien de drôle !

 

Je réduis donc ma perception à la sobriété scintillante et hypnotique de ce bloc d'or pur.

Quelle vision ! Quelle attirance induite et inconsciente vers ces reflets éblouissants, le regard immanquablement aimanté par le scintillement artificiel de cet autre soleil, rectangulaire et paradoxal !

Il y a du "2001 - L'Odyssée de l'Espace" et du "Saints du Dernier Jour" là-dedans, des promesses de sérénité et du veau d'or sur les marches du Temple, de la domination aveugle et du broyage glacial.

Mais quelle présence !

 

Sortie par la 15 North, au nord-est.

[boulboul54]

Inscrit depuis fin 2005, je ne connaissais pas ce topic...

 

J'ai tout lu

 

Et un seul mot : merci

 

Ah et : vivement la suite

[Overseas]

11h30 : direction l'Utah. Mais au bout d'une heure de route, je me laisse tenter par la Valley of Fire, sachant qu'elle est injustement peu fréquentée et que je n'avais fait que la traverser, ébloui et conquis, en 1999.

A la pompe, je prends l'archétype du bahut rencontré partout : certains sont plus beaux, plus originaux, carrossés différemment... et le capot plongeant je n'aime pas trop . Alors pour moi, c'est celui-là le modèle standard de base, avec malgré tout les phares halogènes.

 

Et puis, que voulez-vous, je me suis mis à préférer les Peterbilt aux Kenworth...

$10. Cette fois, je prends le temps de bien en parcourir les deux trails distincts. Et bien m'en prend, c'est superbe !

Route un peu étroite et menues zones de parking avec stricte interdiction de stopper ailleurs, mais sinon c'est assez peu contraignant en regard du plaisir procuré.

 

Succession de points de vue, soit à l'horizon éloigné, aux pierrailles orange sanguine déchirées, soit beaucoup plus oppressantes, dans les tons braises illuminées.

 

Franchement, ça dépayse !

 

A propos de dépaysement, à la jonction des deux trails se trouve le tourisme info et son parking.

J'en fais le tour à vitesse réduite, indécis quant à la place où stationner quand, du coin de l'oeil droit, j'entraperçois comme une silhouette improbable.

Instinctivement et d'un même geste, je freine et ouvre la vitre droite, pour découvrir, cette fois complètement sidéré, une jeune femme de profil en train de se déhancher mollement...

 

Je ne dois pas avoir la main très assurée lorsque, ayant plusieurs fois virtuellement frotté mes paupières, je me décide enfin à la photographier. Qu'on ne me dise pas que j'ai des hallucinations de sirène en plein désert !

Evidemment, à peine garé, je cavale 20 mètres plus bas pour aller tenter de comprendre la raison de sa présence en un tel lieu en simple bikini à ficelle... et je tombe sur son photographe professionnel qui, de la voix et du geste, la fait lascivement onduler.

Pour une marque de maillot de bain très probablement.

Là, on s'en doute, mon intrusion et mon hommage pictural n'auraient pas été appréciés à la hauteur de mon talent. Je fais semblant de regarder ailleurs tandis qu'ils achèvent leur séance.

Et je comprends immédiatement pourquoi, ignorant la Malibu stoppée à 5 mètres, elle m'apparaissait à contre-jour.

A 2 minutes près je ratais ça.

 

Eh oui, avec un minimum de pose, un éclairage étudié et pas de rush dans la prise, je suis meilleur...

 

Décidément, n'importe où, on peut tomber sur de merveilleuses surprises ! Et qu'y aura-t-il juste derrière ces mystérieuses collines encaissées ?

 

Pourquoi mon parebrise attire-t-il ce rayon de soleil parfaitement involontaire ?

Mes pensées vagabondent tandis que je me remets pas à pas de cette déconcertante rencontre.

[Overseas]

16h30 : sieste à Mesquite, simple bourgade d'étape à portée de voix de l'Arizona. Baîllant encore, à la vue de la Cadillac vanille qui me fait du gringue, je décide impulsivement de prendre un plat au Peggy Sue's Sports Bar.

 

Erreur !

Je me retrouve instantanément assourdi par un animateur au clavier de son orgue électronique (dont il joue bien, ne retirons rien à son mérite), beuglant des rengaines western tout en écrasant son appareil de ses gros doigts. Et je suis le seul consommateur de moins de 70 ans au milieu d'une vingtaine de retraités qui ont tous l'air d'avoir gardé les boeufs ensemble : ça tonitrue, ça rigole en rythme avec les refrains, ça se tape dans les omoplates...

Sympathique.

Mais moi j'ai un peu frais, je suis dans la pénombre de ma banquette pour 4 et la serveuse doit me confondre avec un coussin.

Je minore donc ma commande à une simple bière pression qui m'est servie... glacée.

En sortant de la Valley of Fire et son silencieux immobilisme brûlant, ça remue.

Quant au "Sports Bar", c'est sur les omniprésents et multiples écrans plats que ça se passe, entre Cincinnati et Dallas, en football américain.

Que personne ne regarde.

Entrée en Arizona.

J'invente une petite fantaisie en m'arrangeant pour me garer sur le bas-côté de l'Interstate 15, heureusement bien dégagé...

Il est strictement interdit de s'arrêter là. Mais comme ça me fait plaisir...

 

En gros, j'ai le soleil dans le dos et un splendide panneau de bienvenue de mon Etat préféré devant le nez. Comment résister ?

 

Conseil : ne cherchez pas à m'imiter , le moindre flic de la route se serait investi d'une divine mission en me découvrant et j'aurais certainement dû fournir une poétique argumentation pour justifier mon bien innocent caprice...

 

Dans la soirée, arrivée à Saint-George, étant donc passé en biais d'Arizona en Utah, venant du sud-ouest.

Je suis étonné du nombre de concessionnaires de voitures neuves qu'on peut y trouver, et de la quantité de véhicules disponibles chez chacun.

Certainement plus de 100, presque tous du même modèle, pick-up ou SUV.

 

Je remanie un peu la chambre car il n'y a qu'une lampe à proximité des lits. Ballot !

En contrepartie, comme ça m'est déjà arrivé par exemple à Winnemucca, je dispose d'un plafonnier dans la douche. Pourquoi pas ?

[breizhman44]

J'adore ta prose, le moindre évènement est poésie

[n-bx]

La I-15 entre LV et Saint George est un de mes road trip favoris, surtout le passage en fond de canyon quand l'autoroute rentre dans la montagne:

 

 

 

 

 

 

Une fois ou j'étais seul dans la région, j'ai fait l'A/R LV-St George-LV dans la journée, juste pour faire de la route (avec une Camry, désolé Overseas).

[n-bx]

Overseas, tu n'est pas le seul (image perso en 2012):

 

 

[Overseas]

[330 km]

8h : à partir de Hurricane, donc assez vite, apparaissent progressivement de fort belles mesas à main gauche. On sent intuitivement qu'on approche de la région du Grand Cañyon. D'abord fraise écrasée et noix de coco, très sundae, elles deviennent ensuite carrément rouge brique : on est en Utah, aucun doute !

 

Et elles se transforment, de plus en plus magnifiques, quasiment jusqu'au lac Powell, c'est dire. Surtout au niveau de Paria, sur la 89.

 

Bref, une Scenic Route qui vaut ses étoiles au Michelin. Avec la lumière au sud-est (le matin donc), c'est un must.

 

En pleine ligne droite, juste avant Glen Cañyon (ça s'appelle Wahweap), prendre un petit chemin de rien du tout perpendiculaire à la route : en 2 minutes, on s'offre un panorama époustouflant et exhaustif sur le lac Powell... en compagnie d'un car de touristes chinois visiblement très bien renseignés.

 

A droite, tout au fond à l'est, on voit même le barrage (pas sur la photo).

 

 

 

Rapide point de vue sur le barrage que l'on rejoint à toute proximité et que l'on franchit par son pont métallique, observé par deux voitures de patrouille qui doivent surtout contrôler la vitesse.

 

En bas d'une pente un peu vive et juste après un virage à angle droit, on ne va de toute façon pas très vite.

 

Page est juste derrière. On y trouve essentiellement ce pourquoi la ville a été imaginée, c'est-à-dire de quoi en repartir : essence, nourriture simple d'enseignes nationales.

[Overseas]

Plus intéressant, sur la droite à un jet de pierre, le Horse Shoe Bend, un incroyable point de vue sur une torsion inimaginable de la rivière Colorado. Ici, ça grouille de touristes. Panneau recommandant de bonnes chaussures et de l'eau en quantité suffisante.

Je fais trois pas... ouïe ! je ressentais déjà depuis hier un élancement à l'index de pied gauche. Retour à la voiture et voyons de quoi il en retourne. Aucun doute, j'ai l'ongle de pied qui s'épaissit en s'arrondissant et s'incurvant, appuyant sur la peau.

Il faut opérer ! Et un coupe-ongle, si jamais j'en disposais, serait assurément trop timoré pour cisailler l'épaisseur de l'ongle.

C'est donc au couteau que je vais limer (sans me couper !) l'excédent de corne .

Déjà qu'il fait plus de 30°, l'exercice physique et la concentration fournissent un supplément de chaleur dont je me passerais bien.

10 minutes plus tard, assez fier , je suis tout à fait d'attaque pour aller cavaler au trot jusqu'au bord de cet à-pic d'au moins 250 mètres de profondeur.

 

J'apprendrai plus tard qu'il se fait bien dans les 300 mètres de dénivelé, à la verticale !

Vue directe et de très loin sur une eau vert épinard où la circulation fluviale, modeste, semble autorisée.

 

Je suis entouré de beaucoup de monde un peu dans tous les sens, assez anarchiquement, mais on ne s'y gêne pas du tout : c'est grand, il n'y a aucune barrière ni aucune indication incitant à user du meilleur point de vue. Chacun y trouve donc très démocratiquement sa place pour la photo.

Ah oui, je disais : "aucune barrière".

C'est vrai.

Faut faire gaffe quand même...

[SolarWinds]

Merci pour le reportage. De jolies photos et des coins qu'on ne voit pas souvent.

 

Vous n'avez jamais prévu de faire l'Est, ou une partie du Canada ?

[EtienneL]

Splendide ! Chaque nouvel épisode est un régal pour moi qui n'ai jamais mis les pieds aux States mais qui aimerais bien.

 

Je suis certain que d'autres lisent ceci avec plaisir, sans pour autant se manifester. Merci !!

[Overseas]

Merci pour le reportage. De jolies photos et des coins qu'on ne voit pas souvent.

 

Vous n'avez jamais prévu de faire l'Est, ou une partie du Canada ?

Je suis déjà allé dans l'Est, un peu : New-York plusieurs fois, Washington, Atlantic City et les Chutes du Niagara en particulier.

Cependant le climat, les voitures et le style de vie me conviennent mieux à l'Ouest.

Donc, quand j'ai le choix...

Le Canada est une question intéressante et il n'est pas impossible qu'un jour, avec ma femme cette fois... parce que je ne me vois pas conduire de la même façon sous ces latitudes élevées et rafraîchies !

Donc sous la forme d'un voyage plus "touristique" comme on le comprend d'habitude.

Nous avons expérimenté avec la Finlande et la Laponie, l'hiver dernier.

 

Entre les rennes et leur affectueux sourire (ce n'est pas ma femme sur la photo)...

 

les forêts où l'on se sent perdus en 200 mètres...

 

et la taïga donnant au nord sur la Norvège (et plus loin encore directement au Pôle Nord !)...

 

...on a vu ce que cela pouvait donner... il vaut mieux aimer le ski !

Même à Helsinky, la capitale tout au sud, la mer était gelée !

 

Et que c'est assez amusant de savoir que l'on a été jusqu'à 200 km au nord du cercle polaire.

 

[Overseas]

Revenons à notre agréable sécheresse de la mi-journée pour un nécessaire en-cas au Subway de Page. De jeunes chinois pianotent frénétiquement sur leur smartphones face au comptoir, valident et retournent l'écran vers la serveuse : on se doute qu'ils ont élaborés la composition de leur sandwich et viennent d'en traduire le descriptif en bon anglais.

Pas bête, on pourra toujours essayer en russe ou en japonais, à l'occasion.

 

Comme on n'est pas loin d'Antelope Cañyon, c'est le moment.

Je parle du "Lower", accessible en groupe guidé mais sans réservation. De plus, il est réputé comprendre des sortes d'échelles étroites et raides, ce qui doit, parait-il, inciter les tours operators à spontanément orienter leur clientèle vers le "Upper", nettement plus facile d'accès.

 

Le hic, c'est quand on tombe sur un car de 50 chinois bien groupés. Pas trop envie d'y être le seul européen du groupe. Et leur conversation, sur l'aire d'attente, m'agace vite. J'en suis donc pour intégrer le groupe suivant, beaucoup plus conventionnel : 11 personnes, inégalement réparties entre Belges, Autrichiens et Américains. Tout va bien.

Le guide, Navajo pur jus forcément, bien nourri, nous racontera des tas d'anecdotes pour nous faire patienter les 45 minutes qu'il faut consentir avant de commencer, à la queue leu leu, la descente dans la faille à fleur de roche.

 

Je devrais dire : en file indienne ! hahaha !

Quand il y a un minimum de 8 groupes de 15 personnes qui attend, c'est pas du rapide-rapide... d'après lui, on a beaucoup de chance comparé à la haute saison. Je n'en doute pas.

Calcul rapide : $30 l'entrée. On fait descendre une personne toutes les 6 secondes, car on ne marche pas tout le temps, en bas ; donc le flux n'est pas continu.

Soit 10 personnes à la minute, donc 600 par heure.

Simplifions à 8 heure par jour et 25 jours par mois, et nous voila à : $30 x 600 x 8 x 25 = $3.600.000 par mois en haute saison.

C'est un truc à 25 millions de dollars par an.

Cool. Et sans grand frais d'infrastructure, pour faire visiter un trou qui ne coûte quasiment rien (un peu de nettoyage, d'entretien et de frais de personnel).

 

Moi je dis, ça vaut le coup.

Bref, toujours avec un coin de ciel accessible, de belles draperies usées par la force de l'eau. Qui y revient de temps en temps d'ailleurs.

 

C'est une merveille, et les éclairages sont immensément différents et fluctuants en fonction de l'heure de la visite. Puisque l'étroitesse du cañyon (10 à 20 mètres de profondeur sur 1 mètre de large maxi la plupart du temps) modifie l'angle solaire en quelques minutes. Donc très difficile à apprécier.

 

Les explications et commentaires de notre jeune guide sont tout à fait convaincants, les conseils de prise de vue bien pensés.

 

A un endroit bien précis, taper du poing sur le rocher rend un son... creux. Mystère de la nature...

Jolie balade donc, amusante en effet avec ses échelles de fer bien ancrées.

 

On finit par sortir de terre, carrément par une cicatrice de la roche, faille naturelle difficilement discernable à plus de 10 mètres, non prévenu.

[R9 Louisiane]

Je sors de mon sous marin :

M-A-G-N-I-F-I-Q-U-E-S photos!!

Merci à toi!

Je redescends dans mon sous marin.

[gromiko]

Sympa.

Ce park Antelope, on ne peut le visiter qu'avec un guide??