50.000 km dans l'Ouest américain

[breizhman44]

 

C'est la plus ancienne marque de soda!

ça change rien

[Invité §Nik017Hy]

Félicitations pour ce nouveau Road-Trip, je viens de finir de boucler toutes les réservations pour mon second en Aout.

 

Pour l'auto, j'ai voulu changer de la Mustang et Camaro cab donc pour moins cher à ma grande surprise, j'ai réservé un Chevrolet Silverado, j'avais un peu mal au dos dans la Mustang et un peu frustré de pas pouvoir prendre certains chemins

 

 

Question tardive mais dans quelle agence peux-tu louer ce genre de véhicules ? (Silverado, Séries F, Ram Pick-Up)

[n-bx]

Hertz par exemple (dans commercial / truck):

 

https://www.hertz.com/rentacar/vehicleguide/index.jsp?targetPage=vehicleGuideHomeView.jsp&countryCode=US&category=CommercialVan/Truck#

[Overseas]

Suis revenu... mais évidemment me suis effondré de sommeil en pleine matinée 2 jours après l'atterrissage !

Sur la question de l'essence, récemment débattue, je l'avais en général à $2,39 le gallon, souvent aussi à $2,49.

En Californie c'était plutôt du $3,99 !

Et j'en profite pour souligner l'honnêteté de Budget qui m'a compté 7/8 de remplissage du réservoir alors que j'avais scrupuleusement fait le plein à 10km de là . La Chevrolet Malibu aurait donc une autonomie maximale de... 80 kilomètres avec le plein. Cool

[gromiko]

Salut bon retour.

Pour le loueur si tu l'a pris par ton agence de voyage, tu peux te plaindre, et eux ils vont faire le nécessaire, en principe.

Sinon sur le bon de retour, bien faire marquer que tout est correct, si on est dans les horaires de travail du personnel..

[Overseas]

C'est sûr qu'une finesse comme ça, je n'oublie pas. Jamais . Chez Advantage par exemple, c'était beaucoup plus souriant (mais c'est une petite boîte comparée à Budget).

Bref, pour moi, Budget c'est mort. A vie. Ca fait cher le 1/8 de réservoir (facturé $9,99 le gallon), avec la bonne pub que je vais faire autour... [:g@el du 74:4]

[Overseas]

Mardi 29 août : survol du Japon par un missile nord-coréen... oups !

Ce ne serait pas le moment que les Etats-Unis ferment (on ne peut plus légitimement, d'un certain point de vue) leurs frontières.

 

13 heures : embarquement, grand soleil, 27°.

14h30 : turbulences dans les nuages au moment du déjeuner. On vole trop bas ou quoi ? A 30.000 pieds, il n'y a pas de nuages !

Le pilote dispose d'une connection mentale impeccable car il reprend vite une altitude plus sereine.

Franchement, les Beatles ("Eight Days a week", "Help", "From me to you", "I want to hold your hand"...) au-dessus de la Baie d'Hudson et des prémices du Canada, c'est quand même grandiose !

 

Très belle arrivée aux USA par l'Utah et le Nevada, le Lac Salé y est immanquable :

 

Et nous voilà à Los Angeles, après tout juste 11 heures et quart de vol. Pas mécontent de me lever !

[Invité §Nik017Hy]

Hertz par exemple (dans commercial / truck):

 

https://www.hertz.com/rentacar/vehicleguide/index.jsp?targetPage=vehicleGuideHomeView.jsp&countryCode=US&category=CommercialVan/Truck#

 

 

Merci

[Overseas]

Salut bon retour.

Pour le loueur si tu l'a pris par ton agence de voyage, tu peux te plaindre, et eux ils vont faire le nécessaire, en principe.

Sinon sur le bon de retour, bien faire marquer que tout est correct, si on est dans les horaires de travail du personnel..

 

1. Les agences de voyage, je n'en vois habituellement que la vitrine !

2. Il n'y a pas de bon de retour à proprement dit : le contrôleur saisit le mileage et le taux de remplissage du réservoir , puis édite le ticket. Et hop ! En 45 secondes c'est plié

En même temps, après 11.000km, j'étais content de la rendre...

[Overseas]

Je ne vais pas anticiper, mais vu l'état de l'huile...

[Overseas]

Navette vite fait jusqu'à Budget et fourniture d'une Chevrolet Malibu toute propre. Séduisant !

 

Mileage initial : 17.528 miles, soit 28.200 km. Pas neuve-neuve donc, mais en parfait état.

Je prends rapidement la North 15 en direction de Malibu et Sacramento pour me familiariser avec le gabarit d'une Audi A5 dans le trafic très dense et m'éloigner des rocades à 5 voies qui ceinturent Los Angeles. Vers Hollywood ça devrait être plus calme. Mais le temps que je traverse tout Beverley Hills, il est déjà 19 heures et la lumière devient nettement insuffisante pour les photos.

Bon point, je retiens où c'est et m'en fait déjà une idée.

Bien qu'assez chic, Pasadena et ses nombreuses boutiques de marque n'offre que peu de motels et surtout pas terrible niveau classe !

Voir le Pasada Motel où on m'exige $70 (+ $20 de caution pour la clé, du jamais vu...) pour une chambre fadasse, aux cloisons minces et au lavabo quasi bouché.

TripAdvisor en sera informé...

[n-bx]

Je regarde déjà pour un trip en avril, ya du CDG-LAX à 425€ sur BA...

[breizhman44]

En direct ?

[Overseas]

Bien entendu, pas de trip sans carte... même si dorénavant je ne consulterai essentiellement que mon smartphone et le GPS inclus.

Donc, à l'image des autres voyages, en voici le tracé :

 

Il semble quelque peu atypique par rapport à un voyage "traditionnel" dans l'Ouest, mais ça se comprend !

J'ai envie de découvrir "d'autres choses" d'une part, comparer avec ce que j'avais visité il y a plus de 15 ans d'autre part.

Et si en plus je peux shooter quelques voitures anciennes...

[Overseas]

Si l'on veut comparer les trois précédents voyages (1995 - 1999 - 2001) avec celui-ci, cela donne cette illustration :

 

On y constate en effet :

- dans la moitié sud, on revoit, on fouille de-ci de-là, on profite

- dans la moitié nord, on roule beaucoup, on découvre

[n-bx]

En direct ?

 

Via Londres sur BA, mais c'est déjà plus cher aujourd'hui...

[Overseas]

[75km] : chaque matin, relevé du compteur et conversion en kilomètres parcourus la veille.

La modicité du relevé provient de l'heure tardive (18h environ) pour disposer de la voiture : on voulait, en remplacement de la Dodge Avenger retenue, me fourguer une japonaise ou une coréenne.

Je n'entre pas dans le débat des qualités de ces modèles, mais j'avais décidé d'avoir, comme les autres fois, une voiture d'une marque américaine. Point.

Autre facteur, la congestion endémique et récurrente des rocades de Los Angeles, mais je n'apprend rien à personne.

 

Donc retour à Hollywood, pour s'approcher au plus près du signe mythique. Pour une fois !

10h : arrêt à la sortie de San Bernardino pour déjeuner. Ca fait un moment qu'on a atteint les 100° (Farenheit), soit 38°.

11h : 103°F (40°).

13h : 107°F (42°). Petit panneau annonçant la Route 66 juste après Barstow. Enfin ! j'y suis !

14h : 110°F (44°)

15h : 116°F (47°). Non, ce ne sera pas tous les jours comme cela ! Je tombe pile poil, sans préméditation aucune, sur le Bagdad Cafe. Trop génial ! Le vrai, du film, qui n'est pas situé à Bagdad d'ailleurs.

 

J'y croise une famille de Français, avec deux jeunes filles charmantes, en pleine séance de selfies avec la multitude de cartes de visites et souvenirs (très) divers qui vous explosent aux yeux en entrant. On va pas se presser, je commande un bon Sprite bien glacé (par ces températures, ça s'accepte volontiers) et discute avec un retraité du Wyoming, tout content de bavarder un moment.

Dans la soirée, arrivée à Needles, adresse officielle que j'ai déclarée à la douane comme point de chute sur le territoire. Pas de chance, l'Imperial 400 Motel a bien changé de style, perdu de son charme.

A 100 mètres de là, je ne rate pas ma première photo de voiture, modèle que j'aime bien, mais que je trouve ici quand même assez fatigué...

 

Je me rabats sur le Best Motel, au nom bien trouvé. Il doit l'être, avec ses chambres à $27, soit $35 avec les taxes (elles sont élevées en Californie). Bref, tout augmente, mais des chambres à ce prix-là, on aura du mal à en retrouver !

Evidemment, j'aurais l'usage de ma cale (la porte ne ferme que par l'intention qu'on lui prête ) mais l'ambiance est tout à fait "authentique" et pourtant sans insecte malvenu. Pas un si mauvais rapport qualité-prix finalement.

[Overseas]

[526km]

5h15 : coups de tonnerre soudains, il y a de l'orage dans la nuit noire.

5h45 : orage sec craquant dans l'aurore, pas de pluie. Ambiance originale, nerveuse et intrigante.

6h15: quelques douzaines de grosses gouttes à la taille d'une cuillère à café chacune, 28°, je petit-déjeune d'un whisky et de cacahuètes au miel. On est en vacances n'est-ce-pas ?

7h15 : 33°.

Je traverse Kingman sous la couverture maussade de nuages attachés à défaut d'attachants. Amplifiée par ce temps décevant, on sent bien l'irrémédiable décrépitude des replâtrages architecturaux hasardeux. Pas folichon le coin. L'hôtel le plus couru de la ville est "momentanément" fermé, et ça ne date pas d'hier. Difficile de trouver quelque chose de gai à part, dans une rue par derrière, ce joli bâtiment pistache :

 

Bonne pioche, en repassant par là dans quelques semaines, j'en ferai une nouvelle photo plus lumineuse :

 

En fouinant un peu, je dégote quand même une Packard Clipper d'apparence irréprochable, en tout cas au niveau de la carrosserie.

Mais enfermée dans un enclos grillagé, qu'en est-il de la mécanique et de l'intérieur ?

 

 

Je suis assez vite reparti vers le sud, abandonnant temporairement et bien à regret les promesses de la Route 66.

Wikieup est bien indiqué sur la carte comme une localité, mais elle se compose d'une station-service d'un côté de la route et d'un Trading Post de l'autre. Succint. Belle et bonne chaleur, on refait le plein de boissons softs parfumées au kiwi, au citron vert ou au concombre.

 

Je me familiarise aussi avec l'utilisation de mon nouveau petit tripode dépliable. Impeccable, on voit très bien les joshua trees derrière moi :

 

La route est plutôt étroite, très vallonnée donc rendant les dépassements hasardeux. Et ces plantes étonnantes ne cessent de proliférer alentours.

[Overseas]

Bon moment de détente et d'immersion à Wickenburg, typique de la bourgade de province où on aime préserver l'esprit de l'ouest, tant du point de vue du style que de l'atmosphère, le tout parachevé par un fort complet musée western. Au sous-sol, les re-créations de scènes d'époque sont certes classiques, mais ont le mérite de se parer d'objets tous plus authentiques les uns que les autres (chambres, armurerie, horlogerie...). Au rez-de-chaussée, beaucoup d'oeuvres picturales (pas forcément incontournables) et de bronzes, la plupart de grande qualité.

On se laisse vite entraîner à bavarder avec le personnel, chaleureux et désireux de partager son goût pour l'histoire de la région.

A noter, un panneau, un peu à l'écart, avec un grand nombre de plaques d'immatriculation rares. Une aubaine ! Rien que pour ça...

 

On y apprend que, certes peu de temps, mais l'Arizona a été, à partir de 1932, le seul Etat à disposer de plaques d'immatriculation en...

Et là je pose la question mystère et vous invite, lecteurs, à proposer vos suggestions : "en quoi ?"

Depuis 1947, elles sont fabriquées au pénitencier de Florence (la bourgade, pas la fille ).

[Invité §Le 753JC]

Je me lance pour la réponse à la question mystère: en cuivre ?

 

Salut Merci pour le nouveau partage de ce qui s'annonce un fabuleux road-trip, je suis impatient de lire ces nouvelles aventures de l'Ouest !

[breizhman44]

En cuir

[Overseas]

Je me lance pour la réponse à la question mystère: en cuivre ?

 

Salut Merci pour le nouveau partage de ce qui s'annonce un fabuleux road-trip, je suis impatient de lire ces nouvelles aventures de l'Ouest !

Eh bien, à la stupéfaction générale, notre premier candidat a... la bonne réponse !

C'est vrai, jamais un autre Etat n'a réalisé de plaques d'immatriculation en cuivre, comme l'Arizona l'a effectué en 1932.

Bravo au Luxembourgeois !

[Invité §Le 753JC]

[Overseas]

Traversée de Fineuxe (c'est comme ça qu'on prononce Phoenix par ici, mais j'ignorais, jusqu'à présent ), avec une aide appréciable du GPS pour rallier Tucson.

A ce propos, ne jamais accepter la proposition (mal)honnête du loueur pour vous coller un GPS en sus de la voiture !

On ne va pas chipoter sur le bénéfice de disposer d'un boîtier dédié, mais il est certain que, quel qu'en soit le coût, il sera forcément plus cher que votre bonne appli Google (gratuite) sur smartphone !

Bref, je sais au quart de poil près à quel moment je vais rencontrer un ralentissement et où. Quel confort ! Inespéré il y a seulement 15 ans...

Je termine la journée par une chambre confortable au Travelodge (2 grands lits pour 4 personnes, ça devrait aller), avec un accueil particulièrement sympa. L'employé m'indique où garer la Chevrolet pour que je puisse la surveiller directement en face de la fenêtre. Pas si courant.

Au Waffle House, je m'offre un bacon burger avec ketchup très réussi.

On pense d'ailleurs qu'il suffit de traverser la rue, mais vu le trafic et l'éclairage urbain assez disparate (pour ne pas dire aléatoire), j'ai préféré reprendre la voiture pour ces 50 mètres à vol d'oiseau : une 3 voies à chaussées séparées, dans le noir, c'est pas évident pour un piéton .

 

[735km]

Lever tranquille, jus de pomme offert par l'hôtel (vu qu'il n'y a plus de jus d'orange).

9h : Pima Air Museum, l'un des plus beaux musées d'avion. Bien sûr, j'y étais déjà venu, mais là je prends le temps de me consacrer plus spécifiquement à certains avions plutôt que de cavaler par 38° dans tous les sens. Autre façon de voir, autre philosophie.

Par exemple, un Blenheim a vécu une histoire peu banale : en Alaska, début juillet 1942, il bombarde un sous-marin japonais.

Félicitations, décorations.

A la chute du Japon, en 1945, on capture... le sous-marin "coulé" . Surprise générale (il y a de quoi ).

Il va falloir attendre 2000 (!) pour "deviner" qu'il s'agissait d'un sous-marin soviétique (construit à l'identique sur les mêmes plans que le japonais) en mission... d'espionnage .

De leur côté, les soviétiques avaient prétendu un incident de torpille pour expliquer la perte de leur bâtiment.

 

A croire le retraité bénévole qui m'a courtoisement accompagné dans ce hangar, toutes les pièces (il s'en faut) ne seraient pas vraiment d'origine. C'est sûr qu'il fait propre !

[MeepMeep]

Des allures de A26 Invader cet avion !

 

Mon rêve serait d'assister à un meeting aérien en Californie dont le nom m'échappe. Il y a une course d'avion et voir aussi les warbird et autres B17 B25 etc.

 

Et sinon tu n'as jamais chercher à faire un tour en Louisiane vers lafayette rencontrer nos lointains cousin acadien plus connu sous le nom Cajun ?

 

Une partie de l'histoire de France se trouve la bas et aussi à la Nouvelle Orléans.

[n-bx]

Et il faut auusi aller manger la pour voir des avions à LA:

 

http://www.theproudbird.com/

[Overseas]

Balade brûlante autour des appareils exposés sur le vaste terrain jouxtant le musée proprement dit, avec un Super-Constellation, l'avion présidentiel de Kennedy, quelques belles pièces... mais aussi des zincs un peu déglingués.

Le tout autour du hall abritant, tel un écrin, le mémorial du 390th Squadron de Forteresses Volantes (B17).

A ne pas rater celui-là, exposant tout un tas de souvenirs d'époque et en particulier, le destin de chaque appareil du Groupe (abattu au bout de tant de missions, revenu jusqu'au bout, déclassé pour pièces...).

On s'aperçoit vite que ceux, à l'image du Memphis Belle bien connu grâce à ses deux films distincts, qui ont tenu jusqu'au bout ne sont qu'une minorité...

 

Bref, un témoignage à ne pas omettre dans la visite.

 

Petites routes, on va dire vicinales, un peu décevantes, sans rien de vraiment particulier, pour rejoindre Tombstone. Voeu personnel et qui n'engage que moi, à chaque voyage dans l'Ouest, je passerai par Tombstone-AZ.

Je remarque juste, au dernier carrefour, un contrôle renforcé d'immigration, conceptualisé par des ralentisseurs, une tente, deux Bronco de la Police et quelques flics en beige avec RayBan assorties.

[gromiko]

Beau musée quand même.

[Overseas]

ça s'est bien organisé en 20 ans à Tombstone ! Maintenant la rue principale (downtown) est sablée, ce qui permet non seulement de revivre le décor de la rue à l'ancienne, mais surtout d'y organiser fusillades (les cascades sur le goudron, c'est moins dans la mouvance, non ? ) et carrousels de diligences. Bien vu !

 

Je me réjouis aussi de l'augmentation du nombre de boutiques, snack et attractions, en sus de l'indémodable Bird Cage Theater tout au bout de la rue. Bref, ça vit et ça s'amuse.

 

Tellement qu'ils ont même créé un mini-golf sur le thème de la ville !

Visiblement ça n'attire pas grand-monde, mais le principe est quand même réjouissant... et la réalisation très drôle.

 

Juste à côté, lors des spectacles (nocturnes, vue la chaleur endémique habituelle ?), il y a aussi un petit (minuscule à l'échelle américaine) théâtre, que je flaire avoir été construit comme distraction d'enfants.

 

L'air de rien, il y a plein de trucs rigolos et superficiels, mais l'ambiance y est. On s'y détend.

Je m'achète un t-shirt très original, puisque teinté avec la terre d'ici, ce qui correspond à une teinte rougeâtre orangée très séduisante. J'espère qu'à l'entretien il ne va se délaver !

Déjeuner tardif (hot-dog frites et bière pression au bar) au Big Nose Kate's Saloon. Grande salle bruyante et animée genre ZZ-Top, c'est tout le western touristique comme on l'aime : on n'y croit pas, mais on aurait aimé que ce soit comme ça à l'époque !

Les serveuses en chemises de jean's (très) échancrées (vaut le détour) et chapeau de cow-boy noir sont cools... mais il faut attendre la commande ! Une fois servi, il y a de quoi y passer un moment, et avec le ketchup, c'est super ! On ne va pas se plaindre.

Comme au Pima Air Museum, il est facile d'engager la conversation avec son voisin, un bon point en plus.

Seul truc qui chagrine un peu, l'Epitaphe, le journal local, qui devient de plus en plus poussiéreux et sans réelle activité, présentant sobrement et tristement un alignement de presses et d'articles d'époque sans grande vitalité. Dommage, vu le potentiel .

[Overseas]

Rapide tour autour du downtown, le temps de shooter l'archétype du bison moderne des Plaines : le Peterbilt (mais parfois c'est un International, un Kenworth ou plus rarement un White).

 

Personnellement je préfère les modèles un peu plus anciens au capot bien carré. Il y en a encore pas mal, je ne serai pas en manque.

 

Comme je n'ai pas envie de repartie vers Tucson, je pointe au nord par les routes secondaires accompagné de musiques géniales ("Yesterday's gone", rythmes pop-country extras...) sur 99.1 Mhz.

Surprise (il faut être réactif ! ), je double une MG TA plutôt séduisante en train de manoeuvrer pour descendre du trottoir (c'est vrai, il n'y a pas assez de place pour se garer, dans la région... ). Vite, je stoppe 50 mètres plus loin et je repars au trot solliciter la photo.

Accordé. La conductrice entre deux âges, embellie par sa voiture, en est toute flattée.

 

J'arrive à rejoindre Globe par le sud-est à la nuit tombée.

 

Ici, illustration de la route principale à l'arrivée sur Globe, le matin par exemple.

El Rancho Motel, clean et raisonnable, jolie ambiance vaguement mexicaine, une bonne adresse.

 

Moins bonne, c'est le Pizza Hut d'à-côté : pas de pizza individuelle en dépit de ce qui est proposé à la carte, une clim' glaciale, des gosses qui piaillent dans les aigus façon basse-cour et, comme si ça ne suffisait pas, une sauce Buffalo BBQ excessivement épicée sur les chicken ribs qui restaient ma seule chance de dîner ici sans devoir me confronter à une portion démesurée.

A fuir. Vite ! Avant le rhume.

[Overseas]

[447 km]

Et c'est parti pour une bonne matinée de petites routes genre départementales très roulantes. D'abord de la montagne caillouteuse avec une belle gorge, puis de la forêt de pins, enfin de la plaine avec une vue immense de chaque côté.

 

On est en territoire Apache. Ca ne se voit pas du premier coup d'oeil mais je veux bien le croire.

Demi-sieste et étirement à St Johns, où j'immortalise un autre exemple emblématique de camion comme on en croise tous les jours : l'International.

 

Joli, non ?

Après St Johns, plein nord, c'est tout droit par la 191.

Et le Witch Well Tavern, c'est tout juste un bar en bois à l'intersection en "T" de la 61 qui dérive vers l'est, vite occultée par le haut de côte tout proche.

Personne, pas une voiture sur l'aire de terre sèche qui sert de parking. Je me dis : "je vais faire des heureux, ils doivent pas voir un coyote tous les mois par ici...".

J'entre, avec l'intention avouée d'y déjeuner (il est midi passé).

La propriétaire et son mari, casquette noire et longues moustaches, m'affirment vite qu'il n'y a rien à manger ici.

Mais il y a à boire ! Les étagères sont en effet copieusement garnies de flacons aux breuvages ambres et couleur d'automne.

Je ressors posément, perçoit comme un vague bourdonnement dans le lointain, et voila t'il pas qu'en 20 secondes, une bande d'une dizaine de motards en Harley se garent le long de ma Malibu, déboulant du haut de côte les ayant parfaitement masqué jusque-là.

Ca fait tout de suite plus animé !

 

Un peu avant Zuni Pueblo, je passe au Nouveau-Mexique.

 

Jusque-là, on va dire, ça roule bien. Pas d'embouteillage, quoi !

Mais à Zuni Pueblo...

[Invité §Le 753JC]

Et c'est reparti pour un tour

 

Super récit, superbes photos ! Merci pour ce partage très apprécié pour ma part

[Invité §Man350lx]

+1 !

[Overseas]

A l'orée de Zuni Pueblo, il y a foule, brutalement. En 500 mètres, on est au pas, à la queue leu leu, bouclier contre bouclier. Que se passe-t-il ?

30 minutes plus tard et 750 mètres plus loin (c'est long, 30 minutes pour 750 mètres environ, soit 1,5 km/h... ), les trottoirs sont envahis de petites tables de camping abritées sous un frêle dais de toile, avec au choix légumes frais, limonades et boissons softs, verroteries diverses ou bijoux locaux. On voit bien que personne n'achète, ils sont tous identiques !

Mais ne pas oublier que les Zunis sont d'incomparables artisans et façonnent avec un talent millénaire des pièces remarquables.

 

Bref, je ne mets pas longtemps à repérer qu'absolument toute la population est d'origine indienne et baguenaude, papote, clopine d'un étal à l'autre... ça doit être jour de marché, on est samedi. Mais comment font-ils pour créer un tel embouteillage avec une seule avenue goudronnée et (en principe) quasiment pas de circulation ?

Et ça empire, avec de gros pick-ups rafistolés qui viennent s'encastrer dans la queue.

Presque au bout, un orchestre en pleine rue plaque des rythmes country traditionnels (avec talent lui aussi ) sur une batterie assortie de plusieurs instrumentistes. On doit maintenant dépasser la centaine de piétons en transhumance paresseuse d'un côté de la rue à l'autre, d'une échoppe à l'autre, d'un parking de terre battue à un étal éphémère.

Après avoir scrupuleusement respecté le stop (j'étais déjà arrêté depuis un bon moment, pas beaucoup de mérite... ) imposé par un agent native assermenté et qui le fait sentir, le capot de la voiture hume la route libre et gagne avec soulagement une vitesse plus naturelle.

 

 

Gallup enfin, où je retrouve les bijoux Zuni, cette fois commercialisés en grand dans de vraies boutiques sur la rue principale, la Route 66 en fait.

J'entre dans ce qui me semble la plus vaste, elle doit bien faire 300 mètres carrés avec des comptoirs vitrés partout, remplis de colliers, bagues, ceintures, pendentifs et autres bracelets. Eblouissant !

 

Tout est d'un raffinement et d'une finesse d'orfèvre. Un travail prodigieux. Après avoir tout parcouru deux fois, j'arrête mon choix sur une ceinture enrichie de pierres, un très beau collier de turquoises gravées et un bracelet multicolore monté sur argent.

Il y a un hic .

Le moindre objet, ici, coûte... $250. J'en ai pour plus de $800. Quand on dit qu'en amour on ne compte pas...

La discussion va assez vite se clore sur une mutuelle compréhension de la situation !

 

Allez, je vais retourner à mes trains, parce que Gallup sans train de marchandises trompetant (pôôôôppp !!! pôôôôôppp !!!) à chaque approche de passage à niveau (cling cling cling...), c'est comme un hamburger sans ketchup !

 

[Overseas]

Motel Budget Inn, dans la ligne droite, juste coincé entre la route et la voie ferrée. La plupart des gens diraient : "mais c'est un emplacement stupide, y peuvent pas aller dormir un plus loin, au calme ?? ", mais moi j'adore, je ne me lasse pas du mugissement savoureux et velouté des locos diesel jaune d'or et rouge...

J'ai à peine posé mon gros sac à dos dans la vaste chambre sombre (encore assombrie par des lambris bruns) que le téléphone sonne.

Que fait-on dans ces cas-là en général ? on répond.

Personne, même pas un déclic.

Je retourne à la réception m'enquérir d'une éventuelle tentative de l'ample hôtesse charnue aux longs cheveux filasses brunâtres (elle se reconnaîtra) pour me joindre.

Pas du tout, c'est le voisin du dessus qui, un peu fêlé (c'est un habitué... ), s'assure qu'au bruit qu'il vient d'entendre, la chambre est bien louée avec quelqu'un qui... décroche . Normal.

 

Soirée exceptionnelle en son genre, je viens de mettre le doigt sur (et les autres autour du verre ) la fine quintessence de l'apéritif idéal.

Je le baptise, tout naturellement, le "Route66 Honey Special".

J'en parlais récemment, sur le vif, dans un post "scoop" comme étant une révélation .

Pour les amateurs, il se réalise avec beaucoup de soin, sans shaker, avec une mesure de Jim Beam Honey (on peut le remplacer temporairement par du Jack Daniel's Honey, mais je préfère le Jim Beam, plus onctueux ), de toute façon un bon bourbon au miel.

Ensuite, on verse du Dr Pepper Cherry (pas facile à trouver celui-là, mais ça existe) et on remplit le reste du volume avec des glaçons, ici 2.

 

Servi avec des cacahuètes grillées au miel genre "Family Gourmet", c'est parfait.

Hors USA, remplacer le Cherry par du sirop (de cerise...) et ne pas oublier de poivrer légèrement.